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4.29/5 (sur 14 notes)

Nationalité : Cuba
Né(e) à : Camagüey , le 10/07/1902
Mort(e) à : La Havane , le 16/07/1989
Biographie :

Nicolás Cristóbal Guillén Batista est un poète et essayiste cubain, il a été traduit et publié dans de nombreuses langues. Mulâtre, il fut le chantre du métissage avant de devenir celui de la négritude et de la révolution.
Après son bac en 1920 il fit des études de droit, et devint avocat, puis journaliste.
Il s'engagea de plus en plus dans la lutte pour les pauvres et les opprimés, en 1937, il quitta Cuba, puis il s'engagea auprès des Républicains espagnols, durant la Guerre d'Espagne.
Après le coup d'État de Batista, en 1952 il s'exila à Paris, puis après la victoire de Fidel Castro, il revint à Cuba, il devint membre du Parti communiste de Cuba, et fut proclamé poète national en 1961. Il est élu président de l'Union des Écrivains et Artistes de Cuba (UNEAC) dè sa création en 1961, poste qu'il occupera jusqu'à sa mort.
Il obtient le Prix Staline international pour la paix en 1954.
Homme de la négritude, il luttera contre le racisme et affirmera sa solidarité envers les peuples noirs, victimes d’injustices sociales. Poète du négrisme, la condition noire n’était pas pour lui un simple sujet de littérature, mais le cœur vivant de son activité artistique.
Plusieurs de ses poèmes ont été mis en musique par le chanteur Paco Ibáñez, en particulier Soldadito Boliviano, un poème sur la mort de Che Guevara.
En français :
Chansons Cubaines et autres poèmes (Seghers, 1955) Trad. de Claude Couffon.
Elégies Antillaises (Seghers, 1955) Trad. de Claude Couffon.
Avec ce coeur, je vis (EFR, 1976) Trad. de Pierre Gamarra.
Espagne (poème en quatre angoisses et une espérance) (Caractères, 1976) Trad. de C. Couffon
Le Grand Zoo (Seghers, 1967) Trad. de René Depestre.
Le Chant de Cuba, poèmes 1930-1972 (Belfond, 1984). Trad. de C. Couffon
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Extrait du recueil BOIS D'ÉBÈNE suivi de MADRID de Jacques Roumain Un grand chant de l'auteur des «Gouverneurs de la rosée». Jacques Roumain, poète, est le plus sur moyen de comprendre le combat pour l'avènement d'une éthique en poésie. Dit de solidarité, de fraternité, «Bois-d'ébène» est un des premiers manifestes nègres. le poète prend parti pour le peuple haïtien, pour le nègre exploité; il se mit au côté du paysan courbé… nous dit le poète cubain Nicolas Guillén. Jacques Roumain est né à Port-au-Prince le 4 juin 1907. Il est sans doute l'écrivain haïtien le plus lu et le plus connu. Poète, journaliste, militant marxiste, romancier, polémiste, ethnologue, Jacques Roumain est décédé le 18 août 1944 à Port-au-Prince.

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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Nicolas Guillén
Balada de los abuelos
Sombras que sólo yo veo,
me escoltan mis dos abuelos.

Lanza con punta de hueso,
tambor de cuero y madera:
mi abuelo negro.
Gorguera en el cuello ancho,
gris armadura guerrera:
mi abuelo blanco.

Pie desnudo, torso pétreo
los de mi negro;
pupilas de vidrio antártico
las de mi blanco.

África de selvas húmedas
y de gordos gongos sordos…
—¡Me muero!
(Dice mi abuelo negro).
Aguaprieta de caimanes,
verdes mañanas de cocos…
—¡Me canso!
(Dice mi abuelo blanco).
Oh velas de amargo viento,
galeón ardiendo en oro…
—¡Me muero!
(Dice mi abuelo negro.)
¡Oh costas de cuello virgen
engañadas de abalorios…!
—¡Me canso!
(Dice mi abuelo blanco.)
¡Oh puro sol repujado,
preso en el aro del trópico;
oh luna redonda y limpia
sobre el sueño de los monos!

¡Qué de barcos, qué de barcos!
¡Qué de negros, qué de negros!
¡Qué largo fulgor de cañas!
¡Qué látigo el del negrero!
Piedra de llanto y de sangre,
venas y ojos entreabiertos,
y madrugadas vacías,
y atardeceres de ingenio,
y una gran voz, fuerte voz,
despedazando el silencio.
¡Qué de barcos, qué de barcos,
qué de negros!

Sombras que sólo yo veo,
me escoltan mis dos abuelos.

Don Federico me grita
y Taita Facundo calla;
los dos en la noche sueñan
y andan, andan.
Yo los junto.

—¡Federico!
¡Facundo! Los dos se abrazan.
Los dos suspiran. Los dos
las fuertes cabezas alzan:
los dos del mismo tamaño,
bajo las estrellas altas;
los dos del mismo tamaño,
ansia negra y ansia blanca,
los dos del mismo tamaño,
gritan, sueñan, lloran, cantan.
Sueñan, lloran. Cantan.
Lloran, cantan.
¡Cantan!

Obra poética 1920-1972
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Allèrent chasser les guitares
par une nuit de pleine lune.
Et rapportèrent celle-ci,
pâle, fine, svelte ; des yeux
de mulâtresse inépuisable ;
une taille de bois ouvert.
Elle est jeune, elle vole à peine.
Par contre, elle chante déjà
lorsqu’elle entend dans d’autres cages
s’agiter sones et collas
Sones virils et coplas seules.
Sur sa cage, cette inscription :
Attention : rêve.
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Peux-tu me vendre l'air qui passe entre tes doigts et fouette ton visage et mêle tes cheveux ?
Peut-être pourrais-tu me vendre cinq pesos de vent,
ou mieux encore me vendre une tempête ?
Tu me vendrais peut-être la brise légère, la brise
(oh , non, pas toute !) qui parcourt dans ton jardin tant de corolles,
dans ton jardin pour les oiseaux, dix pesos de brise légère ?
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A pesar de los años - son ya cinquanta y cuatro...- Josefina Baker es todavía Josefina Baker. Agil, viva, llena de fuego y brio.
- Josefina Baker en Cuba
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Ah,
qué pedazo de sol,
carne de mango!
Melones de agua,
Plátanos.
¡Quencúyere, quencúyere,
quencuyeré!
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LE NOM
Élégie familiale.



2/A

[…]
Je sens peser la nuit immense
sur de profondes bêtes,
sur d'innocentes âmes châtiées ;
mais aussi sur des voix hérissées
qui dépouillent le ciel de ses soleils
les plus durs,
pour décorer le sang guerrier.
D'un pays brûlant que transperce
la grande flèche équatoriale,
je sais que viendront de lointains cousins,
— mon angoisse lointaine lancée dans le vent ;
je sais que viendront des parcelles de mes veines,
— mon sang lointain
écrasant d'un pied dur les herbes atterrées ;
je sais que viendront des hommes aux vies vertes,
— ma forêt lointaine
avec sa douleur ouverte en croix et sa poitrine rouge en
    flammes,
Sans nous connaître, dans la faim nous nous reconnaî-
    trons,
dans la tuberculose et dans la syphilis,
dans la sueur achetée en noire contrebande,
dans les morceaux de chaînes
collant encore à notre peau ;
sans nous connaître
nous nous reconnaîtrons dans les yeux lourds de songe
et jusque dans les insultes quotidiennes
que nous crachent comme des pierres
les quadrumanes de l'encre et du papier.



/ Traduction par Claude Couffon
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Nicolas Guillén
Soldadito boliviano

Soldadito de Bolivia,
soldadito boliviano,
armado vas con tu rifle,
que es un rifle americano,
soldadito de Bolivia,
que es un rifle americano.
Te lo dio el señor Barrientos,
soldadito boliviano,
regalo de mister Johnson,
para matar a tu hermano,
para matar a tu hermano,
soldadito de Bolivia,
para matar a tu hermano.

¿No sabes quien es el muerto,
soldadito boliviano?
El muerto es el Che Guevara,
y era argentino y cubano,
soldadito de Bolivia,
y era argentino y cubano.

El fue tu mejor amigo,
soldadito boliviano,
él fue tu amigo de a pobre
del Oriente al altiplano,
del Oriente al altiplano,
soldadito de Bolivia,
del Oriente al altiplano.

Está mi guitarra entera,
soldadito boliviano,
de luto, pero no llora,
aunque llorar es humano,
aunque llorar es humano,
soldadito de Bolivia,
aunque llorar es humano.

No llora porque la hora,
soldadito boliviano,
no es de lagrima y pañuelo,
sino de machete en mano,
sino de machete en mano,
soldadito de Bolivia,
sino de machete en mano.

Con el cobre que te paga,
soldadito boliviano,
que te vendes, que te compra,
es lo que piensa el tirano,
es lo que piensa el tirano,
soldadito de Bolivia,
es lo que piensa el tirano.
Despierta, que ya es de día,
soldadito boliviano,
está en pie ya todo mundo,
porque el sol salió temprano,
porque el sol salió temprano,
soldadito de Bolivia,
porque el sol salió temprano.

Coge el camino derecho,
soldadito boliviano;
no es siempre camino fácil,
no es fácil siempre ni llano,
no es fácil siempre ni llano,
soldadito de Bolivia,
no es fácil siempre ni llano.

Pero aprenderás seguro,
soldadito boliviano,
que a un hermano no se mata,
que no se mata a un hermano,
que no se mata a un hermano,
soldadito de Bolivia,
que no se mata a un hermano.
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LE NOM
Élégie familiale.



2/B

Alors qu'importera-t-il donc
(qu'importe-t-il donc maintenant !)
mon petit nom
et ses quatorze lettres blanches ?
Et le nom mandingue, bantou,
yorouba ou dahoméen
du triste aïeul noyé
dans une encre de notaire ?
Qu'importe-t-il, mes purs amis ?

Oh, oui, mes purs amis,
oui, venez voir mon nom !
Mon nom interminable
et fait de noms interminables ;
mon nom : le mien, celui des autres,
mon nom libre, le vôtre, celui des autres,
celui des autres, mon nom libre comme l'air.


/ Traduction par Claude Couffon
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Wewt Indies Ldt
I



Extrait 7

Je me ris de toi, noble es Antilles,
singe qui t'avances par sauts d'un arbre à l'autre,
ô paillasse qui sue pour éviter la gaffe
et la commets toujours, plus grande chaque fois.
Je me ris de toi, Blanc aux veines vertes
— ces veines qui paraissent quoi que tu fasses pour les
  cacher ! —
Je me ris de toi parce que tu parles d'aristocraties pures,
de raffineries florissantes, de coffres-forts garnis.
Je me ris de toi, ô nègre singeur,
qui ouvre grands tes yeux devant l'auto des riches
et qui te sens honteux de voir ta peau si noire
alors que ton poing est si dur !
Je me ris de tous : du policier et de l'ivrogne,
du père et de son rejeton,
du Président et du pompier.
Je me ris de tous ; je me ris du monde entier.
Du monde entier ému devant quatre pantins
qui se redressent orgueilleux derrière leurs blasons criards
comme quatre sauvages au pied du cocotier.

… / …

/traduction Claude Couffon
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Wewt Indies Ldt
I



Extrait 6

Terre insulaire !
Ah, terre étroite !
N'est-il pas vrai qu'elle nous paraît faite
pour abriter seulement une palmeraie ?
Terre d'escale pour « L'Orénoque »
ou autre bateau d'excursion,
bondé, sans un artiste
et sans un fou ;
ports où celui qui rentre de Tahiti,
d'Afghanistan ou de Séoul,
vient se nourrir de bleu du ciel,
en l'arrosant de Baccardi ;
ô ports qui parlent anglais
qui commence par yes et s'achève par yes.
(Anglais de cicérone à quatre pattes.)
West Indies ! Noix de coco, tabac et eau-de-vie.
Voici un peuple obscur, un peuple souriant.


/traduction Claude Couffon
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