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3.86/5 (sur 118 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Zurich , le 12/02/1962
Biographie :

Enfance à Zurich, puis à Morat et dès ses huit ans à Fribourg.
A fait le Collège Saint-Michel et y a obtenu un diplôme commercial, puis a travaillé durant quatre ans dans une station de radio. A fait également un peu de théologie.
Travaille en tant que cantonnier pour la ville de Fribourg depuis 1986.

Source : www.laliberte.ch
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Citations et extraits (66) Voir plus Ajouter une citation
Quant aux clochards - la cloche, en argot parisien, signifie le ciel, et, par association, ceux qui ont le ciel pour toit - en général pacifiques ou endormis, barbus pour les plus anciens et amateurs de litrons de rouge ou autres breuvages - (...) ils étaient toujours de bonne compagnie, d’un humour libéré, et très respectueux de mon travail. Il y avait bien quelques bouteilles cassées en fin d’après-midi - maladresse éthylique oblige - mais ils s’excusaient dans la sobriété relative des lendemains matins. Loulou, Flambard, Taureau, Johnny du Séchoir, P’tit René, Max, vous n’êtes plus de ce monde, mais je voulais vous ressusciter sur cette page où manquent votre bon humour et une tache de vin rouge.
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La première classe de notre train de vie est de ne mépriser personne, dans quelque compartiment que nous nous trouvions.
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L’avenir est en marche. Que dire alors de ce nouveau venu, volumineux aspirateur électrique baptisé « Glutton », collègue à trois roues qui colonise toutes les villes de Suisse et de Navarre, voiture-balai qui me transforme en orange mécanique et me suis comme un petit chien, ou plutôt comme un solide et docile pachyderme que je tiens par la trompe. (...)
Ce que je lui reproche alors ? De me métamorphoser en Gloutonnier et de me faire perdre la main en me rétrogradant de balayeur expérimenté à aspirant balayeur.
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Balayeur de rue

Ou cantonnier, opérateur écologique, homme de ménage en plein air, concierge de quartier, hygiéniste du trottoir, péripatéticien du char, pommeau d’un boulot de prolo, nettoyeur à l’aise-Blaise du balai balèze, propreur, déchétarien ordurier, mégoïste philanthrope, et, pour finir, le valorisant « technicien de surface » - telle est la liste non exhaustive des termes centraux ou excentriques utilisés pour qualifier ce métier souvent admiré, peu convoité, qui n’attire pas mais qui retient (j’en suis une preuve), parfois dénigré, mais reconnu par tous d’utilité publique.
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(...) ce travail est un vrai conte de fées, je vous jure ; pour les saisonniers que nous sommes, il oscille entre Blanche-Neige et Cendrillon, sans compter le Petit Chaperon Orange qui cueille en bouquet les mégots semés par des Petits Poucets citadins ne retrouvant pas le chemin du cendrier. Il me va comme un gant et me botte, ce travail, sept lieues durant ! Surtout en ces mois où le ciel nous tombe dessus. « Vous n’êtes pas en sucre ! » disait un vieux chef. Et vu que je suis marié à Dame Nature une moitié de la journée, et l’autre moitié avec ma moitié, j’apprends de deux forts caractères.
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Le corps est le médicament de l’âme et vice et versa. Il a un grand pouvoir de régulateur et assimilateur. Il attire les pensées à sa suite, les imprime, les incarne et les coordonne. Les deux réunis sont une ressource, un cadeau qu’il faut savoir solliciter. Je pense aux rares matins où je suis parti travailler la tête soucieuse, voulant être ailleurs, le moral gris comme descendant à la mine, patraque : mais je sentais s’installer doucement les gestes répétés et les pas habituels dans les rues aux bonjours quotidiens. Le charbon devenait diamant et le corps en mouvement prenait le dessus ; il allait en euphorie vers une journée solaire.
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Itinéraire

Heureux qui, balayeur, fait d'utiles voyages
De trottoir en trottoir et rose pour Toison,
Et qui a peu besoin de monter en avion
Pour saisir au global le monde et son usage.

Plutôt l'observation que le kilométrage,
Plutôt s'imprégner de routinières visions
Et transformer ma rue en lointain horizon
Tenant pour familiers toute race et tout âge.

Plus me plaît de servir comme ont fait mes aieux,
Par temps clair, par temps gris, torride ou rigoureux,
La terre de Fribourg, germanique- latine.

Plus que longues soirées vivre au petit matin,
Plus que l'ordinateur la vue d'êtres humains
Et plus mon char poussif que moderne machine.

Joachim du Balai
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Le système des castes n’existe pas seulement en Inde, et le tribalisme a encore de beaux jours devant lui, en Europe aussi. Les mammifères que nous sommes sentent tout de suite si quelqu’un n’est pas des leurs. La corporation des brahmanes du goudrons avait l’odorat très fin pour les intrus bizarres, intellos à l’air écolo qui vont à vélo et tentent l’immigration de l’intérieur et la transgression de la barrière des genres.
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Le Cantique des cantiques, Guillaume de Loris, Jean de Meung, Pierre de Ronsard, Gilbert Bécaud et tant d'autres l'ont célébrée d'importance, Jacques Brel l'a chantée en déclinaison latine, je me mets donc à leur suite en poussant mon char fleuri.

Ma rose.Fragile, sensible au froid et au chaud, quel pouvoir elle possède pourtant ! À la fois éphémère et signe d'éternité, elle est un symbole universel qui parle à tous, une anti- Tour de Babel, aconfessionnelle et apolitique
Moi- même d'ailleurs je vote comme je balaie: un coup à gauche, un coup à droite. Sans gestes extrêmes. Au centre- ville.
De cette universalité, mon char est témoin : jeunes ou vieux, hommes ou femmes de toutes races, cultures et partis politiques, croyants de toutes religions ou athées, skinheads ou alternatifs, clochard ou costard, personne n' y est indifférent .Ils sont en plus interpellés parce qu'ils voient de la beauté là où ils ne s'y attendent pas, qui orne gracieusement de l'utilitaire, haute en couleurs sur basse besogne.

( p.108)
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Révolution solaire

L’été n’a pas été,
Longues ondes d’ondées,
L’hiver était très vert,
Averses de travers.
Le printemps, bien trop blanc,
Giboulées chaud devant !
L’automne monotone
Brumeux comme souvent.
Plus de pluie
Que de beau.
Mais aujourd’hui
Est un cadeau :
C’est le présent.
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