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4.41/5 (sur 11 notes)

Mort(e) : 1996
Biographie :

« Je suis né dans une famille pauvre. La première moitié de ma vie était déjà passée, traversée de mille expériences tragiques, lorsqu'une Chine nouvelle apparut. J’espérais que l’autre moitié de ma vie serait plus douce. La période néfaste qui suivit dura plus de trente ans. »

C'est en 1988 que Camille Loivier, alors jeune étudiante française en Chine, rencontre le professeur Chen Ming. Ils se voient chaque semaine pendant deux ans. Le vieil homme entreprend d'écrire ses mémoires. il lui confie le manuscrit - impubliable en chine populaire - , à charge pour elle de le traduire. Chen Ming meurt en 1996. Il laisse un témoignage exceptionnel sur le "goulag" chinois.

Source : http://www.zulma.fr/livre-les-nuages-noirs-s-amoncellent-338.html
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Chen Ming : Les nuages noirs s'amoncellent
Chine, rue Fang Bang à ShanghaÏ, Olivier BARROT, nous présente le livre autobiographique du Chinois CHEN MING "Les nuages noirs s'amoncellent" , témoignage sur le goulag et le totalitarismechinois . le journaliste nous raconte l'histoire de ce livre
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Lors de ma première année d'école, je vis souvent ma mère les sourcils froncés par l'inquiétude, les yeux perdus dans le vague. Elle allait bientôt avoir cinquante ans, ses cheveux étaient déjà tout gris. Son teint était jaune, sa peau toute fripée. Elle poussait régulièrement de petits soupirs en hochant la tête sans pouvoir exprimer le fond de ses pensées. Notre repas quotidien se résumait souvent à un unique pain à base de sorgho. Parfois nous ne mangions pas à notre faim. Je pensais alors aux enfants qui tous les jours se régalent de petits pains bien cuits à la vapeur et mangent de la viande quand ils en ont envie. Dans le cerveau de l'enfant que j'étais, l'idée de la misère s'éclairait chaque jour un peu plus. L'enfance heureuse fut pour moi un rêve inaccessible qui ne pourrait pas revenir.
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La maison dans laquelle je suis né était composée de quatre bâtiments entourant une cour intérieure. Au sud et au nord se trouvaient trois pièces, à l'ouest et à l'est s'en trouvaient deux autres, chacune abritant une famille différente. La cour intérieure était très petite et résonnait régulièrement des disputes de chaque logement. Mes parents qui ne gagnaient que soixante-dix mao par mois, logeaient dans le bâtiment de l'ouest. Dans cette habitation, une seule ouverture d'à peu près trente centimètres sur dix tenait lieu de fenêtre. Le jour, on ouvrait le rideau pour permettre à la lumière de pénétrer notre petit intérieur et la nuit, quand il pleuvait et ventait, on tirait le rideau afin de se protéger contre le froid. Pour le repas du soir, nous allumions une lampe à huile dont la flamme n'était pas plus grosse qu'un germe de soja, si bien qu'il était impossible de savoir si les bols étaient propres ou sales. Mais de toute manière, nous avions trop faim pour nous en soucier.
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Citons également un poème conservé dans les manuscrits de Dunhuang, intitulé « S’enquérir de la maladie d’un ami » (Wen youren ji 問友人疾), et dans lequel il est dit :
Je ne sais quand je peux tomber malade, j’exerce toute ma vigilance pour éviter d’être alité. Si le mal est sérieux, il me faut prendre des remèdes à chaque repas ; s’il l’est moins, il me faut boire une bonne liqueur. Le palais envoie des lettres pour s’enquérir de ma santé. L’ami maudit la longueur de la route pour arriver chez moi. Aux murailles des frontières, je m’en remets au destin ; nul endroit où je puisse consulter un roi des médecins. 50
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Dans un poème « Offert à l’assistant aux remèdes Dai Liangfu de
retour à Chengfu », Yang Wanli 楊萬里 (1127-1206) écrit :
Les maladies d’une vie, vous les éliminez facilement,
Même celles qui se tiennent en un lieu incurable.
Je le demande à [Zhang] Zhongjing et à [Pang] Anchang :
Y eut-il une seule époque sans roi des médecins ? 92
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The King among physicians in Dunhuang medical manuscripts:
An Indian title in medieval China The title “King among physicians” (yiwang 醫王), which appears in Buddhist writings, is often associated with Jīvaka, the Buddha’s physician. In Dunhuang manuscripts, four versions of the Treatise of the Five Viscera by Zhang Zhongjing mention it. But the title does not appear in Chinese medical writings before the Tang dynasty. The present article discusses the origin and the meaning of this title in Dunhuang manuscripts as well as its use and evolution in other documents. It also describes the relationships between the medical cultures of ancient China and India.

敦煌醫學手稿中的醫王: 中國中古時代的一個梵文頭銜
陳明 (戴思博譯)
醫王這個頭銜出現在佛經裡,並且經常與耆婆(Jīvaka)連在一起。敦
煌醫學手稿中,有四部張仲景的《五藏論》裡面出現這個詞。但是
該頭銜並不存在於唐之前的醫學文獻裡。本文討論敦煌文獻裡醫王
的來源及其涵義,以及該詞在其他文獻中的用法和演變。文章也描
述中印之間醫學文化的關係。
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L’importance de ce médecin indien au Japon se fait aussi sentir chez le moine japonais Eisei 榮西 qui, à l’époque des Song, se rendit en Chine pour chercher la Loi. Dans la première partie de son « Récit sur l’entretien de la vie par la boisson du thé », on trouve l’indication suivante : « L’Indien Jīvaka est mort voici plus de deux mille ans. De nos jours, qui sait prendre le pouls ? En Chine, le Divin laboureur a disparu depuis plus de trois mille ans, qui de nous maîtrise les principes des remèdes ? » 100 Ainsi, ces deux sources témoignent de l’influence de Jīvaka dans les ouvrages médicaux japonais écrits en langue classique aux époques de Nara (710-794) et de Heian (794-1185).
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Dans le Ŭībang yuch’wi de Kim Yemong citant le Traité des cinq viscères (Wuzang lun 五藏論), il est dit : « La section des médicaments vient du roi des médecins. L’empereur Jaune créa des aiguilles et son œuvre comptait plus de mille rouleaux. La nature et les bienfaits des médicaments, qui peut en donner une étude exhaustive sinon un immortel ? […] Le jeune Jīvaka le fait à merveille et les prescriptions du roi des médecins Yu Fu sont de la plus haute qualité. » 107 Ces documents nous apprennent que, depuis le royaume de Sylla jusqu’à celui de Chōsen, le titre de roi des médecins et le nom de Jīvaka n’étaient pas inconnus en Corée.
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L’époque des Tang voit le médecin indien Jīvaka devenir le symbole du parfait guérisseur. Il est cité par le moine Zhanran 湛然 (711-782) parmi une liste de plusieurs médecins chinois et étrangers, tous plus célèbres les uns que les autres : « Les règles de médecine ont été recueillies en Chine par Hua Tuo 華佗 (†220), Qibo, Bian Que, Shennong, l’empereur Jaune, le vénérable immortel Ge [Hong] 葛仙公, Zhang Zhongjing et bien d’autres.
Dans les contrées d’Occident, elles l’ont été par des personnes comme Jīvaka, Chishui 持水 (Jñanadhara) ou Liushui 流水 (Jalavāhana). » 8
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Pour mieux comprendre ce que désigne ce titre « roi des médecins » dans P2115 et S5614, il convient d’analyser les différents types de roi des médecins dans les documents de Dunhuang, sans se limiter aux soutras, mais en étudiant également les lettres de souhait (yuanwen 愿文), les textes en prose parallèle (bianwen 變文), les chants et poèmes (shige 詩 歌), les textes explicatifs de soutras (jiangjing wen 講經文) et les éloges des images (miaozhen zan 邈真贊). On a ainsi pu distinguer trois types de roi des médecins : le Bouddha, les médecins et Jīvaka.
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À l’automne, sur l’étang couvert de nuages, les blancs lotus
embaument,
Sur l’étang je chante les immortels et songe au pavillon de bambous.
Serein, je loue les accents antiques des « Coutumes des
principautés » 74.
Calme : le feu de l’esprit s’est éteint, l’âme qui rêvait baigne de
fraîcheur.
Au troisième mois du printemps, on ne compte plus les fleurs des
îles Penglai 75,
Au huitième mois, la Voie lactée paraît si longue !
Cet état, nul ne le trouve dans les temples.
Les bienfaits en reviennent au roi des médecins. 76
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