Ils referment la porte derrière eux. Prennent place sur les chaises en bois devant le bureau dont la surface grise vernie est recouverte de brochures, de chemises et de classeurs. Une fenêtre à côté d’eux donne sur un réduit. Sur l’étagère derrière le bureau sont alignés encore d’autres classeurs anonymes.
Il fait plus chaud ici. Un grincement s’échappe de la conduite d’aération poussiéreuse située dans le plafond.
Cinq minutes, dix. Ils sont assis l’un à côté de l’autre, silencieux, économisant leurs mots pour pouvoir les garder frais pour plus tard. Il vaut mieux se taire à présent. Que pourraient-ils bien dire de toute façon ?
Que s’est-il passé, d’après toi ?
On verra.