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4.45/5 (sur 11 notes)

Nationalité : Chine
Biographie :

Nan Shan (en chinois : montagne du Sud) (un pseudonyme) a pris nom de montagne, visage au miroir vide.

Fuyant son destin familial de lettré, il vécut une vie de dangers et d'aventures, cherchant obstinément sa vérité aux quatre vents du monde, cherchant en lui-même.

Très tôt il rencontre la souffrance, qui le mène jusqu'aux abords de la folie, aux confins de la perte du langage. Ce n'est qu'après des années de pratique et d'études qu'il dépose enfin sa cangue.

Retiré dans la nature aux lieux de son enfance, le voici maintenant menant vie simple. Ce que les anciens maîtres du Chan ont déjà désigné dix mille fois, il en parle à partir de son propre esprit, à partir de son propre cœur, introduisant le lecteur dans un monde limpide et parfumé.

Le "Recueil de la Colline du Sud" (Les Deux Océans, 1999) est son premier livre publié.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Pendant que l'érudit empile concept sur concept, s'enferme dans son cabinet d'étude et en lui-même, succombre à l'idéalisme du tout-esprit, le jardinier se frotte à la réalité rugueuse et s'ajust eà la réalité du réel. Par là-même il se voit obligé de plier à l'ordre des choses. Près de la nature, il en contemple les miracles et apprend à les imiter. Porter de l'eau, couper du bois, c'est la voie elle-même. Aucune activité n'est profane, aucune activité n'est sacrée. La pratique ne s'appuie sur rien d'autre qu'un grand vide insondable dont elle tire sa pureté.
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Si la végétation est la chair du jardin, la pierre est son ossature, le vide est sa moelle. Les jardins secs de Yamato sont comme une encre sur le papier vierge, comme une calligraphie où le signe s'est tellement réduit à l'essentiel qu'il s'est exempté du contenu signifiant. Dans l'absence de signe et de sens, monde flottant, c'est l'intuition ontologique.
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Soudain toutes les choses s’arrêtent à elles-mêmes,
on comprend que rien ne peut jamais être atteint,
qu’il n’y a ni au-delà, ni au-delà du par-delà,
que toute recherche est vaine, inutile, pernicieuse.

On ne se repose plus sur aucune chose,
on part sur des chemins,
frappant les herbes à sa guise.
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Né du ventre de sa mère strangulé par le cordon ombilical, Nan Shan, dit-on, naquit la face bleue, marque de solitude.
Dans sa jeunesse, les montagnes et les rivières, l’immensité des pâturages dans les vallées alors que le soleil baisse sur l’horizon, emplissaient son cœur d’une joie soudaine et débordante.
Fils aîné d’une famille de grands lettrés, Nan Shan étudia les classiques des trois écoles dès son plus jeune âge. Regardant de ses yeux d’enfant le monde des érudits, il observa la distance qui semble séparer les hommes que l’on dit remarquables des choses simples, et plus généralement l’inaptitude des adultes à entendre le langage tacite du monde.
Sous l’influence d’une mère dévote, Nan Shan reçut une éducation religieuse approfondie, mais, selon l’esprit de sincérité et d’authenticité qui lui avait été inculqué, il conçut en lui-même, grandissant, un doute sur les vérités conventionnelles, et de ce doute, une grande souffrance. Dès lors il prit fermement dans son cœur d’enfant la décision de résoudre la grande question.
Lorsqu’il vivait dans la capitale du Nord, il entendit parler du Chan et entama alors la grande étude, mais d’une manière solitaire et purement livresque.

On dit qu’après des années d’une vie dangereuse et agitée, d’errances par le vaste monde, tenaillé par la souffrance, Nan Shan planta un jour son bâton au sommet d’une colline, mais que, quand il voulut reprendre la route, il vit que le bâton avait pris racine et bourgeonnait, se transformant bientôt en arbre dans lequel venaient percher les oiseaux du ciel. Il construisit alors un ermitage au milieu d’un chaos de roches, plantant des bambous, se consacrant au travail manuel, à la présence attentive, à l’étude et au silence.
A l’issue de cette période, revenant vers la société des hommes, il prit femme, fonda une maison, eût un fils, mais cette vie tourna bientôt comme vin en vinaigre et prit fin. C’est en ce temps là que la maison qu’il avait construite entièrement de ses mains fut détruite par le feu.
Nan Shan pratiquait alors le Chan sous l’enseignement d’un maître de dhyâna, en compagnie d’un vieil ami de la voie. Ses cheveux commençaient déjà à blanchir.
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Vieux maintenant, la barbe blanchie, me voici retiré sur la colline du sud, vivant maigrement de la culture d’arbres nains. Femme et enfant partis, solitude. Arpents de terre, plus qu’il n’en faut, les bois couvrent les pentes de la colline. Ronces et orties poussent jusqu’à ma porte. Pin centenaire courbé sur la maison, bosquet où l’écureuil vient manger les noisettes.
Avant le jour, déjà levé. Chambre glacée, vieux corps endolori. Quelques braises dans la cheminée, brindilles sèches, bûches empilées. Courbé, je souffle et fais jaillir la flamme.
Croûton de pain durci dans la resserre. Devant le bol de thé, mémoire des jours écoulés, solitude extrême. Larme coulant sur ma joue ridée, je ris. Qui se soucie de sagesse ? Ignorant, à présent, vieux bois blanchi par les ans.
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