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4/5 (sur 6 notes)

Biographie :

Mireille Calle-Gruber est née en 1945. Elle est professeur à l'Université Paris III - Sorbonne Nouvelle et écrivain. Egalement membre de la Société royale du Canada depuis 1997. Mireille Calle-Gruber a commencé sa carrière avec une double attribution, en tant qu'enseignante et attachée universitaire des Affaires étrangères françaises (missions en Allemagne, Italie, Egypte, Tchécoslovaquie). Le style et la force de ses analyses littéraires et esthétiques sont intrinsèquement liées à sa pratique de la fiction. Ces deux pratiques forment, en effet, le diptyque résolument solidaire de son travail d'écriture.

Source : wikipedia
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Dans le cadre d'"Un Après-midi à Bordeaux : « À quoi sert d'écrire ? À ne pas vivre mort. » rencontre avec Pascal Quignard. Animation par Jean-Michel Devésa. Avec Dolorès Lyotard, "Vol de nuit", Frédérique Toudoire-Surlapierre, "Quignardises", Bénédicte Gorrillot, « Pascal Quignard : lire-traduire-écrire en Gréco-latin », Dominique Rabaté, « Un irrésistible élan d'émancipation », Mireille Calle-Gruber, "Pascal Quignard : L'incatalogable écriture du sentiment océanique" Retrouvez les livres : https://www.mollat.com/Recherche?requete=Quignard%2C%20Pascal Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat

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TEXTE DE PASCAL QUIGNARD

Ceux qui aiment ardemment les livres constituent sans qu'ils le sachent une société secrète. Le plaisir de la lecture, la curiosité de tout et une médisance sans âge les rassemblent.

Leurs choix ne correspondent jamais à ceux des marchands, des professeurs, ni des académies. Ils ne respectent pas le goût des autres et vont se loger plutôt dans les interstices et les replis, la solitude, les oublis, les confins du temps, les mœurs passionnées, les zones d'ombre.

Ils forment à eux seuls une bibliothèque de vies brèves. Ils s'entrelisent dans le silence, à la lueur des chandelles, dans le recoin de la bibliothèque tandis que la classe des guerriers s'entretue avec fracas et que celle des marchands s'entredévore en criaillant dans la lumière tombant à plomb sur les places des bourgs.
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Mme Simon, parlant de Claude, âgé alors de 2 ans :

"Son caractère seul reste un peu difficile, mais je crois bien qu'il sera très violent et me donnera pas mal de peine".
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[1988, conférence des Nobel, Paris, sur les promesses et menaces du XXI°s]
Lorsque le mardi 19 janvier vient son tour d'intervenir, loin d'enfourcher les grands chevaux du discours humaniste, Claude Simon, impavide et non sans un certain aplomb, a choisi d'entretenir ses collègues sur "Le rôle amoral de la culture". D'entrée, citant un texte d'Elie Faure écrit dans les années vingt, il expose les thèmes sur lesquels il estime qu'il n'y a pas à transiger : "L'art, dit Elie Faure, n'a rien à voir avec une finalité sociale quelconque [...] Il est antisocial du point de vue optimiste où la société - du moins la société occidentale - se place, je veux dire la poursuite du perfectionnement indéfini d'un bonheur unanime que bouleverse sa perpétuelle évolution. Il est immoral dans bien des cas, et avant tout pour son exaltation inexorable de l'amour. Il est amoral, toujours, puisqu'il cherche à tirer des événements et des objets des harmonies indifférentes à la qualité sentimentale que les moralistes prêtent à ces objets et à ces événements."

p.371
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(Merleau-Ponty, notes publiées dans Médiations n°4, 1961-1962)
Claude Simon hier soir - quand je lui dis que lui parlant et lui écrivant ne sont pas le même, celui qui parle est celui qui a des opinions, des jugements, etc., celui qui écrit est celui qui sent et vit. Il ajoute : "et puis, il faut le réveiller, ou l'exciter, ou l'appeler" (je ne sais plus quel mot il a employé). Donc celui qui sent et vit n'est pas immédiatement donné. Il se développe par le travail. Sentir, vivre, la vie sensorielle est comme un trésor, mais qui ne vaut encore rien tant qu'il n'y a pas eu travail. Le travail ne consiste pas seulement, d'ailleurs, à "convertir en mots" le vécu ; il s'agit de faire parler ce qui est senti.

p. 270
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Lorsqu'il [Claude Simon] prend part aux débats, c'est selon ses termes, suivant sa propre exigence et la recherche d'une élaboration des formes ; et s'il répète volontiers avec Robbe-Grillet que "le monde n'est ni signifiant ni absurde, il est, tout simplement", il l'entend avec les inflexions d'Elie Faure, dans cette phrase sur Poussin notamment, qu'il a plus d'une fois reprise au critique d'art : "Le massacre aussi bien que l'amour est un prétexte à glorifier la forme dont la splendeur calme apparaît seulement à ceux qui ont pénétré l'indifférence de la nature devant le massacre et l'amour."

p. 229
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[Entretien filmé de 1974]
Je me suis aperçu d'une chose : une fois mon livre achevé, au lieu de l'écrivain qui dit "mon dieu je n'ai pas pu dire ce que je voulais dire", je disais "mon dieu mais comme ce que je voulais dire était pauvre par rapport à ce qui s'est dit par mon travail, lorsque j'ai travaillé."

Le sens n'est pas une chose que l'on possède, que l'écrivain-prophète va délivrer au vulgaire peuple par le moyen du langage - on ne "s'exprime" pas - mais le sens est le produit du travail de l'écrivain dans le langage.

p. 298
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Une vie à écrire. Car Claude Simon aura su très vite que les temps courts du vécu appellent les temps longs de l’écriture, laquelle a, seule, la force têtue de suivre indéfiniment les méandres pli par pli de l’événement, de déplier ce qui a fait masse, vous est tombé dessus comme une destinée. Il sait que n’est véritablement vécu que ce qui aura pris le temps de revivre dans la langue littéraire – où les choses arrivent au présent du travail sur la page, où il arrive infiniment plus, l’écrivain découvrant que « ce que je voulais dire était pauvre par rapport à ce qui s’est dit par mon travail, lorsque je travaillais ». Et que ce qui revit ainsi au passage des langues est infiniment plus vaste que le compte rendu d’une histoire personnelle.
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Histoire, c’est comme La Recherche, mais avec cette différence que ce n’est pas seulement quelqu’un qui se souvient mais quelqu’un qui parle, et donc s’invente, et existe de cette fiction. Est-ce communicable ? se demande Claude Simon qui a noté dans le manuscrit : « Histoire/deux temps/ 1) l’écrire pour moi 2) rendre cet écrit communicable » (SMN Ms 8). Il recopie toutes les définitions du mot « Histoire » dont celle-ci dans le Littré : « Dans le langage familier, se dit pour un objet quelconque qu’on ne peut ou ne veut pas nommer. Exemple : “Montrez-moi cette histoire.” » Toute « histoire » (historie : enquête, recherche), dès lors, est question de découverte, à tous les sens.
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Écrire une biographie est une chose étrange et sans fin. C’est toucher à du secret – et Claude Simon était un homme singulièrement secret. Il n’y a pas de règle générale. Ce que je crois : il faut tenir au secret et avancer à tâtons, avec le tact des mots, entre enquête et fiction, vigilance et intuition, et faire que le langage et ses images s’emparent de la pensée.
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Le biographe a le devoir de s’effacer : c’est d’abord la sensibilité acquise auprès de l’œuvre qui m’a permis d’être à l’écoute, d’entendre les témoins qui témoignent – les humains, les papiers, les lieux, les objets, les manuscrits. Permis de les interpréter, de les articuler.
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