AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Nathalie de Broc (97)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La sorcière de Locronan

C'est l'histoire d'une sorcière, mais une sorcière à laquelle on ne peut que s'attacher.

C'est un conte qui nous emmène dans les paysages bretons il y a quelques centaines d'années.

C'est un pan de vie qui nous montre la vie bretonne au 17ème siècle, la dureté de la vie, les maladies, les croyances.



Nathalie de Broc nous immerge dans cette époque, dans cette ambiance. Elle nous entraîne au son du violon dans la vie de Maëlig et elle le fait si bien qu'on s'imagine au côté de cette jeune guérisseuse.

Un très bon moment de lecture...

Commenter  J’apprécie          482
Et toujours ces ombres sur le fleuve

Pour cette opération Masse Critique privilège j'ai merdé comme il faut, non seulement j'ai quasiment huit jours de retard pour poster ma chronique mais en plus je ne sais pas trop quoi dire sur ce roman historique. Je remercie quand même Babelio et les Presses de la Cité pour cet envoi qui aurait pu être une belle découverte si je n'avais pas eu la tête ailleurs.



Et toujours ces ombres sur le fleuve met en scène Lucile, une jeune aristocrate Nantaise, qui assiste à l'exécution des ses parents et son frère pendant la Terreur. Orpheline, sans toit et fermement décidée à se venger du meurtrier de sa famille, Lucile va grandir et errer jusqu'à ce que sa route la mène sur le chemin de sa destinée...



Je vais être vraiment mal placée pour donner un avis car je n'ai ni aimé, ni détesté ce livre, il a suscité chez moi la pire des réactions : l'indifférence! L'histoire est pas mal mais (il y a toujours un mais) ça traîne en longueur, ça tourne en rond, moi de l'autre côté des pages j'attend patiemment que ça se passe et quand ça commence à devenir intéressant... paf! plus rien! c'était déjà fini sans que j'ai eu le temps de dire ouf. En fait, je crois que ce qui m'a blasée dans cette lecture, c'est le fait qu'on rencontre souvent des héroïnes comme Lucile dans la littérature. Que ce soit la trame, le vécu ou le dénouement, cette pauvre Lucile s'est avérée être transparente à mes yeux, j'ai presque plus aimé les personnages secondaires, qui eux au moins ont un peu de saveur. Malgré tout, j'ai envie de découvrir d'autres titres de l'auteure car j'aime les romans historiques et je ne veux pas rester sur l'échec de Et toujours ces ombres sur le fleuve. C'est bien la première fois que je suis aussi peu inspirée pour vous donner un avis donc je vais me mettre un coup de pied aux fesses pour essayer de rentrer dans l'univers de Nathalie de Broc , je suis convaincue que tout n'est pas à jeter et l'auteur a un style qui pourrait me plaire alors même si j'ai été indifférente à ce livre là, il est fort possible que j'ai un coup de coeur pour un autre.

Et toujours ces ombres sur le fleuve, et pour moi c'est le trou noir!

A découvrir pour vous faire un avis!
Commenter  J’apprécie          481
Et toujours ces ombres sur le fleuve

Tout d'abord je remercie Pierre Krause de Babelio et Mathilde Boisserie des éditions Presses de la Cité de m'avoir fait gracieusement parvenir, dans le cadre de l'opération « Masse critique », le tout récent roman de Nathalie de Broc : « Et toujours ces ombres sur le fleuve ... ». Paru en septembre 2014, ce roman peut se résumer à une histoire de passion et de vengeance. Nous sommes à Nantes, sous la Terreur. Une gamine de douze ans, Lucile, voit ses parents exécutés. Elle décide de retrouver l'assassin et de le tuer.



Ce livre présente deux niveaux de lecture. Le premier : c'est l'histoire d'une adolescente qui, de rebondissements en rebondissements, arrivera presque à ses fins ; alors, l'histoire se lit de l'extérieur, est assez banale, se distingue à peine du roman de gare, et vous en êtes le spectateur. Le second : c'est une analyse faite au stéthoscope de l'antre psychologique dans laquelle s'est recroquevillée une adolescente, toute en proie à la folie qu'elle s'est peu à peu construite ; alors, l'histoire gagne en intérêt, et vous accompagnez l'auteur dans cette analyse, jusqu'à une fin que je ne saurais dévoiler.



Pendant les premiers chapitres, je me suis laissé gagner, comme au cinéma, par les images qui se bousculaient devant mes yeux : Lucile court sur les pavés de Nantes ; elle court pour oublier ce qu'elle vient de voir, l'innommable ; Clotilde et Théosime de Neyrac, ses parents, nobles, propriétaires du château de la Grande Gibraye, ont été dénudés, ligotés et jetés avec son petit frère Théo dans la Loire, dans la "baignoire de la République" (page 12) ; l'assassin n'est autre que Jean-Baptiste Carrier, commissaire de la Révolution. Elle s'en retourne au château que les gueux ont saccagé, pillé et brulé. Heureusement sa cachette est intacte (page 47) mais, pourquoi s'attarder dans des lieux qui n'offrent plus d'intérêt ? Quatre ans passent. Carrier a été décapité. Lucile a rejoint une bande (Louison, Awa et Lambert) avec laquelle elle vit en maraude. Un soir, elle est de faction dans un théâtre où la bande compte bien jouer les vide-goussets. Le feu se déclare. Lucile se sauve, secourant au passage une certaine Flavie, mère maquerelle de son état. Blessée, Lucile est récupérée et soignée par cette femme qui espère bien la « mettre à l'horizontale », au service de ses clients. Lucile, encore vierge (une aubaine !) est mise aux enchères. L'acheteur n'est autre que le Chevalier de Préville, celui-là même qui orchestrait les exécutions nantaises sous la Terreur ! L'adolescente est emmenée à l'hôtel Villestreux, propriété du Chevalier. C'est là qu'elle murit sa vengeance et … : je n'en dirai pas plus.



En repensant à ce que je venais de lire, j'ai découvert que, sous le roman historique et régional, sommeillait en fait une réelle tragédie humaine. L'innommable fait basculer Lucile dans un monde parallèle, un monde où elle doit s'efforcer de jouer le rôle qu'elle s'est donné, celui du bras vengeur qui devra tuer Carrier ou son mandataire. Elle décide alors (mais est-ce volontaire ?) de prendre le deuil de ses parents et de son petit frère, et pour la vie entière, la tête pleine de démons qui ne produisent que de noirs forfaits, toute à la nécessité d'aller jusqu'au bout. Fantôme surfant sur la vague de la vie, Lucile compte bien tenir un jour l'assassin au bout de sa dague. Aveuglée par sa vengeance, obsédée par cette folie meurtrière, Lucile se donne un visage et se compose un destin. Elle sait qui elle est et ce qu'elle veut faire, mais elle ignore ce qu'elle peut être ! Car, à côté de la vengeance, il y a aussi la passion. Lucile va osciller entre les ténèbres et la lumière. Voyez dans quel état elle est quand elle retrouve Petit Jean, le fils des métayers de son père, son ex-camarade de jeu ; et quand elle retrouve Joséphine, la négresse (page 40) au répertoire inépuisable de chants ; et quand elle tombe nez à nez sur Louison, fragile mendigote (page 79) éveillant la pitié, et quand elle voit Albane, (page 94) éclat de pain de sucre qui fond doucement sous la langue. Voilà bien deux sœurs, petite et grande, que Lucile désespère de n'avoir jamais eues. Lucile s'accroche à sa ligne de conduite, mais elle hésite : que faire si elle devait (page 221), pur hasard, trouver aimable le bourreau de ses parents ? Ni fuyarde, ni prisonnière, Lucile prend sa décision : elle s'en ira rejoindre les ombres du fleuve. Le suicide : sinistre conclusion ! Dans sa confusion mentale, en proie à la tempête qui se déroule sous son crane, Lucile n'exclue rien, mais elle pourrait être abusée par sa vengeance …: je n'en dirai pas plus.



Bien documenté, précis, parsemé d'expressions et de mots peu usités, mettant en œuvre un suspense de qualité, très addictif, forçant l'émotion et construit sur des personnages bien typés, cette fiction historique, attachante, convaincante et menée au pas de charge, est à sa façon une fresque psychologique. Fortement descriptif et témoignant de cette époque de purification révolutionnaire, période peu abordée en littérature, « Et toujours ces ombres sur le fleuve ... » pourra susciter des réactions mitigées. A cause d'une naïveté dérangeante et d'un côté fleur bleue ? Oui, mais n'est-ce pas le propre de l'enfant que de déchiffrer le monde au premier degré comme s'il n'était qu'un grand livre d'images, de rêver le monde tout en le vivant ? A cause d'un texte fluide mais très simple ? Oui, mais n'avons-nous pas à faire à des enfants, à commencer par Lucile ? A cause d'une fin pour le moins inattendue ? Oui, mais ne trouve-t-on pas dans l'histoire récente d'exemples de gens qui aient, par repentance, commis des actes héroïques ? Agréable à lire, cet ouvrage sensible -écrit par une femme- dont chaque chapitre commence par une citation, force le respect : je mets quatre étoiles.
Commenter  J’apprécie          425
Loin de la rivière

Juliette écrit :

Qui est Juliette ?

Le 15 mai 1945, elle marche depuis trois heures —-accélère—-Vers Kerbrénou: cette demeure magnifique, sa grille vert bronze et or, ses volutes qui ressemblent à des cœurs, ses corbeilles de pierre surmontées de torches, ses quatre piliers. Ouverte sur le dernier kilomètre dont elle connaît chaque détail.



La peur de se retourner lui tient aux tripes, elle a volontairement ignoré les taxis, préféré reprendre le chemin comme lorsqu’on remet ses empreintes dans celles du passé .

La ville pavoise sous le printemps, elle regarde tout, détaille à loisir, réapprend ,même si, au fond, rien n’a changé ...



Si elle se retourne, certain , ce sera comme avant : ——L’Enfer —-la Déportation ——- elle trimballe au bout de son bras à la peau sèche, bleue cinq chiffres noirs ,son matricule : 87 156, le ridicule sac en tapisserie que la dame de La Croix Rouge lui a donné à l’hôtel Lutétia .

Elle s’est fait une promesse : écrire l’histoire de cette demeure qui est la sienne et celle de sa famille ,pour conjurer le sort,les cauchemars, le passé et la mort...



Des rives de l’Odet ,au sein du domaine familial de Kerbrénou, à l’Ouest Canadien , au confins des montagnes rocheuses, nous suivons ,au début du XX° siècle ( 1900- 1903) le destin, les aventures incroyables , les passions, les désenchantements, de la belle Herminie , la grand- mère de Juliette., sa soif d’amour et sa nature combative ...



Une bien belle histoire, divertissante , agréable, au style fluide , à l’écriture chaleureuse et sensible qui nous fait passer un bon moment .

Un joli ouvrage de vacances à déguster au soleil... pas trop ....



«  Juliette a peur de ce qu’elle devient. Cette fièvre qui la brûle certaines nuits , n’a rien à voir avec une quelconque grippe. C’est son cerveau qui brûle, l’incandescence ne s’arrête plus.

Son souffle brûle , sa respiration saccadée s’apaise mais le cauchemar revient , la poussière est devenue terrils , montagnes, immonde cliquetis , masse soudain compact, dure , solide... Membres humains ...

Juliette hurle sa terreur » .



«  Les chemins sinuent entre les haies forestières . Denses feuillues, sombres. Une voûte de chênes et de châtaigniers annonce les alentours de Kerstrat, nimbée d’une lumière pourpre ,à l’ombre des hortensias » ...

Commenter  J’apprécie          380
Et toujours ces ombres sur le fleuve

En 1793, sous la Terreur, Lucile, une jeune aristocrate nantaise, voit ses parents et son jeune frère périr noyés dans la Loire. Ils sont victimes des noyades organisées par Jean-Baptiste Carrier, député de la Convention et commissaire envoyé à Nantes pour mettre un terme à la révolte vendéenne par tous les moyens.



Livrée à elle-même et animée par un puissant désir de vengeance, l'orpheline réussit à survivre malgré son très jeune âge et son inexpérience dans une ville devenue hostile. Dans la rue, elle s'associe à une bande qui vit de rapine puis se retrouve aux mains d'une rabatteuse pour une maison de plaisirs. Alors qu'elle est vendue au plus offrant, elle croit tenir en son acheteur le sujet de sa vengeance, peut-être à tort.



Journaliste bretonne, déjà auteure d'une dizaine de romans, Nathalie de Broc réussit la mise en scène documentée d'un épisode historique, appelé selon les mots mêmes de Carrier « la déportation verticale », procédé qui consistait à lier les condamnés pour les jeter à l'eau. La description du port de Nantes est très vivante, presque cinématographique, et les personnages plutôt sympathiques.



Cependant, volontaire ou non, le contraste entre le style recherché, la simplicité, voire la naïveté du récit et l'époque décrite, celle de la Terreur et des années qui ont suivi, m'a un peu gênée. Peut-être parce que la narration de Et toujours ces ombres sur le fleuve… est plus proche de celle d'un conte que celle d'un roman historique.



Merci à Babelio et aux Presses de la Cité de m'avoir fait découvrir cette auteure et ce roman.

Note : 2,5

Commenter  J’apprécie          310
La tresse de Jeanne

J'ai beaucoup aimé ce roman au dénouement inattendu. Les personnages sont attachants avec leurs blessures et leurs faiblesses, mais j'ai surtout apprécié la peinture d'un monde pittoresque et disparu, celui des Johnnies qui s'exilaient plusieurs mois par an en Angleterre pour vendre des oignons.
Commenter  J’apprécie          300
L'Espoir sur le rivage

Il y a un petit moment que je n'avais pas lu de roman de Nathalie de Broc et je suis heureuse d'avoir "renoué" grâce à L'Espoir sur le Rivage même si ce n'est pas une lecture facile. En effet, il est ici question d'emprise psychologique et de violences conjugales.



L'autrice n'a pas choisi de raconter cette histoire à la première personne mais sa plume nous emmène au plus prêt de ce que vit Auréliane : doutes, espoirs, peurs, douleurs, découragement, etc. On la suit dans son parcours alors qu'elle finit par sortir de son déni pour enfin reconnaître que son mari n'est pas l'homme aimant qu'elle croyait avoir épousé. Cela donne une lecture assez éprouvante car on passe par les hauts et les bas que traverse l'héroïne tandis qu'elle essaye de se libérer de l'emprise de son mari violent, qui refuse de laisser échapper sa proie, sa chose...



Un autre sujet évoqué dans le roman, c'est l'utilisation des algues dans la cuisine, une activité qui va permettre à la jeune femme de gagner sa vie, de reprendre confiance en elle, de rencontrer des gens qui l'aideront dans cette nouvelle entreprise et seront un soutien dans les moments difficiles qu'il lui reste à traverser. L'intrigue se déroulant il y a une trentaine d'années environ, la cuisine aux algues apparaît comme une innovation qui en laisse plus d'un dubitatif.







On peut difficilement parler d'une belle lecture vu le sujet évoqué, mais j'ai été profondément émue par L'Espoir sur le Rivage...
Commenter  J’apprécie          290
Et toujours ces ombres sur le fleuve

Aujourd'hui, je vais parler d'un roman historique qui m'a été offert par Masse critique Babelio et les éditions Terres de France que je remercie chaleureusement, car ils m'ont permis de découvrir une auteure que je ne connaissais pas.

Nous sommes le 23 décembre 1793, à Nantes, et la jeune Lucile suit ses parents Clotilde et Théosime de Neyrac entravés et son petit-frère Théo en direction du fleuve dans lequel ils seront précipités après avoir été assassinés, sous les cris, les huées, les insultes de la foule. La Terreur bat son plein. on fait des mariages en liant entre eux les corps dénudés deux représentants du clergé ou deux nobles comme les parents de Lucile (les mariages de ci-devants) sous la houlette du commissaire de la révolution Jean-Baptiste Carrier



La foule est tellement dense et pousse tellement fort que Lucile se trouve séparée des ses parents et arrive à s'enfuir.Elle retourne en direction de la maison familiale, le château de la Grande Gibraye, mais instinctivement, elle va chez son compagnon de jeu Petit-Jean, fils du métayer du domaine.



A son grand étonnement, le père veut bien qu'elle passela nuit chez eux mais il tient à sauver sa peau, tout le monde est suspect, par les temps qui courent. Elle finit pas retourner à la maison, explore les pièces où tout a été saccagé, mais deux personnes entrent probablement à sa recherche alors elle se réfugie dans sa petite cachette, un endroit secret où personne ne peut le voir. Elle y trouve des objets laissés là par ses parents probablement ; une bague, une chaîne et de l'argent.



Elle a reconnu parmi les deux visiteurs celui qui a condamné ses parents: et elle n'aura désormais qu'un but dans la vie se venger en tuant cet homme: le chevalier de Préville.











Ce que j'en pense







La foule semble grossie de dizaine de nouvelles têtes, toutes grimaçantes, gargouilles éructantes, riant gras. Les tricoteuses sont aux premier rang, se frottent le chignon de leurs aiguilles de bois pour que les mailles glissent plus aisément. les abords de la Loire, en lieu et place de la grève de Chantenay, se noircissent, malgré le froid inhabituel, d'un monde dépenaillé qui scande à tue-tête: "A mort" et chante "la Montagne". Ainsi commence le prologue.



Nous sommes donc dans l'histoire d'un petite fille que l'on va voir grandir en traversant des étapes difficiles car elle doit toujours se cacher. Elle vit dans la peur, doit apprendre à s'échapper rapidement pour éviter de mourir comme ses parents, mais aussi il faut survivre, manger. La Terreur est finie, Carrier a été exécuté, la vie reprend son cours, mais seule, elle ne peut rien donc il faut trouver des alliés transitoires, d'abord un groupe de voleurs avec lesquels elle va "battre le pavé" dormant le jour, volant les passants à la tombée de la nuit. Elle apprend la loi de la rue., avec ses trois compagnons le beau Lambert, la dure Awa qui terrorise la bande et la petite Louison, fragile dont Lucile deviendra proche.



L'auteure, nous raconte une jolie histoire, nous parle joliment de Nantes et sa région, des moeurs de l'époque. Elle nous raconte aussi la vengeance et tout ce que celle-ci peut entraîner dans la construction de cette jeune personne.



Cependant, j'ai été déçue par le côté conte de fée de ce livre, le sujet aurait pu être creusé bien davantage, je trouve que Lucile est restée une petite fille qui attend le prince charmant. on passe un bon moment, avec cette histoire mais je m'attendais à autre chose.



Par contre, Nathalie de Broc a un très joli style d'écriture, les phrase sont courtes elle emploie des mots issus du vocabulaire de l'époque, ou des mots dont le sens a changé depuis la Terreur: "pièces d'Inde" pour parler d'esclaves, "pointe de Franklin " pour paratonnerre, et on apprend au passage que les "restaurants" à l'époque, désignaient des bouillons reconstituants que l'on donnait aux malades...



Chaque chapitre est précédé d'une citation, correspondant au thème qui y est évoqué : Sophocle, Shakespeare, Musset, essentiellement mais on voit passer aussi Dickens, Hugo, Anatole France, Racine et Marivaux.



Donc, l'ouvrage a été travaillé avec soin d'où la note.



Note : 7/10
Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
Commenter  J’apprécie          290
Ces femmes qui ont fait la Bretagne

Un livre dévoré !!!!!



Je suis née en Bretagne, mais qu'est ce que je connais de cette terre qui a vu naître ou accueillir tant de belles personnes ?

Ces femmes à qui Nathalie de Broc rend hommage dans ce livre illustré sont pour quelques unes bien connues mais pour la plus part bien mal connues.



Marie Bérenger, Alice Cadol, Madeleine Marzin, Josephine Pencalet, Fanny Raoul, Angela Duval, Marie Le Franc, Val Piriou, Jeanne Malivel (une de mes favorites ), Hélène Jegado, Catherine de Francheville, Clémence Royer, Dania, Geneviève de Méhérenc de Saint Pierre.....



Résistantes, combattantes, militantes, femmes de lettres, artistes, hors la loi, visionnaires, chanteuses, aventurières....



Des destins incroyables qui ont marqué l'histoire, une histoire si souvent écrite par les hommes.....



Je vous invite à les découvrir, vous serez à votre tour émerveillés, épouvanter.... par ces récits de vie de femmes.

Pour la petite info et pour ce qui vivent dans le Morbihan, Nathalie de Broc sera en conférence à Vannes fin mars !!


Lien : https://www.instagram.com/un..
Commenter  J’apprécie          282
Et toujours ces ombres sur le fleuve

Ce livre est une petite merveille délicatement ciselée, une agréable fiction historique,alerte et convaincante, faite de passion et de vengeance que l'on ne lâche pas....

Où on danse la "gigue" sur les quais de Nantes la belle, à l'ombre de la Clarisse, un brick amarré au port, qui a vraiment fière allure..voiles ferlées, bas sur l'eau tant il est chargé, gueules de canon qu'on devine dans l'ombre des sabords peints de noir rehaussé de rouge....figure de proue drapée de sa pudeur...

Mais venons en à l'essentiel, nous sommes à Nantes, le 3 nivôse de l'an II: 23 décembre1793 sur la grève de Chantenay

.

"Pour achever tout ce qui reste en Vendée",le commissaire de la révolution: Jean- Baptiste Carrier doit " démiphitiser" la ville: la désinfecter sans état d'âme aucun.

Cela s'appelait " le fleuve révolutionnaire" ou " la baignoire de la république".



On liait les mains aux gens et on s'employait à les jeter nus dans la Loire, un spectacle devenu routinier...indifféremment.....les nobles aux perruques poudrées,les prêtres réfractaires, les nonnes, les faux brigands,les réfugiés vendéens.

Parmi ces malheureux condamnés à mort se trouvent le comte et la comtesse de Neyrac, propriétaires du domaines de Gibraye, parents de Lucile , petite fille de12 ans et de son petit frère Théo.

Lucile, miraculeusement épargnée décide de ne jamais oublier " le bourreau" qui n'a pas détaché la corde des poignets de sa mère: le bien nommé Chevalier de Préville et de venger ses parents.

Elle coupe ses cheveux, se déguise en garçon,culotte de drap sombre, rêche et simple chemise, retrouve dans les décombres du domaine de Gibraye,saccagé,

la chaîne précieuse de sa mère aux maillons simples et la chevalière de son père.

Nantes :août 1796 : Carrier a été guillotiné, on danse place du Bouffray, là où on guillotinait.

On a aboli l'esclavage "en principe" s'entend.

Les vêtements caressent les toilettes s'ils ne les habillent pas vraiment, les corsets ont été abandonnés au nom de la liberté, après les contraintes de la peur constante, on se laisse aller au grand débridement. L'auteur décrit avec grand talent les nouvelles mœurs, les vêtements, la nourriture, où l'on croise des gens des deux sexes outrageusement fardés.

L'argent circule,on retrouve Lucile, elle a passé quatre années à survivre dans la rue en chapardant et en s'adaptant...aux côtés d'Awa, ancienne esclave noire inhumaine et dure, ayant tellement souffert, de Lambert au visage d'ange, taiseux ,voleur et resquilleur, de Louison,l'appât , jouant le rôle de mendigote, pauvresse incitant à la pitié.

Ils délestent le monde et se partagent les bénéfices.

Revêtue de son uniforme de voleuse, culotte masculine, chemise stricte,cheveux retenus,Lucile pratique la maraude. Elle même ne vole pas elle laisse la besogne à Lambert et à Awa.

La haine et la vengeance l'animent toujours, réfugiée dans un théâtre,où elle assiste à un ballet,spectacle qui l'enchante, sauve Madame Flavie, sous maitresse d'une "maison close"...de l'incendie qui s'est déclaré.

Elle est recueillie et traitée comme une princesse, on fait connaissance des prostituées qui obéissent, qui racontent leurs prouesses, Isis l'égyptienne,Alméria, l'espagnole,Cléophée la blonde,protégées dans cette maison car l'insécurité règne partout....

Lucile s'échappe et rejoint l'hôtel de Villestreux, prés de lîle Feydeau,où elle est traitée en reine par le chevalier de Préville, il devance ses désirs,elle finit par trouver aimable le bourreau de ses parents ce qui est un comble...je n' en dirai pas plus...mais les aventures continuent....



Le temps est venu où Joséphine de Beauharnais épouse civilement Bonaparte...

Où l'on côtoie dans cet ouvrage Surcouf dont on dit:"que cet hommes a de l'eau de mer dans les veines".

Où l'on côtoie madame de Louét , autrefois emprisonnée aux Carmes,se rappelant avec angoisse avoir entendu son nom épelé dans la liste" des raccourcis du jour".

Où l'on parle des bateaux qui sommeillent dans le grand port de Nantes, avec leurs bois qui craquent et les aussières qui soupirent, où l'on parle des manufactures de cordage,des chantiers navals,des magasins pour les pompes et goudrons,des fabriques de toiles indiennes, de navires négriers, de la massive Thémis, un trois - mâts de trente métres alourdi de café et de sucre, cacao, indigo, coton, roucou, rossolis, eau de vie de sucre et de grains....

C'est un ouvrage captivant, alerte, au souffle haletant,où l'auteure, bretonne comme il se doit se révèle une historienne, grande connaisseuse des mets de l'époque, du climat social, des quartiers mal famés aux hôtels bourgeois, des horreurs de la terreur aux futilités des riches, des misères du petit peuple de l' après révolution, des turpitudes liées aux activités d'un grand port...

Je remercie chaleureusement l'opération masse critique, les Presses de la Cité et la Collection Terres de France pour l'envoi de ce livre vif, prenant et bien documenté...





























Commenter  J’apprécie          260
Ces ombres sur le fleuve

Nous sommes en 1793 à Nantes.

Lucile garde en mémoire, pour l'avoir vu de ses yeux d'enfant le bourreau qui est à l'origine de la perte de tous les siens, ses parents et son petit frère Théo. Ce chevalier de Préville habite chacune de ses pensées, la haine la dévore, elle se fait donc la promesse de se venger.

" C'est que la vengeance est douce à tous les cœurs offensés ; il leur en faut une, il n'y a que cela qui les soulage ;

les uns l'aiment cruelle et les autres généreuse...." Marivaux, la vie de Marianne.

L'histoire cruelle d'une enfant inscrite dans la grande Histoire de France.
Lien : https://www.instagram.com/un..
Commenter  J’apprécie          240
L'adieu à la rivière

A Kerbrenou, dans la demeure des bords de l'Odet, Herminie de Vrigny continue à régner sur le domaine familial.

Sa petite-fille, Juliette, va mal, hantée par sa période de déportation et qui n'arrive pas à s'attacher à sa fille Valentine.

Les années passent avec le retour des petits-enfants à chaque vacances.

Elle va même connaître un dernier amour.

L'auteure clôt ainsi la saga de « La rivière » inspirée de la vie de sa grand-mère.

Est-elle la petite Valentine ?

Je ne sais pas mais on sent qu'elle a mis tout son cœur pour faire vivre cette famille aux yeux des lecteurs.

Une lecture agréable
Commenter  J’apprécie          2310
La tresse de Jeanne

Jeanne, six ans, a une mère plus que froide mais adore son père Louis.

Il est « Johnny », c'est à dire que, breton de Roscoff, il part chaque année vendre des oignons roses en Angleterre.

Une année, il ne rentre pas.

Tout le monde s'accorde à dire qu'il est mort, mais Jeanne est persuadée du contraire.

Dès qu'elle a seize ans, elle se fait embaucher pour devenir « Johnny » à son tour (elle sera la première femme de cette profession), et part sur les traces de son père.

C'est une belle histoire, prenante et intéressante.

J'avais lu deux autres livres de Nathalie de Broc que j'avais moins aimés.

Là, je me suis laissée embarquer à la suite de Jeanne et de son obstination.
Commenter  J’apprécie          210
Fleur de sable

Quand vous vous promenez à Camaret sur Mer, dans la presqu'île de Crozon , vous apercevez de l'autre coté du port , Notre Dame de Rocamadour et le cimetière des épaves. Dans ce cimetière reposent les épaves de nombreux langoustiers.

Ces bateaux qui dans les années 1960 /1990 sillonnaient l'Atlantique entre Bretagne et Mauritanie.

C'est à travers l'un d'eux , Fleur de sable , que Nathalie De Broc va installer son roman.

Fleur de Sable est un langoustier qui a été construit au port Rhû à Douarnenez.

Et trois amis d'enfance vont se retrouver sur ce langoustier.

Nathalie De Broc va nous raconter l'histoire de ces trois amis auquels il faut ajouter Elisa , soeur de l'un d'entre eux, Germain.

Elle est amoureuse de Christian et est aimé secrètement par le troisième Paolig.

A travers ce roman , Nathalie de Broc nous fait revivre avec bonheur ces années autour du port de Douarnenez.

Ce fut une belle découverte que de suivre la pêche à la langouste au long des côtes de la Mauritanie.

Le romanesque amoureux entre les personnages et l'exotisme de la Mauritanie et du désert sont traités avec réussite.

En définitif une lecture simple et agréable.
Lien : http://auxventsdesmots.fr
Commenter  J’apprécie          200
Un amour retenu

75 pages

Une grande nouvelle quoi.

Et bien heureusement que ce n'était pas un long roman.

C'est une histoire de sexe plus que d'amour.

Un homme et une femme se voient très épisodiquement.

Entre eux, du sexe, rien que du sexe.

Mais sorte

parce que, en fait, c'est quoi aimer ?

Sortent-ils vraiment indemnes tous les deux de cette histoire ?

Je ne sais pas pourquoi j'ai lu ce livre qui ne m'apporte pas grand chose.

Je me demande aussi pourquoi Nathalie de Broc l'a écrit.

Il n'apporte pas grand chose.
Commenter  J’apprécie          192
Le Patriarche du Belon

Pour un séjour en Bretagne, voici le livre de l'étape régionale et oh! combien terroir.



Des rescapés de la guerre14/18, devenus ostréiculteurs, racontent ce début de siècle à Riec-sur-Belon. Leurs vies, les traditions et la transmission de l'exploitation de "plates" égrainent les images et le vocabulaire breton (koupine, billig, rozell...).



Cette saga, de construction classique, met en scène des personnages au caractère trempé. Elle nous fait vivre les bons et les mauvais moments familiaux, avec des accents parfois sentimentaux.

Commenter  J’apprécie          191
La sorcière de Locronan

Nous sommes en Bretagne au XVIIème siècle.



A Quintin, Maëlig vit seule avec sa mère Celie qui tisse le lin du matin au soir. Elle apprendra par hasard que son père qu'elle n'a jamais connu est un facteur d'orgues.

Un jour, Celie décide de ramasser le peu qu'elle possède pour aller s'installer à Locronan. En chemin, elle fait une mauvaise rencontre et Maëlig se retrouve seule près d'une abbaye. Mais, elle rencontrera des gens attentionnés sur son chemin....



Vite lu et peut-être vite oublié!



Commenter  J’apprécie          180
L'Espoir sur le rivage

Auréliane, 37 ans, a tout pour être heureuse.

Une superbe maison, un mari charmant que tout le monde lui envie.

Mais ce ne sont qu'apparences.

Ce mari rêvé est en réalité un pervers narcissique qui la frappe et la tient sous emprise.

Jusqu'à ce qu'un jour, après des années de souffrances et d'espoir mêlé, elle décide de s'enfuir.

En route pour la Bretagne où vit sa vielle grand-mère.

Arrivera-t-elle à se reconstruire, à reprendre confiance en elle, à échapper à son mari qui continue son emprise ?



Un thème souvent utilisé en littérature.

Dans un décor breton cette fois.

La violence conjugale dans toute sa dimension, et la force mentale qu'il faut pour s'en sortir.

Et ce n'est pas si simple.

La faiblesse et la force d'Auréliane sont parfaitement décrits et on ne peut que penser à toutes les femmes qui sont dans son cas.

Si j'ai trouvé quelques longueurs, j'ai cependant bien apprécié ce nouveau roman de Nathalie de Broc.

On sent les embruns, on sent l'odeur des algues, on a envie d'y goûter.
Commenter  J’apprécie          170
L'oublié de Dieu

En 1170, Thomas Becket, archevêque de Canterbury a été assassiné.

Randolph de Broc fait partie du groupe qui a agi mais pas directement.

En 2000, le père de Sixtine, médiéviste de grande renommée, poursuit inlassablement ses recherches pour retrouver des documents concernant Randolph de Broc.

Pour ce faire, il a recours à des voyages astraux.

A sa mort, sa fille, au départ réticente, poursuit ses recherches avec l'aide d'un moine.

Une lecture totalement inattendue.

Partant de faits historiques réels, cette histoire nous entraîne dans un tourbillon de sensations et d'émotions fortes.

Un beau travail d'imagination et d'histoire mélangés.

On peut supposer que Randolph de Broc est un ancêtre de Nathalie.
Commenter  J’apprécie          160
La sorcière de Locronan

Un excellent moment de lecture, de détente et de dépaysement ! Bien écrit et bien documenté, facile à lire, lorsqu'on connait Locronan et Quimper on s'y retrouve bien .

Cette lecture m'a procuré beaucoup de plaisir, Je vais donc "tester" un autre Nathalie de Broc , en espérant ne pas être déçue .
Commenter  J’apprécie          156




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Nathalie de Broc (376)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur l´Etranger par Albert Camus

L´Etranger s´ouvre sur cet incipit célèbre : "Aujourd´hui maman est morte...

Et je n´ai pas versé de larmes
Un testament sans héritage
Tant pis
Ou peut-être hier je ne sais pas

9 questions
4758 lecteurs ont répondu
Thème : L'étranger de Albert CamusCréer un quiz sur cet auteur

{* *}