Voyager, se loger
Si vous êtes rebuté par les prix de l'hôtellerie norvégienne et que la solution du camping ne vous satisfait pas, vous avez la possibilité de louer une "hytte". Il peut s'agir tout simplement d'une maison située dans un site intéressant et convertie par ses propriétaires en lieu de villégiature : une liste est proposée aux touristes par l'association Norsk Hytteforening. Mais si vous préférez vous laisser une certaine marge d'improvisation, vous pouvez miser sur des chalets de taille et de niveau de confort assez variables qui sont loués, à la journée ou à la semaine, dans l'enceinte des campings.
En 1853, le poète et érudit Ivar Aasen créa le landsmål, langue du pays, qui faisait table rase de toutes les formes "danisantes". En 1889 naquit le riksmål, langue du royaume, issu du dano-norvégien.
Après quelques vicissitudes, les deux idiomes obtinrent à égalité le statut de langues officielles de l'administration et de l'enseignement. En 1905, la Norvège devint indépendante et l'on entreprit, au moyen de quatre réformes orthographiques successives, d'adapter ces deux langues quelque peu artificielles au parler de la rue, tout en les rapprochant l'une de l'autre. Au terme de cette évolution, les deux langues ont été rebaptisées : ainsi, depuis 1929 ne parle-t-on plus de riksmål mais de bokmål : langue des livres, tandis que le landsmål est devenu nynorsk : néonorvégien. Le bokmål est de loin la langue la plus répandue en Norvège ; elle permet en outre de se faire comprendre au Danemark et au Groenland. C'est pourquoi cet ouvrage lui est principalement consacré. Les deux langues sont suffisamment proches pour que le bokmål que vous aurez appris soit compris par tout le monde, mais sans quelques repères lexicaux (voir Petit vocabulaire nynorsk page 89) vous aurez du mal à comprendre les pratiquants du nynorsk, qui représentent environ 20 % de la population.
Les langues scandinaves, c'est-à-dire le danois, le suédois et le norvégien sont suffisamment proches pour que tous les Scandinaves se comprennent sans mal, même lorsque chacun parle sa propre langue maternelle.
La Norvège, liée au Danemark entre 1380 et 1814, fut longtemps gouvernée depuis Copenhague. On lui imposa donc le danois écrit comme langue officielle.
Après la dissolution de ce lien d'allégeance envers le Danemark, la Norvège entra dans une "Union" avec la Suède, et l'usage de la langue danoise se trouva confiné à l'administration et à l'enseignement. Mais la Norvège aspirait à l'indépendance, et la conscience nationale ne tarda pas à se traduire par la volonté de parler un norvégien authentique.
Deux projets de réforme linguistique se firent alors concurrence, les uns souhaitant que l'on unifie en une nouvelle langue écrite les dialectes norvégiens restés les plus "purs", les autres, que l'on "norvégise" peu à peu, par l'introduction progressive de mots et de formes grammaticales autochtones, la langue danoise qui seule, depuis le XVIème siècle, avait eu droit de cité en Norvège.