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4.16/5 (sur 35 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Nicolas Chevassus-au-Louis, docteur en biologie et historien, est journaliste scientifique.

Collaborateur du magazine "La Recherche" (en 2004) et enseignant en journalisme scientifique et technique à l'Université de Montpellier 1 (en 2004).

Il est l'auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation et d'histoire des sciences: Un iceberg dans mon whisky. Quand la technologie dérape (2009) ; Les Briseurs de machines. De Ned Ludd à José Bové (2006) ; Savants sous l'Occupation (2004).



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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Cerveau bilingue
On croyait jusqu'à il y a peu que les différentes langues maîtrisées par un polyglotte étaient traitées par des régions différentes du cerveau. Il semble que cette idée soit fausse, ou plutôt trop imprécise.
Toutes les langues font, en effet, appel à des régions communes. Cependant, chaque langue particulière fait aussi appel à de nouvelles régions qui lui sont propres. Et ces régions sont d'autant plus étendues que la langue est mal maîtrisée.
On retrouve ainsi dans le cerveau la concrétisation du besoin de se concentrer pour parler une langue que l'on connaît mal, et la fatigue qui accompagne le fait de la parler pendant une longue durée.
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Pourquoi certaines personnes disent-elles entendre des couleurs ?
Ces personnes sont douées de synesthésie, du grec syn (ensemble) et aisthänesthai (percevoir) : elles perçoivent des images colorées à l'écoute des sons. Ces associations, constantes chez une même personne, sont étonamment précises. Mais d'autres associations entre sens peuvent exister : les nombres peuvent évoquer des personnes, les odeurs des images, ou les goûts des sons. La synesthésie impliquant des formes et couleurs est assez répandue (de personne sur vingt à une sur mille, selon les études) alors que la synesthésie impliquant des goûts et odeurs est plus rare. Les synesthètes rapportent souvent qu'ils ne savaient pas que leur synesthésie était inhabituelle jusqu'à ce qu'ils réalisent que la plupart des gens n'expérimentaient pas les mêmes sensations qu'eux : c'est ce qui explique la difficulté à connaître le nombre exact de synesthètes.
L'imagerie cérébrale suggère que la synesthésie s'explique par l'existence de connexions anormales entre les régions du cerveau impliquées dans la perception des sons et des couleurs.
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En vérité, il faut bien reconnaître que presque aucun médicament ne peut aujourd'hui prétendre vaincre une maladie du cerveau en agissant sur ses causes. Les antibiotiques tuent les bactéries responsables d'infections ; la plupart des médicaments contre le cancer ciblent les tumeurs ; mais pour le cerveau les médicaments agissent surtout sur les conséquences des maladies et non sur leurs causes : des neuroleptiques contre les hallucinations, des anticonvulsivants contre les crises d'épilepsie, un mime de la dopamine (la dopamine est un neurotransmetteur dont le manque explique la maladie de Parkinson) contre les tremblements dans la maladie de Parkinson...
Toutes proportions gardées, les neurologues sont aujourd'hui un peu comme ces médecins du XIXème siècle qui n'avaient à leur disposition que des médicaments contre la fièvre pour lutter contre les maladies infectieuses : ils soulagent, mais ne guérissent pas, faute de pouvoir s'attaquer à la cause de la maladie.

à retenir

Il n'existe à ce jour aucun médicament empêchant la mort neuronale.
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Les Britanniques n'ont été que très partiellement informé des avancées du projet Manhattan, jalousement gardées secrètes par Groves. En mettant la main sur les principaux physiciens atomistes allemands, dont se désintéressent leurs alliés américains, ils tiennent ainsi peut-être une occasion unique de récupérer des informations cruciales pour la maîtrise de l'énergie nucléaire.
C'est ainsi que naît l'opération Epsilon, visant à interner les physiciens atomistes allemands dans un cottage truffé de micros. Après les terribles conditions de vie de l'Allemagne en ruine de 1945, les invités de sa Majesté qui s'installent, après être passés par la Belgique, à Farm Hall le 3 juillet 1945, apprécient le luxe de l’accueil qui leur est fait. La nourriture est excellente, la bière à volonté et tous reprennent du poids après deux années de privations. Logés en chambre individuelle, ils sont autorisés à écouter la radio, disposent d'une bibliothèque, dans laquelle von Laue rédige une histoire de la physique, et d'un piano sur lequel Heisenberg aime à jouer Beethoven. Le major Rittner vient régulièrement leur faire la lecture pour améliorer leur anglais, souvent sommaire. Pour tromper l'ennui, ils se promènent dans la roseraie, jouent aux cartes, au volley-ball dans le jardin, et, surtout, discutent interminablement de physique. Un séminaire est organisé deux fois par semaine.
L'annonce de l'explosion d'Hiroshima, comme on l'a vu dans le prologue, vient interrompre dramatiquement cette routine. Elle devient pendant plusieurs semaines l'unique sujet de conversation des invités. Le 8 août 1945, ils décident d'envoyer à la presse un communiqué, comme les y a autorisé le major Rittner. Il commence en ces termes: "Les articles parus dans la presse ces derniers jours contenant des affirmations en partie incorrectes au sujet de prétendus travaux conduits en Allemagne sur la bombe atomique, nous souhaitons vivement expliquer brièvement comment se sont développés leurs travaux sur le nucléaire." Viennent ensuite cinq paragraphes, avec chacun ses annexes. le premier rappelle la découverte de la fission de l'uranium par Hahn et Strassmann. Le deuxième mérite d'être cité intégralement, car il être à l'origine de bien des controverses sur lesquelles on reviendra au chapitre suivant. "Au début de la guerre, un groupe de recherche a été réuni, ayant pour instruction de faire étudier les applications pratiques de cette énergie. Vers la fin de 1941, les travaux scientifiques préliminaires avaient montré qu'il serait possible d'utiliser l'énergie nucléaire pour produire de la chaleur, et donc de faire fonctionner des machines. D'autre part, la production d'une bombe ne semblait pas possible, à ce moment là, compte tenu des moyens techniques disponibles en Allemagne." Les trois derniers paragraphes résument respectivement la manière dont fut organisé, à partir de la Norvège, l'approvisionnement en eau lourde, les travaux de Harteck sur l'enrichissement en 235U par centrifugation, et enfin les travaux menés sur les réacteurs de Berlin, puis Haigerloch. "Compte tenu de l'avancement des travaux vers la fin de la guerre, la construction d'un appareil produisant de l'énergie n'aurait sans doute pas pris très longtemps" conclu le memorandum.
Ce texte, qui ne sera cependant jamais publié, des atomistes allemands offre donc un résumé correct des travaux menés au sein de l'Uranverein [le cercle de l'Uranium]. En revanche, il est remarquablement mutique sur les recherches menées par d'autres acteurs, celles de von Ardenne sur la séparation isotopique et, surtout, celles menées par le groupe de Diebner d'abord sur un réacteur à Gottow, puis sur une arme en Thuringe. Gerlach et Diebner, les deux seuls à en être informés, n'ont évidement aucune intention de révéler l'existence de ce test qui a causé la mort de centaines de prisonniers. La seule mention du nom d'Ohrdruf suffirait à les désigner comme criminels de guerre. Lorsque l'armée américaine a libéré le camp de concentration, elle y a été tellement impressionnée par les empilements de cadavres, parfois calcinés, qu'une visite des généraux, Eisenhower en tête, a été organisée, et un film tourné. Alors que le monde découvre, terrifié, la barbarie des camps nazis, Gerlach et Deibner ne peuvent en aucun cas révéler qu'ils y sont associés. Le pacte secret n'est rompu qu'une fois, de manière grinçante et allusive, par Diebner, dans l'émotion collective qui suit l'annonce de l'explosion d'Hiroshima. Si l'Allemagne avait pu construire la bombe, lance-t-il, "le professeur Gerlach serait devenu obergruppenführer de la SS et se retrouverait à présent en prison [...] comme criminel de guerre".
La rédaction de ce communiqué suscite cependant de vifs débats et réactive bien des rancoeurs. "Diebner, fait remarquer le major Rittner dans son rapport, a faire remarquer qu'il avait détruit tous ses papiers, mais qu'il y avait un danger très important que Schumann ait pris des notes sur tout". Pour des raisons que les transcriptions des écoutes ne permettent pas de déterminer, Wirtz, von Weizsäcker, Diebner, Bagge et Korsching refusent d'abord de signer le texte. Mais Heisenberg parvient à les en convaincre. Le communiqué est finalement signé des dix physiciens, von Laue ayant cependant ajouté un post-scriptum dans lequel il précise "ma signature signifie que je partage la responsabilité de l'exactitude des affirmations ci-dessus, non que j'ai pris une quelconque part aux travaux mentionnés".
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Aucun chercheur n'a d’intérêt individuel à frauder puisque "la norme de désintéressement" suppose qu'il mène ses recherches dans le seul intérêt du savoir et non pour son bien personnel.
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Ernest Rutherford : "Il n'y a qu'une science, la physique. Tout le reste n'est que collection de timbres"
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"On donnera à celui qui a, et il sera dans l'abondance , mais à celui qui n'a pas, on ôtera même ce qu'il a"
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Qu'y a-t-il, pour paraphraser Shakespeare, de pourri dans le royaume de la science?
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