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Citations de Michel de Grèce (46)


La réalité mexicaine n’est jamais d’un seul tenant. Formée d’éléments contradictoires ficelés Dieu sait comment, elle échappe à toute unité, à toute unanimité, et demeure sujette aux opinions les plus opposées, dont seulement l’addition permet de la cerner.
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Un soir de novembre, l'ordre laconique fut apporté par le Kizlar Aga : il apparut, laissa tomber un mot, un seul, mon nom : Nakshidil. Ce fut une explosion de joie de la part de Vartoui qui convoqua aussitôt les instances féminines du Harem, la Maîtresse des Robes, la Gardienne des bijoux, la Gardienne des Bains et même la Grande Trésorière, sa rivale détestée. Heure après heure, elles se succédèrent autour de ma personne et dirigèrent les opérations qui leur incombaient.
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- Je l'ai toujours dit, Reine ! Le seul homme parmi nous, c'est toi !
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- La grande révolte de l'Inde est en passe d'échouer, elle a déjà échoué. Je n'ai pas voulu y participer, les Anglais m'y ont forcée. Elle est devenue ma cause et c'est une cause perdue.Tout de même, cent cinquante millions d'Indiens contre quarante-cinq mille Anglais !
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Les baigneuses m’enseignèrent ensuite les divers rites du bain turc dans une confusion de rires, d’appels et d’exclamations. Je fus successivement soumise au bain de vapeur pour nettoyer la peau – je crus étouffer – puis aux jets d’eau froide qui fouettent le corps – je me tordais sous cette douche glacée – puis aux jets d’eau chaude, pour activer la circulation, et enfin au massage à l’huile parfumée – je gémissais sous les coups de battoir des masseuses expérimentées, je croyais qu’elles allaient me rompre les os.

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Bientôt il revient et silencieusement emmène Charlotte dans le bureau où Pie IX est en train en effet de prendre un repas frugal. Charlotte le salue à peine et se rue sur la tasse de chocolat fumant qu’il vient d’entamer. Elle y trempe ses doigts et les suce : »J’ai tellement faim, je n’ose rien prendre, ils veulent tous m’empoisonner. »
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- Non pas maintenant , je suis trop énervée
Il l'a rattrapa, se jeta avec elle sur les coussins et commença à lui arracher ses vêtements . Elle se débattait, se tordait en tous sens, le griffait mais sa résistance céda, elle se laissa déshabiller et caresser puis elle l'attira vers elle et l'enserra doucement dans ses bras
Plus tard, il tourna la tête et posa sur elle ses yeux bleus et rieurs.
- Je t'aime, je t'admire, c'est pour cela que je veux que tu sois la meilleure toujours.
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Finalement, elle (la pierre) fut léguée au Smithsonian Institute où elle est aujourd'hui exposée. Le Diamant Bleu ayant été volé à l'Etat français et l'instruction du cambriolage du Garde-Meuble n'ayant jamais été close, on peut en toute bonne foi considérer la vénérable institution wahingtonienne coupable de recel, et le gouvernement des Etats-Unis complice de ce recel.
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- Alors l'Histoire me jugera bien mal. Au fait, que dira-t-elle de moi?
- Rien, Madame. La postérité ne sera rien de vous. Ceux qui ont vraiment su qui vous étiez sont morts. Les autres ne font que le soupçonner. Il y aura des rumeurs, peut-être des romans. Quant au Sérail, vous resterez pour lui la Kadine Nakshidil, et votre mémoire y sera honorée comme telle. L'influence connue d'une Française y serait une anomalie, pis, une hérésie. Aimée Dubuc n'aura jamais existé, ne pourra pas avoir existé.
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J'ai tellement adoré ce récit, que je l'ai prété a plein de personnes et la derniere ne me la pas rendu!! et je ne me souviens plus qui est-ce!!! quelqu'un peu me transmettre l'editeur afin que je puisse le leur commender! merci
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Je vous le répète, nous nous sommes aimés de toute notre âme, nous avons connu ce qui approche le plus du bonheur, grâce à quoi nous pouvons poursuivre notre existence le sourire aux lèvres et la lumière dans l'âme..
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Tant d'hommes veulent le pouvoir, tant d'hommes tuent et s'entre-tuent pour l'obtenir. Si seulement ils savaient ce que crée le pouvoir, cette responsabilité, ce fardeau de tous les instants.
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C’est du reste une race fort spéciale que les Bretons, Loysel ne ressemble à aucun autre Français. Il est très calme, très sérieux et très travailleur, fort capable dans toutes les directions, infiniment de jugement, des formes agréables, je crois un entier dévouement pour nous.
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Depuis la mort de mon père, j'avais trouvé un nouveau refuge, l'église de Sainte-Marie-de-la-Source, construite à la suite d'un vœu hors les murs, à quelque distance de la porte du même nom. Le parfum de l'encens refroidi, les lumières des cierges qui brûlaient nuit et jour devant les icônes et même la vieille fille octogénaire à l'aspect de sorcière qui nettoyait le sanctuaire m'emmenaient dans un monde bien éloigné de ma misérable réalité. Hypnotisée par la pénombre environnante, je pouvais rester des heures immobile dans l'église où il faisait frais l'été et chaud l'hiver.
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Comme elles résonnent douloureusement dans ma mémoire ces phrases anodines, contingentes, pleines de petits soucis et d'attentions aimables et qui révélaient en fait l'incapacité où nous étions d'apprécier véritablement la gravité de la situation, l'imminence de la tragédie. Depuis, j'ai souvent vérifié que l'ignorance de ce que lui réserve l'avenir est, pour l'homme, dans certains moments une grâce. Ainsi nous nous séparions à tout jamais et nous parlions chiffons, retours, retrouvailles...
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Je demandais à Balthazar (de Bourbon) si Jean, l'ancêtre mythique, avait eu de nombreux descendants : « Autrefois, nous formions un clan d'environ quatre cents familles, dont trois cents étaient à Bhopal. Depuis, tous ont émigré, en Europe, en Australie, en Nouvelle-Zélande. Désormais, je suis le seul Bourbon à vivre encore en Inde et même dans toute l'Asie. »

989 - [Le Livre de poche n° 31008, p. 17]
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« - Ne reculez pas comme des lâches ! Que ceux qui veulent se battre me suivent, hurla-t-elle.
Puis, sans attendre, elle chargea les artilleurs du Maharajah de Gwalior à la tête de deux cents cavaliers patans. Elle fonçait sur l'ennemi, craignant à chaque instant le boulet qui l'emporterait, la balle qui la blesserait. Pour la première fois, elle avait peur, si peur qu'elle ferma les yeux, laissant son cheval galoper au hasard. Akbar et les cavaliers qui l'encadraient poussaient le cri de guerre de la révolution. "Din ! Din !" entendait-elle à ses côtés. Soudain, le même cri s'éleva en face. Stupéfaite, Lakshami ouvrit les yeux. Les soldats de Gwalior ne tiraient plus. Ils hurlaient "Din ! Din !", ils riaient, ils agitaient joyeusement leurs fusils en l'air et fraternisaient avec les rebelles. La Rani était déjà sur leur première ligne, entourée de dix, vingt, cinquante soldats du Maharajah. Un instant elle se demanda s'ils voulaient la jeter à bas de son cheval et la tuer. Dans un réflexe de défense, elle se débattit comme un diable. Mais non, ses assaillants voulaient simplement l'approcher, la toucher.
- Vive Lakshmi, vive la Reine de Jansi, criaient-ils.
Autour d'elle, ses cavaliers formaient la même vague d'enthousiasme. Les soldats des deux armées se jetaient dans les bras les uns des autres, s'étreignaient, s'embrassaient, et tous en chœur hurlaient : "Din ! Din !" Alors la Rani éclata de rire et, se joignant à la liesse générale, s'écria, elle aussi : "Din ! Din !" » (p. 429)
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Nous vécûmes des jours de totale désorganisation : ce n'était qu'ordres et contrordres, scènes et drames, allées et venues, galopades et cris dans les couloirs. C'était le grand spectacle de la confusion dont l'Orient a le secret.
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Contourner l'obstacle ne servait à rien, il fallait l'affronter.
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EXTRAIT (début de la bibliographie commentée) :
Les Bourbons de Bhopal existent, je les ai rencontrés. Les papiers d'identité de ces nationaux de l'Inde portent tous le nom prestigieux de Bourbon. C'est un voyageur français Rousselet qui, le premier, les a fait connaître en Occident. Passant par Bhopal en 1865, il rencontre la princesse Isabelle de Bourbon, veuve de Balthazar 1er. Interrogée par lui sur l'origine de la famille, elle lui raconte succinctement la vie de Jean de Bourbon :
"Durant le règne du grand Akbar, environ vers 1557 ou 1559, un européen Jean de Bourbon arrive à la Cour de Delhi. Il se disait français et descendant d'une des plus nobles familles du pays. Il raconta qu'ayant été fait prisonnier par des pirates turcs, alors qu'il voyageait avec son précepteur, il avait été emmené en captivité en Egypte. Cet événement est arrivé en 1541, alors qu'il avait quinze ans. Une fois en Egypte, le jeune homme, par ses qualités, gagna la faveur du souverain qui l'incorpora dans son armée. En guerre contre les Abyssins, il faut de nouveau fait prisonnier. Sa qualité de chrétien, son intelligence, son éducation lui gagnèrent une certaine position en ce pays. Il lui fut possible sous un quelconque prétexte, d'atteindre les côtes de l'Inde sur un de ces vaisseaux abyssins qui, à l'époque, communiquaient constamment avec la côte ouest de ce pays. Débarqué à Broach, il entendit parler avec révérence de la splendeur de la Cour du Grand Moghol. Il déserta la flotte des Abyssins et s'en fut à Agra. L'empereur Akbar, auquel le jeune Européen raconta son histoire, fut conquis par l'élégance de ses manière, l'intelligence de son apparence et lui offrit un poste dans son armée. Peu après, il le nomma maître de l'artillerie. Chargé d'honneurs et de richesses, le prince Jean de Bourbon mourut à Agra, laissant deux fils...
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