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Critiques de Moses Isegawa (7)
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La fosse aux serpents

Avant ce livre, de l’Ouganda je connaissais sa capitale, son drapeau, son rôle de base arrière dans la contre offensive tutsi mais également le nom du malheureusement plus célèbre des Ougandais, Amin Dada.

Ce livre, à travers divers personnages , raconte l'histoire de la dictature africaine à travers Amin Dada. Son arrivée au pouvoir suite à un coup d'état faisant écho à une indépendance mal négociée.



Ici Bat rentre d'Angleterre, on est au début des années 70 et il se voit de suite proposer un poste très important dans l'administration Au coté du général Bazooka, il va s'imprégner des joutes du pouvoir et être rapidement confronté à des choix .



Roman poignant, plongeant dans les arcanes du pouvoir et la folie dictatoriale. Amin Dada qui promeut l'astrologie comme religion nationale par exemple.

Tout y est : La folie, les guerres de pouvoir, la main basse sur les richesses, les complots, les barbouzes étrangers, les femmes, l'opulence, les trahisons, la justice "bananière".

De plus, l'auteur prend bien soin de présenter chacun des protagonistes, son parcours, son origine. Sans que cela soit le moins du monde rébarbatif.



Un beau livre pour se plonger dans l'histoire de l'Ouganda sous Amin Dada mais aussi plus généralement dans celle de la dictature africaine.
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La fosse aux serpents

Les années 70 en Ouganda ont été marquées par la dictature d'Amin Dada. Durant cette décennie, Bat a à la fois tout gagné et tout perdu, entre rêves et désillusions.



Moses Isegawa nous raconte une page sombre de l'histoire de son pays, qu'il a quitté début des années 90. A la manière d'un conteur, il nous plonge tout de suite dans la folie de l'époque, du pays et des gens. On a parfois l'impression de frôler la caricature mais finalement, le récit semble plutôt coller à la réalité du moment. Entre un dictateur qui a voulu élever l'astrologie au rang de religion, une corruption généralisée, une armée violente et sans bon sens, la peur de l'arbitraire qui s'insinue dans chaque foyer... c'était malheureusement ça le régime des années 70 en Ouganda.



L'auteur parvient à nous instruire sur un pays que je ne connaissais pas trop et dans lequel j'ai plongé assez vite. Les personnages sont bien campés et aucun n'a vraiment gagné ma sympathie. La mégalomanie des uns et l'indolence des autres, le tout dans un chaos généralisé ne créent pas vraiment d'hommes bons.

Une lecture que j'ai donc trouvé intéressante à défaut d'avoir été passionnante.
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Chroniques abyssiniennes

Mugezy, le narrateur omniscient, nous raconte l’histoire de sa famille. Son père, son mariage avec une femme catholique ultra orthodoxe, haines et tensions entre les différentes religions et les conversions de certains membres de la famille : islam, catholicisme, religion traditionnelle, protestantisme. Son grand-père perd sa fonction de chef du village et son rang : la maison familiale se vide. La mère du narrateur est une femme odieuse, c’est le moins que l’on puisse dire : tyrannique, haineuse, frustrée, violente. Son enfance semble avoir été totalement dépourvue d’amour et de protection, mais le narrateur ne nous permet pas de la prendre en pitié : trop cruelle, sa mère est dépourvue d’affects, castratrice.

Le père tombe amoureux de la tante de sa femme la nuit même de ses noces.

Le narrateur est élevé par sa grand-tante et son grand-père quand ses parents partent pour Kampala. Il l’assiste dans son travail d’accoucheuse. A la mort de celle-ci, il part rejoindre ses parents installés dans le quartier asiatique et découvre la vie des citadins. Ses journées se partagent alors entre les corvées de couches-culottes de 6 frères et sœurs et l’école. Devant les yeux impuissants des voisins, il devient l’esclave de sa mère : coups, insultes, les maltraitances sont permanentes. Mugezy n’a de salut que dans la haine contre cette femme tyran. Son père, lui, fuit, ne prenant que quelques instants pour le battre quand sa femme le demande. Mugezy vit ses premiers émois amoureux, ses petites victoires comme les bonnes notes à l’école.

En parallèle, l’auteur nous raconte l’histoire politique du pays à travers son grand-père et sa lutte politique pour la fin des inégalités et de l’exploitation des Africains par les Anglais.

Viennent ensuite les années de séminaire, qui sont, pour le moins, rocambolesques. Après : bien d’autres aventures....

C’est un roman fleuve faisant penser à une saga familiale. Le livre est agréable à lire, avec un zeste d’humour.

Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. L’histoire de l’Ouganda n’est pas assez présente à mon goût. J’ai tout de même passé un très bon moment.

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Chroniques abyssiniennes

Cet épais livre nous narre l'histoire de Mugezi (le narrateur qui est omniscient) et de sa famille dans les années mouvementées qu'a connues l'Ouganda. Il y a donc ici tout pour me plaire puisque l'Histoire du pays influe sur le destin familial.

Mugezi est une jeune garçon intrépide et intelligent, à l'esprit vif et qui fait les quatre cents coups. Il nous décrit l'histoire de ses parents, de ses grands-parents et de ses tantes et oncles. Nous découvrons la guérilla, les rebelles, les massacres, puis les renversements de régime, mais aussi les épidémies ou l'importance de la religion (que ce soit catholique ou misulmane), certaines sont d'ailleurs poussées à l'extrême.

J'ai aimé le ton employé par le narrateur, assez satirique sur certains sujets (par exemple la religion et ces années au séminaire) ou son humour et sa détermination face aux "despotes" (à savoir ses parents). J'ai trouvé certaines descriptions très bien travaillées comme notamment celle du mariage de ses parents : c'est vivant et l'auteur a réussi à retranscrire une ambiance très particulière, faisant penser au chamanisme avec tous ces rituels. La peur et le dégoût de Cadenas étaient on ne peut plus réels ! Cette scène m'a vraiment marquée.
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La fosse aux serpents

La fosse aux serpents, c’est l’Ouganda. Les serpents, perfides et mauvais comme celui de la Bible ; ce sont ces hommes de pouvoir qui veulent le pouvoir, l’argent, les armes. La fosse aux serpents, c’est un kaléidoscope de ces vies.

Un roman violent, copié sur la dictature finissante d’Amin Dada. Un monde plein de vengeance, d’argent, de tuerie. On oscille entre l’horreur, l’affection et le comique. J’ai été totalement prise par les descriptions des personnages, dégoûtée par certains faits. Mais je me suis un peu perdue parfois dans tous ces personnages, on passe de l’un à l’autre, très vite.

En tout cas, une belle écriture, saisissante de Moses Isegawa.

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La fosse aux serpents

Si vous connaissez le film au sujet d'Idi Amin Dada : " le dernier roi d'Écosse", ce roman est dans la même veine.

https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=61207.html



Ce livre est un véritable roman noir politique se situant en Ouganda vers les années 1978 (cad vers la fin du règne sans partage d'Idi Amin Dada).

Bat, un jeune étudiant mathématicien rentre au pays après de brillantes études au Royaume-Uni. Il se voit proposer un poste très important dans l'administration. Alors que le peuple connait la misère, les dirigeants s'affrontent par personnes interposées pour garder le pouvoir : manigance, mercenaires, orgies sanguinaires, guerre de clans.

Bat l'innocent ne sera pas épargné.

On pourrait résumer l'intrigue en disant qu'un vertueux est tombé dans la fosse aux serpents.

Le lecteur va suivre différents personnages : le Général Bazooka, Bat, Babit, Victoria, le Maréchal Amin et le Colonel Ashes.



Ce livre est malicieusement bien écrit, mais n'en décrit pas moins des situations dramatiques.



NB : L'auteur ougandais Moses Isegawa s'est exilé aux Pays-Bas.
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La fosse aux serpents

Moses Isegawa est un Néerlandais d'origine ougandaise. La fosse aux serpents est son premier livre. Il s'agit d'un roman sur les intrigues du pouvoir dans son pays d'origine dans les années 70, sous le régime d'Idi Amin Dada (l'un des pires dictateurs que l'Afrique noire ait connue, et il y en a pourtant eu des gratinés). C'est assez horrible, mais très bien écrit, et je peux donc le conseiller à tout le monde, même à ceux qui n'aiment pas l'histoire ou la politique.
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