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3.25/5 (sur 53 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nantes , le 15/06/1930
Mort(e) à : Paris , le 11/12/2013
Biographie :

Michel Chaillou, né à Nantes le 15 juin 1930, est un romancier français auteur de plus de vingt-cinq ouvrages. Il a obtenu en 2007 le Grand prix de littérature de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre.

Parallèlement à l’écriture, il a enseigné les lettres dans un IUT puis à l’Université de Paris VIII. Après son premier roman Jonathamour (Gallimard, 1968), publié par George Lambrichs dans la collection du Chemin, il a produit de nombreuses émissions de télévision scolaire et de radio, rencontré Roland Barthes et écrit une pastorale moderne qui deviendra Le Sentiment géographique.

De 1990 à 1996, Michel Chaillou a dirigé une collection d’histoire littéraire, « Brèves littérature » chez Hatier à laquelle ont collaboré de nombreux écrivains et universitaires, en particulier Jean-Noël Vuarnet, Pierre Lartigue, Jacques Roubaud, Jean Roudaut, Pierre Pachet, Natacha Michel, Henri Meschonnic, Jacques Darras, Patrick Chamoiseau et Raphaël Confiant, Bernard Pingaud, Paul-Louis Rossi, Pierre Lepère, Léon Rebel, François Rivière, Michel Butor, Dominique Noguez, Bernard Cerquiglini, etc.

Comme l'écrit Sylvie Jaudeau dans l'Encyclopédie universalis :"Michel Chaillou, par le biais d'une écriture baroque, tente de renouveler la technique du roman en lui annexant des disciplines et des genres qui lui sont étrangers : histoire, biographie, théâtre. Dans cet univers romanesque, érudit et poétique tout ensemble, les lois de l'imaginaire, confondues avec le "génie" de la langue, secondent l'investigation historique. une habile archéologie de la mémoire y rend contemporains passé indivudel et passé collectif."

Sa conception de l'écriture est amplement développée dans son livre d'entretiens avec le romancier Jean Védrines, l'Ecoute intérieure (2007).

Le site de Michel Chaillou : http://www.michel-chaillou.com/
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Source : Wikipédia
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5 # Michel Chaillou Grand prix 2007 de littérature de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre, Michel Chaillou poursuit inlassablement sa quête du temps, dans une recherche qui n'a rien de nostalgique. Outre ses livres autobiographiques qui mettent en scène son double littéraire Samuel Canoby ("Le dernier des Romains", Fayard 2009), son œuvre de plus de vingt-cinq livres propose des échappées purement imaginaires, la fantaisie, voire le fantastique ou un savant mélange ("Virginité", Fayard 2007). Interrogé par un romancier plus jeune, Jean Védrines, Michel Chaillou s'est efforcé de penser tout haut ce qu'est pour lui la littérature dans "L'Écoute intérieure", neuf entretiens sur la littérature (Fayard 2007).

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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
On l'a déjà compris, je voyage comme je parle, à bâtons rompus, m'attardant si le lieu m'enchante, m'esquivant dès qu'il me fâche, flânant, recherchant à perte de vue l'objet toujours en fuite de ma flânerie, digressant, aspirant à respirer aussi bien la fleur d'une idée que celles , odorantes du chemin (...)
m'aventurant aux abords, aux abords de tout, hameau, village ou clocher, ville ou cathédrale, préférant le vicinal, le cantonal, le départemental au national, à ces forcenés d'autoroutes (...p. 77)
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Le fané ? Le démodé de la fleur.
(...)
Une chose folle me revient : l'âne serait-il en définitive le démodé du cheval, un cheval démodé ?
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"Fin de siècle", expression désabusée qui m'a toujours enchanté. J'y lis l'élégance d'une mode surprise juste à l'instant où elle se démode, une fin qui s'éterniserait dans sa finitude, une fin qui n'en finirait pas de s'achever. Etre "fin de siècle", se prendre les pieds dans la traîne du temps qui passe, se servir de cet embarras pour devenir une sorte de dandy du passé ! p 24
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A dire vrai, je n'ai jamais su partir. D'abord pour partir, il faut être là, or je suis tellement toujours ailleurs, distrait, préoccupé, filant ma laine...Ensuite quitter, s'en aller, tous ces mots qui tournent le dos, pas mon être. (p.13)
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Et la télévision, la radio ont beau mettre leur voix aux enchères, je deviens sourd à leurs alarmes, cherchant un coin retiré de l’espace où la solitude pourrait s’asseoir avec moi sur un banc. Car la solitude a aussi ses bancs. J’y patiente, m’amusant de mon ombre, si le soleil m’en fournit une, songeant à mes dernières lectures dont la page se tourne alors en moi. Cette anecdote par exemple, tirée d’un vieil almanach où la poussière a inscrit son nom. « Monsieur de Fontenelle souriait quelquefois, mais ne riait jamais. On lui en demandait un jour la raison. Je ne me suis jamais senti le besoin de faire ah, ah, ah ! répondit-il. » p 44
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Extrait (première page)

J'aimerais parler d'un livre, l'Astrée, très lu sous Louis XIII, je souhaiterais qu'il fût pays, pays avec villages et collines, hameaux et fermes isolées, pays que les pas peuvent atteindre et les troupeaux investir, mais les prés restent à leur place entre Roanne et Saint-Etienne et la lecture n'est pas la marche, à première vue.
Tourner la difficulté au lieu du bosquet (passez-moi le mot vous aurez les branches vives), en rire comme d'une idée de sommeil (allongée en ellipse du sud au nord, la plaine du Forez, lieu-dit de l'Astrée, est d'ailleurs un lit, bientôt le vôtre, le lit d'un lac dissipé depuis le tertiaire, le prouvent, outre l'analyse des sols (oligocène recouvert d'alluvions), la tournure flottée des Foréziens, leur indolence qui garde en mémoire le fil de l'onde), si cela se nomme sommeil cette permanente impression en lisant d'ouïr des paysages : l'arbre glissant dans l'arbre, la rivière dans ses eaux (le Lignon se jetant en Loire à Feurs, 6 692 habitants, y perdant son nom propre, écrit Honoré d'Urfé, l'auteur de l'Astrée), croire à un leurre montant de la troupe des syllabes (l'Astrée a ses mirages, son espace moutonnant, poissonnant où des ombres au fin fond du discours échangent des paroles aussi chimiques que l'eau des sources), arguer d'une illusion d'oreille ou d'oeil (il faudrait des sens intermédiaires, ni le toucher ni l'odorat, ni les autres, un mélange) ne m'empêchera pas de poursuivre la chimère d'un livre engagé dans le relief (le volcanisme du Forez s'expliquerait-il ainsi ?) dont j'entends le murmure végéral, les chaumes, quand la phrase s'éternise en phrases - les longueurs tant décriées de l'Astrée, ses engourdissements d'argile et de sable -, de sorte que plus personne ne sait de quoi il est question, à part l'écho, signe d'une terre proche (sous quels mots les mottes ?), qui interroge encore, subtil arpenteur.
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Feu, préhistoire d'une femme et d'un foyer, lenteur, vaste demeure, kyrielle de portes, couloirs, réduits, torche des escaliers, possible criaillerie d'un toit, parquets cirés, meubles, bibliothèques, assemblée de housses, hautes croisées, visions sur terrasse herbue, chemin de ronde, château vu de l'extérieur, composite, partie dégueulasse, l'autre féodale, bien encroûtée dans la terre, une tour, un porche, la serre, carreau cassé (matin avec carreau cassé), bêches, brouette, fouillis agricole, plantes exotiques en pot, bric-à-brac, poussière, homme de dos s'affairant, il se retourne.
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Cette manie de me rendre à la gare des heures à l'avance pour endormir le voyage dans les nuages de l'attente.
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Mon problème, à moi, c'est que dans mon enfance, vers dix ans, je vous le disais tout à l'heure, j'ai lu des livres qui n'étaient pas de mon âge. En effet, le hasard de la vie a fait que j'ai eu à disposition pendant quelques mois, une bibliothèque fantastique qui venait de mes ancêtres et qu'on a été obligé de vendre à la salle des ventes de Nantes. Et j'ai donc vu disparaître devant moi, à dix ou onze ans, tous les livres que je devais recevoir en héritage. Peut-être que j'ai écrit pour recomposer, je l'ai souvent dit, cette bibliothèque. (p.11)
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Un livre souvent me leste. J'en ai plein d'ouvert à la fois et de toutes espèces, de tous côtés. Je réfléchis, remue les phrases comme on fourche dans la paille à la recherche du fond obscur de la remise.
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