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Critiques de Motorô Mase (358)
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Démokratía 1st season, tome 1

J'avais adoré Ikigami même si la fin m'avait un peu déçu, je ne pouvais donc pas rater la nouvelle série de Matorô Mase. Dans ce nouveau thriller scientifique, l'auteur décide de nous faire réfléchir sur l'évolution de l'intelligence artificielle. « Demokratía » est le nom d'un projet créé par deux hommes. Le premier, Taku Maezuma, est spécialiste en ingénierie. Le deuxième, Hisashi Iguma, s'occupe lui de la robotique. A eux deux, ils ont créé Maï, un androïde féminin.



Le premier tome de cette série nous présente le concept et la genèse du projet « Demokratía ». Comme dans Ikigami, Matorô Mase a l'art de nous surprendre et de mettre en scène des personnages attachants. L'idée de base est très prometteuse. Le contrôle de Maï m'a particulièrement fasciné.



« Mon idéé, c'est d'inviter l'utilisateur à choisir dans une liste de cinq options possibles pour son vote final...

Les trois placées en tête de liste correspondent aux propositions le plus souvent émises...

Mais pour les deux dernières, c'est tout l'inverse ! »



On voit l’intérêt de l'idée mais on entrevoit déjà ses dérives. Je ne doute pas que dans les prochains tomes, l'évolution de Maï sera beaucoup moins aisée. Le rêve de ses deux créateurs de créer un « un être absolu » a tout pour plaire. Mais comme souvent, ce sont les plus grands rêves qui peuvent générer les plus grosses catastrophes.



Coté dessin, Matorô Mase n'a plus grand chose à prouver. C'est beau, c'est précis. J'aime particulièrement ses visages en gros plan, toujours très expressifs.



Pour conclure, cette série semble prometteuse. J'attends la suite avec impatience.



Note : 8/10
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Ikigami, tome 3

En débutant ce tome, je n’avais qu’une crainte : retrouver un schema identique aux deux précédents, et voir l’histoire stagner. Parce que si les deux premiers tomes donnent une bonne idée de base de l’histoire, il arrive un moment où faut que ça bouge, que ça prenne une direction, bref il faut qu’il se passe quelque chose qui me donne envie de continuer cette saga !

Et c’est exactement ce qui va se passer.



Niveau construction, on reste sur les mêmes bases : deux histoires consécutives, sur deux personnes qui reçoivent l’Ikigami. Mais là où ça devient carrément intéressant, c’est que ces histoires qui jusque là me paraissaient isolées et sans forcément posséder de liens entre elles ou avec l’histoire de fond de cette saga, prennent une autre ampleur. Désormais, elles s’inscrivent dans la globalité de l’histoire. Et ça, c’est plutôt chouette, parce que de ce fait, j’ai commencé à apercevoir des perspectives d’intrigues plus qu’intéressantes. Les choses vont bouger et c’est bon ! J’aime l’idée que l’instauration de l’Ikigami fasse aussi bien des adeptes que des antis. Même si pour le moment on sent bien que le peuple est trop fiévreux pour amorcer une remise en question du gouvernement, dans ce tome, il jaillit comme une première étincelle, trop pâle encore pour être efficace, mais on sait qu’elle est là, et c’est important.



Et puis il y a Fujimoto… Notre docile fonctionnaire qui distribue l’Ikigami. Et justement, docile il l’est de moins en moins. Les questions trottent dans sa tête, il se pose de plus en plus de questions sur le bien-fondé de sa mission. Et puis bon, aller dire à quelqu’un qu’il va mourir dans 24 heures, on a vu plus gai comme boulot quoi !! Ce troisième tome devient intéressant de ce point de vue. Il commence à se construire une histoire autour du personnage de Fujimoto. Il prend de l’importance, et moi ça me plait bien. J’ai d’ailleurs remarqué qu’outre Fujimoto lui-même, on commence à voir quelques personnages récurrents, ce qui manquait dans les deux premiers volumes, à mon avis. Désormais, la base est plus solide, nous avons des personnages centraux, une histoire qui nous propose un fil conducteur de plus en plus solide. En somme, ce troisième tome a su opérer un petit bond dans l’histoire, me donnant ainsi l’envie de continuer l’aventure et savoir ce qui va arriver par la suite.
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Heads, tome 2

L'esprit de Jun-Ichi commence à devenir revêche.

Impulsif, il jette un verre sur un mur, s'énerve rapidement et finit même par se bagarrer avec un de ses collègues.

Ceci ne serait pas étonnant chez une personne violente mais Jun-Ichi est une personne simple et gentil.

Du moins, c'est ce qu'il était avant son opération.

Il commence donc à avoir des doutes sur la réussite de cette dernière et demande conseil auprès de son médecin.



Ce deuxième tome pose petit à petit les changements qui se font dans la personnalité de Jun-Ichi et le perturbe dans son quotidien, son travail mais aussi dans son histoire d'amour avec Megu.

C'est surtout pour cette dernière que j'ai eu le plus de pincement au cœur car c'est une jolie histoire par sa simplicité, sa tendresse et ces deux personnages un peu introvertis.

Malheureusement, ce tome ne nous promet rien de bon concernant cette idylle.
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Ikigami, tome 10

Voici le dernier tome de cet excellent thriller d'anticipation sociale. Motorô Mase clôture son oeuvre par une fin riche en rebondissements et en réflexions. Les deux derniers tomes ont été particulièrement intéressants sur la critique sociale du pays au travers du bien fondé de la prospérité nationale. Je regrette pour ma part que les tomes précédents n'aient pas plus approfondis le sujet en ne laissant que le préavis de mort de 24 heures comme seul fil conducteur. Les histoires personnelles auraient pu être mieux renforcées sur les privations forcées et l'astreinte de cette loi au quotidien, c'est ce qu'il m'a le plus manqué en lisant les deux très bons derniers tomes qui abordent l'aspect politique et militaire.



C'est grâce à Heads que j'ai entrevu le potentiel incroyable de ce mangaka, Ikigami est une oeuvre aboutie qui m'a fait aimé ce style télévisuel, construit comme une série policière feuilletonnée en deux parties avec une narration intéressante à chaque fin. Une uchronie subtilement travaillée sur la psychologie de ses protagonistes.
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Ikigami, tome 3

Cette fois-ci, les exemples choisis mettent en relief toute l’horreur de la situation que vivent les « désignés » et notamment par le fait de voir comment réagissent certaines familles.

Ceci est très fort dans la première histoire « Chute libre », où une politicienne cherchant à être élue au Conseil (elle a perdu les élections 4 ans plus tôt) base sa campagne sur le renforcement de la loi de sauvegarde de la prospérité nationale. Elle a repoussé son unique fils pas très bon à l’école parce qu’il pouvait nuire à sa carrière. Il reçoit l’Ikigami et elle lui demande de la soutenir, elle ne voit qu’une opportunité de publicité positive pour sa campagne. Comment va réagir ce fils? En parallèle, la psychologue qu’à rencontrer Fujimoto dans le tome précédent vient travailler dans la mairie, une annexe du Centre y est ouverte pour faciliter certaines démarches. Le supérieur de Fujimoto lui avoue certaines choses.



Dans la seconde histoire « Le plus pieux des mensonges », Fujimoto sera amener à aider le frère d’une personne ayant reçu l’Ikigami, alors qu’il n’a pas le droit de prendre d’initiative et doit rester détaché des cas traités. L’histoire tourne autour d’une jeune fille aveugle qui doit recevoir un don de corné. Mais l’attente est longue. Quand son frère reçoit l’Ikigami, il décide que ce sera lui le donneur mais ne peut en parler à sa soeur, convaincu qu’elle refusera ce geste.



Au fur et à mesure des histoires, on découvre une multitude de façon différente de réagir face à la mort prochaine. La première histoire m’a mise hors de moi ! J’aurai aimé secouer cette mère qui est égoïste et ne se rend même pas compte que son fils va mourir. Dans la deuxième histoire, j’ai été très touchée par le message d’espoir donné, tellement mise en relief par l’horreur de la situation. J’ai préféré ce tome au précédent.
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Ikigami, tome 2

Dans ce tome, deux histoires comme à chaque fois. Toujours très dures, car comment cela pourrait être autrement quand une personne n’a plus que 24h à vivre. La première n’est pas des plus originale mais permet d’en apprendre plus sur Fujimoto par association d’idées. Dans « la drogue d’amour pur » on découvre un couple en crise, le jeune homme se drogue avec la dernière pilule à la mode, pour réussir dans son travail et sa copine doit le couvrir de ses absences à cause des effets secondaires. Elle n’en peut plus. Alors qu’il a enfin la chance de faire son premier reportage comme réalisateur, il est éloigné de sa copine quand elle reçoit l’Ikigami? Décidera-t-il de la rejoindre ou le boulot passera avant tout ? En parallèle, on découvre que Fujimoto était en couple et qu’il vient de se retrouver seul, sa copine ne supportant plus son métier, le fait qu’il délivre « la mort », qui fait de lui un garçon triste et contrarié en permanence.



La deuxième histoire « Veille de départ au front » raconte la vie d’un jeune aide soignant, plus jeune il n’était pas bon à l’école mais il savait s’occuper de sa grand-mère, il décide de travailler comme aide soignant dans une maison de retraite. Il est très maladroit et n’a pas confiance en lui. Un jour, une vieille dame qui refuse de marcher le prend pour son mari (elle est revenu dans sa tête à l’époque où elle était jeune fille), il est donc désigné pour s’occuper d’elle dans l’espoir qu’elle accepte de remarcher. Mais ce jeune homme reçoit l’Ikigami. Que va faire cette vieille dame abandonné une deuxième fois (son époux n’est jamais rentré de la guerre) ? En parallèle, Fujimoto fait la connaissance d’une psychologue et est très troublé qu’elle est soit très détachée par rapport au cas qu’elle traite, puisqu’elle travaille au Centre d’aide pour ceux et leur famille qui reçoivent l’Ikigami.



Une nouvelle fois, Motorô Mase donne des exemples plus ou moins originaux de cas de réception d’Ikigami, il est donne envie à son lecteur d’en savoir plus sur cette loi de prospérité nationale et de suivre les réflexions de Fujimoto. Dans ce tome 2, on a l’impression qu’il s’interroge moins mais on sent qu’il a beaucoup de mal avec le métier.
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Ikigami, tome 7

Le manga continue encore et toujours sur sa bonne lancée, cependant, j'ai du mal à voir comment l'auteur va pouvoir finir son histoire en 10 tomes... l'intrigue principale avance assez lentement au final, et il ne reste plus que 3 tomes!

Dans tous les cas, dans ce tome, le gouvernement commence à dévoiler sont côté oppresseur, conséquence de la découverte de la traitrise de la doctoresse dans le volume précédent.
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Ikigami, tome 6

Dans ce volume, l'histoire tourne beaucoup autour de Mlle Kubo, autour de laquelle pas mal de doutes planent depuis un certain temps...

Et surtout, on en apprend plus au sujet de l'existence d'un mouvement révolutionnaire.



Je n'ai pas été complètement convaincu cependant pas la deuxième histoire, mais je ne peux malheureusement pas vous expliquer pourquoi sans vous dévoiler une partie de l'histoire :-(



Mais globalement, ça reste un bon manga.
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Ikigami, tome 2

Ce deuxième tome tient les promesses du premier volume : une histoire de fond passionnante qui interroge sur un pouvoir politique puissant qui a des méthodes extrêmes et discutables, et des histoires individuelles chargées en émotion, qui ne font que renforcer le sentiment d'injustice concernant le principe des Ikigamis. J'apprécie de suivre également le personnage de Kengo Fujimoto, car on sent qu'on est au début d'une série de doutes et d'interrogations, qui seront passionnants à observer. Et il faut pour l'instant saluer le talent de l'auteur qui parvient à nous raconter des histoires très différentes les unes des autres : on sent que son imagination est fertile et qu'il a de quoi nous surprendre encore dans les prochains volumes.
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Ikigami, tome 1

J'ai reçu plusieurs encouragement enthousiastes pour lire cette série, et voilà, je m'y mets enfin ! Après lecture de ce premier tome, je dois avouer que je ne m'attendais pas tout à fait à ça. Je pensais qu'on serait davantage dans une société futuriste, avec un rythme calqué sur des films d'action comme "La mémoire dans la peau" par exemple. En fait, il y a bien un volet politique fort dans ce manga, qui dénonce les dérives d'un pouvoir qui préfère sacrifier ses jeunes pour garantir un soi-disant équilibre, et surtout la façon dont ce pouvoir manipule les habitants pour déshumaniser ces exécutions en règle. Mais ce manga a surtout un côté humain et sensible en prenant le temps d'entrer dans l'esprit et les sentiments des gens qui reçoivent l'Ikigami. Les deux histoires de ce premier tome sont très intéressantes, mais aussi très différentes : la première est violente, horrible, désolante, tandis que la deuxième est émouvante, poétique et touchante aussi. On sent que l'auteur a du potentiel pour raconter des histoires intéressantes dans les prochains volumes, et nous montrer à travers ces histoires combien les méthodes de ce pouvoir autoritaire sont absurdes et injustes. Un premier tome qui a su happer mon intérêt et titiller ma curiosité...je continue !
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Démokratía 1st season, tome 4

En ce qui me concerne, le moins intéressant (à ce stade) des tomes de la saga. C'est très lent, mais en plus il y a assez peu de tension ou de suspense. On va tourner principalement autour d'une seule thématique, dérivée du tome 3: le droit à choisir sa mort. C'est plus complexe que le droit à mourir dans la dignité. Le vieux monsieur que Mai a sauvé d'un malaise cardiaque souhaite mourir et le fait savoir, avant de refaire un malaise cardiaque (excédé par l'insistance de Mai, en partie).



Et là, le panel de citoyens choisit de ne pas intervenir. En quelque sorte, on pourrait se dire que l'on respecte les volontés du monsieur... Mais l'auteur, via les discussions du panel, pousse le débat un peu plus loin: faut-il faire le bonheur des gens contre leur gré? Car ce monsieur a visiblement une fille, qu'il n'a plus vue depuis 30 ans. Faut-il ou pas le signaler à l'hôpital?



Donc on rentre dans des discussions éthiques, citoyennes, assez poussées, et fatalement assez peu "bédégéniques"... D'où une certaine lassitude qui peut poindre chez le lecteur.



Cette partie est assez longue, elle prend plus que la moitié du tome. La fin du tome est consacrée à la vengeance de Harukic2, un paneliste qui a émis des propos racistes à l'encontre d'une autre paneliste, avant que son identité soit diivulguée à tout le monde. Dès lors, il souhaite se venger en montrant le projet Demokratia à l'ensemble de la population. Si on repense à la tension du tome 2 lorsque Kero avait pris Mai en otage, on n'est clairement pas dans le même tempo.



Mais face à cette menace, le panel pousse Maezawa, le concepteur du jeu, à contourner les règles et à intervenir pour sauver Mai. En la débranchant et en la transportant, cela évite à Harukic2 de retracer le parcours de Mai. Hélas, le concepteur est pris sur le fait par Miyu, une jeune fugueuse qui menace de tout révéler si Maezawa ne lui paie pas à manger et une chambre d'hôtel.



Dessin toujours hyper précis, techniquement irréprochable.
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Démokratía 1st season, tome 3

Troisième tome et encore carton plein, à mon avis, pour une saga manga largement mésestimée (voire inconnue).



Mai, l'androïde pilotée par 300 internautes, s'est échappée. Son concepteur la suit en étant convaincu qu'elle a tué l'autre créateur avant de mettre le feu à l'atelier. Le lecteur sait que ce n'est pas vraiment ce qui s'est passé.



Mai va sauver un vieil homme qui fait un infar. Une des 3000 internautes a chargé les extensions "premiers secours" dans la base de données de Mai et elle connaît tous les gestes. Mais le vieillard ne veut pas aller à l'hôpital. Le panel des 3000 va diriger Mai sur les pas du vieil homme, qui vit seul et souhaite mourir.



Il s'ensuit un débat intéressant entre les panelistes, sur "jusqu'où aller contre la volonté des gens". Par aiileurs, certains ont pris leur pied dans l'action et le rythme de la course-poursuite avec Kero (qui a conduit Kero à la mort). Et ils souhaitent revivre ce boost d'adrénaline. Le plan "aider un vieil homme" leur plaît moyen.



Petite parenthèse: l'auteur joue avec le lecteur, car si j'en juge par les commentaires d'autres babéliotes, eux aussi veulent de l'action et du rythme. C'est astucieux de la part de Motoro Mase. Et cela marche bien.



Le vieil homme est atteint d'un cancer. Or, une paneliste est infirmière en soins paliatifs. Elle voudrait que Mai aille discuter avec le vieil homme pour lui parler de toutes les options qui s'offrent à lui. Mais elle tape lentement sur le clavier car elle est étrangère. S'ensuit alors un véritable débat sur l'immigration et la place des étrangers. C'est vif et particulièrement bien observé.



Afin de museler le plus vindicatif des panelistes anti-immigrés, un des panelistes va googler le profil du raciste et exposer sa vraie personnalité (ainsi que son nom) au vu et au su de l'ensemble des panelistes. Il s'agit d'un jeune homme que l'on suit depuis un moment et qui a été viré pour racisme de son poste de manager (dans une boîte de fringues rachetée par une multinationale étrangère, d'où son ressentiment).



Trois thèmes d'importance donc (solitude de la vieillesse, racisme, harcèlement et divulgation sur les réseaux sociaux), bien amenés et bien traités par l'auteur. Bien sûr, cela reste un peu superficiel, mais cela pose de très très bonnes questions. Le tout emballé dans un dessin de très bonne facture. J'en redemande.
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Démokratía 1st season, tome 2

Mai, l'androïde, est prise en otage par Kero, un jeune en perte de repères qui a flashé sur elle et a mis des messages assez mençants sur un forum de discussion. Cela donne des échanges très denses et profonds entre Mai (pilotée par le panel de 3000 internautes) et Kero. Sur l'amitié, les relations, la tolérance. Le tout est entrecoupé de réminiscneces de l'enfance de Kero, dure et violente.



La mort de Kero dans une sorte de suicide-accident provoqué remet fortement en cause le programme secret mené par Taku Maezawa, élève en ingénierie, et Hisashi Iguma, spécialiste en robotique. Cela suscite également pas mal de discussions dans le panel des 3000 au sujet de la responsabilité individuelle et/ou collective. Ces pages sont très puissantes et interpellantes.



Je passe sous silence le reste du tome... car il vaut mieux ne pas spoiler. Mais c'est super bien vu, rondement mené, très profond avec pas mal de sujets importants pour la vie en société, le consentement, etc. Ce tome vaut plus que largement la peine. C'est hyper bien vu. Une excellente suite à un premier tome qui était hors norme. Le coup de coeur du premier tome se confirme.
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Ikigami, tome 9

Le tome 9 est beaucoup plus épais que les tomes précédents. Normal quand on voit la densité des histoires beaucoup plus complexes et fouillées. Quel régal à lire. Motorô Mase approfondi vraiment tout ce qu'il avait entamé auparavant. Trois éléments ressortent de la lecture. Le premier repose sur Fujimoto et son travail. Il s'applique toujours autant dans sa tâche de remettre l'ikigami. Pourtant, en s'intéressant auparavant aux gens et en voyant ce qui se passe après il s'interroge de plus en plus sur le sens de son travail. Il ne peut rien dire à personne ce qui le ronge grandement. D'ailleurs, il commence à perdre pied. Où est la logique de tuer sa force vive et de détruire autant de familles? Sa supérieure a identifié qu'il pourrait devenir un élément subversif s'il est sous mauvaise influence. A lui de faire les choix les plus judicieux en connaissance de cause. Puis il y a la conscience qui devient plus collective. Des mères, des professionnels de la santé débute leur rassemblement pour en finir avec le meurtre organiser des enfants. Dans le plus grand secret, le groupe prend de l'ampleur. On ne doute pas qu'il y aura des conséquences à gérer par la suite. Surtout qu'il y aura un lien indéniable avec le troisième aspect avec l'approche d'une guerre. Les ennemis se rapprochent et la sureté de la nation est remise en cause. La rumeur court que se sont les rebelles qui iront au front. Leurs vies valent-elles moins que celles des autres citoyens? Personne ne devaient s'engager dans le conflit. Jusqu'où cela va aller? Qu'elle va être la limite du raisonnable et de l'acceptable?
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Ikigami, tome 8

Motorô Mase donne une dimension plus stressante à sa série. Fujimoto fait son travail du mieux possible en respectant les règles se sent épié. On doute de sa fiabilité, de son sérieux. Veut-on le piéger? La pression monte et c'est difficile de faire face. Dans ces rapports, il va dorénavant à l'essentiel. Mme Kaga le corrige sans cesse et remet en cause la pertinence de son jugement. Il en a fait part à son chef. Une telle démarche est interdite car cela remet en question le système. L'isolement social conditionne à ne pas parler, partager ou interroger. Le malaise progresse et se ressent très bien. Les préavis de mort soulignent l'injustice des décès. Même si chaque trépas permet à un proche de changer de vie et positivement. L'impact sur la notion de héros est capitale. L'acceptation passe par la valorisation de ceux absents qui par conséquent découle sur les autres. Le vrai sacrifice pour le bien de la nation prend une autre profondeur. Cela apporte une plus-value sociétale qui se fait dans le regard de l'autre et principalement les voisins, les proches. Surtout que cela est complété par de l'argent. Personne ne regrette d'en avoir. Le mangaka introduit une zone d'incertitude avec une guerre se profile. Dans un monde en paix où tu tue ta force vive, cela à des implications non négligeables. Que va t'il se passer par la suite? L'évocation n'est pas innocente dans la construction du scénario. Le futur s'annonce assez sombre qui interroge l'éthique et l'équité.
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Ikigami, tome 3

J'ai trouvé celui-ci moins bien que les précédents. Les histoires développées, une mère politicienne qui fait passer sa carrière avant son fils, et un jeune homme très dévoué à sa sœur aveugle, mais qui ment pour la préserver, m'ont moins touchées. Le fonctionnaire Fujimoto qui a des états d'âmes de plus en plus prégnants, et n'hésite pas à remettre en question son engagement, par contre, cela a éveillé mon intérêt et j'ai hâte de voir la suite. Graphiquement, les scènes choc sont très réussies.
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Ikigami, tome 2

Il y a beaucoup d'émotions au fil de ces deux histoires. Il est question de confiance en soi, devant les défis parfois difficiles de la vie. Dans un cas, le personnage a recours à la drogue pour trouver la force, avec les conséquences qui vont avec, notamment sur l'entourage qui en souffre, et dans l'autre cas, la résilience d'une dame très âgée, qui transmet un courage immense, devant le devoir vis à vis de la Nation. Fujimoto, notre facteur de mort, doute beaucoup, lui aussi, à propos de sa mission, mais bon an mal an, creuse son sillon au grès des rencontres. Un très bon opus.
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Ikigami, tome 2

Même formule dans ce tome 2 que dans le premier : deux histoires, entrecoupées des réflexions de Fujimoto le livreur d’ikigami (« Mon travail est d’annoncer la mort »). Et je me rends compte en rédigeant cette chronique que ces deux aspects du manga se font écho... Fujimoto doit faire face à sa solitude nouvelle (« Mes amis m’ont tous fui les uns après les autres »), tout comme la jeune Kazusa redoute d’être « seule pour mourir ». Son petit ami Takeshi est en burn-out à cause de son travail, au point de se droguer pour rester au taquet. Quand viendront les dernières heures de Kazusa, choisira-t-il sa carrière ou sa copine ?



Dans le second récit, il est question de l’angoisse de la mort : tandis que Takebe l’aide-soignant tente de faire face à « la réalité de sa mort imminente », le livreur reconnaît avoir bien du mal à « prendre sur moi les angoisses des autres ». La révélation surprend quelque peu car lors de son petit bilan avec son chef à la fin de l’histoire précédente, il évoquait une sorte de routine distante qui s’installait (« Mes grandes questions se sont envolées je ne sais où »). Cela ressemble à du déni… Il refuse d’ailleurs l’aide de la psychologue chargée de l’accompagnement des personnes désignées. Il faut dire qu’elle lui a dévoilé le subterfuge utilisé avec Takebe : un tranquillisant glissé dans son café…



L’histoire de l’aide-soignant est particulièrement touchante : malgré sa maladresse (« Toute ma vie on n’a toujours fait que m’engueuler. Je ratais tout ce que je faisais. »), il sort la vieille Mme Asakura de sa léthargie grâce à sa ressemblance avec son défunt mari. Si Mme Asakura a aidé Takebe à prendre confiance en lui, il passera ses dernières heures à s’occuper d’elle (« J’aurai quand même été un peu utile »), prouvant que l’on peut prendre la mort avec philosophie (« Ma vie a valu le coup d’être vécue »).
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Ikigami, tome 3

Notre fonctionnaire s'applique à mieux faire son travail. Mais comment accepter d'annoncer la mort avec positivisme ou retrait? Il doit toujours faire face à l'accablement des gens. Comment gérer ces flots d'émotion en restant neutre? La psy lui conseille de trouver son emploi gratifiant.  Fujimoto dit cette phrase : "Le désespoir des condamnés dévore tout le reste." Motorô Mase trouve toujours les mots juste pour montrer la complexité de la tâche et de l'impact globale sur la société. Notre personnage principal commençait à se poser des questions. Maintenant il n'est plus le seul à remettre en question cette organisation si injuste. Pourquoi tuer la force vive d'un pays? Est-ce que cela permet vraiment à une population de considérer la valeur de la vie? Un autre projet ne pourrait-il pas avoir le même sens sans la mort d'innocents? On sent les prémices d'une révolte qui débute silencieusement. Aucun doute que progressivement les mécontentements vont aller croissants. Est-ce le début du changement? Le mangaka nous montre aussi que chacun réagit différemment quand on lui annonce qu'il lui reste 24h à vivre. On peut choisir la vengeance avec la violence ou on peut choisir d'être là pour les gens qu'on aime jusqu'au bout. Le comportement des gens restent souvent imprévisibles. Ce qui met en doute la capacité d'un groupe a changé d'opinion concernant une loi. Le phénomène de troupeau est malheureusement très fort. Une lueur d'espoir est-elle possible? Je crains que non cependant pour le savoir, il va falloir poursuivre la série. 
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Kyo-Ichi

C’est le genre de thriller un peu horrifique que j’aime bien. Il faut dire que j’apprécie également son auteur Motorô Mase pour posséder dans ma collection Ikigami - Préavis de mort. C’est l’une des rares collections de mangas que je possède sur un coup de cœur. J’aime bien le style de l’auteur ainsi que son dessin fort bien travaillé.



On est tout de suite pris dans cette histoire au relent un peu fantastique avec ces mort-vivants mais qui s’inscrit dans la réalité. J’ai bien aimé le passage en deux temps de ce récit qui va se transmettre du père au fils sur une période plus ou moins longue. Il y a des détails qui sont bien pensés. On regrettera juste une fin un peu trop convenue et une mise en nuance un peu absente. Cependant, dans l’ensemble, on passe un bon moment de lecture.



A la fin, nous aurons droit à la nouvelle qui faisait office de pilote de la série Ikigami. Cela aurait pu être un récit totalement indépendant intégré à un moment donné dans la série mère. Cela n’apporte pas grand-chose en plus.
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