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Citation de Lefso


En allant ranger le jean il avait pris une petite faux accrochée au mur de la cabane, dont il se servit pour s’attaquer au coin couvert d’orties du cimetière des pauvres : il envoya valser les mauvaises herbes, taillada et éventra jusqu’à ne laisser que des tiges piquantes au ras du sol.
Il sortit de sa poche le gros presse-papiers en verre, empli d’une multitude de couleurs vives, ainsi que le pot de peinture et le pinceau.
Il trempa le pinceau dans la peinture et traça soigneusement, en marron, sur la surface du presse-papiers, ces lettres :

E.H.

Et au-dessous il écrivit :

Ça ne s’oublie pas

L’heure du coucher approchait, et pour quelque temps encore il serait sage de ne pas arriver en retard pour aller au lit.
Il posa le presse-papiers sur le sol qui avait été un coin couvert d’orties, le plaça à l’endroit où il estimait que devait se trouver la tête, et, ne s’arrêtant qu’un instant pour contempler son ouvrage, repassa entre les barreaux ; il fonça, d’un pas nettement moins léger, vers le haut de la colline.
- Pas mal, fit une voix mutine dans le cimetière des pauvres, derrière lui. Pas mal du tout.
Mais lorsqu’il se retourna pour regarder, il n’y avait personne
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