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4.3/5 (sur 172 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

Naomi Ragen est née en 1949 à Brooklyn (New York) dans une famille juive orthodoxe.
Elle étudie la littérature anglaise, la philosophie et l'histoire à la City University de New York. En 1968, elle rencontre son mari, pratiquant comme elle, étudiant en mathématiques. En 1971, le couple décide de s'établir à Jérusalem. Naomi Ragen partage alors son temps entre ses enfants et un emploi de journaliste indépendant. Plus tard, elle complète son cursus universitaire par un Master en littérature anglaise à l'Université Hébraïque de Jérusalem.
En 1989, elle publie son premier roman Jephte's faughter, o6 elle décrit le malaise qu'elle ressent à vivre dans un quartier qui devient de plus en plus rigoriste. Elle reçoit alors des centaines de lettres de femmes qui l'encouragent, lui demandent des conseils et lui apportent leur témoignage. C'est, en 1992, avec son deuxième roman Sotah, qu'elle obtient la reconnaissance du grand public avec plus de 200000 exemplaires vendus aux États-Unis et en Israël.
En 1998, la traduction de Sotah en hébreu reste en tête des ventes israéliennes pendant plus de 92 semaines consécutives. Depuis, elle a écrit cinq autres romans à succès et une pièce de théâtre Wornen's Minyan commandée par le théâtre national d'Israël (Habima). Elle tient une chronique de société très suivie dans le Jerusalem Post. En 2002, elle a été récompensée par le président de l’État d’Israël pour sa contribution à la littérature israélienne.
Militante active de l'égalité des sexes et des droits de l'homme, elle mène entre autres, depuis 2.004, un combat contre la séparation des hommes et des femmes que les plus intransigeants veulent instaurer dans les autobus des quartiers ultra-orthodoxes. Cette action lui a valu le surnom de ,Rosa Park israélienne" et a été relayée dans la presse internationale, notamment en France, dans Le Figaro (14.10.2007) et Libération (15.12.2008).
Naomi Ragen, a fini par s'installer dans le quartier de Ramot à Jérusalem où cohabitent laies et religieux.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Elle ne voulait pas d'un mari qui la mène à la baguette, lui explique les devoirs d'une femme après avoir quitté le toit familial - elle voulait avant tout qu'on cesse de lui dire ce qu'elle devait faire.
Elle refusait d'être une épouse et une bru gentille et obéissante, qui subviendrait aux besoins physiques de son mari et l'aiderait à accomplir la mitsva de procréation.
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pour lui,travailler le bois n'était jamais devenu un métier comme un autre.
Qu 'un simple morceau de bois de hetre se transforme miraculeusement en un élément sacré du rouleau de la Torah, c'était toujours magie pure, transmutation de l'ordinaire en sacré.
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De même que le parfum invisible, impalpable, est indissociable de la fleur, sa mère apporta avec elle une sensation de simplification extrême. Tout fut soudain réduit à une seule ligne droite conduisant sans obstacle du bien jusqu'au bien.
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comme un souffleur de verre,elle souflait dans ses fantaisies et leur donnait des formes singuliéres et de merveilleuses couleurs iridescentes
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Nous ne savons jamais rien. Cinquante ans durant, des couples rient et se querellent, dormant dans le même lit, s'achètent l'un l'autre de quoi manger et s'habiller, créent de nouvelles vies en mêlant leurs cellules, et pourtant, restent des étrangers dans tous les sens du terme. Ils passent leur vie à chercher à tâtons....
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A la suite du tremblement de terre qui avait frappé Lisbonne en 1521 et détruit la ville de Santarem, nous avions été témoins du massacre de marranes à Gouvea, Alentejo et dans tout le Portugal. Les ecclésiastiques avaient imputé la responsabilité du séisme aux judaïsants et le roi Joao avait profité du mécontentement général pour réaliser le projet qu'il caressait depuis un certain temps : établir l'inquisition au Portugal.
Un nouvelle catastrophe était imminente. Le temps était venu d'honorer le serment que j'avais prêté à Francisco sur son lit de mort. Rien en dehors de la main du Tout-puissant, n'eût réussi à me détourner de mon dessein.
L'entreprise était loin d'être aisée. Un décret royal nous interdisait de quitter le Portugal à destination d'un pays situé hors de portée des bras de l'Eglise. Les capitaines risquaient leurs vaisseaux autant que leur vie, si l'on trouvait à bord des nouveaux chrétiens en partance vers les pays des maures ou les régions italiennes n'appartenant pas au saint Empire romain.
Nous rassemblâmes nos bines - des caisses entières d'or et de pierreries qui constituaient les profits légitimes de la maison Mendes à Lisbonne. Nous laissâmes tous nos gens derrière nous. Ils nous rejoindraient plus tard. La traversée avait été réservée pour moi- même, Reyna, ma soeur Brianda, mon neveu Joseph et quelques domestiques.
Ma soeur était de l'équipée, quoique ni l'une ni l'autre n'en eussions le désir. Elle consentit à se joindre à nous, parce qu'elle n'aimait pas la vie qu'elle menait chez mon frère. Trop d'enfants et trop de travail, sans doute. De mon côté, je l'acceptais parmi nous par devoir : Brianda était encore en âge de se marier et je devais coûte que coûte la sauver de son penchant pour le christianisme. Qui sait ce qu'elle ferait si on la laissait livrée à elle-même ?
Plus grave encore. Je me sentais responsable de notre famille. Tels des loups, les inquisiteurs ne manqueraient pas de s'attaquer à son membre le plus vulnérable dans l'espoir d'intimider les autres et les inciter à la délation. Que Brianda ne révèlerait-elle pas à la seule vue du chevalet de torture ?
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Pourtant, Joan devait avouer que, d'un certain côté, elle enviait Dina. L'univers de Dina semblait un lieu si propre, si bien ordonné, comparé à l'incompréhensible maelström de violence aveugle, de mal et de gaspillage humain que le monde était souvent aux yeux de Joan. Dina paraissait savoir à chaque moment de la journée ce que Dieu attendait d'elle et comment lui plaire. Tout était si ridiculement simple, il est vrai. La vie n'était pas un patron de couture grâce auquel tout ce qu'on avait à faire était de suivre les instructions pour s'habiller de vertu. Mais il se pourrait, il se pourrait peut-être qu'il y ait là le germe de quelque chose dont elle pourrait tirer un savoir.
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Que voulait-elle faire plus tard ? C'était une question que l'on ne posait jamais dans le monde harédi, ni aux garçons ni aux filles. Ce qu'on allait faire était écrit dès la naissance : les garçons étudieraient, s'ils en étaient capables. Et les filles seraient des épouses et des mères exerçant quelque métier d'appoint insignifiant, pour aider à payer le loyer et à faire les courses. Elle n'avait même jamais imaginé qu'on puisse poser la question.
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L'artiste capturait ces instants, si bien que, dans les salles remplies de leurs oeuvres, on était appelé à chaque pas à se souvenir combien la vie était riche et belle et infiniment précieuse.
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C'est le coeur brisé que Dina dut finalement se rendre à l'évidence : ici, dans cette maison qui disposait de toutes les richesses dont un être humain puisse rêver, dans cette grande ville (New-York) qui débordait de luxe et d'abondance, il n'y aurait jamais ni paix ni repos. Le Sabbat ne passerait jamais ses portes d'acajou richement sculptées et vernies, ne dispenserait jamais sa grâce bienfaisante à ses larges rues, ses routes, ses voies publiques. Ses habitants étaient condamnés à une éternité de jours ouvrables, tous pareils l'un à l'autre, et elle, y était condamnée en même temps qu'eux.
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