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4.13/5 (sur 247 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1950
Biographie :

Nicolas Werth est un historien français spécialiste de l’histoire de l’Union soviétique.

Son père est le journaliste britannique d'origine russe, Alexander Werth (1901-1969), qui a été correspondant de la BBC en URSS pendant la Seconde Guerre mondiale.

Ancien élève de l'École Normale Supérieure de Saint-Cloud, agrégé d'histoire, Nicolas Werth a enseigné dans le secondaire et à l’étranger (Minsk, New York, Moscou, Shanghaï). Il a occupé les fonctions d’attaché culturel auprès de l’ambassade de France à Moscou durant la perestroïka (1985-1989).

Entré au CNRS en 1989, Nicolas Werth s’est consacré depuis son premier livre, "Être communiste en URSS sous Staline" (Gallimard, 1981), à l'histoire soviétique.

C'est particulièrement l'histoire sociale des années 1920-1930 qui l'intéresse, notamment les rapports entre le pouvoir et la société (violence étatique, résistances sociales...).

Auteur de la partie du "Livre noir du communisme" (1997) consacrée à la Russie soviétique, il s’est publiquement démarqué de l’idée contenue dans la préface de Stéphane Courtois selon laquelle le communisme serait par essence criminogène. Il a également dénoncé, concernant cet ouvrage, "une dérive de l'histoire exclusivement policière".

Nicolas Werth participe, depuis 1997, au séminaire "Histoire soviétique : sources et méthodes", placé sous la direction de Wladimir Berelowitch, du Centre d'études des mondes russe, caucasien et centre-européen (CERCEC) de l'EHESS. Il est par ailleurs membre des comités de rédaction de Vingtième Siècle. Revue d'histoire et des Cahiers du monde russe.

Il est directeur de recherche à l’Institut d'histoire du temps présent, affilié au CNRS.
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Source : Wikipedia
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L'historien Nicolas Werth est un grand spécialiste de la Russie et président de l'association Mémorial-France, attaché culturel près l'ambassade de France à Moscou durant la perestroïka avant d'intégrer le CNRS, est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages importants sur le système soviétique et les crimes staliniens. Il a de surcroît édité les carnets de guerre de son père, le journaliste britannique Alexander Werth, né en 1901 à Saint-Pétersbourg, correspondant à Moscou pour la BBC et le Sunday Times entre 1941 et 1948. Dans ce premier épisode d'une série vidéo en cinq volets, Nicolas Werth retrace l'origine sociale et la jeunesse de son père, le futur journaliste vedette du « Manchester Guardian » : Alexander Werth, né à Saint-Pétersbourg en 1901, mort à Paris en 1969. L'épisode est à voir en intégralité ici https://www.mediapart.fr/journal/international/090822/de-saint-petersbourg-sous-le-tsar-la-france-occupee#at_medium=custom7&at_campaign=1050 Abonnez-vous à Mediapart : https://www.mediapart.fr/abonnement#at_medium=custom7&at_campaign=1050 Abonnez-vous à la chaîne YouTube de Mediapart : https://www.youtube.com/user/mediapart

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Citations et extraits (86) Voir plus Ajouter une citation
" Je voudrais vous nommer toutes par votre nom,
Mais ils ont pris la liste. À qui poser les questions ? "

Anna Akhmatova, "Requiem".
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Les ouvriers demandent, pour l'essentiel, l'application immédiate des mesures correspondant au programme minimum de la social-démocratie russe. En priorité, la journée de huit heures, accordée rapidement par le patronat de la capitale (10 mars), puis, les grèves se prolongeant en province, par la plupart d'une trentaine de grandes villes industrielles. Parmi les autres revendications, figurent l'institution d'assurances sociales d’État, le contrôle des licenciements par le comité d'usine, la fin du travail des enfants, la suppression des amendes et des mesures vexatoires et, pour soulager la misère quotidienne, de modestes augmentations de salaire "afin de pouvoir acheter trois livres de pain par jour".

Chapitre III : Les débuts d'une nouvelle Russie
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Autres aspirations exprimées avec force : celles des minorités nationales bridées par la politique russificatrice de l'autocratie tsariste. La révolution de Février donne une impulsion décisive aux mouvements nationaux. Quelques organisations nationales, qui ont, bien avant 1917, constitué leurs propres partis socialistes, Ukrainiens, Lettons, Juifs du Bund, entrent au Comité exécutif du Soviet de Petrograd. Toutefois, la plupart des organisations nationales refusent de se greffer sur des soviets dominés par les Russes, et se constituent en centres autonomes de ralliement, puis de pouvoir. À Kiev, par exemple, dès le 4 mars, trois organisations se disputent l'autorité : un conseil des organisations civiques, un soviet ouvrier, et une rada des organisations culturelles ukrainiennes. Rapidement, la Rada, simple organe de l'expression culturelle de l'intelligentsia ukrainienne, prend le dessus. S'exprimant au nom de tous les Ukrainiens, elle réclame, en mars, une large autonomie interne, puis, à partir de juin, la reconnaissance de l'indépendance de l'Ukraine. Des revendications similaires se développent en Pologne, en Finlande et dans les pays Baltes.

Chapitre III : Les débuts d'une nouvelle Russie
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Quant aux soldats, ils expriment leur espérance en une "république démocratique" et leur conviction que la victoire de la révolution marquera l'avènement d'une société plus juste où chaque paysan aura droit à la part de terre qui lui revient. Ils réclament un certain nombre "d'améliorations légitimes en faveur des citoyens-soldats qui versent leur sang pour la Patrie" : augmenter la solde, accroître les allocations aux familles des combattants, assurer certaines garanties aux soldats devenus invalides. Ils exigent, conformément à l'esprit de l'ordre n°1, immensément populaire parmi la troupe, la fin d'une certaine conception de la discipline militaire fondée sur des règles dégradantes pour le soldat, la suppression des mauvais traitements, la libéralisation et la démocratisation de l'institution militaire. Sur la question cruciale de la continuation de la guerre, ils expriment leur profonde lassitude des combats et leur désir d'une "paix juste".

Chapitre III : Les débuts d'une nouvelle Russie
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A la coopérative, les articles étaient souvent de médiocre qualité; ils étaient en outre mélangés dans une sorte de "lot obligatoire" : les paysans devaient acheter, avec les produits manufacturés dont ils avaient besoin, une kyrielle d'autres articles ( verres, ventilateur, parfums, couverts, portraits encadrées des dirigeants du parti, etc).
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Devinette dans un journal du Komsomol :

Elle rend optimiste, elle assure le bien-être de tous, elle rapproche les paysans et les ouvriers, elle fait peur aux bourgeois. Qui est-ce ?


L'Armée Rouge.
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Par l'intermédiaire de leurs assemblées traditionnelles [...], puis, à partir de la mi-mars, des comités de canton [...], les paysans expriment eux aussi leurs aspirations. Les motions et les pétitions envoyées au Soviet de Petrograd au aux soviets des chefs-lieux de province exposent, de manière quasi-unanime, un idéal de démocratie agraire où chacun aurait son lot "en fonction des bouches à nourrir" : "On ne doit laisser aux grands propriétaires qu'un domaine qu'ils sont en mesure de mettre en valeur eux-mêmes, sans l'aide ni de salariés, ni de prisonniers de guerre." Parmi les autres revendications figurent : la saisie des terres des apanages, le moratoire des transactions foncières jusqu'à la réunion de la Constituante, la révision des baux à la baisse, la redistribution des pâturages et des bois. Mais aussi, des mesures politiques plus générales : "proclamer la République démocratique", "hâter la réunion de l'Assemblée constituante", "instaurer le vote égal et l'instruction pour tous", "conclure au plus vite une paix juste et équitable". Fait remarquable : alors qu'il existe une indéniable adéquation entre le programme des partis socialistes et les motions ouvrières, aucun mot d'ordre des différents partis n'apparaît dans les motions paysannes : "ni "abolition de la propriété privée", ni "socialisation de la terre", ni "nationalisation". Irréductibles aux programmes et aux stratégies élaborées par les citadins, les paysans vont suivre, tout au long de l'année 1917, leur propre voie révolutionnaire, faite de milliers de petites actions, rarement coordonnées au-delà de leur horizon quotidien, celui du village ou, tout au plus, du canton.

Chapitre III : Les débuts d'une nouvelle Russie
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Les brochures politiques avaient un point faible : un certain nombre d'entre elles devenaient rapidement "dépassées" dans une conjoncture politique mouvementée : des commissions passaient de temps à autre "purger" les bibliothèques rurales des livres " désormais inutiles".
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Note de service à l'intention de la police urbaine:

Le fonctionnaire de police ne doit jamais perdre de vue que tout individu sans passeport, tout individu non enregistré est déjà un individu suspect, qui soit a commis un crime, soit s'est échappé de prison, de camp ou de déportation et tente de brouiller les pistes, soit est sur le point de commettre un crime.

Selon les témoignages recueillis, les personnes interpellées passaient très peu de temps au poste de police, avant d'être embarquées dans les convois spéciaux pour la Sibérie sans même être autorisées a prévenir leurs proches.
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Les prisons étant surpeuplées, la mise en place des nouveaux camps butant sur les habituelles lourdeurs bureaucratiques, la solution la plus simple était d’accélérer les procédures et d’augmenter les quotas d’individus à exécuter.
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