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Critiques de Michèle Astrud (57)
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La nuit je vole

Ce que j’ai ressenti:



***Une envolée remarquée…



La nuit je vole…Toute une grâce dans ce titre, qui évoque la légèreté et un plaisir que l’on devine exquis…Il y a du mystère à s’élever tel un oiseau, au dessus de la ville, une folle idée d’évasion nocturne…Un rêve que Michèle atteint durant ses nuits, et fait l’expérience tant convoitée de pouvoir voler dans ses errances d’insomniaque…Ce titre m’a attirée inévitablement pour son synopsis enchanteur et l’image féerique que je pouvais imaginer…J’avais tellement d’attente, sans doute, pour cette idée de lévitation et de conte moderne…



« Et quand ils fermeront les yeux, dans la nuit noire et le silence, la solitude, juste avant de s’endormir, c’est cette silhouette se découpant dans les nuages qui les accompagnera, jusque dans leurs rêves. »



***…Mais un atterrissage en piqué nébuleux.



J’ai été déçue, parce que je n’ai pas trouvé la petite étincelle de poésie et le déclic merveilleux de cette idée de liberté. C’est de la littérature blanche avec des sujets très contemporains sur la famille et le développement personnel. En soi, ce sont des thèmes qui me plaisent assez, mais j’avais espoir avec cette note de fantastique, que je m’envolerai vers des contrées oniriques et plus de finesse dans le traitement de cette ascension extraordinaire. Et ce n’était pas du tout le cas, mais cette déception ne concerne que mes attentes de rêveuse et amoureuse de l’imaginaire. Je reste persuadée que ce livre pourrait plaire à un large public.



« Expliquez-nous, faites-nous rêver , grandir. »



***Pourtant, un certain éveil personnel…



En bref, ce n’est pas ce que j’attendais, sans doute trop influencée par le synopsis qui m’a induit en erreur, mais Michèle Astrud a une sensibilité intéressante sur l’influence de nos choix et de nos modes de vies qui se heurte à la transmission familiale et cette nouvelle dynamique de l’appât du gain incessant. J’ai apprécié de voir son personnage féminin, tiraillée entre ses doux souvenirs et son envie de s’extirper d’un quotidien trop pesant…Il n’y a pas eu certes d’envolée pour moi, mais il y a tout de même, de jolies perspectives de réflexions intérieures qui pourrait en séduire certains…Il ne vous reste qu’à vous faire votre avis…



« -Allez-y madame, lancez-vous. Et vous deviendrez ici même…la reine de la nuit. »



Ma note Plaisir de Lecture 6/10



Remerciements:



Je tiens à remercier très chaleureusement Babelio ainsi que les éditions Aux Forges de Vulcain, pour l’envoi de ce livre.
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Jour de l'effondrement

« Jour de l’effondrement » est le retour d’un jeune homme sur les lieux de son malheur, sa ville natale, où il a passé les seize premières années de sa vie, mais surtout là où il a tué, cinq ans plus tôt, celui qu’il considérait comme son meilleur ami.



Il le dit dès les premières lignes, et on entre tout de suite dans une ambiance de plomb, où le gris domine, où personne n’a de nom, sauf Sonia, la sœur du meilleur ami décédé, seul personnage positif, même s’il a lui aussi son lot de souffrances.



Ce retour de quelques jours sera majoritairement une errance dans les lieux connus : le fleuve où les deux amis allaient se baigner, la tour dans lequel le meilleur ami assassiné vivait avec sa mère et sa sœur, et qui est désormais inhabitée pour cause de destruction prochaine.



Rédigé sous la forme d’un monologue, on apprend peu à peu quelles sont les raisons qui ont poussé le jeune homme à tuer son ami, la spirale de mal-être dans lequel il est s’est enfoncé, cédant peu à peu la place à un sentiment de jalousie et d’autodestruction (qui s’est finalement retournée contre son ami), l’amitié malsaine qui régnait entre les deux garçons, la culpabilité dans laquelle il vit désormais. Le personnage principal cherche à atteindre le fond, sans désir de s’en sortir, sans envie tout court, ni sentiments.



Le résultat donne un roman très froid, dans lequel je n’ai pas réussi à me sentir à l’aise à un seul moment. Aucun personnage n’est attachant, tout est triste, morne, sombre. A souligner toutefois, l’écriture très belle de Michèle Astrud, qui rend poétique des situations tristes comme la pluie. On se laisse emporter par sa prose, si bien que parfois, il arrive qu’on en perde un peu le fil de l’histoire (il y a eu quelques passages que je n’ai pas su situer dans la chronologie des faits, et cela m’a gênée).



J’ai reçu ce roman dans le cadre de l’opération « Masse critique » et je remercie Babélio et les éditions Aux forges de Vulcain pour ce texte exigeant et marquant
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Jour de l'effondrement

Ce qui frappe avant tout dans ce beau roman sur l’amitié est la qualité de l’écriture de Michèle Astrud, au point qu’à plusieurs reprises, j’ai été obligée de revenir en arrière tant j’étais sous le charme de cette prose toute en finesse au point d’en oublier la trame du récit !

En revenant sur les lieux de son passé, le narrateur évoque la mémoire du garçon qui fût son seul ami. C’était un garçon brillant, il était bon élève, toujours premier en mathématique et en physique. Mais son seul but était de partir, tout lui semblait étriqué dans sa vie. Les études, le travail, la famille, une petite vie bien rangée, ce n’était pas pour lui.

Le narrateur au contraire était un enfant effacé et solitaire, sa mère directrice d’école n’a que peu de temps à lui consacrer, il se débrouille seul pour étudier.

Pour lui accepter une vie ordinaire allait de soi : « A quoi bon se révolter ? Contre qui se rebeller ? Je n’avais rien à dire, rien à demander. Je n’étais pas malheureux. »

Une amitié improbable va se nouer entre ces deux enfants tellement différents qu’on les avait surnommés : « le tigre et le vautour ».

Une lecture très prenante, à la fois par une écriture qui mène très bien ce parcours entre le présent et le passé. Mais aussi par les réflexions sur des questions qui touchent à la solitude, au malaise social d’une société individualiste.

Pas de règlement de comptes dans ce roman, pas de haine ou de larmes, juste des souvenirs, des jours de colère et des jours de bonheur, le récit d'une histoire.



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La nuit je vole

Les éditions Aux forges de Vulcain sont peu connues, mais proposent des textes à mi-chemin entre la littératures blanche et les littératures de l’imaginaire, c’est ainsi le cas de La Nuit je vole, de Michèle Astrud, roman épris de réalisme magique.



Comme son titre l’indique, ce roman parle d’un personnage qui, la nuit, vole. Michèle fait cette découverte fortuitement, comme on s’en doute. Une nuit, elle vole et se réveille au sommet d’une montagne. Puis, un peu plus tard, elle se met à léviter. Bref, un grand pouvoir s’éveille en elle, elle n’en mesure pas tous les enjeux, son entourage, à commencer par son mari Guillaume, réagit étrangement et son moral s’en ressent. Point de départ puissant à un roman fantastique décevant.

La nuit je vole est un roman qui peine à cibler son but et pêche par trop de circonvolutions. Où veut aller l’autrice ? Certes, quand un roman des littératures de l’imaginaire semble inclassable (dans le trio classique science-fiction / fantasy / fantastique), cela peut être intéressant, mais ici nous sommes sur un imaginaire beaucoup trop réduit. Il y a ce vol somnambule oui, mais ensuite plus rien. On enchaîne les chapitres qui ne sont que des excuses pour placer des souvenirs plus ou moins oniriques de l’héroïne sur son enfance, sur ses grands-parents, sur les relations entre ses parents. Deux mentions d’imaginaire et puis plus grand-chose, c’est bien dommage : après le vol somnambule, il n’y a pas énormément de réactions, à peine l’héroïne est-elle chamboulée et tout le monde la trouve malade, mais rien de bien passionnant au fond ; ensuite, on ne fait que décrire à nouveau le quotidien soporifique et geignard des protagonistes.

Clairement, la difficulté est d’abord d’avoir de l’empathie envers l’héroïne et son conjoint. Se plaindre est tout à fait acceptable, peu importe la raison pourrait-on dire, mais ça ne fait pas forcément une intrigue. L’héroïne semble être un peu paranoïaque (ce qui peut être une approche, pourquoi pas), mais en même temps cela semble logique tant la société est peinte comme un ensemble de profiteurs de tous horizons (producteurs qui veulent monétiser sa prestation, médecins qui veulent l’étudier, fans qui finissent par être des jaloux constants, etc.). Toutefois, même dans ce contexte, on peut s’attendre à ce que les personnages restent cohérents, mais non, l’héroïne, par exemple, alterne les phases où elle veut fuir ses « fans » et celles où elle s’offusque qu’ils ne s’intéressent pas assez à elle. Même ses relations avec son conjoint finissent par paraître fausses ; d’ailleurs, comment accepte-t-elle qu’il lui parle aussi mal alors qu’elle se voit plutôt comme quelqu’un qui réussit dans la vie et qui est « entrepreneuse » ? Ce serait l’occasion de parler des considérations politiques et sociétales éculées qui émaillent le récit : les « entrepreneurs » qui se feraient tout seuls, les hommes qui seraient des protecteurs des femmes… Mais bon bref, vous sentez bien qu’en n’ayant pas adhéré au principe et aux personnages, la magie n’a pas opéré, ce coup-ci.



La vie, je vole est une déception, car sur un tel sujet, le lecteur aurait pu s’attendre à trouver plus d’imaginaire et moins de chronique de la vie quotidienne.



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Jour de l'effondrement

Tout d'abord, merci à Babelio pour cette nouvelle opération Masse Critique ainsi qu'aux Éditions Aux Forges de Vulcain pour cet exemplaire de Le Jour de l'Effondrement.



Je l'admets, je suis déçue. Ce livre, je voulais l'aimer. Il avait jusqu'ici de bonnes critiques et cela me désole un peu de faire chuter la note. D'autant plus que je ne peux pas reprocher à Michèle Astrud de mal écrire. Le style est irréprochable. Je n'ai relevé que peu de fautes. Les descriptions sont belles, soignées, visuelles. Très détaillées, très sombres. Trop pour moi. C'est lent, c'est morne, c'est déprimant. J'aime mes romans avec plus d'action, ou à défaut, d'interactions entre les personnages.



Or, le principal problème est là : on ne croit pas à ces relations, à ces amitiés. Les dialogues sont tout sauf crédibles (à 16 ou 21 ans, personne ne parle pas comme ça, même chose pour les autres personnages, les ivrognes/SDF notamment). Le style très intellectuel fonctionne bien pour les passages pensés et les descriptions, même s'ils me laissent personnellement de marbre, mais impossible de rentrer dans les passages parlés. Les personnages sonnent faux, ils sont distants, obscurs, sans émotion, antipathiques au possible. Et quand notre lecture touche à sa fin, on n'a toujours pas cerné grand-chose de leurs personnalités. J'ai cette décevante impression de n'avoir rien appris du personnage principal, qui est pourtant le narrateur : on connait les grandes lignes de son histoire, mais on ne comprend pas ses frasques, ses états d'âme. Pourquoi est-il si froid, si apathique? Il est toujours dans la fuite, dans le rejet, il méprise le monde entier. Il n'a rien pour lui, je n'ai même pas réussi à le prendre en pitié. Les rares indices sur son caractère ne se confirment pas nettement, s'infirment même parfois. Il est flou, insaisissable.



Pour moi, ce livre ressemble un peu à de l'art contemporain ou à certains films d'auteurs français un peu ronflants. On attend qu'il s'y passe quelque chose, mais ce n'est finalement qu'une enfilade d'événements sans profondeur, avec un message présent sans doute, mais qui nous échappe et qui n'éveille en nous que l'ennui. Quand vient le générique de fin, on reste avec une impression un peu malsaine de vide et de soulagement.



Bref, je dois préférer la littérature plus populaire, moins érudite. Ce livre n'était pas pour moi, il ne m'a pas touchée, même si cela n'enlève rien au talent de l'auteur qui a une plume très précise (ce qui s'entend, pour une professeure de génie civil) et poétique.
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Jour de l'effondrement

Comme toujours, aux forges de vulcain, l'on sait choisir les récits décalés et parfaitement écrits donnant une perception autre de la réalité. Sobre, faite de ressentis et sans s'embourber dans des détails inutiles, Michèle Astrud nous mène par la plume vers les eaux sombres, plongeant le lecteur inexorablement dans la mémoire d'un inconnu, pareillement a un kelpie...



Une fable moderne donc, immergée entre deux tours d'immeubles industrieux, entre deux jeunes-hommes, entre deux familles. Une lente coulée dans la peau trop étroite et craquelée du narrateur, le véritable noyé de l'histoire... Car au final, qui de la victime ou du malheureux meurtrier s'est perdu à tout jamais ?
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Nous entrerons dans la lumière

J’ai l’objectif cette année de découvrir des petits éditeurs (entendre par là des éditeurs qui changent des fameux Gallimard, Robert Laffon, etc…). Chose faite ici avec Nous entrerons dans la lumière de Michèle Astrud édité Aux Forges de Vulcain reçu dans le cadre d’une Masse Critique Babelio. Je trouve que la ligne éditoriale de leurs derniers romans est agréable à regarder. Les différentes couvertures et l’édition sont soft et moderne et avec des couleurs plutôt sympathiques.



Dans ce roman, nous suivons le parcours d’Antoine, ancien professeur, et de sa fille, Chloé, internée dans une institution adaptée suite à un événement qui l’a laissé brisé et complètement traumatisé. Chloé est une jeune adolescente qui souffre de troubles de mémoires et a, fréquemment, des comportements autodestructeurs. La mère est peu présente dans le roman, nous la rencontrons seulement via quelques appels téléphoniques. Dans cette famille règne culpabilité et une certaine peur du futur. Pour ne pas améliorer cela, nous suivons nos différents personnages dans un environnement assez particulier. En effet, Nous entrerons dans la lumière est un roman d’anticipation (au futur particulièrement proche). Le monde est ravagé. Sans que l’on sache véritablement les causes, nos deux protagonistes vivent dans un monde où la chaleur et la sécheresse sont omniprésentes. Toute institution politique a l’air d’avoir disparu et la loi du plus fort règne.



Antoine est un personnage qui se laisse vivre au jour le jour et ne cherche pas à améliorer ses conditions de vie. Tout le monde autour de lui s’évade vers d’autres continents où la vie semble meilleure, mais lui ne cherche pas à s’échapper. Antoine occupe son temps à prendre des photos des paysages désolés et des habitants, la photographie ayant toujours été sa passion. Ce qui va chambouler un peu cette routine c’est l’appel de Sonia, ancienne amie et amante d’Antoine et documentariste plus ou moins célèbre qui souhaite le revoir en hommage aux années passées ensemble et en vue de faire un documentaire de leurs retrouvailles. En vue de la retrouver, Antoine et Chloé entreprendront un voyage dans cet univers où le danger semble partout et où personne n’inspire confiance.



Ce roman a été une bonne surprise. On découvre les personnages et leurs histoires au fur et à mesure du roman. Les différents personnages que l’on croise lors du voyage sont tout autant énigmatiques que nos deux protagonistes et cela a été agréable d’assembler les différents indices donnés par l’auteur pour comprendre le passé et les volontés de ses différents personnages.



Le fait que l’auteur donne peu d’éléments sur le monde dans lequel vivent nos personnages a été assez déconcertant au départ mais finalement j’ai beaucoup aimé l’ambiance que cela donné. Au final, c’est assez difficile de donner un genre à ce roman car j’ai quelques difficultés à le placer en roman d’anticipation (ou en science-fiction) tant on ne retrouve pas du tout l’ambiance des romans de ce genre. Nous entrerons dans la lumière est un roman assez singulier, ce qui fait que l’on a du mal à prévoir ce qu’il peut se passer pour nos personnages. Est-ce une guerre ou une catastrophe naturelle qui a tout chamboulé ? L’auteur nous dissimule quelques indices sans pour autant nous donner de réponse claire et c’est donc au lecteur de faire le détective.



Outre l’ambiance particulière du roman, j’ai beaucoup aimé l’écriture de l’auteure, que j’ai trouvée particulièrement poétique. Nous entrerons dans la lumière est donc une bonne surprise et je n’ai rien à lui reproché tant il est original et ne ressemble à aucun autre roman que j’ai pu lire.
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La nuit je vole

Une belle petite histoire, un chouette conte fantastique.

L'auteure nous conte une épopée poétique et légère qui nous emporte dans les airs avec le personnage principal. Le récit est engagé, -il dénonce les travers de la société médiatique et du spectacle- ; et lyrique, -légende familiale, quotidien face à la pression de la société.

Merci à Babelio et les organiteurs de Masses Critiques de m'avoir permis de découvrir cette épopée merveilleuse et poétique.
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Nous entrerons dans la lumière

Cela fait déjà un paquet d’années que le post-apo a débordé les strictes limites de la SF pour se faire une petite place en littérature blanche. Il y a ainsi eu « Le voyage d’Anna Blume » de Paul Auster et « La route » de Cormac McCarthy pour ne citer que les plus célèbres. Mais bien d’autres ont depuis emboîté le pas à ces auteurs reconnus.

Rien de surprenant à cela. Le post-apo est un terrain propice aux expérimentations de toutes sortes, une façon de tabula rasa où l’écrivain peut, tout en conservant une part plus ou moins grande de notre réalité quotidienne, affranchir ses personnages des lois et des conventions de la société qu’il fait disparaître. Il peut ainsi les confronter au débordement des passions, tester leurs réactions face à l’inconnu, les laisser, au choix, détruire ou reconstruire, inventer ou régresser. Le post-apo, c’est le champ de tous les possibles.

La cause de l’apocalypse est en revanche assez secondaire. Dans « Nous entrerons dans la lumière » c’est une sécheresse exceptionnelle qui a raison de la cohésion de la société française. On ne sait presque rien de son origine. On ne peut qu’en constater les effets : la fuite à l'étranger de ceux qui en ont les moyens, le repli égoïste de ceux qui ont encore quelque chose, le rassemblement en meutes de jeunes loups de ceux qui n'ont plus rien.

Antoine le narrateur n’a lui-même plus grand-chose si ce n’est des responsabilités. Des responsabilités envers sa femme qui le presse de le rejoindre en Amérique ; envers l’oeuvre de documentariste de Sonia son amour de jeunesse ; envers sa fille Chloé, internée dans une institution psychiatrique depuis une dizaine d’années.

Trois femmes donc et trois façons de penser sa vie. Celle de son épouse tout d’abord qui ne pense qu'à l'avenir, à épargner, à prévoir, à se faire une situation fut-ce au détriment de sa famille. Celle de l'assistante de Sonia qui garde les yeux rivés vers le passé, ne pense qu’à conserver ses archives, préserver la mémoire bref qui ne vit que pour et par des souvenirs. Il y a enfin sa fille qui, elle, est profondément ancrée dans le présent. Sans mémoire du passé et sans attente précise de l’avenir, elle ne réclame qu’un peu de temps et d’attention, des moments de partage, joies et peines confondues.

En fait, cette histoire m’a semblé être une parabole non pas sur le sens de l’existence mais sur la façon dont nous choisissons de l’affronter. Et c’est précisément là que cet univers post-apocalyptique retenu par l’auteur prend tout son sens puisque ce sont les évènements qui vont imposer leur choix aux personnages.

La précarité de leur situation va en effet leur imposer de vivre dans l’instant. Par la force des choses, Antoine va se dépouiller de son ancienne vie, de son confort et de toutes les choses qu'il croyait indispensables. Il retrouvera alors la spontanéité qu’il avait perdue et finira par accepter ce présent qui n’est pas nécessairement oubli du passé ni rejet du futur mais qui au contraire se nourrit des expériences vécues tout en demeurant ouvert à la nouveauté.

Cette histoire de relation père/fille dans un monde en pleine transformation est donc particulièrement touchante. J’ai pour ma part beaucoup aimé ce portrait de père qui prend enfin le temps de regarder grandir sa fille et qui finit par se rendre compte que les enfants sont bien plus forts qu’on ne le pense et sans doute plus aptes que nous à affronter le futur. Et d’ailleurs, le futur, n’est-ce pas eux ?


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Simplement immortels

J’ai été happée par surprise par cette dystopie de Michèle Astrud. Plus mystérieuse, plus poétique, plus enracinée dans la hard SF classique aussi, tant l’univers décrit diffère finalement du nôtre.



L’histoire commence de manière plutôt classique dans un monde décati, autoritariste et militarisé. Heureusement, Anthony bénéficie de certains privilèges grâce à l’investissement de sa compagne dans l’armée. Le revers de la médaille, ce sont ses déplacements fréquents et la distance qui s’installe quand elle revient… Quel avenir pour ce couple dans un monde où l’humanité semble davantage survivre que vivre?



Ce roman qui sort de l’ordinaire — comme souvent aux éditions @auxforgesdevulcain — est servi par une plume aérienne qui donne une dimension presque onirique au récit. La première partie foisonne de moments forts et poignants, tandis que la seconde est plus nébuleuse, plus confuse. Elle m’a d’ailleurs rappelé le côté volontairement complexe de certains classiques de la science-fiction. Il faut arriver à lâcher prise et à se laisser porter sans vouloir tout comprendre absolument, ce qui n’a pas forcément été facile pour moi.



Une lecture qui vous emmènera loin des sentiers battus et qui vous semblera certainement moins spatiale que ce que la couverture — magnifique au demeurant — laisse supposer.

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Nous entrerons dans la lumière

Dans l’atmosphère post-apocalyptique d’une ville et d’un pays et continent européen ravagés par le réchauffement climatique, tout est figé, craquelé et recouvert de poussière sous l’effet de la sécheresse et des démolitions, les bâtiments publics sont détruits, vestiges d’un temps évanoui, la ville est désertée.



Antoine est un témoin de ce monde qui s’effondre, espérant témoigner de sa reconstruction. Les journées de cet ancien professeur s’articulent autour des visites à sa fille internée dans une institution psychiatrique, des déambulations inlassables dans la ville qu’il photographie et filme, systématiquement, pour lutter contre l’oubli et la disparition, et des séances nocturnes et solitaires pour visionner les films d'une femme qu’il a aimée autrefois, Sonia, devenue une cinéaste documentariste renommée.



Des enfants ensauvagés survivent comme ils le peuvent, dans l’ancien parc de la ville transformé en jungle. Il a toujours tenté en vain de séduire et d’attirer vers l’éducation ces gamins errants, en les approchant doucement, en les photographiant, dans ce parc, lieu du drame qui a frappé sa fille Chloé, perdue de vue dans le parc lorsqu’elle avait huit ans et retrouvée, trop tard, abîmée physiquement et psychologiquement.

Depuis ce jour, onze ans auparavant, elle vit internée dans une institution, avec les yeux vides et la mémoire désertée comme les rues de sa ville. Tandis que la ville s'effondre, inexorablement, l’institution doit fermer. Antoine part sur les routes en compagnie de sa fille transformée hors des murs de ce prétendu asile pour préserver sa vie, les souvenirs de Sonia et peut-être tracer un nouvel avenir dans cet exode.



Dans ce récit classique et linéaire, situé dans un univers post-apocalyptique au contexte très mince, sans réelle inventivité langagière, la plus grande réussite est à mon sens le personnage du père, sauvé par une forme de routine, d’empathie et car par les images il incarne la volonté de mémoire et de réinvention dans un monde en effondrement total.



Ce neuvième livre de Michèle Astrud est paru en janvier 2016 aux éditions Forges de Vulcain.

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Simplement immortels

Michèle Astrud nous embarque dans un futur indéterminé dans lequel vivent Laura et Anthony. Il s'agit d'un futur dans lequel une société ultra policière voir dictatoriale a colonisé l'espace. Notre planète ne ressemble plus du tout à ce qu'elle est aujourd'hui, notamment du fait du réchauffement climatique.

Laura et Anthony sont jeunes et rêvent tout deux de devenir soldat d'élite, même s'ils savent qu'un seul des deux pourra atteindre ce rêve. C'est Laura qui aura cette chance, pendant qu'Anthony devra passer sa vie à l'attendre, tout en profitant des avantages d'être le mari d'une femme soldat d'élite.

Dans une première partie, nous verrons tout à travers les yeux d'Anthony et dans une deuxième partie ce sera à travers les yeux de Laura.

Dans ce texte l'autrice nous fait réfléchir sur tout un tas de sujet d'actualisation : jusqu'où peut-on modifier les performances humaines grâce à des implants, comment un couple qui se retrouve très souvent séparé, peut-il survivre mais il y a également des questions écologiques.

Un texte addictif qui pose des questions sur le monde d'aujourd'hui.
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Simplement immortels

Etonnante dystopie racontée à deux voix, "Simplement immortels" nous embarque dans un futur lointain qui hélas ne semble pas avoir résolu les problèmes actuels de l'humanité. Conquête de l'espace achevée, société élitiste, technologie à outrance, le monde décrit par Michèle Astrud ne fait pas envie, mais heureusement l'amour parvient parfois à réunir les êtres et c'est ce que raconte l'histoire de Laura et Anthony : séparés par le pouvoir militaire, chacun errant dans des univers parallèles, ils voguent au gré de leur recherche l'un de l'autre et traversent des lieux où la noirceur de l'humanité a vaincu. Pourtant il reste toujours une petite lueur d'espoir et c'est ce qui fait que ce roman n'est pas totalement sombre. Pourtant, malgré l'écriture très fluide, je n'ai pas complètement réussi à entrer dans la peau des personnages, et la fin m'a un peu laissée...sur ma faim !
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Simplement immortels

Anthony et Laura vivent dans une société militarisée, à la technologie très avancée.



Laura ambitieuse réussit un concours très sélectif pour rejoindre l’armée, laissant derrière elle Anthony qui s’est mis en retrait pour favoriser sa réussite.



Le lecteur va découvrir leur histoire d'amour alternativement portée par la voix de l’un, puis de l’autre, jusqu’au twist final très réussi.



Une dystopie qui fait pénétrer le lecteur dans un monde sombre, fait d’injustice, de vexations, d’intimidations.



Pour survivre, il faut cacher, dissimuler ; il faut effacer ses souvenirs pour s’inventer une vie.



Une existence, des gestes, des paroles dictés par l’injonction « ne pas faire de vagues, ne pas se faire remarquer »



Une terre qui n’a plus rien de notre belle planète bleue, une terre devenue rouge cendré.



Michèle Astrud emmène avec brio le lecteur dans ce monde effrayant, où la liberté a disparu.



L’auteur interroge notre humanité et notre capacité à combattre pour sauvegarder notre liberté.



La technologie est-elle ou sera-t-elle une source d’asservissement ? A l’heure de l’explosion de l’intelligence artificielle notamment, la question est brûlante !



Les publications de la maison d'éditions Aux Forges de Vulcain sont toujours de qualité, ce qu'elle confirme de nouveau.
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Simplement immortels

Dans un futur indéterminé, l’humanité s’est déployée à travers l’espace, tandis que la société s’est militarisée au fil du durcissement des conditions de vie. Les nations ont laissé place à un état policier généralisé, qui prône le culte du mystère et des lois kafkaïennes. Les dissidents sont interdits de loger dans les villes, les avis d’expulsion arrivent sans justification, rien n’est jamais officiel. Les institutions ne communiquent pas, laissent volontairement la rumeur et les on-dit s’affirmer comme le principal canal d’information. Le peuple doit respecter les consignes, sans connaître les tenants et les aboutissants, parce que « tout est confidentiel ». Pour autant, bon an mal an, l’existence perdure et certains accèdent encore au bonheur.



Dans cet univers, Anthony et Laura forment un couple soudé, qui se retrouve mis à rude épreuve. Désireux de devenir des soldats d’élite, ils passent les concours en sachant pertinemment qu’un seul des deux amants sera autorisé à rejoindre les forces spéciales, à cause d’une règle absconse. C’est Laura qui réussira la sélection et partira dans l’espace pour y développer ses aptitudes psychiques et télékinésiques. Anthony, lui, devra vivre seul une vie de privilégié, consécutive à son statut de conjoint de soldat d’élite, dans ce monde où les possibilités technologiques de communication sont inversement proportionnelles au droit des citoyens de communiquer entre eux. Anthony subira la séparation avec Laura et son éloignement, au fur à mesure que les pouvoirs de celle-ci grandiront.



Alors que de nombreuses œuvres de science-fiction se focalisent sur les héro·ïnes, les leaders de la rébellion, les génies scientifiques, en synthèse des protagonistes voués à jouer un rôle important pour l’avenir du monde, Simplement Immortels, le cinquième roman de Michèle Astrud, prend le contre-pied des codes pour s’intéresser aux laissés-pour-compte, à celles et ceux détruits pas le système. Des personnages qui ne se dresseront pas face à l’oppression, mais chercheront des alternatives pour survivre. Composé de deux parties, le livre suivra d’abord Anthony, puis Laura, au moment où ils sont esseulés, livrés à eux-mêmes, prisonniers d’un quotidien sur lequel ils n’ont aucune prise. Simplement Immortels raconte l’envers du décor des dystopies. Ils ne parlent pas des luttes politiques, des coups d’État et des tensions militaires, mais de la solitude et de la perte de sens.



Face à ces personnages en quête de liberté, les autres humains sont comme des robots, au point que l'on pourrait penser que les seconds se sont substitués aux premiers. Mais, et c’est peut-être le message clé de Simplement Immortels : à l'heure des questionnements sur l'intelligence artificielle, le risque n'est probablement pas que les humains soient remplacés par des robots, mais qu'ils deviennent eux-mêmes des robots, à savoir des êtres soumis à des règles et à des processus, dont les émotions sont lissées et calculées pour être parfaites en toute circonstance.



Marchant dans les pas de la SF sociétale d’Ursula K. Le Guin, Michèle Astrud accompagne ce couple séparé par des contraintes sociales. Métaphore de nos sociétés actuelles, le roman nous montre comment chaque amant est isolé, enfermé dans un univers physique et mental différent. S’extraire de la norme sociale – au sens politique du terme – offre alors la possibilité de sauver son couple. Simplement Immortels raconte la survie, analyse les existences aux bornes du monde, guète la perspective d'un futur désirable, conçoit une utopie écologique, et explore même la piste de l'évolution vers une autre forme d'humanité, où nos capacités cognitives pourraient nous permettre de cohabiter avec les fantômes, et de refaire société autrement. Un texte surprenant et ambitieux, qui désamorce les attentes du lecteur pour l’emmener sur des chemins de traverse stimulants.


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La nuit je vole

Je suis passée totalement à côté de ce roman, que j’ai trouvé répétitif et austère. Y’a des fois, comme ça, ça veut pas, et là : ça voulait pas, je me suis profondément ennuyée. C’est bien dommage (d’autant plus qu’il s’agissait d’une lecture reçue grâce à l’opération Masse Critique), mais je vous invite à le lire si vous en avez l’occasion, je pense sincèrement qu’il mérite tout de même une chance.
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Nous entrerons dans la lumière

Un roman déroutant, bouleversant, dérangeant et qui grâce a David des éditions "Aux forges de Vulcain" se classe en tant que coup de coeur du mois de décembre.



Nous sommes aujourd'hui, au XXI ème siècle, en France et le désert avance, le monde tel que nous le connaissons disparait peut a peut, laissant place a des calamités, a la sécheresse, a la famine et a la cruauté ou chaque personne doit se battre pour survivre et exister encore un peut, ne serais-ce que quelques heures et c'est ici que nous vivons la vie d'Antoine, ancien professeur, de sa femme Louise, partie depuis longtemps aux Etats-Unis et de leur fille Chloé, 17 ans et amnésique avec une envie de vivre plus forte que tout, dans son monde a elle d'enfant perdu, elle suis aveuglément son père tel Wendy avec Peter Pan.



Dans cette France aride et dévasté on part en exode avec cette famille sur les traces de deux jeunesses perdus, d'un amour retrouver et aussitôt perdu, ou tout ce que l'on chéri aujourd'hui a totalement disparu des pages du roman de Michèle Astrud.

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Jour de l'effondrement

Malheureusement, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce livre. L'histoire semblait prometteuse et pleine de mystères. Mais il n'y a qu'un seul protagoniste, le meurtrier, et nous sommes témoins de sa décadence suite à son retour sur les lieux du crime. Mais rien n'explique son geste ni ses sentiments. Je me suis ennuyée à lire les descriptions des paysages qui apparaissent comme des métaphores aux sentiments du personnage mais qui ne sont pas si simples à comprendre.



Alors oui, il y a de la poésie chez l'auteur, mais ces procédés rhétoriques prennent toutes la place, si je pus dire, ils prennent trop de place.



Ce n'est qu'à la fin que l'on comprend en quoi tout cela est lié aux événements passés, aux sentiments du protagoniste, mais encore faut-il arriver à la fin. Rien que pour cela, et pour la narration "normale" du roman je mets une étoile à ce livre.



Néanmoins, le livre en tant que lui-même, en tant qu'objet, est très bien fait. J'ai découvert les éditions de Vulcain et j'en suis très contente et je les remercie.
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Jour de l'effondrement

Roman que j'ai tout simplement dévoré tant le récit du narrateur, le protagoniste principal est prenant et prégnant.



Retour sur les lieux de son adolescence, le temps où le narrateur a construit une relation exclusive et réciproque avec celui qui fut son meilleur ami, mieux son frère et qu'un tragique concours de circonstances (qui se découvre tout au long du livre) va amener à la mort accidentelle de ce dernier.



Une enfance entre une succession de tours auprès d'un fleuve et une vie terriblement terne, seule la famille de ce meilleur ami, les rêves de fuite de ce dernier et l'ascendant qu'il exerce à l'encontre du narrateur ont donné sens à sa vie d'adolescence. Sens qui s'est définitivement perdu en une longue fuite en avant sans passion, avec colère et sans but depuis l'accident.



Le narrateur, maintenant jeune adulte, arrive des années plus tard dans ce décor sinistre alors que les tours qui abritèrent cette relation mi fraternelle, mi amoureuse passionnée sont maintenant désertes et vont être abattues. Il va squatter l'appartement qui vit cette passion adolescente éclore et se dévorer, tel un zombie, un être clochardisé pour revivre cette histoire. Alors qu'il n'était que passif, son ami n'avait cesse de le tourmenter pour qu'ils partent ensemble du jour au lendemain tel deux aventuriers modernes pour lesquels le mieux et la vérité sont ailleurs, c'est la somme des remords qu'il va égrener en alternant passage actuel et souvenirs passée. Renouant le fil de sa vie avec la sœur et la famille de son frère d'adoption, c'est probablement une raison de continuer à vivre qu'il vient ici chercher.



Bouleversant d'émotions, de rages, de colères, c'est aussi la critique d'une société qui n'offre pas toutes les chances à ceux qui y vivent, un plaidoyer pour une vie d'évasion, de recherche d'un avenir.



Très belle écriture, grand talent narratif et en évitant tous les pièges de la facilité, c'est en quelque sorte un roman d'apprentissage que nous découvrons ici.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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Simplement immortels

SIMPLEMENT IMMORTELS de Michèle Astrud est mon coup de cœur absolu en cette rentrée littéraire d'hiver.

Dans ce roman de science fiction, l'autrice nous offre une narration en deux points de vue à travers Anthony et Laura, que tout sépare. Tous les deux militaires passent un concours pour rejoindre le corps de l'élite spatiale et acquérir des pouvoirs télékinésiques mais c'est Laura qui part seule en mission pendant que Anthony vit sur terre dans le confort que lui octroie son statut de compagnon.

Bien au-delà d'une histoire d'amour, cette dystopie a ia fois délicate et orchestrée de main de maître est le récit d'un monde militarisé, devenu état policier et fabrique des exclus, des bannis, des êtres mis à la rue. Simplement immortels c'est aussi le récit d'un monde robotisé, inhumain dont on a gommé l'élan dans la répression. C'est une histoire où les solitudes se répondent en écho, enfermées dans des sphères que tout sépare. La fin en apothéose bouleverse en profondeur. Michèle Astrud, dans SIMPLEMENT IMMORTELS est un chef d'œuvre à mettre entre toutes les mains pour l'espoir qu'il insuffle. C'est la force de la science fiction quand elle est puissante.

Merci aux @auxforgesdevulcain pour ce roman magistral
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