Mo Hayder

Un des premiers livres de Mo Hayder que j’ai en main, et très bonne surprise.



La narration mêle deux espaces-temps simultanément, un récit qui se passe à Nankin au début de l’année 1937 au sein d’une famille chinoise face à l’avancée de l’armée impériale japonaise. De l’autre, l’histoire d’une fille étrange décalée, elle se fait appeler Grey. Elle poursuit inlassablement des recherches suite à la découverte d’un livre à son domicile "L’horreur de Nankin". Et depuis neuf ans elle étudie tout se rapportant aux massacres de Nankin. Mais ce n’est pas simplement une recherche historique, elle a un mystère en elle qu’elle voudrait exorciser. Ses recherches vont l’amener à rencontrer un mystérieux professeur Shi Chongming qui aurait en sa possession un film des massacres de Nankin. Un marché se met en place entre le professeur et Grey : le secret d’un yakusa contre le film.



Ce deal va entraîner Grey dans des clubs d’hôtesse, la rencontre du Yoyabon du Fuyuki Gumi, du monstre de Saitama. Chapitre par chapitre, le récit de la quête de Grey va être entremêlé des mémoires d’un survivant de Nankin. Ceux-ci sont décrits de façon brut pour montrer que la cruauté des Japonais peut être élevée au rang d’un art. Grey arrivera a dépasser le passé d’une certaine façon…



Polar et recherches historiques sont habilement mêlés, un suspens captivant. Beaucoup de noirceurs également via le récit des massacres de Nankin. Il est également à noter que la culture orientale est très présente "J’avais oublié que les Occidentaux ignorent l’art d’écouter"

Ce thriller de Mo Hayder m'a déçue. Je n'ai pas été jusqu'au bout. Le thème de la pédophilie est délicat certes, mais ce n'est pas ce qui dessert l'histoire.



On découvre le personnage de Caffery dans Birdman,et on connait donc le fardeau qui lui pèse depuis l'enfance. La disparition de son frère Ewan et le fait que son voisin est un pédophile recensé par la police.

On comprend donc que cette nouvelle enquête va être difficile pour lui et va faire remonter ses anciens démons.

Je pense que ce n'est pas ses démons mais tout l'enfer qui est remonté dans cet épisode. Le lecteur est plongé dans la noirceur dès les premiers mots, et malheureusement n'en sort jamais. Toute cette oppression finit, je pense, par avoir raison des nerfs de l'amateur de thriller. Il est important qu'il y ait dans une histoire si dure, des échappatoires, des paliers où l'on puisse reprendre son souffle.

Je ne les ai pas trouvés et j'ai fini par être asphyxiée.

Dommage.

" - Vous savez où vous êtes arrivé, n'est-ce pas ?

- Quoi ? bougonna Caffery.

- A un croisement, répondit le marcheur avec un grand sourire. Un croisement capital pour vous. Maintenant vous allez devoir prendre une décision. Je ne sais pas pourquoi, j'ignore ce qui s'est passé mais quand vous allumerez ce téléphone, vous devrez faire un choix. N'est-ce pas ?

Caffery le regarda fixement. Il avait raison. En dormant, il avait eu la révélation qu'à son réveil il devrait parler à Powers lui révéler ce qu'il savait sur Misty Kitson.

- C'est une décision qui vous attend depuis des années, poursuivit le Marcheur. Vous ne le comprenez peut-être pas, mais il s'agit pour vous de continuer à contempler la mort ou de vous tourner vers la vie."

Proies de Mo Hayder, c’est l’histoire du chasseur chassé par le chassé.



L’auteure britannique nous offre un roman bien construit qui s’appuie sur une excellente préparation auprès des services compétents. Le rythme tient en haleine, même si personnellement, j’ai découvert au milieu du roman le méchant, qui n’est pas le colonel moutarde dans la bibliothèque avec le chandelier. Désolé pour les fans de Cluedo. Cependant, cette découverte est intentionnelle car l’auteur oriente alors son récit sur le devenir des victimes et l’angoisse des familles.



Proies est, je pense, un très bon roman policier, idéal en cette période estivale pour en profiter à la plage, en montage ou à la campagne.



Bonne lecture.

Ce livre a fait l'objet de critiques élogieuses, je me suis donc décidée à le lire.

Il s'agit d' un thriller spécial puisqu'il a pour fond le massacre de Nankin en 1937 auquel s'ajoute l'histoire d'une jeune anglaise un peu déjantée qui est à la recherche du film tourné lors de cette invasion japonaise.

Mon sentiment est mitigé même si l'histoire est originale. Je n'ai pas été captivée d'un bout à l'autre du livre.

Le contexte historique est intéressant et aurait mérité d'être approfondi. Au fil des pages, nous entrons dans un univers pervers et nous découvrons des personnages étranges mais qui manquent un peu d'épaisseur (les yakusas notamment).

La lecture est oppressante, dérangeante voire choquante .Les descriptions sont saisissantes et le dénouement, éprouvant.

Je ne suis pas particulièrement sensible mais l'atmosphère étouffante et effrayante met parfois mal à l'aise.

Un bon livre mais pas un chef d'oeuvre (je vais me faire des ennemis) .

Allez, je vais retrouver l'inspecteur Caffery,je préfère.

L'ombre du massacre de Nankin pèse sur ce roman noir, très très noir. L'enquête historique et le récit initiatique progressent en parallèle, haletants. Mais on y retrouve aussi des images et ambiances de la société japonaise moderne : la dépaysement pour l'héroïne occidentale plongée dans cet univers, l'enchevêtrement des constructions traditionnelles et ultra-modernes, les milieux d'affaires.

Un très beau roman, sombre à souhait, qui vous marquera pour longtemps.

Une secte de fanatiques religieux et une vengeance aux motifs imprécis, et voilà que Pig Island, petite île écossaise est le théâtre d'actes diaboliques.

Joe Oakes, journaliste, décide d'enquêter. D'autant qu'il connaît bien le fondateur de cette secte, Malachi Dove.

Ce qui gêne dans ce roman, est la volonté ridicule de l'auteur d'amasser l'horrible et le gore, afin de constituer une oeuvre.

Le rythme est lent, trop lent et les intrigues ne sont pas captivantes. Il y a beaucoup de violences gratuites, comme un journal de 20h00, avec des emprunts à de nombreux films américains ou anglais, sans grand intérêt.

Et tout ceci nous mène à une fin indigente.

On a l'impression que Mo Hayder est sans cesse sous l'oeil d'un atelier d'écriture qui juge son travail, tant sa plume est laborieuse quand elle devient trop minutieuse.

A vouloir faire du sensationnel, cette aimable écrivaine se fourvoie. Il y a une centaine de pages superflues et un manque évident d'humilité.

Un roman policier réussi embarque le lecteur. Ici on reste sur le quai et c'est dommage car le titre, Pig Island promettait.
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Ce troisième livre consacré à Jack Caffery marque un certain tournant dans la série puisqu'il change d'affectation, rencontre donc de nouveaux coéquipiers tout en continuant à s'interroger sur le sens véritable de sa vie. L'Intrigue principale, quant à elle, nous mènera à de curieuses croyances et pratiques venues d'Afrique. Ces deux aspects sont bien imbriqués et captent également l'attention du lecteur.



Comme à l'habitude avec cette autrice, il faut parfois avoir le cœur bien accroché; ici la terreur grandissante d'une future victime m'a impressionné. J'aime cette série parce que le héros, malgré sa grande détermination professionnelle, est toujours en proie au doute sur sa propre vie. D'une épisode à l'autre il progresse et il me tarde de voir si sa quête va aboutir. Le coté policier nous réserve aussi de belles surprises. Au total une série bien équilibrée, intéressante.

Enorme coup de coeur pour ce livre ! Au départ, plutôt habituée des policiers de Mo Hayder, je me suis demandée ce que je venais faire dans ce désert, avec ces personnages étranges. Puis je ne comprenais pas forcément comment les deux récits se liaient. Et pourtant, au fur et à mesure des pages, je me suis beaucoup attachée aux Sensitive, j'ai senti le lien entre la réalité que nous connaissons et le désert se faire de plus en plus fort....Et je n'ai plus pu me détacher de ce livre...J'attends la suite avec une grande hâte ! Un vrai bijou...

Merci à netgalley et presses de la cité pour cette formidable lecture !

Mon tout premier Mo Hayder, et je suis content de ne pas avoir lu les différents avis avant d'entamer ce bouquin.

Je dis cela, car j'ai lu beaucoup de mauvaises critiques qui aurait pu me décourager. J'entends par-là qu'il m'a effectivement été difficile de rentrer dans l'univers dépeint par l'auteur. Il est vrai qu'il y a des longueurs, et que l'on traîne un peu à rentrer dans l'histoire.

Mais une fois entré dans celle-ci, malgré ces fameuses longueurs qui ponctuent de temps en temps le bouquin, j’ai passé un bon moment a démêler toute cette histoire.

J'ai aimé que chaque partie est un style de roman particulier, comme une ambiance à part. On démarre sur une histoire abracadabrante sur une île isolée pleine de mystère, ensuite la vérité sur ce qui s'y passe, et l’enquête policière par la suite.

L'auteur utilise également le changement de narrateur, ce qui nous permet d'avoir un point de vue différent d'une même situation, la narration restant à la première personne.

Je reste néanmoins un peu sur ma faim concernant la fin de l'histoire.

au départ un simple vol de voiture, va vite tourné au cauchemar. en effet il y avait une fillette sur la banquette arrière.

surtout que c'est pas la première fois.

le commissaire Jack caffery va voir son passé ressurgir, en effet son frère aussi

a été victime d'un pédophile jamais arrêter.une intrigue mené de mains de

maitre. montées d, adrénaline assurée.👍

On peut penser ce que l'on veut de Mo Hayder, ses thrillers sont efficaces et Proies n'y fait pas exception.



C'est un plaisir de retrouver le duo Caffery / Flea Marley qui se construit au fil des livres, se renifle, se cherche, ne se trouve pas encore mais, patience...



Proies est une histoire classique d'enlèvements d'enfants et de course contre la montre pour les retrouver qui se lit d'une traite et avec plaisir.



Chapitres courts, suspense distillé mais - judicieusement - dévoilé avant la fin, personnages travaillés : efficace je vous dis !

Récemment promu au Service régional des enquêtes sensibles, l'inspecteur Jack Caffery ne pensait pas connaître l'épreuve du feu aussi vite et de manière aussi brutale. À Greenwich, non loin du tout récent Dôme du Millénaire, cinq cadavres de femmes sont découverts dans un terrain vague. Cinq corps qui portent différentes marques de mutilations mais qui ont pourtant tous un point commun : la cage thoracique a été ouverte, puis recousue. À l'intérieur, un oiseau, emprisonné vivant dans la chair des victimes. Pour Caffery, cette affaire tombe à un très mauvais moment. Outre l'hostilité larvée de certains de ses collègues qui ne pensent qu'à lui mettre des bâtons dans les roues, sa liaison avec sa compagne, Veronica, est dans l'impasse. Enfin la tension entre Caffery et son plus proche voisin, pédophile reconnu en qui l'inspecteur voit le kidnappeur (et l'assassin) de son propre frère, disparu des années plus tôt, touche à son paroxysme. Mais il n'y a pas de bon moment pour ce genre d'enquête. Caffery sait qu'il est en présence " du cauchemar de tout policier, un tueur en série, un type trop malade pour s'arrêter ". Car Birdman est cinglé, au-delà de toute imagination...





Si vous recherchez un thriller noir, vous l'avez dans vos mains, j'ai voulu du noir et j'en ai eu à profusion. Mo Hayder a l'art et la manière de nous retourner l'estomac.

Des personnages qu'on apprend à aimer par leur passé, d'autres qu'on apprend à detester. Elle m'a surprise du début à la fin, si le ou les psychopathes savent manipuler les gens et bien Mo Hayder nous manipule aussi avec ce roman, ne pas se fier aux apparences et la clef dans ce roman.

d'après sa bibliographie, Birdman est son premier roman et je peux vous dire que c'est écrit d'une main de maître, je n'ose imaginer les autres qui me reste à lire s'ils sont au moins aussi bons voir même meilleurs.

Quand Joe Oakes, journaliste, part pour Pig Island au large de l'Ecosse, afin de faire un reportage rationnel sur une secte qui semble relever de croyances d'un autre âge, il sait qu'il a quelques comptes à régler...Avec un certain Malachi Dove, dangereux gourou qui proscrit tous soins médicaux et a entrainé la mort d'une de ses parentes, la mère de son cousin Finn, dans d'atroces souffrances. Ce fameux Malachi et sa secte, le Ministère de la cure psychogénique, sont installés sur cette île dont ils sont propriétaires et ont convié notre journaliste pour leur faire un coup de publicité en prévision d'un procès auquel ils se préparent. Leslie, la femme de Joe, l'accompagne. Le couple est en froid, ce qui ne va pas arranger les choses...



Dès son arrivée, Oakes est prévenu : il se passe d'étranges choses sur cette île. Des cadavres de cochons massacrés viennent s'échouer sur les rives opposées, un être mi homme, mi animal a été entrevu lors de ballades en bateau...Rites démoniaques ? Créature surnaturelle ? Les langues vont bon train au pays du monstre du Lochness...Mais toutes ces superstitions n'arrêtent pas notre non-croyant absolu. Le Diable n'a rien à voir dans cette affaire ! Aucune queue fourchue qui n'ait son explication scientifique. Mais qu'en est-il de l'insondable noirceur de l'âme humaine ?



Le roman est captivant. On est happé par l'ambiance, l'avancée macabre dans le paysage tourmenté cette île coupée en deux, la découverte de la créature, pauvre victime de l'obscurantisme religieux...jusqu'au dénouement final qui laisse entrevoir une autre vérité...C'est l'histoire d'une manipulation mais qui se termine un peu en eau de boudin...c'est le cas de le dire, donc de manière décevante et bâclée. Dommage que l'on reste trop souvent sur des à peu près car globalement le récit est envoutant. A moins de nous rappeler que la plus grande ruse du Diable est de nous faire croire qu'il n'existe pas...et qu'il est difficile d'avoir le dernier mot face aux forces du mal.

J'ai lu Birdman il y a près d'un an et, depuis, j'essaie de l'oublier. L'autocomplaisance de l'auteur envers le sadisme du tueur est écœurante. Je ne comprends pas que l'on puisse vivre de sa plume en se vautrant dans de telles horreurs.

Birdman est un livre extrêmement malsain et, contrairement, à Sade, Mo Hayder n'a pas une plume exceptionnelle qui puisse sauver son "oeuvre".

Mon avis :

Mo Hayder fait partie de ces auteurs que je n’avais encore jamais lus, et qui pourtant est conseillé par de nombreuses personnes. Aussi, je me suis plongée dans « Tokyo » sans a priori, et avec curiosité.



Je dois avouer qu’au premier abord j’ai trouvé que le thème thriller était long à venir. En effet, cette histoire devient réellement angoissante, effrayante seulement dans les 100 dernières pages.

Ceci dit, quand l’on connaît le dénouement, on se rend compte qu’il était impossible de ne pas nous y amener sans nous donner des informations cruciales qui donnent une impression de mal être et qui amène indéniablement au scénario ultime.

Et c’est là que le talent de Mo Hayder entre en jeu. Elle utilise des chapitres courts, des dialogues bien menés, et alterne avec savoir-faire deux périodes qui finalement se complètent parfaitement bien dans la chronique du roman.



Avec « Tokyo », je suis ainsi rentrée dans un évènement de l’histoire Chinoise qui m’était inconnue : la guerre de la Chine avec le Japon en 1937 lors de l’invasion japonaise à Nanking. Et après lecture des notes de l’auteur j’ai pu constater qu’apparemment cette période était jusqu’à présent plus ou moins cachée suite aux horreurs qui s’y sont déroulées. Et bien qu’il s’agisse d’un roman, l’auteur a utilisé des actes et des témoignages réels pour en faire un récit qui nous heurte. D’autant que nous connaissons tous des périodes de l’histoire où de telles choses se sont produites, et donc il est impossible de nier que cela puisse arriver. Je ne tiens pas à en dire plus pour ne rien dévoiler car cela gâcherai votre lecture.



J’ai aussi beaucoup apprécié d’apprendre certaines croyances et habitudes de vie chinoises qui démontre l’envie d’un peuple de garder et de préserver ses origines. Face à cela un Japon qui même s’il sauvegarde quelques habitudes ancestrales, fait passer son envie de modernisme et de domination au-dessus.



Pour les personnages principaux, nous avons Grey jeune occidentale et le professeur Shi Monging lui-même chinois vivant au Japon. Tous les deux ont un fort passé qui nous est dévoilé au fur et à mesure des chapitres. Chacun possède une détermination dans leur recherche personnelle, et vont s’entraider mutuellement. Leurs émotions, leurs sentiments vont évoluer au fil du roman et nous faire ressentir la même chose qu’eux.



J’ai vraiment apprécié la lecture de ce roman. Même si certains passages ne peuvent que nous angoisser face à ce que l’humain est capable de faire. Il est impossible de ne rien ressentir.


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Grey, jeune anglaise au passé trouble débarque à Tokyo afin d'y retrouver un vieux professeur chinois, sensé être en possession d'un document historique unique sur les massacres commis par l'armée japonaise à Nankin, en Chine, en 1937. Mais le professeur refuse de discuter avec elle de cette question. Grey, qui a tout largué pour venir au Japon, doit essayer de subvenir à ses besoins. Elle devient hôtesse dans un club où elle fréquente un vieux yakusa, puissant et respecté. Cet homme, étrangement, va devenir son principal atout pour parvenir à ses fins : voir enfin le film des atrocités de Nankin, qui la hantent depuis qu'elle est petite...



J'avais trouvé les précédents romans de Mo Hayder particulièrement glauques mais là, je dois dire que l'effet a été tout autre : captivant (je l'ai lu en deux nuits), ce livre m'a horrifiée en même temps que fascinée. Le personnage de Grey, énigmatique, troublant, dérangeant (lourd passé psychiatrique, obsession pour le sexe, fascination pour les horreurs commises pendant la guerre) est très réussi, il intrigue et en même temps, émeut, quelque part. Le passé de Grey, qui se dévoile très lentement, est mis en contrepoint avec sa quête présente, dans un Tokyo étrange, presque hors du temps. L'entremêlement du récit actuel et du journal du vieux chinois de Nankin est habilement réalisé, laissant entrevoir peu à peu une réalité inavouable, d'autant plus qu'elle repose sur des faits historiques réels... Je suis sortie de cette lecture complètement soufflée, et j'ai pas mal cauchemardé, je dois avouer. Un grand thriller, âmes sensibles s'abstenir...

Une voiture volée sur un parking avec un enfant à bord. Triste banalité. Quand quelques jours plus tard le scénario se reproduit, Jack Caffery n'a plus de doute, ils ont à faire à un agresseur en série. Les similitudes sont trop évidentes. Surgissant de nulle part le visage caché par un masque de Père Noël, violent, il cherche un enfant. On ne retrouve aucun indice dans les véhicules abandonnés, aucune empreinte. Aucune trace des enfants. Aucun corps retrouvé. Les liens se tissent fragiles, avec les famille entre elles et avec les inspecteurs.



Les familles s’impliquent dans les recherches. Un père crie l’innocence de son fils que tout accuse pourtant. Une histoire d’adultère va venir rajouter à la complexité de cette histoire.



Caffery s'adjoint l'aide de Flea Marley et de son équipe. Malheureusement aucun indice probant ne vient asseoir une quelconque hypothèse.



J'ai beaucoup aimé retrouver l'univers très particulier et très cruel de Mo Hayder. La réunion du duo Caffery/Flea est explosive et délicieuse à la fois. On se demande pendant combien de temps encore ces deux-là vont se chercher. Mais Mo Hayder ne fait pas dans la romance mais dans l’horreur. Et cette fois encore elle le fait très bien.



Plus l’intrigue avance et plus on a le souffle court. Tels deux électrons libres, Caffery et Flea vont avancer chacun de leur côté, ne se révélant que partiellement leurs avancées respectives, ce qui va mettre Flea dans une situation plus que critique. Il est difficile d’admettre qu’avec autant de recherches, tant de nuits de planque et de fouille, qu’aucun indice n’émerge de tous ces efforts.



En fait Mo Hayder tisse sa toile, et plus vous avancez au fil des pages et plus vous vous y collez, jusqu’à ne plus pouvoir vous en détacher. Jusqu’à la fin, aucune angoisse ne nous sera épargnée, Jusqu’à la fin aucun indice ne vous permettra de tirer une quelconque conclusion. Vous ressentez une telle pression entre les personnages, un tel stress, une telle angoisse, tant d’incertitudes. Et puis l’horreur, le dénouement, tellement rapide qu’on relit ces quelques pages. Ce n’est pas possible tout est allé tellement vite, j’aurais aimé me délecter de la traque du coupable, le voir souffrir un peu, des aveux peut-être ?



Mo Hayder va explorer sur la fin du roman, les liens avec l’au-delà et la télépathie. J’aurais peut-être aimé une fin moins rapide, moins « facile », mais je n’aurais su en écrire une autre.



Il n’en demeure pas moins que c’est de l’excellent Mo Hayder. Tout y est.
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Animé par un désir de m'immerger dans un thriller et porté par les souvenirs de "Tokyo" du même auteur, je me suis aventuré dans les premières péripéties de Jack Caffery.

Mon ressenti personnel en lisant "Birdman" ne pourrait être plus positif. J'ai été happé par l'intrigue captivante dès les premières pages. L'écriture soigneuse et immersive de Mo Hayder m'a permis de plonger tête première dans le monde sinistre qu'elle a créé. Chaque page tournée ne faisait qu'attiser ma curiosité, me poussant à deviner les tournures de l'intrigue tout en me laissant régulièrement surprendre par les révélations surprenantes.

L'aspect psychologique du roman, combiné à l'horreur viscérale des meurtres décrits, crée une ambiance de tension palpable qui est à la fois troublante et captivante.

Elle parvient à mêler habilement des éléments de suspense psychologique à des moments de suspense plus traditionnels, créant ainsi une expérience de lecture riche et profonde.

Une très bonne lecture en ce qui me concerne, et qui me fera sans aucun doute suivre les autres aventures de l'inspecteur Jack Caffery.

Ce deuxième épisode de la saga Jack Caffery confirme l'opinion très positive que je m'étais fait à la lecture du précédent opus. Ce récit, de plus en plus glaçant alors que la vérité pointe lentement, se centre sur un tueur particulièrement vicieux qui s'en prend à de jeunes familles. On se promène entre les actions de ce sadique, le désarroi et la terreur des victimes, ainsi que sur les efforts et espoirs de l'enquêteur en chef chargé de l'affaire. Le découpage entre ces aspects et la progression sans faille de la tension font en sorte qu'on ne peut plus laisser l'histoire jusqu'à son conclusion.



L'aspect thriller est donc plus que satisfaisant à mon avis et ce tome peut facilement se lire en soi. Mais pour qui s'intéresse à la série, les déboires personnels et états d'âme de Caffery forment en parallèle un histoire en soi gratifiante; il est sous pression personnellement et professionnellement, la marmite explosera-telle ? Ses questionnements, déchirements et intuitions nous intriguent autant, ou presque, que l'enquête qu'il doit mener. Une autre bonne raison de poursuivre cette série, une cuvée très prometteuse !