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3.96/5 (sur 176 notes)

Nationalité : Pologne
Né(e) à : Ludza , le 27/05/1876
Mort(e) à : Milanówek , le 3/01/1945
Biographie :

Ferdinand-Antoine Ossendowski, né Ferdynand Antoni Ossendowski est un écrivain polonais.

Enfant, il s'installe avec son père à Saint-Petersbourg où il suit sa scolarité en russe. Il s'inscrit à l'université et entame des études de mathématiques, de physique et de chimie. Il commence alors à mener des voyages d'étude puis parcourt les mers d'Asie.

En 1899, il fuit la Russie à la suite d'émeutes étudiantes et se rend à Paris, où il poursuit ses études à la Sorbonne.

Il retourne en Russie en 1901, et enseigne la physique et la chimie à l'Institut de Technologie de l'Université de Tomsk . Il donne aussi des cours à l'Académie d'Agriculture et publie des articles consacrés à l'hydrologie, à la géologie, à la physique et à la géographie.

En 1905, il est nommé au laboratoire de recherches techniques de Mandchourie.

Impliqué dans les mouvements révolutionnaires, il est arrêté et condamné à mort. Sa peine sera commuée en travaux forcés. Mais il est relâché en 1907 avec l'interdiction de travailler et de quitter la Russie. Il se consacre alors à l'écriture de romans. Lorsqu'éclate la révolution d'octobre, il se rallie aux groupes contre-révolutionnaires, et accomplit différentes mission pour Alexandre Vassilievitch Koltchak, qui en fait son ministre des finances.

En1920, il fuit et voyage beaucoup, surtout en Asie.

En 1922, il retourne en Pologne et s'installe à Varsovie. Il enseigne alors à l'université.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Ossendowski reste à Varsovie où il participe clandestinement au gouvernement secret de Pologne.

Après sa mort, ses ouvrages furent par la suite interdits par le gouvernement communiste de Pologne jusqu'à la chute du régime en 1989.
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Bibliographie de Antoni Ferdynand Ossendowski   (32)Voir plus

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Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
C'est ainsi que voyagent les Mongols: au lieu de passer par le poste de relais, ils vont de troupeau en troupeau, y capturent à l'aide de l'ourga de nouveaux chevaux, dont les propriétaires font en même temps office de guides. Tous les Mongols ainsi réquisitionnés par droit d'ourga n'ont qu'une hâte: s'acquitter au plus vite de leur tâche; aussi galopent-ils à toute vitesse vers le troupeau suivant, afin de se décharger de leur mission sur le voisin. Un voyageur ayant le droit d'ourga peut attraper lui-même les chevaux; s'il ne trouve pas de gardiens, il peut contraindre ceux qui l'accompagnent déjà à continuer, en laissant leurs propres bêtes dans le troupeau où il fait sa nouvelle acquisition. Mais la chose ne se produit que très rarement car, par peur de litiges qui pourraient survenir, les Mongols n'aiment guère abandonner leurs animaux dans un troupeau appartenant à un autre gardien.
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Au début du XXe siècle, des géographes militaires russes préparaient une carte de la Mandchourie. Ne parlant pas la langue, ils demandèrent aux villageois le nom de l'endroit. La réponse était invariablement "pu tung te" ou "je ne comprends pas". L'officier inscrivait alors gentiment sur la carte "Putungte". Résultat : le nombre d'hameaux Putungte fût pléthorique, rendant l'état-major de l'armée du tsar fou furieux !

(page 18).
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Le géant Ienisseï a toujours exercé sur mon imagination un prestige irrésistible et dominateur. J’ai déjà dit comment cette immense masse d’eau verdâtre, froide et pure, qui descend des sommets neigeux des monts Sayan, de l’Abakan, de l’Oulan taïga et des Tannu-Ola, se soulève dans sa toute-puissance et brise la dalle massive de glace sous laquelle l’hiver cherche à l’ensevelir.

J’avais éprouvé une douloureuse sensation de malaise à voir les inimaginables épaves humaines que le fleuve charriait vers le nord, comme un affreux butin, jusqu’aux solitudes glacées de l’Arctique.

Quand je vis cette débâcle, en 1920, aux premiers jours de ma fuite de Sibérie, mon cœur frémit d’indignation et des paroles de malédiction montèrent à mes lèvres. Je me trouvais si loin du XXe siècle, de sa culture et de sa civilisation, en face d’un pareil anachronisme d’horreur !
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Le houtouktou de Narabanchi me raconta ceci quand je lui fis une visite à son monastère au commencement de 1921 :

— Quand le Roi du Monde apparut devant les lamas, favorisés de Dieu, dans notre monastère, il y a trente ans, il fit une prophétie relative aux siècles qui devaient suivre. La voici :

« De plus en plus les hommes oublieront leurs âmes et s’occuperont de leurs corps. La plus grande corruption régnera sur la terre. Les hommes deviendront semblables à des animaux féroces, assoiffés du sang de leurs frères. Le Croissant s’effacera et ses adeptes tomberont dans la mendicité et dans la guerre perpétuelle. Ses conquérants seront frappés par le soleil mais ne monteront pas deux fois ; il leur arrivera le plus grand des malheurs, qui s’achèvera en insultes aux yeux des autres peuples. Les couronnes des rois, grands et petits, tomberont : un, deux, trois quatre, cinq, six, sept, huit… Il y aura une guerre terrible entre tous les peuples. Les océans rougiront… la terre et le fond des mers seront couverts d’ossements… des royaumes seront morcelés, des peuples entiers mourront… la faim, la maladie, des crimes inconnus des lois, que jamais encore le monde n’avait vus.

Alors viendront les ennemis de Dieu et de l’Esprit divin qui se trouvent dans l’homme. Ceux qui prennent la main d’un autre périront aussi. Les oubliés, les persécutés, se lèveront et retiendront l’attention du monde entier. Il y aura des brouillards et des tempêtes. Des montagnes dénudées se couvriront de forêts. La terre tremblera… Des millions d’hommes échangeront les chaînes de l’esclavage et les humiliations, pour la faim, la maladie et la mort. Les anciennes routes seront couvertes de foules allant d’un endroit à un autre. Les plus grandes, les plus belles cités périront par le feu… une, deux, trois… Le père se dressera contre le fils, le frère contre le frère, la mère contre la fille. Le vice, le crime, la destruction du corps et de l’âme suivront… Les familles seront dispersées… La fidélité et l’amour disparaîtront… De dix mille hommes, un seul survivra… il sera nu, fou, sans force et ne saura pas se bâtir une maison ni trouver sa nourriture…

Il hurlera comme le loup furieux, dévorera des cadavres, mordra sa propre chair et défiera Dieu au combat… Toute la terre se videra. Dieu s’en détournera. Sur elle se répandra seulement la nuit et la mort. Alors j’enverrai un peuple, maintenant inconnu, qui, d’une main forte, arrachera les mauvaises herbes de la folie et du vice, et conduira ceux qui restent fidèles à l’esprit de l’homme dans la bataille contre le mal. Ils fonderont une nouvelle vie sur la terre purifiée par la mort des nations. Dans la centième année, trois grands royaumes seulement apparaîtront qui vivront heureux pendant soixante et onze ans. Ensuite il y aura dix-huit ans de guerre et de destruction. Alors les peuples d’Agharti sortiront de leurs cavernes souterraines et apparaîtront sur la surface de la terre. »
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Je sais à quel point les Pères Blancs sont dévoués à leur mission, prêts à tout, mais je sais aussi que seule l'angoisse d'une âme tourmentée ou d'un coeur blessé a pu conduire ces moines dans les solitudes du Soudan, où, comme un vaisseau perdu dans l'océan, leur labeur opiniâtre ne voit jamais briller le rayon lumineux d'un phare à l'horizon.
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C'est ainsi que voyagent les Mongols: au lieu de passer par le poste de relais, ils vont de troupeau en troupeau, y capturent à l'aide de l'ourga de nouveaux chevaux, dont les propriétaires font en même temps office de guides. Tous les Mongols ainsi réquisitionnés par droit d'ourga n'ont qu'une hâte: s'acquitter au plus vite de leur tâche; aussi galopent-ils à toute vitesse vers le troupeau suivant, afin de se décharger de leur mission sur le voisin. Un voyageur ayant le droit d'ourga peut attraper lui-même les chevaux; s'il ne trouve pas de gardiens, il peut contraindre ceux qui l'accompagnent déjà à continuer, en laissant leurs propres bêtes dans le troupeau où il fait sa nouvelle acquisition. Mais la chose ne se produit que très rarement car, par peur de litiges qui pourraient survenir, les Mongols n'aiment guère abandonner leurs animaux dans un troupeau appartenant à un autre gardien.
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La nature ne connaît que la vie. La mort n'est pour elle qu'un épisode. Elle en efface les traces sous le sable ou sous la neige, les fait disparaître sous une végétation luxuriante de verdure ou de fleurs. Qu'importe à la nature si une mère, à Tché-Fou ou sur les rives du Yang-tsé-kiang, fait offrande d'un bol de riz et de quelques bâtons d'encens au dieu du sanctuaire, en priant pour le retour de son fils : martyr obscur, tombé sur les plaines de la Tola, ses ossements se dessèchent sous les rayons destructeurs du soleil, et les vents en éparpillent la poussière sur les sables de la prairie. Il y a de la grandeur dans cette indifférence de la nature envers la mort, dans son ardeur à ne connaître que la vie.
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Chez l'homme, vous retrouvez le pouvoir de résistance et le calme de la pierre, la faculté de régénération de l'arbre, la loi inviolable du cours des étoiles, la flamme et la chaleur du soleil.
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Je veux seulement signaler un danger possible. Tant que l'Islam,cette internationale fanatique et militante, aussi sensible que l'océan à tous les souffles du vent, ne dominera pas les conceptions des tribus nègres, la possibilité du réveil parmi les Noirs n'apportera aucune menace de bouleversement. Mais si le Coran,, avec ses espoirs secrets de victoire finale pour la doctrine du Prophète, réussit à unir toute la population de l'Afrique-Occidentale, alors il est impossible de prévoir l'avenir.
p.47
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Je dois à cette circonstance que j'ai pu faire connaissance avec le peuple mongol calme, bon et honnête. Je pouvais lire dans son âme, voir sa souffrance et ses espoirs. J'ai été témoin de l'horrible état d'oppression et de peur qui sommeille face au Mystère dans ce pays où le Mystère remplit toute vie. J'ai regardé les rivières briser leurs chaînes de glace avec un claquement de tonnerre sourd pendant le froid hivernal rigoureux, j'ai vu des lacs jeter des ossements humains sur leurs rives, j'ai entendu des voix sauvages résonner dans les gorges des montagnes, j'ai remarqué des flammes de feu sur des steppes marécageuses, j'ai vu des lacs en feu, j'ai regardé gravissant des montagnes dont les sommets sont infranchissables, rencontra de grands tas de serpents qui se tortillaient hivernant dans des fosses, arriva aux ruisseaux,gelés à jamais, j'ai trouvé des rochers qui ressemblaient à des trains pétrifiés de chameaux, de cavaliers et de caravanes, et partout j'ai vu les montagnes nues, nues, dont les plis ressemblent au manteau de Satan trempé de sang dans la lueur du soleil du soir.
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