La Désobéissance d'Andreas Kuppler de
Michel Goujon aux éditions Héloïse d'Ormesson
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Faire un long voyage en train, à condition que l'on soit seul, permettait une sorte de cheminement intérieur que favorisaient les vibrations, la sensation de la vitesse, la campagne et les villes filant à toute allure, telle une allégorie de la vie.
Quelques secondes, le silence régna dans la salle. Puis tous les clients se levèrent d'un bond pour acclamer la Gestapo. Andreas, pétrifié, ne quittait pas des yeux ses beaux-parents qui applaudissaient de bon cœur, comme au spectacle, quand le rideau tombe.
Le nazisme ne peut ni ne doit être compris, il sort l'homme de l'humain, le fait basculer dans pire que la barbarie, l'abomination. Comprendre, c'est déjà justifier.
Lorsque Andreas pensait à ces virées, un terme lui venait à l'esprit: insoutenable! Pourtant, il les supportait, comme il supportait tout le reste: la propagation de la haine dans son pays, la censure permanente au journal, sa concierge qu'il avait surnommée "la fouine" parce qu'elle avait l’œil sur tout et qu'elle faisait des rapports à la Gestapo, il en était convaincu.
Il devait se rendre à l'évidence : il n'était, au fond, qu'un nazi ordinaire et suiviste. Mais les suivistes n'étaient-ils pas des nazis, la pire espèce ?
Quand le corps de Brigitte se fondra dans cette glèbe chère à son cœur, cette terre sablonneuse de la baie des Cannebiers si inspirante pour les artistes et les écrivains, son âme sera là, invisible mais présente, unie à jamais dans l'éternité à ses "Frères animaux", ses compagnons de route auxquels elle aura voué une partie de sa vie.
En Allemagne, tout le monde ou presque est national-socialiste, se dit-il pour essayer de se rassurer. Oui et alors ? En quoi cela le dédouanait-il ? La morale reposait-elle sur des statistiques, la loi du plus grand nombre ?
Au XVIIe siècle,
Saint-Tropez dispose d’un savoir-faire et d’une logistique (port, chantiers navals, flotte de 200 à 300 bateaux) qui lui permettent de devancer les ports de Marseille et Toulon.
Retenez bien cela, madame : la Gestapo a tous les droits.
Etait-il possible de n'être "qu'un peu" nazi, de l'être de façon acceptable ? Y avait-il une gradation ?