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3.72/5 (sur 908 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Meudon , le 16/10/1944
Biographie :

Noëlle Châtelet, née Noëlle Jospin, est une écrivaine et universitaire française.

Elle a beaucoup écrit sur la problématique du corps. Elle a été professeur de 'Techniques d'Expression' à l'I.U.T. de Sceaux dans les années 70 et elle a eu notamment comme étudiant Jean-Luc Jacquot. Elle a été directrice de l'Institut français de Florence de 1989 à 1991 et depuis 2003, est la vice-présidente de la Société des gens de lettres.

Elle a été également comédienne jouant ainsi dans différentes dramatiques à la télévision et quelques rôles au cinéma dans Baxter, Vera Baxter de Marguerite Duras (1971), Les Autres d'Hugo Santiago (1972), Le Diable dans la boîte de Pierre Lary (1977) et La Banquière de Francis Girod (1980).

Elle est la veuve du philosophe François Châtelet et la sœur de Lionel Jospin, ancien premier ministre.

Elle est propriétaire d'un ancien moulin à Malaucène (Vaucluse).

Le 12 avril 2009, elle est nommée chevalier de la Légion d'Honneur

Elle a été récompensée par le Renaudot des lycéens en 2004 pour "La dernière leçon".

Noëlle Châtelet, universitaire et écrivain, élabore depuis quarante ans une réflexion originale sur la question du corps, à travers essais, nouvelles, romans et récits, dont Histoires de bouches (prix Goncourt de la nouvelle), La Dame en bleu (prix Anna de Noailles de l’Académie française) et La Dernière Leçon (prix Renaudot des lycéens) au succès retentissant. Ses ouvrages sont traduits dans une quinzaine de langues.
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Source : Son livre "Madame George"
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Rencontre avec Noëlle Châtelet, “Laisse courir ta main” (Seuil) Rencontre présentée par : Pierre Mazet On ne tourne pas autour de la problématique du corps pendant cinquante ans sans que le corps se rebiffe ! C'est ce que Noëlle Châtelet va enfin admettre en se retrouvant un jour clouée au lit, au point de déposer une main courante contre X, à travers un dialogue brillant et enlevé, sans concession. Noëlle Châtelet fait un inventaire approfondi des questions qui l'obsèdent et nous entraîne dans les coulisses du processus de création, éclairant avec sincérité le sens à la fois intellectuel et intime de son parcours. Retrouvez son livre chez vos librairies indépendantes : https://www.librairies-nouvelleaquitaine.com/ Inédite édition de l'Escale du livre, du 24 au 28 mars 2021 et durant tout le printemps https://escaledulivre.com/ Suivez nous Youtube : Escale du livre - Bordeaux https://www.youtube.com/channel/UCPVtJFeOHTTNtgQZOB6so1w Facebook : escale.dulivre https://www.facebook.com/escale.dulivre Instagram : escaledulivre https://www.instagram.com/escaledulivre/?hl=fr Twitter : escaledulivre https://twitter.com/escaledulivre © musique : Hectory - Réalisation et sound design : Grenouilles Productions - création graphique : Louise Dehaye / Escale du livre 2021 - Inédite édition

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Citations et extraits (227) Voir plus Ajouter une citation
J'ai caressé ton front, tes cheveux blancs, ton visage chaviré de fatigue, de déception.
Les choses ne s'étaient pas passées comme tu l'aurais souhaité.
Tes yeux étaient fermés. Tu étais si pâle que tout à coup, sans effort, je t'ai vue en gisante. J'ai pu t'imaginer dans la mort. On aurait dit qu'elle était déjà en toi, que déjà elle travaillait pour toi, en alliée, en amie, alors que nous... Alors que moi qui disait t'aimer en caressant ton front, tes cheveux... Moi, ta fille, si sûre, jusque-là, de mon amour... J'ai trouvé la mort plus aimante que moi. Oui, c'est cela : plus aimante.
Ce doit être à cet instant que tout a basculé, que tout s'est décidé avant même que tu ne me parles, dans cet instant stupéfiant, encore inexplicable, je me suis sentie comme prise en défaut, en défaut d'amour. Jusqu'à être jalouse, oui, jalouse de la mort, ton amie la mort.
Je t'avais donc déçue, et penaude j'étais, assise sur ton lit. L'as-tu sentie ? Tes yeux se sont ouverts. Les deux larmes chétives qui ont mouillé ta peau transparente semblaient les dernières gouttes d'une source qui s'épuise et qui le sait. Au bout de vos forces, au bout des larmes vous étiez, la source et toi.
Sans me regarder, tu as prononcé ces mots, plus épuisés encore que les larmes : " Vous ne comprenez pas. Il faut m'aider maintenant."
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Marthe est dans son lit.
Les yeux mi-clos, elle fait durer le moment de l'éveil, ces minutes singulières de flottement où elle est sans âge, où elle déambule parmi tous les âges de son passé. Elle va et vient ainsi d'une Marthe à l'autre, laissant sa mémoire s'attarder comme elle veut, au grès de son humeur, enjouée, chagrine. C'est selon.
Et elle soupire. Elle aime soupirer, même sans raison. C'est apaisant, frais, ces petits coups de vent de l'âme.
Après le soupir et seulement après, elle ouvre grand les yeux, sur sa chambre, sur sa vie. Sa vie de vieille dame.
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Ils n'ont pas encore osé pour la nuit. Pas osé dormir ensemble. Ce n'est pas rien une nuit. C'est là que le temps vous rattrape, que les vieilles habitudes vous rappellent aux embarras de l'âge.
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Ouvrir une lettre d'homme qui écrit pour la première fois, qui n'est ni un mari, ni un fils, ni un fonctionnaire à la caisse des retraites...
Ce qu'elle lit sera lu. Relu. Ce qu'elle lit ne peut pas se dire. Se raconter. Ce qu'elle lit parle à sa tête, à son corps, à ses sens endormis qu'un chevalier réveille.
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Est-elle libre de Paul, de Céline, de Thierry, de Vincent, de la petite Mathilde, de Lise, de ces êtres chers qui, à force d'affection, l'ont entravée jusqu'à l'oubli d'elle-même, jusqu'à l'insignifiance?
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Noëlle Châtelet
Bien sûr, lorsqu'elle se dénude pour sa toilette, il lui faut bien convenir de la défaite du corps, creusé, froissé par la main intraitable du temps, mais c'est sans affliction puisque c'est ce corps-là qui est désiré, lui qui roule sur la grève du plaisir partagé, lui qui s'ouvre et se remplit de la joie de Félix.
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Un jour anniversaire, on ne se réveille pas comme pour un jour ordinaire. Le jour anniversaire est en surcharge d’émotions.
À l’état du moment, heureux ou malheureux, s’ajoute quelque chose d’autre qui n’est pas prévisible dans ses effets : la conscience aiguë du temps et, souvent avec elle, en un éclair, la mémoire de tous les anniversaires d’avant, avant celui-là, dans une seule et unique pensée qui les confond tous et nous rend nostalgiques, parfois, souvent, toujours.
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Tout devenait trop loin, trop lourd, trop haut, trop bas, inaccessible en un mot, ou au prix de tant d'efforts que ta tête, encore vive et fière, ne voulait plus. Elle ne voulait plus que le corps fourbu, moulu, rompu, peine davantage. Et puis, après le corps, qui dit que le lierre ne gagnerait pas la tête, vive et fière, pour l'étouffer à son tour, l'empêcher de marcher droit ?
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Quand on croise son destin, le secret s’impose. La magie est à ce prix. C’est pourquoi, cette rencontre, Marthe se la raconte à elle seule, dans le silence de sa maison. Même Félix n’en saura rien. D’ailleurs, qui la croirait ? La petite Mathilde, peut-être… Il n’y a guère que les petites filles pour croire aux contes.
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Page 19
Nous dire ? Ne pas nous dire ? La question t'a déchirée toi aussi
"Je vous croyais préparés à l'entendre..."
Oui, en effet, tu étais en droit de nous croire préparés. Je croyais l'être moi qui avais promis, solennellement, d'être au rendez-vous, de vivre ce moment, avec toi, sauf que... l'est-on jamais?
Est-on jamais préparé à entendre, de la bouche de sa propre mère, la date choisie de sa mort, même si cette mort a été admise, dans son principe, depuis fort longtemps ?
Non, maman.
C'était trop demander, Trop.
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