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3.47/5 (sur 192 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Blois (Loir & Cher) , le 12/02/1916
Mort(e) à : St Pierre-du-Val (Eure) , le 19/06/1987
Biographie :

12 février 1916, Blois (Loir-et-Cher) : naissance de Michel de Grosourdy, marquis de Saint-Pierre, romancier.

Après son baccalauréat de philosophie, il s'inscrit en licence de lettres. Mais les études l'attirent peu et, à sa majorité, il s'installe à Saint-Nazaire où il devient ouvrier métallurgiste. Il se laissera ensuite tenter par la marine et c'est dans cette arme qu'il combat pendant la Seconde guerre mondiale avant d'entrer dans la Résistance.

Dans les années cinquante, il collabore à "La Nation Française", de Pierre Boutang et Michel Vivier et manifeste un anti-gaullisme résolu qui le pousse à soutenir M° Tixier-Vigancour ou encore le Parti des Forces Nouvelles.

Les Editions de la Table Ronde lui proposent alors de devenir leur agent littéraire, fonction qu'il accepte avant de passer à la direction de collection, puis au Conseil d'Administration. Aux Editions France-Empire, il crée et dirige une collection appelée "Catholique". Enfin, il sera l'un des pères du journal "Présent", en 1981.

Monarchiste et catholique opposé à Vatican II, il publie, en 1964, "Les Nouveaux Prêtres", basé sur le fossé qui se creuse à l'époque entre les catholiques novateurs et les réfractaires à toute modernisation. Mais son plus grand succès reste "Les Aristocrates", Grand Prix du Roman de l'Académie française en 1955. Là encore, on retrouve, transposé chez une certaine noblesse française, hostile au clinquant et à l'abrutissement de ce que nous appelons aujoud'hui les people, le conflit entre modernisme et tradition, sens du devoir et aspiration à la liberté.

Ecrivain prolifique, Michel de Saint-Pierre compte à son actif près d'une vingtaine de romans et autant d'essais. Outre "Les Aristocrates", porté à l'écran en 1955, "Les Nouveaux aristocrates", "L'Accusée" et quelques autres ont été adaptés soit au cinéma, soit à la télévision. Son style vigoureux est celui d'un homme cultivé mais a, semble-t-il, moins bien vieilli que celui de l'un des ses grands amis, Henry de Montherlant, avec lequel il entretint une riche correspondance.

Michel de Saint-Pierre est décédé à Saint-Pierre-Du-Val, dans l'Eure, le 19 juin 1987.

Pour le découvrir, pourquoi ne pas commencer par ses biographies dont celle consacrée au marquis de Charrette ? ;o)
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Source : Wikipédia & Nota Bene
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Olivier Norek est une des étoiles du polar français ! Il revient en ce mois d'avril 2022 avec un roman qui va amener son héros Coste sur l'île De Saint Pierre, près de Terre Neuve.  Il nous a accodé un long entretien pour évoquer Dans les brumes de Capelans chez Michel Lafon. Et attention, il a un petit défi à vous proposer à la fin de l'interview...

Citations et extraits (60) Voir plus Ajouter une citation
A l'automne 1836, on voit apparaître aux confins de l'Oural un homme âgé, d'une suprême distinction qui se fait appeler Féodor Kouzmitch et dont la ressemblance avec le tsar défunt (Alexandre 1er) en dépit de sa barbe blanche, est saisissante. De nouvelles questions se pressent aux lèvres des bonnes gens. Pour les paysans, Kouzmitch est un staretz, mot par lequel ils désignent les moines réputés pour leur ferveur et leur dévotion spirituelle. Fort instruit et cultivé, polyglotte, étrangement averti des événements politiques et de la vie de Cour à Saint-Pétersbourg, le staretz excitera la curiosité pendant de longues années, avant de mourir en refusant de dévoiler son vrai nom de baptême et son identité.

1788 - [Le Livre de poche n° 3123, p. 409]
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Même pour les Russes, ce qui se passe alors est ahurissant, absurde, intolérable. La tsarine a reçu du tsar des pouvoirs étendus qu’elle met littéralement aux pieds de Raspoutine : elle sent passer en elle l’esprit de « l’homme de Dieu » dont elle est devenue, tout comme Viroubova, l’esclave.
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Le cap de Bonne-Espérance ! Le bien nommé pour ceux qui abordent la pointe sud-africaine, ce 20 avril 1688. Des aventuriers ? Non. Des exilés. Des bannis.
Pour la plupart huguenots, boutés hors de France après la révocation de l'édit de Nantes.
Au début l'aventure leur est douce. Rien ne les rebute. Ni l'effort, ni la peine, ni la précarité de leur condition.
Mais voilà qu'on veut les asservir ! Et ceux-là mêmes qui les ont attirés, les intendants du Cap, avides et arrogants.
A nouveau il faut partir. L'exode cette fois-ci. Vers le Veld, où hommes et femmes, sous l'impulsion d'Alonse Joubert et de l'intrépide Barberine , affrontent la steppe et ses dangers.
Des temps héroïques qui voient naître une nouvelle race, celle des Boers.
(quatrième de couverture du volume paru aux éditions "J'ai Lu" en 1986)
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Michel de Saint-Pierre
Messagère

Ce pays est ruisselant d’eau.
Elle est partout, la messagère,
Prodiguant son âme légère
Aux mufles calmes du troupeau.

J’ai vu la neige. Elle était seule,
Vieille fée aux pâles fuseaux
Méditant au bord des tombeaux
Et se taisait comme l’aïeule.

Et j’ai bu dans les graves bleus
Au chaos des gorges profondes
Où se mirent les feuilles rondes
Et les bêtes aux vastes yeux.
J’ai vu la source. Elle était femme,
Et souriait distraitement
Sous les petites mains du vent.
Elle attendait… Elle était femme.

Et parfois j’ai guetté le bruit
Que fait, dans le soir monotone,
L’eau souterraine qui chantonne
Au fond d’une éternelle nuit.

J’ai vu descendre la cascade,
Légère comme un troupeau blanc,
Des collines couleur de sang
À la plaine couleur de jade.

Onde immobile où dort le miel,
Longues eaux qui glissent dans l’ombre,
Eau suintante, eau vive, eau sans nombre
Où se penchent les yeux du ciel.

Puis j’ai quitté la messagère
D’un pays que je trouvais beau.
Mais j’ai tendu les bras vers l’eau
Car son âme est fraîche et légère.

(in La Source et la mer)
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Le révérend père Raphaël Menuzzi, dit " La Tigresse ", faisait sa ronde matutinale.
Dans les corridors déserts, il allait, fantôme grassouillet et noir. Le père Menuzzi, préfet des études et de discipline au collège Pierre-Favre, aimait beaucoup son métier. " Autorité, ponctualité, information ", tels étaient ses maîtres-mots. Il eût fait un extraordinaire meneur de jeu dans un réseau d'espionnage - et rien de ce qui se passait entre les hauts murs du collège ne lui était étranger. Petit, dodu, il roulait en silence le long des couloirs. Dans son visage au teint de suif, les yeux de fauve, qui ne cillaient jamais, reflétaient un calme sans pitié. Il devait son surnom à ce regard - à sa tête de chat, toute ronde, aux oreilles bizarrement pointues et velues - et à sa voix souple, volontiers ronronnante, qui parfois mêlait de grondantes menaces à l'on ne savait quelles intonations féminines. Les enfants le redoutaient.
" Un collège de huit cents élèves, disait-il, s'administre comme une ville et se mène comme une armée. "
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Il n'y a qu'un seul monde. Un monde où la vie et la mort se rejoignent, où les âmes saignent, où la chairs s'émerveillent dans l'étreinte et se déchirent dans la guerre, où les enfants meurent, où l'herbe pousse, où les innocents paient pour les coupables, où les hommes se cherchent afin de se tuer et de s'aimer, de s'aimer en quelque chose de plus grand qu'eux-mêmes. Et dans ce monde-là, comme disait le Père Teilhard de Chardin, l'homme isolé ne pense plus et ne progresse plus.
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Mon but aura été de montrer à la jeunesse future que l'ordre et la durée sont les seules choses qui comptent au monde, avec la Vérité.
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Le tsarisme n est pas seulement la forme officielle du gouvernement russe, il est aussi la base, la charpente et la structure de la communauté russe.
C est le tsarisme qui a fait l individualité historique de la Russie et qui la maintient. Toute la vie collective du peuple russe est comme intégrée au tsarisme.
En dehors du tsarisme, il n y a rien.
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L’histoire de la Russie, de 1613 à 1917 — c’est-à-dire pendant le règne des Romanov — est sans doute la plus sanglante, la plus fertile en monstruosités de tous genres sur quoi l’attention d’un historien puisse se pencher. Elle ne le cède en horreur qu’aux débuts de la Révolution — puis aux fameuses “purges” de Staline.
Cependant , au cours des trois siècles dont il est question, on a tellement bâti que les pierres effacent le sang.
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Ma foi, je ne sais pas toujours finir. Beethoven ne le savait pas davantage. Et Goethe ? Le don de conclure appartient trop souvent aux imbéciles, aux impuissants. Je ne sais pas finir, parce que la vie ne finit pas. Il faudra pourtant que je retravaille un petit peu cette fichue lettre de Wallenstein à sa maîtresse...
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