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3.6/5 (sur 10 notes)

Nationalité : Chine
Né(e) : 1974
Biographie :

Murong Xuecun, pseudonyme de Hao Qun, est un écrivain chinois célèbre pour ses combats contre la censure d'État.

Pour expliquer la noirceur de ses romans, il dit "La mort est l'un de mes hèmes principaux, l'autre étant ces souffrances inconnues derrière le luxe et l'ostentatoire. J'aime la désolation, réelle ou fabriquée, qui se cache derrière chaque existence, j'aime quand on sourit d'avoir trop pleuré."

Source : Editions de l'Olivier, wikipedia
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Bibliographie de Murong Xuecun   (3)Voir plus

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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Au cours de ma vie, j'ai souvent été injustement traité. J'espère que cela ne vous arrivera pas. Voici mes quatre commandements :
Ne tombez pas amoureux d'une prostituée,
Ne sacrifiez pas votre vie pour un slogan,
Faites-vous tout petits devant les supérieurs,
Quand on vous attaque, lancez de l'eau sale.
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En montant dans le wagon, j'ai engagé la conversation avec les deux filles qui occupaient les couchettes du bas. Elles étaient toutes les deux habillées en style avant-garde. L'une paraissait vêtue d'un filet de pêcheur alors que l'autre ressemblait à un tableau futuriste. J'ai d'abord loué la beauté de leur visage avant celle de leur corps. Elles ont ri en me disant qu'heureusement, je ne les avais pas félicitées pour leur intelligence, sinon elles m'auraient jeté des peaux d'orange à la figure. Elles venaient de terminer leurs études à l'université de Chengdu et s'inquiétaient pour leur avenir professionnel. Je leur ai dit que j'avais justement besoin de deux secrétaires pour les deux compagnies dont j'étais le PDG, respectivement : le groupe des Pieds qui suent du Pacifique et la compagnie du Tofu puant. Elles ont ri et m'ont répondu qu'elles n'avaient pas envie de suer et que je n'avais qu'à puer tout seul. La plus grande croisait les jambes. J'ai entrevu son slip noir. Ça m'a mis en appétit.
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"Quand on sème des melons, on récolte des melons, quand on sème des haricots, on récolte des haricots." Le moine du temple de Wenshu m'avait déclaré :
- A l'origine, le bonheur et le malheur n'existent pas. C'est toi qui, en marchant, provoques des ampoules à tes pieds et crées la montagne qui se dresse devant tes yeux.
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Mon père m'a fait quelques réflexions sur la vie que je mène.Il n'a peut être pas tort car il existe plusieurs façons de trouver le bonheur. On peut,par exemple, le trouver dans une vie monotone et bien réglée.
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Ce que je redoute le plus, c'est l'impression de vide lorsque j'ai épanché ma semence. La partenaire est partie, je suis couché tout nu sur le lit, devant mes yeux tout semble s'écrouler. Quand le désir est mort, le monde devient gris. La vie, l'idéal et le reste...Plus rien ne compte. J'entends alors en moi une voix qui me demande : Chen Zhong, est-ce cela que tu recherches ?
Non, ce n'est pas cela. J'ai soif de baisers, d'étreintes, de tendresse et même de ces mensonges qu'on finit par découvrir. J'ai soif d'autre chose que de ces ébats mécaniques. J'ai peur de la nuit. Le moindre bruit me réveille. Les yeux grands ouverts dans l'obscurité, je vois les choses se transformer. Une lumière devient l'oeil d'un mort et le rideau un manteau d'assassin. Une nuit, j'ai vu la ceinture que j'avais posée sur mon lit se transformer en serpent et se tortiller devant moi. J'ai failli hurler de terreur. Dans ces moments-là, je voudrais avoir quelqu'un couché à côté de moi qui pose sa main sur ma poitrine ou qui, la tête sur mon épaule, murmure quelque chose et me réclame un verre d'eau, quelqu'un qui, au lever du jour, m'embrasse et me tape doucement sur la tête en disant : "Paresseux, si tu ne te lèves pas, tu vas être en retard."
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Ma mère m'a organisé quatre rencontres avec des filles, très différentes les unes des autres.
La première avait une carrure d'haltérophile. J'ai bu ma tasse de thé et, pris de panique, je me suis éclipsé, prétextant un travail urgent au bureau. Quand ma mère m'a demandé la raison de mon brusque départ, je lui ai expliqué :
- Je ne suis pas de taille à me mesurer avec elle. As-tu envie de voir ton fils, tous les jours, le nez bleu et le visage tuméfié ?
La deuxième n'était pas laide mais elle y allait un peu fort sur le maquillage et donnait l'impression d'être recouverte d'une carapace. D'entrée, elle m'a demandé si j'avais un appartement et une voiture. Je lui ai répondu que j'avais seulement un vélo et que j'avais même dû emprunter de l'argent pour l'acheter. Ça l'a tout de suite refroidie.
A chaque rencontre, ma mère m'a présenté comme "ayant été marié peu de temps", insinuant ainsi que je n'avais pas été durablement influencé par une autre femme. Cela me rend triste et je me demande ce que ces trois années ont signifié pour moi. Une plaisanterie ? Un jeu ? Ou m'ont-elles laissé une blessure inguérissable ? Après avoir vécu ce que j'ai vécu, aurai-je le courage de tenter une nouvelle expérience ?
Selon Li Liang, il n'y a pas plus de différence entre le mariage et la prostitution qu'entre la vente en gros et celle au détail. Il me déprime.
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Il existe en ce monde trois catégories d’individus : ceux qui s’aiment et aiment les autres, ceux qui s’aiment et n’aiment pas les autres, enfin ceux qui ne s’aiment pas et n’aiment pas les autres. C’est à cette dernière catégorie que j’appartiens : je ne m’aime pas et je n’aime pas les autres. J’ai parfois le sentiment que la vie n’est qu’un fantasme. On n’attrape rien, on ne garde rien. On ne fait qu’attendre la mort.
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Nous sommes quittes. La femme nommée Zhao Yue figure désormais dans mon livre de comptes comme une dette annulée. Ces sept années de vie commune prouvent une vérité : l'amour n'est que le sous-produit de la pulsion sexuelle. On peut aller jusqu'à dire que cette chose qu'on appelle l'amour n'existe pas vraiment et que la duperie et la trahison en sont les inévitables compagnons.
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L'amour n'est que le sous-produit de la pulsion sexuelle.
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Zhao Yue était entrée à l'université un an après moi. C'était une des trois plus belles filles de la promotion 92. Des voyous venaient toujours de l'extérieur pour nous embêter. Un soir, alors qu'elle était dans le petit bois avec son copain du moment, ils avaient été dérangés par les voyous. Le garçon s'était enfui sans prendre le temps de remonter son pantalon et je me suis même laissé dire que le préservatif était tombé par sa jambe de pantalon en arrivant au dortoir. Quant à Zhao Yue, elle était restée sur place et s'attendait à subir les derniers outrages. Je rentrais de boire un verre avec Wang Grosse Tête. Nous nous étions colletés avec les voyous et les avions mis en fuite. J'avoue qu'il y avait de quoi donner des idées à un homme. Zhao Yue n'avait sur elle, en tout et pour tout, qu'une chemisette et sa culotte était sur ses genoux. Grosse Tête supposa qu'ils étaient en train de faire l'amour en levrette, ce qu'on appelle en langage plus académique "chercher le feu de l'autre côté de la montagne". Si Zhao Yue n'était pas ma femme, j'aurais encore plaisir à évoquer la scène.
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