La
folie du
jardinage
Un Français sur deux possède un
jardin ou un coin de balcon où il cultive quelques fleurs et quelques
plantes. Interview de Gérard JOUBERT, jardinier
professionnel à "La Maison du Jardinage". Interview de BLANCHE, une des anciennes élèves de Gérard JOUBERT, s'occupant de son
jardin sur le balcon de son appartement parisien.Interview de
Noémie VIALARD des magasins Delbard. Interview...
Amande Demi-tendre d'Apt
Le verger conservatoire d'amandiers
Situé à Apt, près du Moulin de Salignan, ce verger accueille la collection nationale d'amandiers, avec plus de 40 variétés, parmi lesquelles on retrouve, évidemment, la Demi tendre d'Apt, bien appréciée des nougatiers, mais aussi la Verdale, la Princesse. Si vous avez la possibilité d'aller y faire un tour en mars-avril, lorsque les arbres sont en fleurs, vous ne pourrez pas vous détacher de ce paysage presque irréel.
Les annuelles
La plupart des annuelles peuvent être plantées en avril ou semées directement en pots en mars, sans crainte de dernières gelées: aneth, cerfeuil, coriandre, persil...
En revanche, ne plantez jamais un godet de basilic dans son pot avant le 15 mai. Si vous désirez le semer, faites-le en intérieur et mettez-le seulement en place après le 15 mai.
Les vivaces
Certaines aromatiques sont très rustiques et ont une résistance à toute épreuve, comme la ciboule, la ciboulette, la mélisse ou les menthes, qui n'ont besoin d'aucune protection hivernale.
En revanche, il faut prévoir un abri hivernal hors gel pour la verveine citronnelle, vivace non rustique.
Les méditerranéennes
Les plantes d'origine méditerranéenne passent l'hiver sans souci si la terre de leur pot est bien drainée et si elles sont à l'abri des vents. L'estragon, l'hysope, le laurier-sauce, la marjolaine, le romarin, la sarriette, les sauges et les thyms sont tous dans ce cas.
Il est néanmoins prudent de leur prévoir une protection si un grand froid est annoncé. Les voiles d'hivernage en intissé (appelés joliment «voiles de mariée ») réchauffent l'atmosphère de quelques degrés, et il suffit d'en entourer les plantes pour les protéger. Du plastique à bulles, des chiffons, du papier journal s'avèrent également utiles pour protéger les racines.
Au soleil
Beaucoup d'aromatiques aiment le soleil. Elles s'y dorent, s'y réchauffent pour mieux nous offrir leurs arômes. Elles évoquent les garrigues et rien que leur nom nous entraîne dans des senteurs et des saveurs du Sud. Thym, romarin, sarriette... Ces plantes aiment un sol bien drainé. Dans la nature, elles poussent en terre pauvre, caillouteuse, en plein soleil. En pot, il suffit de copier la nature. Mélangez du sable au terreau pour permettre à l'eau de bien s'écouler, soyez avare d'arrosage, sans toutefois les laisser se dessécher.
Au frais
D'autres aromatiques semblent sorties tout droit de prairies fraîches. Elles supportent un petit coup de soleil sur le bout des feuilles si leur pied est au frais. Mais une ombre légère ne leur fait pas peur. Elles sont donc parfaites pour les balcons ou les cours situés au nord ou à l'ombre des grands arbustes. Elles ont pour nom menthe, mélisse, ciboulette... et n'ont aucun complexe par rapport à leurs consœurs du Sud, car leurs arômes frais, piquants, mentholés ou citronnés sont autant appréciés.
Ce n'est pas parce qu'elles aiment la fraîcheur qu'il faut les planter totalement à l'ombre. Elles ont besoin d'une bonne luminosité pour prospérer. Un léger couvert d'arbre, un mur à l'ouest, voire au nord leur convient.
Longtemps considérées comme des mauvaises herbes, ce sont les graminées, ces belles sauvages ébouriffées, qui profitent de cet engouement. Elles n'ont pas de grosses fleurs colorées, mais leurs minuscules fleurs groupées en inflorescences, formant parfois des épis, n'ont rien à envier à leurs vives compagnes. Leurs feuillages verts, jaunes, roses, violines, argent, deviennent, en fin d'été, cuivrés, pourpres, dorés, bruns ou mordorés. Herbes folles linéaires et graciles, elles ondulent au moindre souffle, jouent le rôle d'écrin, affinant les floraisons vives et chamarrées. Elles apportent légèreté, mouvement et sensualité aux compositions. Magiques dans le soleil, c'est à contre-jour que leurs textures rêches, soyeuses ou poilues, se révèlent.
Sous le pâle soleil d'hiver elles prennent un ton de paille ! Le gel, la neige, la brume ou la rosée les transforment en éclairs irisés ou en lances acérées.
L’être humain a mis des décennies, voire des siècles, à créer ces variétés. C’est une richesse souvent insoupçonnées. Non seulement, ces fruits et légumes anciens présentent des qualités nutritionnelles et gustatives particulières, mais ils peuvent aussi et surtout contribuer à trouver des solutions pour répondre au dérèglement climatique et à l’effondrement de la biodiversité. Dans une société où la tendance est à l’homogénéisation et au calibrage, il est important de connaître, conserver et diffuser la biodiversité cultivée.
La mode des jardins sauvages envahit jusqu'à nos potées et jardinières de fenêtre. Après un certain temps passé à cultiver des fleurs de plus en plus grosses et artificielles, jardiner avec la nature et non contre elle devient un besoin vital !
Quel engrais vert choisir ?
- trèfle, luzerne, pois et fève fixent l’azote de l’air, et en enrichissent le sol.
- moutarde et phacélie forment rapidement un feuillage conséquent, qui maintient le sol frais et limite la venue des herbes indésirables. Dépolluantes du sol, elles améliorent sa structure.
- les racines du seigle descendent jusqu’à 1 m de profondeur, ameublissant et aérant le sol.
- le sarrasin pousse vite, même en sol pauvre, tolère la sécheresse et apporte du carbone.
Quand aux petites maladies, acceptez que vos plantes aient parfois quelques feuilles tachées ou trouées, comme vous avez un bouton sur le nez.
Toutes les instances scientifiques s'accordent sur le fait que les abeilles font partie des êtres vivants les plus importants sur terre : 70% des productions agricoles de la planète dépendent exclusivement de ces insectes. Sans les abeilles, la faune et la flore disparaitraient petit à petit. Leur déclin avéré est attribué en grande partie à l'utilisation abusive de pesticides, à la déforestation et au manque de fleurs mellifères