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4.22/5 (sur 60 notes)

Nationalité : Grèce
Né(e) à : Héraklion, Crète , le 02/11/1911
Mort(e) à : Athènes , le 18/03/1996
Biographie :

Odysséas Elytis, nom de plume d’Odysséas Alepoudhéllis, est un poète grec.

Sa famille s’installa à Athènes ou Elytis commença des études de droit, travaillant en parallèle dans l’usine d’huiles et de savon de ses parents. Comme d’autres jeunes hommes de sa génération il découvre le surréalisme et publie en 1935 son premier recueil de poésie. Puis vint la deuxième guerre mondiale et l’occupation par les nazis de la Grèce. Elytis rejoindra la résistance. Il servira comme lieutenant dans la guerre contre l’Albanie de 1940-1941.

Ayant participé à la libération de son pays il se tourne vers la littérature et publie de nombreux recueils et s’occupe de la radio nationale et du théâtre.

Fuyant la guerre civile qui ravage son pays il s’installe en 1948 à Paris. Il était proche des poètes surréalistes français et de peintres comme Picasso et Matisse qui ont illustré certaines de ses œuvres.

Il retourne en Grèce en 1953 où il reprend d’importantes responsabilités culturelles. Son long silence d’écrivain se rompt avec la publication en 1959 d’"Axion Esti", livre porté en lui pendant quatorze ans et qui sera un événement considérable en Grèce. Un hymne à la Création qui exalte la lutte héroïque des Grecs en faveur de la liberté.

Devant le coup d’état en Grèce de 1967, Elytis s’exile en France jusqu’en 1972.

Il a reçu le prix Nobel de littérature en 1979 « pour sa poésie qui, sur le fond de la tradition grecque, dépeint avec une force sensuelle et une clarté intellectuelle, le combat de l'homme moderne pour la liberté et la créativité. »

Ses poèmes ont été mis en musique par deux des compositeurs grecs les plus célèbres du XXe siècle, Míkis Theodorákis et Mános Hadjidákis. D'autres ont été popularisés en France par Angélique Ionatos.
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Avec Katerina Fotinaki (arrangements et guitares), Henri Agnel (percussions, cistre et cordes) et l'aimable collaboration de Ninon Valder (flûte, bandonéon) Soirée proposée par Martina A. Catella & les Glotte-Trotters « Privée de mon pays, j'ai compris tôt que ma vraie patrie, la seule qu'on ne pouvait me prendre, c'était ma langue. » Par ces mots, et à travers ses chants, Angélique Ionatos nous a offert le plus précieux d'elle-même : sa langue grecque. Guidés par l'oreille implacable de Katerina Fotinaki qui est aussi philologue, nous avons abordé les rivages de la poésie, passant de Sapho de Mytilène (VIIe siècle avant J.C.) aux auteurs contemporains comme Lina Nikolakopoulou ou Odysséas Elýtis, une poésie portée par la tradition populaire dans ses somptueuses polyphonies (encore un mot grec) et par des compositeurs tels que Manos Hadjidakis, Mikis Théodorakis, Nikos Kypourgos, Lena Platonos et bien sûr Angélique Ionatos à qui nous rendons un hommage plein de tendresse et de gratitude en ce 22 juin, jour de sa naissance. Avec les voix de : Agathe Warlouze, Christine Thiollet, Fiona Sanjabi, Isabelle Favier, Jehanne Pollosson, Julie Lenormand et Amalia, Laura Clauzel, Léa Pointelin, Lena Petrossian, Lila Tamazit, Marylin Guerreiro, Mia Livolsi, Michèle Franza, Ninon Valder, Noé Forissier, Roxane Terramorsi, Yacine Fall Solbes. À lire – Odysséas Elýtis, le soleil sait, trad. du grec par Angélique Ionatos, coll. « D'une voix l'autre », Cheyne Éditeur, 2015.

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Citations et extraits (93) Voir plus Ajouter une citation
Odyssèas Elỳtis
Voilà, cela pourrait être une définition de plus de la poésie : l'art de nous rapprocher de ce qui nous dépasse.

Extrait discours Nobel - décembre 1979
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Odyssèas Elỳtis
" La poésie existe pour que la mort n'aie pas le dernier mot." Odysseus Elytis

« Omorphi ke paraxeni patrida ». 1971
Belle mais étrange patrie
Que celle qui m’a été donnée
Elle jette les filets pour prendre des poissons
Et c’est des oiseaux qu’elle attrape
Elle construit des bateaux sur terre
Et des jardins sur l’eau
Belle mais étrange patrie
Que celle qui m’a été donnée
Elle baise le sol en pleurant
et puis elle s’exile
aux cinq chemins elle s’épuise
puis toute sa vigueur reprend
Elle menace de prendre une pierre
Elle renonce aussitôt
Elle fait mine de la tailler
Et des miracles naissent
Belle mais étrange patrie
Que celle qui m’a été donnée
Avec une petite barque
Elle atteint des océans
Elle cherche la révolte
Et s’offre des tyrans
 
Elle enfante cinq grands hommes
et puis elle leur brise l’échine
quand ils ne sont plus
elle chante leurs louanges
Belle mais étrange patrie…
(Poème d'Elytis traduit par Angélique Ionatos album O Erotas)
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Devant la crête de l'île de Sérifos, quand monte le soleil, les canons de toutes les grandes théories du monde échouent dans leur mise à feu. L'intelligence est vaincue par quelques vagues et une poignée de pierres - chose étrange peut-être, et pourtant capable d'amener l'homme à ses véritables dimensions. En effet, qu'est-ce qui, sinon, lui serait plus utile pour vivre ? S'il aime commencer de travers, c'est qu'il ne veut pas entendre. Sans qu'il en prenne conscience, la mer Égée dit et redit sans cesse, depuis des milliers d'années, par la bouche du clapotis de ses vagues, sur l'immense étendue de ses côtes : voilà qui tu es !
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Parmi les trouvailles des fouilles archéologiques que nous, les Européens d'aujourd'hui, avons omis de recueillir et d'étudier, se trouvent aussi quelques concepts qui gisaient dans cette même terre aux côtés des objets d'art. L'humilité par exemple...
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COMME LANGUE on m'a donné le parler grec;
comme maison un pauvre abri sur les syrtes d'Homère.
Mon unique souci cette langue bâtie sur les syrtes d'Homère.
Là-bas sont sargues et perches
verbes qui vibrent sous le vent
soulevant leurs verdeurs à travers l'azur
tant que j'ai vu dans mes entrailles s'allumer
éponges et méduses
avec les premiers hymnes des Sirènes
coquilles d'or rose avec leurs premières fièvres noires.
Mon unique souci cette langue avec ses premières
fièvres noires.
Là-bas sont, dieux basanés,
cognassiers grenadiers, cognats et gens associés
versant l'huile translucide au fond des gigantesques jarres
et souffles divins qui montent des ravins fleurant bon
la lentisque et l'osier
les gingembres et les genêts
avec les premiers pépiements des pinsons
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La distance infinie qui sépare une statuette cycladique d'un galet, il nous est impossible de la mesurer avec la même aisance que nous le faisons quand il s'agit de centaines d'années-lumière. Cela précisément constitue notre talon d'Achille ; et c'est pourquoi nous rivalisons désespérément avec le savoir.
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MES MAINS SOUILLÉES d'iniquités, comment les ouvrirais-je?
Mes regards hallucinés par la chiourme, où les porterais-je?
Ah fils des hommes, qu'ajouter?
La terre endure bien des horreurs mais l'âme endure cent fois pire!
Oh bravo ma prime jeunesse et à toi lèvre indomptable
qui du galet appris l'art de la tempête
et face aux rafales, la riposte du tonnerre
oh bravo ma prime jeunesse!
Tu m'as enraciné si fort dans le sol, que ma pensée a reverdi!
Mis tant de clarté dans le sang, que mon amour a même pris
le pouvoir et la signifiance du ciel.
Je suis à présent pur de bout en bout
tout ensemble objet inutile aux mains de la Mort
et proie décevante, entre les griffes du rustre.
Ah fils des hommes, qu'ai-je à redouter ?
Mes entrailles-prenez-les-moi,;j'ai chanté!
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Vendredi1er mai
Je prends le printemps avec précaution et je l'ouvre :

Me frappe une chaleur arachnéenne
un bleu qui embaume l'haleine du papillon
toutes les constellations de la marguerite mais aussi
beaucoup de reptiles ou volatiles
petites bêtes, serpents, lézards, chenilles et autres
monstres bigarrés aux antennes en fil de fer
écailles lamées or aux rouges paillettes

On dirait que tout ce monde est prêt à se rendre
au bal masqué d'Hadès.

Journal d'un avril invisible, 1984 p 99
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ET CELUI que j'étais véritablement Le pur devancier des siècles
Le brin toujours vert dans le nimbe ardent Point façonné de main d'homme
avec son index a tracé
dans la distance
ces lignes
qui grimpent de temps en temps vers l'altitude à angle vif
et d'autres fois en bosses plus moelleuses s'avachissent
les unes dans les autres
amples continents dont j'ai senti
que leur odeur de terre était celle de l'esprit
C'était si fort la vérité
que docile à suivre mon parcours
le sol
accumulait aux plis secrets plus de rougeur
et ailleurs tout un fin duvet d'aiguilles de pin
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LOUÉE SOIT sur le belvédère de pierre
dominant la mer Myrthô droite dans la lumière
comme un splendide huit ou comme une amphore
avec dans une main le paillis de l'aurore
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