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3.69/5 (sur 216 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) le : 17/01/1952
Biographie :

Scénariste et romancière, Monique Proulx fit ses études en littérature et en théâtre à l'Université Laval. Tour à tour elle a été animatrice de théâtre, professeure de français et agente d'information avant de se consacrer à l'écriture. Native de Québec elle quitte sa ville en 1984 pour s'installer à Montréal.

À l'été 1980, elle décide de laisser son emploi pour écrire. Trois ans plus tard, elle publie son premier livre, un recueil de nouvelles intitulé Sans cœur et sans reproche. Pour ce livre elle a obtenu le Prix Adrienne-Choquette et le prix littéraire Desjardins. ainsi que le Grand prix du Journal de Montréal en 1984.

Ce premier livre sera suivi en 1987 d'un roman, Le Sexe des étoiles qui sera adapté pour le cinéma par la réalisatrice Paule Baillargeon.

En 1993, elle signe un nouveau roman, Homme invisible à la fenêtre. Avec ce roman elle obtient en 1993, le Prix Québec-Paris et le Signet d'or de Plaisir de lire. En 1994, le prix des libraires du Québec et le Prix littéraire Desjardins lui sont remis pour Homme invisible à la fenêtre.

Au printemps 1995, elle fait partie des cinq écrivains québécois venus séjourner en Rhônes-Alpes à l'invitation de L'ARALD.
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Source : felix.cyberscol.qc.ca
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Vidéo de

L’autrice Monique Proulx s’entretient avec l’animatrice Mélissa Verreault (Maison de la Littérature, vidéo postée le 21/12/23) Monique Proulx est née à Québec et vit à Montréal et dans les Laurentides. Elle a obtenu un diplôme universitaire en littérature et en théâtre, et a travaillé trois ans pour l’Université du Québec avant de se consacrer entièrement à l’écriture. Elle est scénariste, nouvelliste et romancière. Dans ces trois domaines, son travail a été acclamé par la critique et le public, et a obtenu de nombreux prix. Outre plusieurs nouvelles dans des recueils collectifs et des revues, au Québec, au Canada et à l’étranger, elle a publié huit livres, traduits en anglais pour la plupart chez Douglas & McIntyre (Toronto et Vancouver). Elle a écrit de nombreux scénarios de long-métrage, dont deux adaptations de ses propres romans : le film Le Sexe des étoiles, tiré du roman du même nom, a entre autres honneurs représenté le Canada dans la course aux Oscars. Elle a travaillé entre autres avec Jean Beaudin, Charles Binamé, Paule Baillargeon, Denis Chouinard. Elle a été écrivain en résidence à l’Université du Québec à Montréal, à l’Université de Montréal, à la Maison Gabrielle-Roy, et a obtenu plusieurs bourses d’écriture. Elle a agi comme tuteure pendant dix ans (de 2010 à 2020) pour les jeunes scénaristes de l’école de cinéma montréalaise l’Inis. On requiert fréquemment ses services comme consultante en scénarisation et en littérature. Son livre de nouvelles Les Aurores montréales, traduit en anglais et en espagnol, a été vendu à plus de 50 000 exemplaires, et continue d’être lu et étudié à travers le monde. Son roman, Champagne, publié aux éditions Boréal, traduit en anglais et en roumain, a été finaliste pour le prix des Collégiens, le grand prix de la ville de Montréal, le prix du Gouverneur général. Son roman Ce qu'il reste de moi, a été finaliste pour le prix des Collégiens et aussi traduit en roumain. Son dernier livre, Enlève la nuit, publié en avril 2022, est finaliste pour le prix Cinq Continents de la Francophonie.

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Citations et extraits (54) Voir plus Ajouter une citation
Il avait ainsi par moments l'impression de la tenir dans sa main comme un petit oiseau sans défense dont il touchait le moindre contour, et puis paf elle s'envolait et il la perdait de nouveau.
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On est orphelin bien avant que les mères meurent. On est orphelin dès que les mères perdent leur efficacité contre notre douleur.
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La chatte, bien sûr, est celle qui séduit, puisque depuis toujours c'est l'affaire des chats d'apprivoiser les hommes. Et de les retenir, faisant alterner stratégiquement les avances brûlantes et les retraits de glace. Cela fonctionne, cela s'appelle l'art de l'amour et de la guerre, que les chats pratiquent avec plus de virtuosité que les femmes. D'ailleurs, depuis treize ans, Pierrot a changé plusieurs fois de femmes, mais n'a jamais changé son chat.
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Je succombe toujours aux gens qui rient. Les gens qui rient m'introduisent un instant dans leur propre tribu. Qu'est-ce qu'un rire, après tout ? Une explosion d'enfance partagée. C'est dans le rire que l'humanité nivelle ses différences et efface ses rides.
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[...] il pense aux femmes, à quelques unes des femmes dont il s'est approché. Il serait agréable de vivre avec les femmes, elles ont la douceur, la beauté totale du monde, mais voilà, elles aiment l'inquiétude, elles la chérissent tant qu'elles lui inventent sans cesse des raisons d'exister. L'inquiétude attire les reproches qui éloignent l'amour, l'inquiétude fronce de rides les passions les plus jeunes. M'aimes-tu encore, à quoi tu penses, pourquoi tu ne téléphones pas, les pauvres questions de l'inquiétude créent, à partir de rien, des monstres qui deviennent réels.
Entre toutes les voltiges possibles, toutes les voies aériennes, les femmes choisissent fatidique ment la pesanteur.
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Les histoires d'amour, c'est personnel, si vous voulez mon avis : ou bien on en a une, ou bien on n'en a pas et si on n'en a pas, la vie est assez écoeurante comme ça sans qu'un sadique sirupeux vienne vous roucouler la sienne dans les oreilles.
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Écrire comme un poussin parmi les aigles, comme un ignare tutoyant les savants, dans une langue étrangère à ma jeunesse.
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Quand je marche, il m'arrive d'accepter de ne plus rien avoir, aucun garde-fou, aucune certitude, aucun trésor à moi, et de m'en sentir vraiment légère, puisque le sol infatigable continue de me supporter.
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Pourquoi? Pourquoi cette histoire tordue et impossible fait-elle mal, peur, produit-elle des toxiques qui dérangent? Pourquoi d’ailleurs inventer des histoires? N’existe-t-il pas d’événements suffisamment biscornus dans la vie réelle, qui nous empoisonnent et nous distraient de nos tâches essentielles, sans se mettre à en rajouter?

(Boréal, p.184)
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RUE SAINTE-CATHERINE

Le meilleur endroit pour quêter, rue Sainte-Catherine, c'est sous la grosse sculpture à côté du complexe Desjardins, qui ressemble à un cheval volant ou à une chauve-souris à deux têtes selon la quantité de gin blanc avalée. Là, il y a de l'espace, de l'intimité et de la visibilité en même temps, et surtout un toit pour se protéger de la pluie ou du soleil, même si le soleil est rarement un problème à Montréal. De belles phrases sont gravées sur les parois (""La société de demain appartiendra tout entière à ceux qui savent s'unir","L'union pour la vie plutôt que la lutte pour la vie", "S'unir pour servir"), ronronnantes comme des sentences de mononcles dans des partys de familles qui tu n'as jamais eues. C'est une vraie bonne sculpture aussi confortable qu'un début de maison, et si je rencontrais l'artiste qui l'a faite, ça ne me gênerait pas du tout de lui serrer la main.

C'est mon abri à moi, tout le monde le sait, même le sournois de Pou qui vient de me le piquer.

Ce Pou-là a tout de la méchante vermine, la petite face fouineuse, la façon de se trémousser comme s'il avait le ver solitaire, l'hypocrisie, surtout. Ce n'est même pas un vrai itinérant, je le vois presque sous les jours sortir de l'UQUAM et se braquer au coin de la rue, arrogant comme un fils de riche. Il tire une flûte de son sac d'école, il se trémousse pour faire oublier qu'il joue comme un pied, et fouille-moi pourquoi, les clients se ruent dans sa direction. Il doit apprendre ça à l'université, comment manipuler le monde et détourner les vingt-cinq cents, maintenant qu'il n'y a pas plus de jobs ils donnent peut-être des cours sur la manière la plus ratoureuse de quêter.

Quand j'ai vu le Pou insolemment installé à ma place, il y a quelqu'un en dedans de moi qui s'est mis à rugir. Quelqu'un en dedans de moi l'a accroché par le collet, l'a secoué jusqu'à ce que tous les plombages lui tombent des dents et l'a propulsé au nord de Bleury en vol plané sur les fausses notes de sa flûte. Je le connais bien, ce quelqu'un-là, c'est le même qui marque autant de buts à l'université que sur une patinoire de hockey, c'est celui qui arrache de la musique non pas à une flûte d'enfant d'école, mais à un sax de grand dieu nègre, et il joue si bien quand il joue du sax, il joue jusqu'à ce que les passants s'arrêtent et lui versent en guise d'argent l'or de leurs larmes. Je le connais bien, ce quelqu'un-là. Il est mou comme un fantôme, il s'évanouit juste au moment où tu crois l'apercevoir, et même le meilleur des gins blancs ne parvient pas à le faire sortir d'en dedans.
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