Siham Jibril, créatrice du podcast Génération XX dans lequel elle donne la parole aux femmes depuis trois ans pour discuter de leurs parcours et de leurs projets, est l'invitée galvanisante et drôle de cet épisode bonus. Avec Génération XX, elle a créé un espace de parole et diffuse des interviews qui aident à préciser sa propre définition de la réussite, de l'échec et plus largement, à "ouvrir le chemin des possibles". Et qui donnent de la visibilité aux femmes...
Siham vient de lancer le premier numéro d'une revue sur le thème de l'écoute, qui nous a donné l'occasion de se rencontrer, et de fil en aiguille on s'est retrouvée à enregistrer pendant quatre heures deux épisodes (celui-ci pour GIRLS power et l'autre pour Génération XX).
On a parlé de lancer des projets, du syndrôme de l'imposteur et de l'importance de donner la parole aux femmes. Ecouter Siham donne une joyeuse énergie qui fait un bien fou !
Il reste quelques exemplaires de la revue "à l'écoute" dans notre librairie au comptoir des mots, vous pouvez la réserver par mail à librairie@lecomptoirdesmots.fr
Pour en savoir plus sur Génération XX : https://www.generationxx.fr/ ou sur instagram @generationnxx
Pour écouter l'épisode de Génération XX où on inverse les rôles et c'est Siham qui interview Marie sur le métier de libraire et sa dimension politique : https://www.generationxx.fr/les-invitees-du-podcast/mariemorel
Bonne écoute !
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Le sujet du Mépris, ce sont des gens qui se regardent et se jugent puis sont à leur tour regardés et jugés par le cinéma, lequel est représenté par Fritz Lang jouant son propre rôle; en somme la conscience du film, son honnêteté.
Le cinéma muet a joué un rôle décisif dans l’histoire mondiale du cinéma par l’influence qu’il a eue sur ses formes et son esthétique. C’est pendant cette période initiale, et plus particulièrement dans les années 1920, que les premières approches de l’histoire du cinéma et de son appréciation critique ont été proposées. Nous avons sélectionné douze films français pour trente-quatre ans de production, de l’année de l’invention (1895) à l’apparition du cinéma parlant (1929) qui constitue une véritable coupure entre deux formes d’expression, même si cette période de transition s’est prolongée sur plusieurs années jusqu’en 1932."
A travers l'image de Fritz Lang, passe toute la nostalgie du cinéma classique de l'époque des " Artistes Associés ", celle de Griffith et de Chaplin, mais aussi de Rossellini, Hitchcock et Hawks.
Il était important, surtout, de faire comprendre au lecteur que tous les films méritent d'être analysés, et que les "vieux films" ou les films dits d'art et essai ne sont pas les seuls candidats possibles à cet exercice. En matière de lecture, tout convient. N'importe quel film, même celui que le monde entier s'accorde à qualifier de navet, peut faire l'objet d'un décorticage. Simplement, le profit risque d'être plus maigre qu'avec un chef-d’œuvre...
Le Mépris est devenu le film de référence de nombreux romanciers, peintres, musiciens.
Il est un peu au cinéma français des années 60 ce que fut La Rêgle du jeu en son temps.
Moi, je suis un auteur-cinéaste et je tiens beaucoup au terme parce qu'on ne peut pas me comparer avec un réalisateur qui n'écrit pas ses scénarios. Un mec qui fait un film pour la télé, ce n'est pas un auteur, ni un cinéaste.
(entretien avec Xavier Beauvois, p.90)
J'ai toujours pensé mes projets en fonction de l'argent dont je disposais.
(entretien avec Jean-François Richet, p. 112)
J'ai commencé par jouer dans Les Favoris de la lune d'Otar Iosseliani, quand j'avais dix-sept ans. Par hasard, puisque c'est un type qui ne prend jamais d'acteurs en fait. Il prend souvent des amis.
( entretien avec Mathieu Amalric p.94
La Nouvelle Vague aura vécu de quatre à cinq années, ce qui n'est pas négligeable pour un mouvement cinématographique soumis à l'humeur changeante des médias et aux désirs velléitaires du public, mais elle aura totalement bouleversé le paysage cinématographique français et provoqué de nombreux "chocs" psychologiques dans la plupart des cinématographies étrangères qui découvrent ces films avec une certaine stupéfaction mêlée de passions contradictoires.