Je ne me souviens de presque rien. Nous étions venus dans un car zigzagant, inquiets. L’hiver était tombé rudement sur l’Europe, il faisait aux alentours de – 20°C
Nous y jouions du piano et de la guitare entre deux expéditions vertigineuses dans les montagnes, entre deux balades dans le centre-ville coloré d’ocres.
Comme nous discutions, la nuit s’installait discrètement, lorsque nous sortîmes c’est le long d’un quai sombre que j’allais pour rejoindre ma voiture, accompagné de quelques lumières de boutiques et des reflets lumineux de l’autre rive, se reflétant dans l’eau de la rivière.
Mais le vent ne s’était pas contenté de passer, il s’était installé sur les bords de la Loire-Atlantique cet après-midi là, faisant vibrer violemment les auvents des boutiques, faisant des mouettes les plus obstinées des objets immobiles suspendus d’un fil au ciel.
Nous vîmes bien sûr le Léonard de Vinci, le château, la halle, le trésor de l’Université, la cathédrale et ses trompettistes. Nous vîmes aussi des jeunes filles littéralement en fleur descendre la rue Grodzka pour jeter leurs couronnes dans la Wisla.