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3.45/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Professeur de philosophie - Lycée Richelieu - Rueil-Malmaison, Université de Tours. Agrégé de philosophie, D.E.A et doctorat de philosophie. Bibliographie : - Politiques du jugement. Kant et l'inscription politique de la philosophie - Editions du Cerf, 2001 - L'épaisseur humaine. Foucault et l'archéologie de l'homme moderne - Kimé, 2000 - Lyotard et la philosophie (du) politique - Kimé, 2000 - Morale, droit et politique - Ellipses, 2001 - Lexique de la philosophie - Ellipses, 2001

Source : http://www.editions-breal.f
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
On essaie souvent de caractériser la modernité par la conscience de la discontinuité du temps : rupture de la tradition, sentiment de la nouveauté, vertige de ce qui passe. Et c'est bien ce que semble dire Baudelaire lorsqu'il définit la modernité par "le transitoire, le fugitif, le contingent". Mais, pour lui, être moderne, ce n'est pas reconnaître et accepter ce mouvement perpétuel ; c'est au contraire prendre une certaine attitude à l'égard de ce mouvement ; et cette attitude volontaire, difficile, consiste à ressaisir quelque chose d'éternel qui n'est pas au-delà de l'instant présent, ni derrière lui, mais en lui. La modernité se distingue de la mode qui ne fait que suivre le cours du temps ; c'est l'attitude qui permet de saisir ce qu'il y a d' "héroïque" dans le moment présent. La modernité n'est pas un fait de sensibilité au présent fugitif ; c'est une volonté d' "héroïser" le présent.
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« La philosophie n’était pas ancilla scientarium, la servante et l’auxiliaire de l’exploration scientifique, mais une sorte de contemplation esthétique de la conscience par elle-même. » L’histoire de la philosophie comme succession de signifiants de plus en plus signifiants, sans que jamais nul référent n’apparaisse. Exercice vain d’une pensée qui n’a jamais affaire au souci de vérité et qui renonce à dire l’être des choses, contrairement à l’anthropologie où Lévi-Strauss trouvera non seulement le réalisme fondamental qui caractérise sa façon de concevoir l’exercice intellectuel, mais aussi des procédés moins soumis à une logique de l’accumulation et de l’efficacité. Quelque chose qui relève de ce qu’il appelle « l’intelligence néolithique » et qu’il applique tout à la fois à son mode de fonctionnement personnel et à la structure propre des logiques qu’il étude, celle du mythe par exemple.
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Foucault n’est pas tant un philosophe masqué qu’un philosophe n’arborant pas son titre comme un trophée, refusant de fonder la légitimité de son travail sur celle d’une discipline. Il faut donc bien faire de la philosophie, mais tout autrement. Cela veut dire d’abord qu’il faut libérer la philosophie de cet anthropologie implicite qui l’a endormie comme elle a endormie les sciences de l’homme ; contre la thèse kantienne, qui voit dans la question de l’homme le principal objet de la philosophie, il faut montrer que cette question n’est plus celle de notre temps. La philosophie ne pourra produire une autre pensée, et une autre action, qu’en indiquant la contingence de ce qui structure actuellement notre pensée et notre action.
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« Je ne suis pas un philosophe ni un écrivain. » Dans la bouche de Foucault, ce rapprochement, dans une même dénégation, de ces deux termes est significatif : Foucault ne veut pas faire d’œuvre, son métier ne consiste pas à proposer une théorie, ou des théories qui s’uniraient comme par miracle autour de la figure tutélaire de l’auteur. Foucault n’est rien, il n’a pas de métier, mais il fait un certain nombre de choses, que lui-même qualifie de recherches « historiques et politiques à la fois ».6 Peu importe le statut de ses livres, seul compte leur effet politique, obtenu précisément par le moyen d’un contenu historique, selon une mécanique que nous analyserons plus loin.
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Les hommes. Ou plutôt les philosophes, avec lesquels Foucault a dialogué, qu’il a admirés ou combattus. Choix arbitraire peut-être, mais dont nous tâcherons de montrer la signification : Derrida d’abord, le contemporain, le proche et le lointain, avec qui la controverse fut à la fois dure et utile ; Kant ensuite, figure respectée et source partielle d’inspiration, objet constant d’une attention fidèle et amoureuse ; Nietzsche enfin, le maître, celui dont la pensée aura le plus constamment nourri la réflexion de Foucault.
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Foucault ne se sent pas tenu à une totale fidélité à l’égard de ses écrits antérieurs. Cette liberté lui donne de se reprendre lui-même si nécessaire, de se renier quand il constate qu’il s’est trompé. Il va jusqu’à dire, peut-être sur le ton de la boutade :
« Je pense pour oublier. Tout ce que j’ai dit dans le passé est absolument sans importance. On écrit quelque chose quand on l’a déjà fortement usé dans sa tête ; la pensée exsangue, on l’écrit, voilà. Ce que j’ai écrit ne m’intéresse pas. »
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La dimension journalistique de la philosophie est plus dans cet ancrage que dans le contenu même des textes. Le journalisme n’est radical que parce qu’il comprend non l’actualité, mais ce qui fait que l’actualité est un marqueur d’époque, est révélatrice de ce qu’est notre présent. Il n’est pas nécessaire de parler des événements pour être journaliste en ce sens radical.
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Les Mots et les Choses est un texte philosophique en ce qu’il contribue à une meilleure compréhension de notre actualité. On le voit déjà : la philosophie de l’actualité peut ne jamais parler de l’actualité, mais bien de ce qui en organise le dévoilement – condition formelle et universelle de l’émergence historique d’un fait spécifique ou d’une pensée singulière.
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Foucault ne regrette pas le temps béni de la philosophie autonome, ni ne se réjouit qu’il ait pris fin. Il constate simplement que la philosophie comme discipline est morte, et que la philosophie comme pratique s’est disséminée dans des options intellectuelles tout à fait déterminantes mais qui ne sont pas toujours le fait de philosophes professionnels.
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« Il est vraisemblable que les ouvrages que j’écris ne correspondent pas exactement aux titres que j’ai donnés. C’est une maladresse de ma part, mais lorsque je choisis un titre, je le garde. J’écris un livre, je le refais, je trouve de nouvelles problématiques, mais le livre reste avec son titre. »
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