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3.68/5 (sur 185 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 15/04/1975
Biographie :

Natacha Polony, est une journaliste et essayiste française spécialisée dans l'éducation.
Elle est agrégée de lettres modernes, diplômée de Sciences Po Paris.
De septembre 2002 à juin 2011, elle donne des cours au sein du département transversal « Culture et Communication » du Pôle universitaire Léonard-de-Vinci.
D'octobre 2002 à juin 2009, elle est journaliste à l'hebdomadaire "Marianne", où elle s'occupe de l'éducation.
En 2007, elle épouse Périco Légasse, journaliste et critique gastronomique.
Depuis août 2009, elle est journaliste au "Figaro" au sein de la rubrique "éducation". Elle tient par ailleurs un blog sur le site Internet du "Figaro" intitulé "Éloge de la transmission".
Depuis septembre 2012, elle tient la revue de presse de 8h30 sur Europe 1. Elle quitte alors la rédaction du "Figaro", mais continue néanmoins de publier une chronique hebdomadaire dans les pages « Débats & opinions » de l'édition du week-end.
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Clash Christine Angot / Natacha Polony - On n'est pas couché 22 mars 2014 #ONPC #shorts


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Natacha Polony
Ils osent tout. Muriel Pénicaud, Carlos Ghosn, Ségolène Royal et d'autres... Ils semblent s'être donné le mot pour remiser toute forme de pudeur et de morale commune. Signe des temps.

C'est le mot qui revient à l'esprit spontanément : indécence. Devant des députés qui refusent d'allonger le congé des parents ayant perdu un enfant, au motif que « ça va pénaliser les entreprises ». Devant un Carlos Ghosn qui réclame à Renault le paiement de sa retraite chapeau. Devant Ségolène Royal qui parle, à propos d'une jeune fille menacée de mort pour avoir répondu à des insultes homophobes par une diatribe contre l'islam, d'une « adolescente peut-être encore en crise d'adolescence » à qui il faudrait enseigner « le respect »… C'est même un des traits les plus frappants de notre époque : la disparition d'une forme de retenue qui s'imposait jusqu'à présent à toute personne publique.
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Natacha Polony
Affaire Griveaux : le con, les brutes et les truands.
Un candidat à la mairie de Paris très imprudent, un trio d'activistes narcissiques, et la macronie qui continue les calculs. Lamentable.

C’est curieux, ce besoin, chez les libéraux, de restreindre les libertés… La conclusion de cette triste pantalonnade est là : une ministre de la Santé démissionne en pleine crise des urgences pour répondre aux injonctions du chef, et la Macronie se lance dans un concours Lépine des innovations législatives pour préserver le Net contre les "discours de haine" et les "ingérences étrangères". La récupération élevée au rang d’art majeur.

De fait, cette sordide histoire est plus qu’une anecdote. Elle nous raconte une société à la dérive. Un trio d’activistes, d’abord, galvanisé par le pouvoir qu’offrent les réseaux sociaux et qui se rêve en "résistants" face à un pouvoir forcément totalitaire. Juan Branco, fils de bonne famille reconverti, après avoir frappé à toutes les portes politiques, en boutiquier de la radicalité complotiste. Alexandra de Taddeo, jeune provinciale en quête de sensations fortes. Et Piotr Pavlenski, que les médias comme il faut nous présentaient jusqu’à présent comme un héroïque artiste (se clouer la peau des couilles, c’est peindre Gernika) risquant sa vie pour dénoncer les horreurs du poutinisme. Les mêmes, aujourd’hui, s’interrogent, sans rire, sur l’implication du Kremlin. Après tout, Pavlenski est russe ; tous ces gens sont des fourbes...
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Natacha Polony
Entendons-nous bien. Il est actuellement impossible pour un non-spécialiste d’avoir un avis éclairé sur l’efficacité ou non de la chloroquine. Les discours scientifiques sont éminemment contradictoires et devraient inciter chacun à cultiver l’art de la nuance. En revanche, il est possible de s’interroger sur la façon dont les différents pays s’organisent pour avancer dans les recherches, sur les délais administratifs. Il est permis de se demander si, dans une crise d’une telle ampleur, il ne faut pas prendre davantage de risques qu’en temps normal. On peut ne pas goûter les capacités d’autopromotion du professeur Raoult et pour autant se demander si l’allergie légitime du milieu médical aux figures médiatiques ne serait pas, cette fois, un frein dommageable. De même, on peut avoir conscience de ses limites en matière de recherche biologique et comprendre que la pesanteur administrative explique, bien mieux que la prudence scientifique, le temps qu’il faut à la France pour mettre en route la production de tests efficaces. Quatre laboratoires vétérinaires départementaux se sont ainsi vu refuser l’offre qu’ils faisaient de produire plus de mille tests par jour, au motif qu’on ne mélange pas la santé animale et la santé humaine. Étrange façon de mener une guerre...

Pointer tout cela relève-t-il du complotisme ou de la déviance idéologique ? A chaque crise, les esprits éclairés nous expliquent que les Cassandre, qui avaient alerté dans l’indifférence générale, sont un peu responsables du malheur qui survient. Qu’ils se taisent, les oiseaux de mauvaise augure, et que la fête reprenne de plus belle ! Le virus le plus fréquent en France, celui qui consiste à renvoyer à l’extrême droite quiconque a le mauvais goût de ne pas applaudir à ce système dont les incuries apparaissent de plus en plus au grand jour, n’a pas encore trouvé de vaccin.
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Natacha Polony
"Tout le monde a donc bien compris que débattre entre représentants sur les dispositions précises qui pourraient améliorer les conditions de vie des mères de famille ou des ouvriers soumis à des tâches usantes qui leur abîment le corps n’a rigoureusement aucun intérêt."

Obstruction contre passage en force. On peut jouer longtemps à savoir qui est coupable de poignarder encore un peu plus violemment la démocratie représentative. Du début à la fin, le projet de réforme des retraites aura constitué un naufrage politique. D’une idée plébiscitée par une majorité de Français, l’obstination technocratique à faire travailler plus longtemps des citoyens soupçonnés de paresse congénitale aura fait une occasion de plus de construire l’image d’un pouvoir autoritaire et sourd. En face, la guerre de tranchées des députés insoumis à coups d’amendements prétextes aura davantage encore détruit ce qui reste de débat à l’Assemblée nationale. Et ces mots consternants du corapporteur de la loi, le député MoDem Nicolas Turquois, lançant à l’opposition sans même se rendre compte de l’énormité de ses propos : « Certains ont dit “la République, c’est moi”, eh bien, la République, c’est nous, et vous, vous n’êtes rien. » Irresponsabilité, mépris des institutions et réduction de la politique à une guerre de religion. On peut jouer longtemps à tout cela. Jusqu’à ce que les citoyens ne croient définitivement plus en la République comme moyen de tendre vers le bien commun.
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Il a neigé toute la nuit. Voilà ma matinée.
08h : je fais un bonhomme de neige.
08h10 : une féministe passe et me demande pourquoi je n'ai pas fait une bonne femme de neige.
08h15 : alors je fais aussi une bonne femme de neige.
08h17 : la nounou des voisins râle parce qu' elle trouve la poitrine de la bonne femme de neige trop voluptueuse.
08h20 : le couple d'homos du quartier grommelle que ça aurait pu être deux bonshommes de neige.
08h25 : les végétariens du n°12 rouspetent à cause de la carotte qui sert de nez au bonhomme. Les légumes sont de la nourriture et ne doivent pas servir à ça.
08h28 : on me traite de raciste, car le couple est blanc.
08h31: les musulmans de l'autre côté de la rue veulent que je mette un foulard à ma bonne femme de neige.
08h40 : quelqu'un appelle la police, qui vient voir ce qui se passe.
08h42 : on me dit qu'il faut que j'enlève le manche à balai que tient le bonhomme de neige car il pourrait être utilisé comme une arme mortelle. Les choses empirent quand je marmonne : "ouais; surtout si vous l avez dans le c... "
08h45 : l équipe de tv locale s'amene. Ils me demandent si je connais la différence entre un bonhomme de neige et une bonne femme de neige. Je réponds: "oui; les boules " et on me traite de sexiste.
08h52 : mon téléphone portable est saisi, contrôlé et je suis embarqué au commissariat.
09h00 : je parais au journal tv ; on me suspecte d être un terroriste profitant du mauvais temps pour troubler l'ordre public.
09h10 : on me demande si j ai des complices.
09h29 : un groupe djihadiste inconnu revendique l action.
MORALE : il n y a pas de morale à cette histoire. C'est juste la France dans laquelle nous vivons aujourd'hui. Ça, c était la version humoristique.
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Peut-on déplorer le chômage de masse et appeler de ses voeux l'ouverture des frontières à une mondialisation qui nous met en concurrence avec des pays dépourvus de droits sociaux ?
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Il existe en France des discriminations, des injustices. On peut ajouter que la destruction de l’école constitue la plus immense des injustices puisqu’elle pénalise en premier lieu ceux dont elle était le seul bien, les enfants de milieu défavorisé, et parmi eux, plus encore, ceux dont les parents ne parlent pas le français.
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Ce dont on peut se réjouir, jusqu’au moment où, en fait d’émancipation, il ne s’agit plus que de livrer à des puissances marchandes des consommateurs dociles, débarrassés de tous les attachements qui pourraient limiter leurs besoins en produits inutiles. La famille, même, dernier noyau de transmission, est à l’agonie, victime d’un double mouvement : la fragilisation des liens par l’émergence d’un individualisme hédoniste valorisant les attachements affectifs, et donc éphémères, et le culte démocratique remettant en cause toute forme de hiérarchie, y compris entre parents et enfants.
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Aujourd’hui, dans notre pays, le juif a été remplacé par le musulman. Il ne s’agit pas d’introduire une concurrence nauséabonde entre minorités. Mais plutôt de tirer les leçons d’un passé qui ne passe pas.
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Un écrivain n’a pas plus de légitimité que quiconque à analyser à chaud les drames qui laissent la société sidérée […]. Il peut en revanche s’intéresser au sens des mots qui prétendent dire les événements. “Islamophobie” est de ceux-là, il paraît que c’est un grand péché. Un peu de philologie élémentaire est peut-être utile. Phobos, en grec, veut dire “crainte”, pas “haine” (misos). Si ce mot a un sens, ce n’est donc pas celui de “haine des musulmans”, qui serait déplorable en effet, mais celui de “crainte de l’islam”. Alors, ce serait une grande faute d’avoir peur de l’islam ? J’aimerais qu’on m’explique pourquoi. Au nom de “nos valeurs”, justement.
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