L'auteur du Patient anglais, Michael Ondaatje, est de retour avec son nouveau roman Ombres sur la Tamise. C'est l'événement de ce mois-ci, que vous conseille Baptiste Liger du magazine Lire. Et la découverte à ne pas manquer s'intitule Les Jours, le premier roman, et pas des moindres, de Sylvain Ouillon.
La chronique complète sur Fnac.com : https://www.fnac.com/L-Instant-Lire-a-la-Fnac-le-match-France-Angleterre/cp43515/w-4
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Ce que je regrette le plus, concertant mon père, c'est de n'avoir pas eu le temps de lui parler en adulte.
Pleurer fait perdre plus d'énergie que toute autre activité.
Les tunnels de la taupe sont écrasés par les roues,
Les œufs de l’alouette dispersés, leur propriétaire envolée,
Et le sapeur-mineur descelle le foyer du hérisson à grands coups.
L’escargot se rétracte sous l’horrible poussée
Mais en vain ; il est écrasé par le rebord de la jante malsaine.
Le lombric demande ce qu’il entend là-haut dans la mêlée
Et s’enfonce dans le sol pour ne plus voir cette lugubre scène,
Et il se croit en sécurité…
(Thomas Hardy sur le carnage des petits animaux dans les quelque soixante-dix champs où se livra la bataille de Waterloo)
Le désert ne pouvait être ni revendiqué ni possédé : c'était une pièce de drap emportée par les vents, que jamais les pierres n'avaient su retenir [...].
... comment survivre à la longue et difficile traversée de l’adolescence, que nous entreprenons sans véritable connaissance de nous-mêmes ? « Le moi n’est pas ce qui compte le plus », m’avait un jour murmuré Olive Lawrence.
Quand on est jeune, on est moins gêné par la réalité de sa situation qu’effrayé à l’idée que d’autres la découvrent et nous jugent.
Les guerres ne sont pas glorieuses.
Les moments avant de s'endormir sont ceux où elle se sent le plus en vie, elle saute par-dessus les fragments de la journée, emportant au lit chaque instant, comme l'enfant y emporte livres de classe et crayons.
- [...] Il n'y a que les riches qui ne puissent pas s'offrir le luxe d'être malins. Ils sont compromis. Ils se sont laissé enfermer dans leurs privilèges depuis de longues années. Ils doivent protéger ce qui leur appartient. Personne n'est plus méchant que les riches. Tu peux me faire confiance. Ils doivent se conformer aux usages de leur monde civilisé de merde. Ils déclarent la guerre, ils ont leur honneur, ils ne peuvent pas partir.
La bouche révèle le manque de confiance en soi, la suffisance, ou tout autre nuance de caractère. Pour lui, elle est ce qu'un visage a de plus complexe. Il n'est jamais sûr de ce qu'un oeil révèle. Mais il peut lire la façon dont la bouche peut s'assombrir jusqu'à la dureté, suggérer la tendresse. Il est aisé de se méprendre sur un oeil [...].