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Critiques de Nancy Guilbert (456)
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A la rencontre des mamans

J'ai rencontré des mamans, mais "chut, c'est un secret" et je leur ai trouvé de jolis noms.

Dur, dur d'être maman...





Sous les étoiles du firmament

Les Mamans-chouettes patiemment

Chassent les cauchemars et les méchants

Loin de leurs enfants.





A l'affut de danger permanent

Les Mamans-poules prudemment

Couvent, d'un air inquiet

Leurs pitchounets.





Sans jamais se plaindre, en souriant

Les Mamans-koalas vaillamment

Portent des heures, sur leur dos

Leur doux fardeau.





Et puis, il y a les mamans kangourous, perroquets, écureuils, pieuvres..., papillons au regard doux et charmant..

(Un album avec de beaux dessins).





"Mais, celle que j'aime et qui me fait rire, celle qui soigne mes chagrins et construit mes souvenirs, c'est ma maman chéri."

Maman, je t'aime un peu, beaucoup, passionnément, à l'infini. Et vous? Quelle maman êtes vous?





"Tu es comme un ange

Qui vient la nuit, dans mon lit

Chasser les mauvais rêves

Que je n'ai pas choisis."

Je t'aime, Maman, Lorie

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Deux secondes en moins

Les écrivains mettent une sonde au coeur du monde, Marie Corot et Nancy Guilbert ont sondé le coeur de deux adolescents blessés par la vie, sauf que leur roman s'adresse à tout le monde, et c'est là une de ses très nombreuses qualités.



C'est un véritable coup de foudre qui s'est opéré en moi dès les premières lignes de Deux secondes en moins. Mille merci donc à Babelio et aux Éditions Magnard de m'avoir proposée cette merveilleuse lecture. L'âge n'a rien à voir dans le plaisir des bons textes. En voici la preuve.



 Il y a très très longtemps que je n'avais pas fait l'ascenseur émotionnel avec un livre, et pourtant, dans mes mains, le nombre de livres qui passe chaque année est très grand. Mais d'une telle qualité, je n'en découvre qu'un par an, deux... peut - être...



S'il vous plaît, ne réservez pas cette histoire au public adolescent, ce serait une erreur, car les deux voix adolescentes qui s'y racontent, qui disent la douleur, et toutes les étapes par lesquelles l'adversité les oblige à passer, c'est celle de tous ceux qui traversent un grand drame.

A quinze ans, à trente, à quarante (etc...) le travail d'acceptation, de deuil, en passant par le déni,  par la révolte, entre autres étapes... se fait pareillement.

Deux secondes en moins est donc un texte universel.



Comme autre élément intéressant il y a la musique, elle est LE miroir de ses deux vies intérieures cassées, et parce qu'elle est thérapeutique, elle les maintient dans l'action,  dans la concentration, dans l'échange, dans l'instant présent, dans le plaisir, dans le vivant. Grâce à quelques " magiciens " dont je ne dirai rien, car je ne spoile jamais mes lectures, on découvre, une fois de plus, que l'art maintient là, ici et maintenant, loin du néant.



Le grand mérite de cette histoire est également de nous rappeler l'espace de confiance dont ont besoin les adolescents. Nous les adultes voulons qu'ils vivent à notre rythme, ne les écoutons qu'au minimum parfois,  et ne sommes souvent pas à même de mesurer les poids qui les écrasent. Marie Colot et Nancy Guilbert ont travaillé leur sujet. Grâce à elles, leurs personnages, qui s'expriment à la première personne, en alternance, ( Marie C. pour Igor et Nancy G. pour Rhéa ) ont une capacité d'analyse des rapports humains étonnante et subtile.



Aucun pathos, aucun moment mièvre n' est à relever. Ces dames ont la classe pour tricoter leur histoire qu'elles servent très délicatement  grâce à  une narration fluide, une plume vive et intelligente. Pas un mot de trop, tout est juste, leur écriture est réaliste et parle directement à notre conscience. Bravo !



Vous l'avez compris, une grande émotion maintenue tout le temps de la lecture est ainsi la trame principale de cette histoire marquante et bouleversante à faire circuler absolument autour de vous car Marie C. et Nancy G. ont tout simplement signé un livre ... le chant de la Vie.

Et on en a besoin,  à tout âge !



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Deux secondes en moins

Igor est défiguré, la moitié du visage explosée dans un accident de voiture : deux secondes d'inattention de son père, au volant, ont suffi. Rhéa est en deuil de son petit copain, Alex, qui s'est donné la mort : deux secondes sur le bord d'un quai, avant de se jeter sous le train.



Igor et Rhéa, deux ados en plein naufrage qui ne se connaissent pas, ne se sont jamais rencontrés mais qu'unissent sans qu'ils le sachent encore un même amour pour la musique et le piano. Leurs routes, évidemment, vont se croiser, évidemment ils vont s'apprivoiser, devenir amis et se reconstruire peu à peu, sous le regard compréhensif, sensible et bienveillant d'un professeur de piano qui sera leur planche de salut.



L'intrigue est convenue, le récit ne prend jamais le lecteur par surprise, il y a des longueurs et guère de suspens… Mais l'histoire est jolie, pleine de tendresse et d'espoir et on s'attache volontiers à ces ados que la vie a cabossés et qui, pas à pas, séparément puis ensemble, apprennent à s'accepter, à pardonner et recommencent à vivre.



Un roman pour les ados - et qui devrait leur plaire - sur la résilience, le courage, la persévérance et la (re)construction de soi, un bel hommage à la musique et ses pouvoirs de guérison, et un livre plein de douceur qui célèbre l'amitié - et que j'ai bien aimé.



[Challenge MULTI-DÉFIS 2019]

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Gazelle Punch

Dempsey, 15 ans, a une rage enfouie en lui depuis que son père s'est barré, deux ans après sa naissance, avec une nana plus jeune. Une rage qu'il exprime par de la violence et des conneries, notamment celle de mettre le feu à des voitures ou des containers. Évidemment, il s'est fait choper et a atterri dans un EPM (Établissement Pénitentiaire pour Mineurs). Durant l'été, ces jeunes vont prendre l'air pendant 15 jours à la montagne. Et c'est Violette, qui fait famille d'accueil depuis maintenant 10 ans, en Ardèche, qui va s'occuper de lui. Autant dire que les premiers contacts sont loin d'être faciles, Dempsey n'appréciant guère de se retrouver loin de sa cité et de ses potes. C'est sans compter sur le caractère bien trempé de Violette qui fourmille d'idées et sait s'y prendre avec ces ados malmenés, de ses amis et de la venue, inattendue, de Livia qui s'est retrouvée sans famille d'accueil. Maltraitée par son père, l'adolescente, très renfermée, fait des crises d'angoisse et ne fait plus confiance en personne...





Violette, quinquagénaire au cœur tendre, empathique et ouverte, a décidé, il y a dix ans, après la mort de son mari et de son fils, de venir en aide aux jeunes en difficulté. Une manière pour elle de panser ses blessures, de surmonter son chagrin encore si présent. Et cette année, ce sont Dempsey et Livia qui vont élire domicile chez elle pour deux semaines. Un temps certes court et pourtant, au contact de Violette, des autres ados avec qui ils partagent des activités tels que l'escalade ou le canoë, des adultes qui savent si bien transmettre leur passion, notamment Chelsea et ses chevaux, ces deux jeunes, cabossés, meurtris dans le cœur, vont peu peu se transformer, s'adoucir, évoluer, s'épanouir. Nul doute que ce séjour leur permettra aussi de reprendre goût et espoir en la vie. Si l'on suit les chemins parcourus par Violette, notamment à l'aide de flashbacks, par Livia et par Dempsey, l'on découvre aussi le portrait de Salomon, un jeune transplanté, surprotégé par sa maman, qui n'a jamais rien osé faire dans la vie. Son séjour dans le camp qu'anime Terry, un ami de Violette, devrait l'aider à prendre confiance en lui. D'autant que, sans le savoir, un lien unique l'unit à cette dernière. Au cœur de ces montagnes ardéchoises, chacun va apprendre de l'autre. Empreint de tendresse, de bienveillance, d'espoir et de vie, ce roman véhicule de bons sentiments et redonne foi en l'humain. La galerie de personnages, courageuse, empathique, est particulièrement touchante et les échanges entre Violette et Dempsey ne manquent pas de piquant.



Entre rires et larmes, une lecture qui fait du bien, assurément...





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Point de fuite

Point de fuite, c'est d'abord un livre qui ne passe pas inaperçu. Rouge sur la tranche et une 1ere de couverture magnifique et poignante qui présage d'une histoire dramatique.



L'histoire correspond bien à cette toute première impression. Dès le début, on ressent une légère tension en filigrane sans comprendre forcément d'où ou plutôt de qui viendra le danger. Une façon subtile d'installer le climat et d'introduire les personnages petit à petit. Personnages auxquels le lecteur ne peut s'empêcher de s'attacher.



Et puis, en une phrase, on comprend tout et à partir de ce moment, on a le coeur qui se serre, on tremble pour Mona, on lui suggère de s'éloigner et on finit par lui crier, dans un silence assourdissant : "Sauve-toi, Mona ! "



Mais, le titre est là pour nous rappeler à l'ordre. Dans cette histoire, il n'y a point de fuite possible...

On s'en désespère mais Lya, la voisine de Mona, est là pour nous aider à comprendre et aussi pour donner un peu d'espoir à ce drame terrible qu'est la violence conjugale.





Un livre pour les ados déjà grands, poignant et fort bien écrit, qui traite d'une sujet très délicat. En effet, la violence dans le couple qu'elle soit physique et psychologique s'enveloppe souvent d'un silence oppressant lié à une culpabilité ressentie par les victimes .

Ce roman rend parfaitement compte de ce silence et permet de mieux comprendre l'incompréhensible et l'insupportable...

Et quand on sait qu'il est tiré de témoignages réels, cela donne encore plus froid dans le dos.

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Architectures fantastiques

Dans une ville froide et stérile, une fillette cherche désespérément une courbe, de la couleur, un grain de folie. Soudain, voilà qu’une rêverie la fait glisser dans de surprenants décors faits de faïences, verreries, métaux tordus, granit sculpté et autres débris patiemment assemblés. Chatoyantes ou ondulantes, bizarroïdes ou excentriques, labyrinthiques ou dépouillées, ces architectures ravissent la rétine et mettent en branle l’imagination…



Il y a quelque chose d’enfantin dans le jardin des Tarots de Niki de Saint Phalle, le parc Güell d’Antoni Gaudi ou les tunnels de Joseph Williamson. C’est idée fabuleuse de faire découvrir aux plus jeunes ces œuvres, ainsi qu’une quinzaine d’autres !



Mais je trouve dommage que le fil conducteur ne soit pas plus fort : la petite fille chemine d’une architecture à l’autre comme dans une sorte de rêve éveillé dont on ignore les tenants et aboutissants (extraits disponibles via le lien ci-dessous). C’est sans doute moi qui ne suis pas très versée dans les lectures contemplatives (sans doute d’autres se laisseront-ils simplement porter par les merveilles qui peuplent ces pages) mais il me semble qu’un album un peu long comme celui-ci demande un peu de tension narrative ce qui aurait pu être fait par exemple par le biais d’une quête (comme dans Jeu de piste à Volubilis de Max Ducos) ou d’un concours (comme dans Le concours de cabanes de Camille Garoche).



Ou alors, il faudrait lire ces pages comme un documentaire mais dans ce cas, le traitement de chaque architecture est un peu léger. Par exemple, une voix mystérieuse demande à la protagoniste, à propos de Niki de Saint Phalle : « Sais-tu, Enfant, pourquoi cette artiste aux mille facettes a créé cet endroit enchanté ? Sais-tu que nos habits de lumière ont chassé ses cauchemars ? Sais-tu qu’elle a vécu ici quelque temps ? » On n’en saura pas plus, le texte se borne souvent à souligner ce que montrent déjà les illustrations.



Il y a, en tout cas, là matière à donner envie d’en savoir plus sur les différents artistes abordés. Et une belle invitation à laisser libre cours à sa propre créativité.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Un mur si haut

J'avais emprunté, il y a déjà un certain temps, ce bel album pour mon cadet. Un peu trop jeune pour en comprendre toutes les subtilités à ce moment-là, je l'ai retenté cette semaine en lecture du soir, mais c'est encore bien trop tôt pour qu'il en comprenne le message véhiculé.



Plume et Timy appartiennent à deux clans différents, l'un dirigé par le Roi Bleu, l'autre par le Roi Blanc. Plume et Timy sont amis depuis toujours. Inséparables, ils partagent tout leur temps libre ensemble. Un jour, le Roi Bleu et le Roi Blanc, pourtant très complices jusque-là, se disputent un territoire. Ne voulant plus entendre parler l'un de l'autre, ils font ériger un mur séparant les deux peuples. Et il n'y aura pas que pour Plume et Timy que la séparation sera très dure et douloureuse, il en va pour chaque habitant des deux villages, exceptés les deux rois. Mais l'un d'eux tombe malade, et le seul remède se trouve dans le village ennemi. Têtu comme une bourrique, ce dernier préfère mourir que de solliciter l'aide de son ancien comparse. Il est temps pour les villageois des Blancs comme des Bleus de mettre fin à cette mascarade.



Il me faut d'abord parler des superbes dessins de Stéphanie Augusseau, à la fois doux et sombres. Sans trop d'éléments, très aérés, ils évoquent à merveille les évènements-clés de l'histoire. Tout en nuances de marron, agrémentées de quelques touches de blanc et de bleu ici et là, on perçoit sur chaque double page les diverses émotions que Nancy Guilbert tente de nous transmettre. Je souligne la très belle et dernière double page, qui se démarque des autres par le grand ciel bleu, signe d'une fin heureuse, où l'on peut observer Plume et Timy sur le lopin de terre responsable du conflit entre les deux rois.



L'histoire, quant à elle, est bien triste. Résonne en nous, les grands, l'Histoire avec un grand H. On ne peut que faire le rapprochement avec le Mur de Berlin, ou plus globalement avec toutes ces frontières entre les pays, avec tous les murs, symboliques et invisibles, érigés entre chaque communauté. On ne peut que penser à tous ces conflits actuels, pour un territoire, pour des croyances divergentes.



Cet album est conseillé à partir de 4 ans, mais je suis très sceptique là-dessus. Pour moi, il faut être bien plus grand pour vraiment comprendre toute l'histoire. D'autant plus qu'elle est dans son ensemble assez morose, et donc très peu adaptée et attirante pour un trop jeune public.



Mais pour les plus grands, il est en revanche très beau et très intéressant, tout en sensibilité. Porteur d'une belle leçon de vie sur la tolérance et le respect de chacun, il véhicule un message plein d'espoir sur la nature humaine...

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Deux secondes en moins

Première lecture de la sélection 3e/lycée du Prix des Incorruptibles 2019-2020…



Deux secondes en moins, juste deux secondes.

Alors, Igor n'aurait pas été défiguré dans un accident de voiture par une faute d'inattention de son père.

Alors Rhéa aurait-elle pu éviter que son petit ami Alex mette fin à ses jours.

Ce sont deux grands blessés de la vie, deux ados écorchés qui ne voient plus rien à quoi se raccrocher.

Solitaire, Igor se replie sur lui-même, se coupe des autres, rempli de haine et de colère envers son père.

Endeuillée, séparée de ses amis, Rhéa pense qu'elle ne sera jamais plus heureuse, jamais plus amoureuse, perdue dans la nouvelle ville où elle vient d'emménager avec sa mère et ses frères.

Et puis parfois, il demeure un espoir. Une personne, une musique… Et tout peut - peut-être - recommencer.



Roman sur le deuil et le handicap, ce livre aborde avec beaucoup de finesse le sujet des adolescents traumatisés par un événement qui a bouleversé leur vie. Igor et Rhéa sont emplis d'une grande colère qui les empêche d'avancer. le pouvoir rédempteur de la musique, autre grand thème de ce livre, mais aussi celui des mots, de la poésie, apparaît alors comme la solution inespérée, soufflée par un professeur de musique pour le moins bienfaisant qui apporte de la légèreté et un optimisme à toute épreuve à ces deux ados brisés. Les relations avec les parents, entre amour et rejet, sont également très bien analysées, très touchantes.

Suicide, culpabilité, pardon, souffrance physique et morale… les thèmes ne sont pas très gais dans ce roman dédié aux adolescents. Mais il faut aussi y voir l'apaisement des mots, l'emportement de la musique de Schubert, le courage et la persévérance, les frasques d'un perroquet et le réconfort d'un bon thé. Et la naissance d'une amitié très forte, pleine de tendresse.

Les chapitres très courts qui alternent les points de vue d'Igor et de Rhéa rendent la lecture très aisée.



Un beau roman, très émouvant.

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Deux secondes en moins

Igor, Rhéa, deux êtres meurtris. L'un dans sa chair, l'autre dans son âme.

Mais la douleur fait les même ravages. Repli sur soi, haine des autres. Dévastateur le temps n'arrange pas les choses. Ils se sentent isolés mais s'isolent eux même de tout ce qui était leur vie précédant le drame.

Heureusement pour eux, il y a l'amour de la musique et Fred, un professeur de musique pas comme les autres. Lui aussi sait ce que sait la souffrance et c'est pour ça qu'il trouve les mots, les gestes qui apaisent.

Roman écrit à quatre mains par Marie Colot et Nancy Guilbert. On sent à travers leur narration la douleur de ces deux jeunes, mais aussi la lumière qui ne demande qu'à émerger. Toutes les phases du deuil ressortent, rejet de soi et des autres, colère, peine et que ce soit pour la perte d'un visage ou la perte d'un être cher, le chemin est très difficile.

La rencontre de ses deux êtres leur sera très salutaire et cela à travers la musique et le dépassement de soi pour que l'autre s'en sorte. Ils vont apprendre à s'apprivoiser et ainsi se sauver eux-mêmes. En jouant ensemble du piano, ils vont retrouver la confiance en eux et le goût de vivre car il y a toujours de l’espoir.

Très joli roman pour la jeunesse, avec une écriture à la fois douce et percutante. On sent les émotions à fleur de peau.

Le travail du deuil est long et semé d'embûches et je trouve que c'est une bonne approche pour les jeunes de plus de 13 ans à qui est destiné ce roman pour comprendre ce cheminement.

Très belle lecture.

Merci à Babelio et aux Éditions Magnard jeunesse pour cette belle découverte.

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L'arboretum : voyage au pays des arbres

Avis aux amoureux de la nature et des beaux-livres désireux de transmettre aux jeunes lecteurs de leur entourage leur passion de la flore et de la poésie qui s'en dégage. le bruissement des feuilles dans le vent, les rayons du soleil qui percent la feuillée, la dentelle des mousses et des lichens nappant les troncs, ou encore l'éclosion des bourgeons au printemps : vive la magie de Dame Nature. Formes, senteurs, spécificités, couleurs... la forêt possède bien des cordes à son arc pour séduire toutes les générations.



Ce très bel album grand format se caractérise tout d'abord par une riche palette de couleurs qui apporte beaucoup de féerie à ce voyage au pays des arbres. Le concept est à la fois simple et original : des doubles pages narratives alternent harmonieusement avec des doubles pages "herbier" ludiques et accessibles dès quatre ans pour les petits lecteurs les plus éveillés. Entre conte et apprentissage, on se laisse porter avec plaisir par les belles pages, des questions plein les yeux des enfants, de l'émerveillement dans ceux des parents.



Le texte et les annotations sont très beaux, avec un vocabulaire soigné et recherché sans être complexe. Comme c'est agréable un album jeunesse qui n'infantilise pas à l'excès mais qui, au contraire, tire l'enfant vers le haut et cherche à enrichir ses connaissances.



L'album se termine par une double page blanche où l'enfant est invité à constituer son propre herbier. Un très beau travail éditorial et une très belle qualité de réalisation et d'impression achèvent de séduire enfants et parents.



Personnellement, cela faisait très longtemps que je n'avais pas eu dans les mains un si bel album jeunesse. Testé et approuvé !





Challenge MULTI-DÉFIS 2018

Challenge Petit Bac 2017 - 2018

Challenge des 50 OBJETS 2018 - 2019
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Royal Special School, tome 1 : Frissons et ..

Je remercie vivement Babelio à travers l'opération masse critique jeunesse ainsi que les éditions Gulf Stream qui m'ont permis de découvrir ce beau roman de Yaël Hassan.

Je connaissais un peu l'auteur principal ayant auparavant lu un de ses ouvrages que j'avais apprécié, c'est donc avec joie que choisi ce livre et par chance, je l'ai obtenu.

Je n'ai pas été déçue, mes attentes ont été comblées ; c'est d'abord un très joli livre objet, les illustrations sont pétillantes, aussi bien celles de la couverture que celles de la jaquette avec des petits éléments en relief et des portraits en surbrillance. L'intérieur du livre est également illustré en noir et blanc. J'avais été autant attirée par la couverture que par l'histoire, je n'ai pas été déçue le tout, m'a beaucoup plu.

Après avoir été impressionnée par l'objet on y trouve une belle histoire qui relève du genre fantastique adaptée à la jeunesse.

Une jeune fille, Rose entre en sixième dans école écossaise réputée mais rigoureuse où son oncle très occupé a décidé de la placer, les faits se déroulent au début du 20e siècle.

On est immédiatement emporté par l'intrigue, dès le départ des phénomènes étranges ont lieu à la Royal Special School ; au détour d'un couloir, d'une bibliothèque, d'une cave, d'un vieux grenier, les personnages principaux font la rencontre d'êtres et de créatures étranges, venus d'un autre temps, d'un autre monde… Une amitié se noue alors entre Rose et Virginia, les deux héroïnes du roman, elles se découvrent des affinités, elles sont attirés l'une par l'autre par une sorte de magnétisme qui les dépasse.

Dans cette vieille école, ensembles, elles font des découvertes qui les mettent en danger, les alliés comme les traitres rodent et épient, ils se pourraient bien que les fantômes du passé réclament ce qui leur est dû par l'école. Elles vont donc faire équipe avec d'anciens « locataires » de l'école pour percer les mystères du lieu.

Au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire le mystère et l'angoisse s'épaississent, prennent de l'ampleur, l'étrangeté des phénomènes s'accroit, les événements et rencontres essentielles ont lieu dans l'obscure épaisseur de la nuit, dans la brume écossaise ou dans le froid.

On trouve également dans ce roman de nombreuses références aux romans jeunesse ainsi qu'à la littérature anglaise et aux récits légendaires, le livre comporte des passages poétiques mais aussi oniriques faisant place à l'imaginaire.

La lecture du roman est très agréable, un vrai moment de plaisir, d'autant plus que les événements se précipitent dans les derniers chapitres nous entrainant tout droit vers le tome 2 et ajoutant au fantastique une touche de policier, des énigmes restent à résoudre pour les personnages, ce qui donne envie de suivre leurs aventures ultérieures.

Il fera l'objet d'un Joli cadeau de Noël autant pour le livre objet que pour l'intrigue, un roman à faire découvrir à la jeunesse. Je le conseille vivement.

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Deux secondes en moins

Deux secondes en moins, c’est le temps qu’il a fallu pour que le père d’Igor perde le contrôle de sa voiture et ne parte dans le décor. Bilan : deux blessés graves dont Igor qui sort de l’hôpital défiguré et en colère. En colère après son père, le destin, tout en fait. Sa seule consolation le piano car Igor est un virtuose. Son ami et professeur Fred comprend que le meilleur moyen de réconcilier Igor avec la vie est de l’amener à présenter le conservatoire, il lui propose alors de jouer une sonate à quatre mains. Et mieux encore, il lui présente Rhéa, autre pianiste qui, elle aussi souffre et est en colère car son petit ami s’est suicidé.

A première vue, on se dit que ce roman va être sinistre mais en fait c’est l’espoir qui traverse tout cette intrigue. Les deux auteures évoquent des thèmes qui peuvent toucher des adolescents à savoir le mal de vivre, le suicide , le deuil mais aussi la résilience, la reconstruction de soi et la rédemption. Un roman bien écrit, juste et porteur d’espoir. Je le recommande.

Challenge multi-défis (Item 67).

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Point de fuite

Alerte à la pépite ! Ce roman grands ados/adultes m’a fait passer par un panel d’émotions. D’ailleurs, lorsque j’ai terminé cette lecture en fin de soirée, j’ai mis du temps à m’endormir et j’y ai repensé toute la journée du lendemain… Ce livre m’a marquée. Je félicite Marie Colot et Nancy Guilbert qui ont encore une fois réussi à me toucher avec leur plume fluide, entraînante et sensible. Les personnages dépeints sont tous développés, intéressants, complexes et crédibles. Ce fut un réel plaisir d’apprendre à les connaître et de suivre leur évolution au fil de l’intrigue. Celle qui m’a le plus bouleversée est évidemment Mona, cette jeune femme passionnée de dessin qui va vivre une véritable descente aux enfers…



L’œuvre va aborder une pluie de thèmes : l’écologie, l’art, la photographie, le théâtre, la natation synchronisée, le sport de compétition, … Et surtout la violence psychologique et physique au sein d’un couple. Ma dernière lecture sur le sujet remonte au mois dernier avec la BD autobiographique très réussie de Sophie Lambda : « Tant pis pour l’amour : Ou comment j’ai survécu à un manipulateur ». On est dans le même cas de figure : les deux artistes, passionnées de dessin, vont tomber amoureuses d’un homme qui, petit à petit, va les manipuler et les rabaisser plus bas que terre, sans qu’elles puissent s’échapper. Suivre cette relation toxique m’a donné un pincement au cœur, en particulier lors des scènes en appartement ou que ce soit lors de la soirée d’anniversaire avec Marin, avec Batna ou encore le repas de famille. J’avais envie de hurler devant mon livre, frustrée par le manège malsain de ce bon orateur. Que ce soit la rencontre, la romance progressive ou la déchéance lente mais inexorable, j’ai ressenti énormément d’empathie pour l’héroïne. Bien qu’elle soit un personnage de roman, j’ai eu beaucoup d’attachement pour elle. J’avais envie de la protéger, de l’aider et de me battre pour elle. Car, ce type de relation n’est malheureusement pas une fiction : des monstres comme ça, il en existe des tonnes ! Je m’y suis déjà frottée, que ce soit dans le cadre d’une relation amoureuse ou au travail. Or, les auteures ont su donner de la crédibilité et de la consistance à ce tandem. En échangeant avec Nancy Guilbert, j’ai appris que certaines choses ou personnages n’étaient pas si éloignées de la réalité. Cela ne m’étonne pas, car j’ai parfois réellement eu l’impression de réalisme.



La narration donne évidemment la parole à la belle artiste, mais aussi à plusieurs protagonistes intéressants. On distingue par exemple Marin, alias « Curry », véritable ami dévoué, très engagé dans l’écologie. Je l’ai tout simplement adoré ! J’aurais aimé avec une amitié de longue date aussi forte que la leur. De ce fait, lorsque j’ai vu que leur relation se dégradait petit à petit à cause du petit-ami de Mona, j’ai eu une boule au ventre. Esther, la sœur du manipulateur, a été une très belle surprise. J’ai mis un peu de temps avant de l’apprécier pour ce qu’elle était réellement, mais j’ai fini par m’attacher à elle autant que l’héroïne. C’est une véritable battante, surtout si l’on regarde le contexte familial dans lequel elle évolue… Lya, la voisine, a également su trouver une place dans mon cœur. Ses interventions, son autodérision, sa douceur et sa vigilance m’ont émue. En revanche, j’ai eu un peu plus de mal avec Ycare (dont j’apprécie quand même le développement) et Cassien (très intéressant aussi, mais je reconnais que j’étais surtout focalisée sur Mona). Les chapitres sont généralement courts, vifs et percutants. On change souvent de narrateur. Cela apporte du rythme au récit.



Si vous n’avez pas peur de ce sombre sujet, je vous recommande ce one-shot « coup de poing ». La thématique principale est bien traitée, tandis que les personnages sonnent « vrai ». Une œuvre bouleversante qu’on ne lâche pas, qui ne laisse pas de marbre et qu’il est important de lire, surtout si on a été victime d’un manipulateur. Dans tous les cas, cela peut servir de mise en garde pour faire face à des individus toxiques et au harcèlement, qu’il soit de nature physique comme psychologique…
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Royal Special School, tome 1 : Frissons et ..

Petite virée sur commande côté littérature jeunesse contemporaine. Rien de bien folichon. Deux voix qui se croisent et se répondent, c'est pas mal.

Le cadre : Un Poudlard sans magie autre que la célèbre écossaise (que je ne cite pas par souci de ne pas divulgâcher) plus amusante dans Fantômas en Écosse.

Des gamins tous sympas ou presque de 10 à 12 ans, aux caractères exagérément caricaturaux : Cosette et ses 6 frères et sœurs, Nelly Oleson...

Des successions d'actions un peu décousues, pour éviter les temps morts et rebondir d'un chapitre pair (narratrice 1) au chapitre impair (narratrice 2)

Une tonne de tartine littéraire et de références culinaires et culturelles écossaise, aussi digestes que le haggis.

En plus, piège commercial assez médiocre : le tome 1 ne se suffit pas à lui même, si vous n'achetez pas le deuxième, vous vous arrêtez en plein milieu de l'histoire...

On m'a demandé mon avis : selon moi il y a bien mieux et je n'achèterai pas le deux. Rien que parce que j'ai l'impression qu'on s'est fichu de moi.
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L'ourse bleue

On ne sait trop où se déroule cette histoire. Si on observe les vêtements des humains, on comprend qu'il s'agit d'un pays froid, et que l'on se trouve peut-être parmi des Inuits, ou plus probablement dans une tribu amérindienne qui vit très au nord, comme le laissent supposer les tentes de la dernière double-page. L'album exploite d'ailleurs un aspect des légendes nord-américaines en prêtant à l'ourse des sentiments humains et un comportement anthropomorphique.

***

La rareté du pelage de l'ourse bleue en fait une proie de choix. « On la dit violente », mais elle n'a fait que se défendre. Depuis l'affrontement avec les chasseurs, on la craint, et elle évite les hommes. Une nuit, elle entend pleurer et, curieuse, va trouver derrière une rocher un petit d'homme… Que va-t-elle faire ? Elle sait que les humains vont venir chercher l'enfant. Va-t-elle le tuer ? le laisser mourir dans le froid ?

***

J'ai d'abord été séduite par la beauté des illustrations de ce bel album tout en doubles-pages. Toutes les illustrations sont très originales. Les dessins ne possèdent pas de ligne de contour. Les couleurs de l'ourse se mêlent légèrement aux différents fonds, ce qui souligne sa férocité quand elle est dessinée sur fond rouge, et sa fragilité sur fond noir. Au contraire, les hommes et les femmes, dont les vêtements sont entièrement décorés de formes géométriques, se détachent sans la moindre « bavure », comme d'ailleurs les arbres et les autres éléments du paysage. Une magnifique exception pour l'enfant que trouve l'ourse, mais seulement quand il est installé sur le dos de l'animal avec lequel il semble faire corps… Le texte, souvent poétique, évite toute forme de facilité dans le choix du vocabulaire comme dans la trame de l'histoire qui prend le temps de s'installer. La dernière double-page marie cette légende avec la constellation de la Grande Ourse. Un superbe album qui met en valeur le respect de la nature et la possibilité pour l'homme de vivre côte à côte avec l'animal.



Prix des Incorruptibles 2019-2020, sélection CE1
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Deux secondes en moins

Depuis son accident, la vie d'Igor est une peau de chagrin, pleine de cicatrices et de greffes successives. Obama, son perroquet est sa seule compagnie. Cet étrange oiseau comble le silence avec ses parents. Igor emploie toutes ses forces pour s'asseoir devant son piano, il faut éviter de perdre la main maintenant qu'il a perdu son visage.



Alex, le petit copain de Rhéa s'est jeté sous un train. Personne ne l'a compris, il ne voulait pas devenir ingénieur, ni médecin, il voulait juste créer des mélodies à la guitare. Maintenant qu'Alex est parti, Rhéa ne voit plus l'intérêt de reprendre le piano au conservatoire, personne ne prendra jamais sa place dans son coeur.



Le récit de deux adolescents blessés qui s'isolent dans leur douleur et qui vont se reconstruire grâce à la musique. Fred un professeur de piano, amateur de thé, va leur proposer de travailler, chacun de leur côté, une Fantaisie de Schubert. Mais ce morceau se joue à quatre mains…



Même si ce roman s'adresse en priorité aux adolescents, leurs parents ne seront pas insensibles à ce récit, où tour à tour, Igor et Rhéa prennent la parole pour nous confier leur mal-être, la difficulté à supporter le regard des autres, leur relation tendue avec leurs parents. Une leçon d'espoir portée par une belle écriture. Merci aux éditions Magnard Jeunesse et Babelio de m'avoir permis de lire ce roman.


Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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Un mur si haut

Un mur si haut est écrit sous forme de conte moderne aborde des sujets qui font particulièrement écho en cette période de #confinement et d’épidémie mondiale. Il y est question de royaumes qui ferment leur porte par peur de la maladie mais dont la morale est que par solidarité tout peut être dépassé.



Le message est peut-être plus lisible pour les plus grands mais cette histoire pas trop longue est facile à partager en fratrie. Les illustrations orientés vers les actes d’humanité sont porteuses du message positif. 

Une belle lecture pour apprendre à réfléchir.
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Les mots d'Hélio

Un très joli roman jeunesse-ado que j’ai lu quasiment d’une traite ! J’ai été très touchée par les personnages dont la psychologie est bien développée, notamment du côté des trois jeunes et de Bianca, la bonne… Je me suis attachée à ce quatuor qui a su m’émouvoir et m’arracher plusieurs sourires, mais également à d’autres personnages secondaires comme l’orthophoniste Miangaly dont la franchise et la fraîcheur apportent de la fraîcheur au roman. Quitter ce petit monde m’a fait quelque chose ! J’aurais adoré en lire davantage. L’ouvrage nous plonge dans un huis-clos : dans la maison de la famille Dainville. Suite à une chute vertigineuse dont il s’est miraculeusement sorti, le jeune Hélio va garder des séquelles physiques et surtout orales, puisqu’il va devenir aphasique. Envoyé dans une famille adoptive qu’il ne connaît ni d’Eve ni d’Adam, il va se renfermer comme une huître. À l’inverse de son frère qui va tout faire pour se rapprocher et quitter sa solitude, Mila, une jeune en pleine crise d’adolescence, ne va pas voir cette venue d’un bon œil… Autour d’Hélio vont graviter une dizaine d’individus que l’on va apprendre à connaître progressivement.



La narration alternée offre une très belle dimension au récit. Tour à tour, chacun va confier ses ressentis sur le drame, sur la situation et sur ce qu’il traverse. Craintes, doutes, colères, incompréhensions, chagrins et secrets se bousculent. L’ouvrage, qui ne semblait aborder que le sujet de la résilience, va se révéler plus profond qu’il n’y paraît… Plusieurs thématiques vont arriver au compte-goutte comme les Folles de mai en Argentine, le handicap, la seconde chance, la botanique, le harcèlement et la solitude, etc. Or, tout est traité avec simplicité et sans pathos ! J’avais par exemple quelques craintes concernant ces mères privées de leur enfant pendant la dictature cependant, les auteurs ont su aborder le sujet avec talent, même pour les plus jeunes… Ainsi, les secrets de famille sont au cœur de cet ouvrage qui, quel que soit votre âge, saura certainement vous émouvoir !



Malgré la difficulté que chaque protagoniste rencontre, l’histoire reste positive et réaliste. On prend plaisir à voir cette étrange famille s’apprivoiser, s’écouter, tisser des liens, se faire confiance et s’unir. On constate rapidement qu’ils ont besoin des uns des autres pour se relever. De plus, même si je m’attendais à la fin depuis le début (en tant qu’adulte, on fait rapidement le lien avec cette famille adoptive), j’ai été attendrie par les réactions des personnages. D’ailleurs, je ne trouve rien à redire sur ce livre qui effleure de peu le coup de cœur. Il faudrait que je teste « Les mots d’Hélio » sur mes ados, en espérant qu’eux aussi seront touchés. J’espère également qu’ils apprécieront la mise en page sympathique qui est souvent agrémentée de dessins d’Hélio, ce héros passionné de plantes. Merci encore aux éditions Magnard jeunesse pour l’envoi de ce roman fort, plein d’émotions et de thématiques, ainsi qu’avec une psychologie bien développée.
Lien : https://lespagesquitournent...
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Un mur si haut

Un Mur si haut est notre première découverte, à ma fille et moi, dans le cadre du prix des Incorruptibles 2018. Et, pour le coup, ce livre nous a divisées.



Plume et Timy, appartenant au peuple bleu pour l'une et au peuple blanc pour l'autre, sont amis. Jusqu'au jour où le roi bleu et le roi blanc se disputent pour un lopin de terre et finissent par construire un gigantesque mur les séparant.



Peut-être que cette histoire de mur a plus de résonance pour un adulte (le mur de Berlin, le mur plus récent séparant les États-Unis du Mexique). En tous cas, cette histoire m'a touchée. Ce ne fût pas le cas pour ma fille qui a trouvé cet album bien trop triste, notamment à cause des illustrations qui sont plutôt dans les tons gris.



Mais quelles illustrations ! Je les ai beaucoup aimées pour ma part ! Les couleurs bleue et blanche ressortent bien sur ces tons gris. Stéphanie Augusseau a su mettre le texte en valeur et lui donner une sensibilité grâce à l'utilisation de pastels, d'aquarelles et de pochoirs sur un papier à l'aspect très rugueux. Les personnages et les situations ont été dessinés de manière un peu figée qui m'a fait penser à un théâtre d'ombres. C'est visuellement très beau (mention spéciale à la dernière double page montrant Plume et Timy apportant des bottes de foin aux animaux, pieds-nus et heureux sous un ciel bleu).



Pour moi, Un mur si haut est un très bel album, certes un peu grave, sur la persévérance, le pouvoir du nombre sur des individus égocentriques. Je le conseille vivement, ne serait-ce que pour connaître l'avis des jeunes lecteurs à qui vous le lirez.
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Le sourire du diable

Voici mon premier livre lu en 2019...celui-ci a été lu en quelques heures hier soir avant de me coucher.



Pourquoi ce roman ? Parce qu'il est écrit par une autrice jeunesse que j'ai la chance de connaitre, et qui publie son 2e roman ado. Mais aussi parce que les thématiques qu'elle aborde m'interpellent. Et puis la couverture est superbe. C'est déjà une claque à elle seule, car elle ne cache pas ce qui nous attend.



Je n'ai pas choisi un roman facile pour commencer l'année, puisque celui-ci nous parle de relation mère-fille conflictuelle (le mot est faible), mais aussi de seconde guerre mondiale, de drame et d'un lourd secret de famille.



Ces thématiques ne peuvent nous laisser indifférents. C'est fort, cela bouleverse, cela interroge aussi sur notre positionnement. Qu'aurions nous fait dans la situation vécue par ces personnages ?



L'écriture est agréable et sensible malgré l'horreur de certains événements. J'ai apprécié la façon dont les choses sont abordées (en grande partie par le biais de journaux intimes, mais il y a aussi une partie narrative). Les époques se croisent, mais on ne s'emmêle pas les pinceaux.



Les sentiments sonnent justes, et on est ému et touché jusqu'à la dernière page.



J'ai lu l'avis d'une librairie de Bordeaux, qui conseille ce roman dès 10 ans ! Personnellement, cela me pose problème. Certains événements relatés ici sont terribles et je ne peux m'imaginer y confronter un enfant de 10 ans.

Je sais que cette question de l'âge fait souvent débat, alors à vous de lire ce roman et de décider en fonction de la maturité de l'enfant.

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