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Critiques de Mikel Begona (8)
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Tristes cendres

Une bande dessinée sur Robert Capa, Gerda Taro, leur passion pour la photo et leur engagement pendant la guerre d'Espagne.



Un sujet prometteur et ambitieux mais une présentation et un scénario beaucoup trop fouillis.

Absolument pas indispensable. Au suivant !
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Tristes cendres

Voilà une BD qui ne laisse pas indifférent.

Deux destins : celui de Robert Capa et de sa compagne Gerda Taro.

Une profession « passion » : photoreporter.

Une année maudite : 1936.

Un pays saccagé : l'Espagne, la guerre civile.

Des gens de même sang qui se déchirent : les fascistes et les républicains auxquels les deux photographes s'allient.

Leur histoire, leur parcours, leurs idées, leurs revendications, leur drame : tout se déroule devant nos yeux en mots et en images.

Dessins noirs sur fond bleu turquoise comme doit l'être la mer de la Baie de Biscaye près du Mont Sollube et des noms de village tragiquement connus du monde entier, je pense au tristement célèbre Guernica.

Ironie du sort : la mort de Gerda sur le front à Brunete, écrasée par un char républicain. Robert Capa souffrira sa vie durant de cette absence.

Tout le sordide que peut produire l'homme dans son incommensurable propension de désir de puissance mal placée accompagne la lecture de ce bel ouvrage conçu par le scénariste Mikel Begona et l'illustrateur Inaket dont la première collaboration est sensible sans sensiblerie, empêche l'oubli sans tomber dans la lourdeur.

Des extraits de journaux sont introduits dans le livre ainsi que la reproduction Kodak de photos : l'art est ici pleinement au service des faits.

Nous suivons Capa en France, en Espagne, au Mexique, nous croisons des silhouettes connues, moins connues mais dont la rage, l'espoir et le désir de vaincre devaient couver sous ces « Tristes cendres ».



Grand merci à Babélio et aux Editions Cambourakis de m'avoir permis de découvrir cette très belle bande dessinée.
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Le bec des corbeaux

Le bec des corbeaux est une bande dessinée exigeante, difficile d'accès, différente, étonnante, qui m'a pas mal déroutée dès le début, impression qui ne s'est hélas pas estompée tout au long de ma lecture. Le sujet est pourtant intéressant : la BD porte sur un épisode douloureux de l'histoire de l'Espagne : la mise à mort de deux jeunes militants antifranquistes, Francisco Granado et Joaquin Delgado, le 17 août 1963. Le bec des corbeaux entend réhabiliter ces deux anarchistes, accusés à tort d'un attentat, torturés et condamnés à mort dans une parodie de procès.



Mikel Begoña, le scénariste et Iñaket, le dessinateur, ont déjà travaillé ensemble sur Tristes cendres, album ayant pour personnage principal le célèbre photographe Capa. Avec le bec des corbeaux, ils choisissent de découper leur histoire en cinq chapitres avec (heureusement !) un dossier à la fin de l'album qui permet d'approfondir les faits évoqués par la BD. Ici, le lecteur est immergé dans un récit complexe, aux multiples détails qui fourmillent. Au lecteur de les assembler, selon tel ou tel indice, pour se frayer un chemin vers la lumière. Tâche difficile.



Le premier chapitre, « escargots de sortie » présente plusieurs personnages, sans liens apparents entre eux : Francisco, Avelino, surveillant au musée du Prado, et surtout Mariano Medina, célèbre monsieur météo de la télévision de l'époque, celui qui sera en quelque sorte le narrateur, bien qu'il ne soit pas d'accord ! Dès le début, les péripéties sont présentées « à la connaissance de l'attentif lecteur » et attentif, il faut l'être ici, tant l'histoire n'est pas facile à comprendre... Surtout que des êtres surnaturels, rôdant autour de la statue de Goya, s'immiscent dans le récit : ce sont trois sorcières, « sœurs fatidiques » qui vont intervenir à plusieurs reprises dans le récit pour sauver les futurs condamnés. L'histoire mêle donc éléments réels, étayés par le solide dossier et d'autres éléments renvoyant à la culture de l'Espagne qui rendent le tout un peu confus.



Le lecteur, en poursuivant sa lecture, assiste aux divers évènements menant à l'arrestation des deux protagonistes. Il doit croiser les pistes que le narrateur météorologue présente en évoquant les différentes organisations politiques de l'époque, dont la fameuse DI, Défense Intérieure, à tendance anarchiste, auquel appartient Francisco Granado et Joaquin Delgado. Il assiste aussi au procès, tronqué, qui verra les corbeaux triompher et la sentence tomber : la peine de mort par garrotage...



Cette BD m'a demandée beaucoup d'efforts. Vraiment pas évident à lire, même si, en relisant certaines planches très travaillées, j'apprécie les dessins ainsi que les couleurs, différentes selon que l'on suit tel ou tel personnage. Ainsi, les deux activistes Francisco et Joaquin sont représentés avec des couleurs jaunes, tandis que leurs ennemis, les partisans de Franco sont systématiquement éclairés par du bleu et du gris, voire du noir lors du procès. Ces couleurs apportent de l'énergie à l'ensemble mais j'ai eu tout de même du mal à suivre le fil de l'histoire. L'entrée de multiples personnages au sein de l'intrigue perturbe quand même pas mal la narration et même s'ils sont présentés dans le dossier final, j'ai eu du mal à les reconnaître tant peu d'éléments viennent cadrer leur entrée dans le récit. Après une première lecture, fastidieuse, mes autres tentatives d'adhérer au propos ne m'ont pas permis d'inverser ce point de vue : BD intéressante mais exigeante et difficile d'accès.
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Tristes cendres

BD lue dans le cadre de Masse Critique avec un GRAND merci à Babelio !



1936. Robert Capa, juif hongrois, de son vrai nom, Endre Friedman, 22 ans, tête brûlée, photographe reporter, rejoint le front républicain espagnol.

Avec Gerda Pohorylle, son amour, il forme un couple de photographes déjà reconnus.

En Espagne c’est la guerre civile. Franco a pris de force le pouvoir contre la toute jeune république. Les combats sont féroces, inégaux.

D’un côté les fascistes armés jusqu’aux dents, soutenus par la puissante et riche église catholique espagnole. De l’autre côté, des bandes rivales d’utopistes : le POUM (trotskistes), la CNT (anarchistes), l’UGT (syndicat républicain), les EUSKADI (basques), le PCE (communistes) et les fameuses Brigades Internationales (avec Hemingway, Dos Passos, Malraux entre autres moins célèbres mais pas moins héroïques). Tous avec leur rêves de liberté jusqu’à

s’entredéchirer...

Sur le front, au plus près des combats, Capa inaugure le photojournalisme engagé. Celui qui témoigne.

Ses photos, légendées par sa compagne Gerda, font le tour du monde.

(Gerda meurt écrasée par un char républicain)

1939. La république espagnole meurt avant même d’avoir vécu.

Sous les bottes sanguinolantes de Franco : le feu des armes, la fumée des bombardements, les cendres des morts.

Capa deviendra le plus grand photographe de guerre du monde.

La BD «Tristes cendres» raconte tout cela.

Le scénario de Mikel Begona est remarquable : documenté, détaillé, instructif.

Inaket, l’illustrateur, dessine en trois couleurs : le bleu, le blanc et le noir.

Cendres froides.

Les traits sont succints mais précis.

La couverture de ce très beau livre ressemble à une affiche de propagande...à la manière des futuristes.

Une lecture dessinée d’un triste épisode à compléter, pour ceux qui veulent bien s’intéresser à cette histoire d’espoirs, avec l’indispensable et émouvant «Le bref été de l’anarchie» de H. M. Enzensberger, déjà chroniqué par mes soins sur ce site.



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Le bec des corbeaux

Cet album a initialement été édité en langue espagnole puis a été traduit par Vanessa Capieu pour la publication française. Il est l’œuvre de Mikel Begoña pour les textes et de Iñaket pour l’illustration. Tous deux sont nés à Bilbao et approchent de la cinquantaine. Il s’agit là, de leur deuxième ouvrage commun. Leur premier album intitulé « Tristes Cendres », date de 2011. Il relate la vie du grand reporter-photographe Robert Capa qui par son travail a valorisé le rôle des républicains pendant la guerre civile espagnole.

Nos deux auteurs poursuivent leur travail de présentation de l’histoire contemporaine et agitée de leur pays, en s’attaquant cette fois, à l’Espagne franquiste et ses 130 000 disparus, ses 180 000 exilés, ses 400 000 prisonniers, et aussi ses 60 000 personnes exécutées. Ils s’attachent particulièrement au sort de Francisco Granado et Joaquín Delgado, deux anarchistes exilés en France, accusés d’avoir perpétré un attentat qu’ils n’auraient pas commis.

Les auteurs nous décrivent l’Espagne franquiste, dictature soutenue par l’armée, la Phalange (parti nationaliste et fasciste) en y amalgamant, avec beaucoup de talent, des personnages fictifs et historiques. C’est en revenant sur ces tristes évènements de leur histoire nationale, qu’ils en profitent pour dénoncer les injustices et les exactions auxquelles conduisent inévitablement les régimes totalitaires.

Les vignettes sont toutes dessinées au trait noir et nimbées d’un fond de couleur tantôt bleuté, sépia, cuivre, kaki ou ocre, couleurs que Iñaket attribuent à différents groupes de personnages : le bleu pour les militaires, le jaune pour les anarchistes … Par ailleurs, une analogie peut être trouvée entre cette forme d’illustration et les premières images de la télévision des années soixante.

Le fil de la narration est extrêmement construit et élaboré. Il demande au lecteur de s’accrocher, voire même de relire souvent les pages qui précèdent et de s’astreindre, en plus, à de multiples allers-retours dans l’album. De nombreux indices sont présents pour éclairer la compréhension, toutefois, encore faut-il les déceler ou en saisir la complexité. J’en veux pour exemple, l’intrusion de ce Monsieur météo, Mariano Medina, qui au travers de ses prévisions dévoile les intentions inavouées de certains protagonistes et décrit le climat ambiant. Le dossier, en fin d’ouvrage, qui récapitule les forces en présences, inventorie les personnages et décline les repères chronologiques est des plus utile pour parfaire la réflexion.

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Tristes cendres

- Triste histoire que celle de l'Espagne lors de la guerre civile.

- Triste destin que celui de Robert Capa, réduit en cendres, conclusion logique d'un métier de guerre.

- Triste revue de lecture que je m'apprête à rédiger.



Une masse critique dédiée à la bande dessinée m'a permis de découvrir Tristes Cendres de Mikel Begoña et Iñaket. Derrière cela se fraye le hasard et un éditeur alléché par l'idée de se faire de la publicité à peu de frais. Mais les quelques euros gâchés à me faire don d'un exemplaire de cette bande dessinée ne suffiront pas à acheter mon enthousiasme. Un livre en échange d'une critique, soit! Je vais donc faire mon job, avec en arrière plan la culpabilité de cracher un peu dans la soupe.



Catégoriquement et définitivement, je n'ai pas aimé ce livre. La quatrième de couverture m'avait pourtant promis beaucoup :

J'imaginais me cultiver sur l'époque sombre de la guerre civile espagnole.

Je me faisais une joie de découvrir la vie et les images de Robert Capa, sacré plus grand photojournaliste de guerre.

Je vibrais face au destin tragique du couple Capa & Taro.

Il y avait tout ça dans le petit résumé, mais rien de plus dans le livre. Pour tout dire, l'histoire dessinée n'a fait qu'attiser un sentiment puissant de frustration.



Une bande dessinée qui ne raconte pas grand-chose c'est déjà malheureux. Tristes Cendres réussit à faire pire, a rendre l'histoire pénible à lire. L'action est le plus souvent confuse, manque de cohérence et de suivi. On voit bien que les scénaristes sont bien documentés et concernés par une tranche de leur histoire. trop peut être...

Robert Capa souffrait d'une rage de dent. On retrouve donc régulièrement dans le récit le personnage du dentiste chargé de donner une certaine légèreté et de l'humour au milieu d'une histoire trop sombre. Prétendument comique, les gags de ce fil conducteur tombent toujours à plat.



Dans une bande "dessinée", l'aspect majeur est souvent l'image. Je n'ai mais aimé le style mais j'imagine que l'affaire est plus question de goût.

Le trait du premier plan est noir, pas de crayonné ou de demi-teinte. Une ligne ferme mais un aspect gribouillé qui me rebute. Pour le néophyte, en l'occurrence moi, ça ressemble plus aux croquis d'un enfant sur un cahier d'écolier qu'au travail d'un dessinateur sérieux.

L'arrière plan est plus intéressant. En bleu ciel il reste plutôt discret mais donne une vraie profondeur à l'image.

De nombreux dessins sont en fait des hommages aux célèbres clichés du photographe. Une recherche rapide m'a permis d'en identifier quelques-uns mais j'imagine qu'un vrai connaisseur de l'œuvre de Capa en trouvera beaucoup d'autres. C'est probablement le seul intérêt de Tristes Cendres.



Sur la dernière image, en bas de page, on trouve un commentaire curieux "Enfin la fin...". C'était également mon sentiment.
Lien : http://oiseauchanteur.blogsp..
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Tristes cendres

Cette BD rend hommage au reporter et photographe Robert Capa, elle retrace ses péripéties durant la guerre civile espagnole. L’aventure se déroule entre Paris, Bilbao et Mexico pendant les années 1932 à 1940 qui sont importantes pour la vie du photographe, il va se faire connaître dans le monde entier pour son talent lors où l’Europe est dans le conflit. Robert Capa et sa compagne partagent la même passion pour la photographie.

Je trouve que l’aspect du livre au niveau de la 1ère de couverture est peu attrayant.

L’histoire est intéressante car c’est une guerre qui s’est passé il y a des années et cela nous permet d’en savoir plus sur le sujet. Pour ma part je l’ai trouvé compliqué à comprendre et soporifique, j’ai eu du mal à rentrer dans le récit. Les dessins sont bien faits mais je trouve dommage qu’il n’y ai pas plus de couleur, on retrouve tout le long de la BD une teinte bleuté. Dans ce livre, il y a de l’action et des moments tristes. J’ai trouvé que les personnages étaient banal. Je suis partagée et un peu déçu sur cette lecture. Cette ouvrage est intéressant pour les personnes qui aiment les bandes dessinés avec de l’action, du sentiments et des histoires qui se sont vraiment déroulées.
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Le bec des corbeaux

Le Bec des Corbeaux est une très belle surprise, un chef d'oeuvre du genre. C'est une livre que je vous invite à découvrir et qui vous passionnera autant que moi.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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