Interview Frédéric Lenoir : Etre sage en temps de crise.
Quand aux petits enfants, ils possèdent cinq qualités que les adultes ont bien souvent perdues, et qui les rendent spontanément sages : la joie, l'émerveillement, la spontanéité, le fait de vivre dans l'instant présent, et la simplicité. Ces qualités se perdent à l'âge et il faut vingt ans de thérapie ou de travail spirituel pour les retrouver !
N° 93 janvier-février 2019
Méditation
La terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre.
Sitting Bull (1831-1890)
Dans la chronique : Entre les lignes.
Chez les sioux Lakotas Un grand esprit écologique
Le leader spirituel Oglala écrit avec un souffle poétique :
Nous nous ouvrons comme l'air, et le monde coule en nous comme le vent. Le monde fait partie de nous comme le vent . Le monde fait partie de l'air. Nous n'avons pas de frontières - nous sommes tout ce que nous expérimentons, savons, sentons - et cela entre en interaction avec tout, nous faisant appartenir à la terre entière.
N° 92 novembre - décembre 2018
Société : Etre sage en temps de crise (Frédéric Lenoir)
Les personnes en questionnement sur le sens de la vie ne sont pas dans une logique de survie. C'est la pyramide de Maslow : une fois que nos besoins élémentaires (faim, sécurité...) sont satisfaits, des besoins plus spirituels, de connaissance, de sens, peuvent émerger. Je ne dis pas que prersonne dans les milieux les plus modestes ne peut s'interroger sur le sens de la vie, mais ce n'est sans doute pas ce qui prime, et je le comprends tout à fait : si je n'étais pas sûr de pouvoir payer mon loyer, j'aurais sans doute d'autres priorités que de lire des ouvrages de spiritualité.
N° 93 janvier-février
Grand entretien : Franz-Olivier Giesbert
L'urbanisation nous interdit d'accéder à un beau ciel étoilé qui, tout naturellement, nous fait adhérer à l'infiniment grand, premier pas vers la foi.
N°93 janvier- février
Ecrire, c'est servir ;
Lire, c'est guérir
N° 88 (mars-avril 2018)
"Mon cœur est devenu capable
D'accueillir toute forme.
Il est pâturage pour gazelles
Et abbaye pour moines !
Il est temple pour idoles
Et la Ka'ba pour qui en fait le tour,
Il est les tables de la Torah
Et aussi les feuillets du Coran !
La religion que je professe
Est celle de l'amour."
Ibn Arabi (1165-1240)
La religion de l'amour
Méditation extraite du n°98 novembre-décembre
C'est l'esprit de la montagne que Cézanne convoque. La montagne vivante. Ce surgissement l'éblouit. Il ne peut le contenir sur une toile.Longtemps je suis resté sans pouvoir, sans savoir peindre la Sainte-Victoire, confie Cézanne à Gasquet; parce que j'imaginais l'ombre concave, comme les autres qui ne regardent pas, tandis que, tenez, regardez, elle est convexe, elle fuit de son centre. Au lieu de se tasser, elle s'évapore, se fluidise. Elle participe toute bleutée à la respiration ambiante de l'air.
N° 91 septembre-octobre 2018
A propos de Martin Luther King.
...On y décèle un pressentiment de la mort qui l'attend, on y entend comme le bilan d'une vie, un appel à continuer le travail après lui. Non pas en le pétrifiant dans des statues et des discours mémoriels, mais en lui emboîtant le pas. En poursuivant le rêve du révérend King, qui, loin du rêve américain, celui de la réussite matérielle et de la conquête, est une exigence de liberté et d'action au nom des valeurs humaines les plus sacrées. En oeuvrant chaque jour à faire advenir un peu de lumière et beaucoup d'amour en ce monde qui en a tant besoin.
Le Monde des religions hors-série n° 29
Selon saint Augustin, dont la pensée a dominé la culture chrétienne jusqu'à une époque récente, le démon prouve en quelque sorte la perfection de la Création divine, parce qu'il introduit une certaine liberté de l'être humain. Ce dernier est obligé de se frayeurs difficile chemin vers le salut, en faisant attention aux pièges démoniaques qui sont permis par Dieu. Le diable est donc un instrument de salut pour les hommes. Il appartient pleinement à la Création et est finalement ce qui permet d'expliquer l'inexplicable : le malheur, les guerres, les maladies, exonérant Dieu de ces choses terribles.
Entretien de Robert Muchembled pour Le Monde des Religions n°85 (09-10/2017)