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3.83/5 (sur 30 notes)

Nationalité : Israël
Né(e) à : Maroc , le 1/04/1943
Biographie :

Michel Abitbol, né le 14 avril 1943 au Maroc, est un orientaliste israélo-marocain de renommée mondiale, spécialisé dans l’étude des relations entre Juifs et Arabes.

Michel Abitbol a enseigné à plusieurs reprises à Paris, notamment à l'EPHE, à l'EHESS, à l'Université Paris VIII et à l'Institut d'études politiques. En 2000, il a reçu de l’Académie française le Prix Thiers d’histoire et de sociologie pour Le Passé d’une discorde. Juifs et Arabes, du VIIe siècle à nos jours.

Actuellement chercheur à l'Université hébraïque de Jérusalem, il a notamment collaboré à l'Histoire Universelle des Juifs dirigée par Elie Barnavi et est l'un des principaux contributeurs à l'Encyclopedia Judaica.

Source : Wikipedia
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Les lampions de la victoire militaire éteints, Israël n'allait cependant pas tarder à découvrir que la campagne du Sinaï avait été "une guerre pour rien" et qu'elle avait renforcé l'aversion des Arabes à son égard. De fait, jamais l'image d'Israël et des Juifs ne fut aussi peu avenantes dans le monde arabo-musulman qu'à cette époque. Des armées arabes vaincues à deux reprises par des soldats juifs, pareille ignominie était sans précédent dans les anales de l'islam. Elle dépassait, en tout cas, l'entendement ses simples croyants, nourris dans le culte de la supériorité religieuse et culturelle des musulmans sur les dhimmi, juifs de surcroît.
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Victimes collatérales de la guerre à outrance entre christianisme et islam, les Juifs andalous sont gagnés par le désespoir à mesure que ce conflit aux dimensions planétaires se rapproche de la Terre sainte et de Jérusalem conquis par les croisés en 1099. Un sentiment exacerbé par la souffrance de l'exil et la douleur de la perte des repères sociaux chez Juda Halévi (1075-1141) qui, né à Tolède, demeure tiraillé jusqu'à la fin de ses jours entre Edom et Ismaël, se demandant, à la veille des persécutions almohades, s'il y a pour les Juifs une "terre d'espoir" pour vivre "en sécurité", en Orient ou en Occident.
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Situé à la limite du monde connu des Anciens, le Maroc a donné naissance à une multitude de légendes et de mythes : c'est la patrie du géant Atlas qui portait les colonnes soutenant le ciel, et celle de sa fille Calypso, habitant l'île d'Ogygie, à l'entrée de Ceuta, où Ulysse passa sept ans après son naufrage. C'est non loin de là, près de Tanger, qu'aurait vécu le roi Antée, fils de l'Océan et de la Terre : il voulait ériger un temple à son père avec les crânes des étrangers qui s'aventuraient sur son territoire quand il fut vaincu et tué par Hercule. Celui-ci, qui ouvrit le détroit de Gibraltar en fendant en deux une montagne s'étendant entre l'Espagne et le Maroc, voulait arrêter les envahisseurs venus du Nord parmi lesquels les Atlantes, peuple mythique dont les rois passaient pour être des fils de l'Océan. Installés au pied de l'Atlas dans leur capitale de Cerné, les Atlantes auraient étendu leur domination du Sénégal aux îles Britanniques, ainsi qu'en Espagne, en France et jusqu'en Italie. Ils se battirent contre les Grecs et les Égyptiens, mais attaqués par mer par les Phéniciens et par terre par les Gétules sahariens, ils furent refoulés peu à peu d'Afrique du Nord avant de disparaître complètement, laissant au Maroc des descendants...aux cheveux blonds et aux yeux bleus.
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De l'Allemagne hitlérienne à la Pologne des colonels, et de la Hongrie du régent Horthy à la Roumanie d'Antonescu ou à la Grèce du général Metaxas, l'antisémitisme apparaît comme un enfant quasi naturel de l'autocratie et de la dictature.
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[...]
Ben Gourion, avant de partir éleva Moshe Dayan au grade de chef d'état-major général.
[...]
"Protégé" de Ben Gourion depuis la guerre d'indépendance, Dayan entra en fonction en décembre 1953, après un parcours météorique qui lui fit passer, en moins de quatre ans, tous les échelons supérieurs de la hiérarchie militaire : gouverneur militaire de Jérusalem, commandant de la région Nord, chef des opérations militaires, puis chef d'état-major adjoint aux côtés de Mordechaï Maklef. Il n'avait pas que des admirateurs dans l'armée.
[...]
Arrogant et renfermé, le débit rapide et sûr, Dayan avait toutes les qualités que les Israéliens de l'époque aimaient trouver dans leurs héros de la "génération de 48." Ils lui pardonnaient facilement - comme à cet autre jeune guerrier qui faisait déjà beaucoup parler de lui, Ariel Sharon - toutes ses erreurs de jugement et ses manquements à la loi.
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Le lundi 5 juin 1967, entre 7h14 et 7h30 du matin, 183 Mirage, Super-Mystère, Mystère IV, Vautour et Fouga Magister israéliens décollèrent des aérodromes du nord du pays en direction de la vallée du Nil.
[...]
pour assener leurs premiers coups : 204 aéronefs égyptiens - soit la moitié de la force aérienne du colonel Nasser - furent détruit au sol, plusieurs pistes d’atterrissage mises hors service et de nombreuses batteries antiaériennes détruites. Dans la foulée, une seconde vague d'assaut prit l'air à 9h30 et détruisit 107 appareils supplémentaires, ainsi que 13 station radar et 14 terrains d'aviation, dont certains très éloignés.
[...]
A 10 heures, le général Ezer Weizman téléphonait à son épouse : "Nous avons gagné la guerre." Une demi-heure après, le général Hod annonçait à Rabin : "L'armée de l'air égyptienne a cessé d'exister."
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C'est alors qu'une troisième vague d'assaut aérienne décolla à 13 heures en direction de la Jordanie, de la Syrie et de l'Irak et, en quelques minutes, le royaume hachémite perdit toute son armée de l'air - une trentaine d'avions de combat -, la Syrie les deux tiers des siens, et l'Irak une dizaine d'appareils.
En définitive, en moins de cinq heures, la coalition arabe avait perdu 304 appareils de combat, l'armée égyptienne ses principales stations radar et ses aérodromes du Sinaï, le long du canal de Suez et jusque sur la frontière soudanaise, et la Jordanie ses aérodromes miliatires de Mafrak et d'Amman, ainsi que sa station radar d'Ajlun près de Jarash.
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De fait, à l'instar de ses prédécesseurs à la tête du mouvement sioniste, Ben Gourion n'envisagea jamais de séparer la religion de l’État, ni au contraire, de proclamer le judaïsme religion d’État, à l'exemple de l'islam dans la plupart des pays voisins. Cependant, tout en accordant une place éminente au judaïsme dans la culture nationale israélienne, sa vision première était celle d'un État laïque, même si, d'après la boutade féroce du professeur Yeshayahou Leibovitz, il s'agissait d'un "État laïque de mauvaise réputation religieuse."
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Fin 1951, l'immigration en provenance d'Europe de l'Est cessa complètement, et un silence de plomb s'abattit, pendant les cinq années suivantes, sur les Juifs vivant derrière le Rideau de fer. Le "sauvetage" des communautés irakiennes et yéménites achevé, la perspective de voir un demi-million de Juifs nord-africains déferler en Terre sainte donnait des sueurs froides aux responsables de l'Agence juive et à leurs collègues du gouvernement.
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Reçu le 25 mai 1917 par le ministre des Affaires étrangères, Alexandre Ribot, Sokolov se vit remettre quelques jours plus tard, par le secrétaire général du Quai d'Orsay, Jules Cambon, une déclaration officielle dans laquelle la France s'engageait à "aider à la renaissance par la protection des puissances alliées de la nationalité juive sur cette terre d'où le peuple d'Israël a été chassé, il y a tant de siècles." Une promesse pour le moins inattendue de la part de la diplomatie française, qui ne s'était jamais intéressée sérieusement au sionisme ni à ses ambitions politiques.
Sokolov, qui, pour des raisons techniques, ne put se rendre en Russie, ne se trompa pas en notant l'importance exceptionnelle de la déclaration française car, même si personne ne devait plus la citer par la suite, hormis les sionistes français, elle allait être judicieusement utilisée quelques mois plus tard par lord Balfour lorsqu'il lui faudrait conjurer les dernières oppositions du Cabinet britannique - celles de lord Curzon et d'Edwin Montagu notamment - à la création d'un Foyer national juif en Palestine.
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