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Citations de Olivier Ka (105)


- Vous n'avez jamais eu envie d'aller voir ailleurs ?
- Où ça ?
- Je ne sais pas... à la montagne ? Changer de paysage, quoi. (…)
- Non. Ailleurs, c'est comme ici.
- Il y a des ailleurs très différents.
- Je ne crois pas. Où qu'on se trouve, on est toujours dans sa carcasse.
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Des fois, dans la rue, il y a des enfants qui la montrent du doigt. Ils disent à leur maman :
— Regarde comme elle est grosse, la dame.
Ça me rend fier. Ma maman, elle pourrait prendre vingt enfants dans ses bras si elle voulait. Mais il n'y a que moi qui en profite.
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Je lui ai demandé : "Pourquoi tu veux maigrir ?"
"Pour être plus jolie" elle m'a répondu.
C'est idiot. Elle ne sera pas plus jolie,
elle sera moins grosse, c'est tout.
Et moins tendre, et moins moelleuse.
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Depuis le début, je me demande pourquoi Janis la laisse parler. Pourquoi elle ne l'envoie pas balader. Et je comprends, en fait. C'est parce que la femme en face de nous est pleine de détresse. Ma mère ne peut pas s'empêcher d'aider les gens en détresse. Les fragiles, les boiteux, les accidentés, les perdus, les malheureux. Elle les attire, elle les porte sur son dos, jusqu'à ce que leur poids trop important la fasse plier. Après, c'est à moi de la ramasser.
(p. 38)
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[...] maman ne supporte pas les enfants exigeants, ceux qui réclament, qui somment, qui ordonnent. Dès qu'elle est en présence d'un de ceux-là, dans la rue, ou chez des amis, elle me dit : "Il mérite un bon coup de pied au cul qui le ferait décoller de trois mètres, celui-là." Et je me doute que c'est exactement ce qu'elle pense, à l'instant. "Vole, gamin ! Vole !"
(p. 133-134)
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Je me trimballe un spleen permanent.
Et puis, j'ai honte.
Honte de m'être fait croire, pendant des années, que ce qui m'est arrivé n'est pas grave.
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Devant nos difficultés à communiquer, et pour combler le vide, les parents de Fleur parlent d'eux, de leur mode de vie, d'harmonie et d'équilibre, de décroissance et de partage, de consommation folle et des ressources limitées de la planète.
C'est étonnant parce que je suis d'accord avec tout ce qu'ils disent, et pourtant je ne peux pas m'empêcher de trouver leur discours formaté, artificiel, prémâché, comme s'ils récitaient des préceptes appris par coeur. Tout en les écoutant parler, je me dis que ça doit être rassurant de savoir à ce point comment se comporter dans la vie, quelle position adopter exactement, quel avis avoir sur les choses. Je suppose que les militants politiques ou les adeptes d'une religion doivent jouir du même sentiment : être convaincu, voilà un état confortable.
(p. 78-79)
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Les vieux sont amusants. Ils ont des tronches pas possible. A la sortie de la messe, ils forment des petits groupes et ils parlent en chuchotant et en secouant doucement la tête. Je les trouve à la fois tristes et rigolos.
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Tu avais du pouvoir sur moi... Tu en as joué, abusé... Les mômes c'est de la pâte à modeler... tu poses tes doigts, l'empreinte reste. Tu m'as manipulé... Tu as brisé quelque chose en moi... définitivement.
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«  Quand je serai très très vieux, que j'aurai au moins...61 ans, je resterai en pyjama toute la journée, J'interdirai qu'on utilise l'eau pour se laver (il faut l'économiser !!), j'étalerai mes crottes de nez sous les rampes des escaliers et… je péterai dans les ascenseurs. Je ne toucherai pas à ma soupe ni à mes brocolis ni à mon poisson, je serai tout maigre, je dirai que je n'ai pas faim, c'est tout ! Personne ne m'obligera à manger! »
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- Un jour ou l'autre les parents et les enfants deviennent des étrangers, c'est comme ça. On a beau être en osmose, il arrive toujours un moment où on s'éloigne et ça ne peut se passer que dans la douleur. Plus on a été proches, plus c'est difficile à vivre, d'ailleurs. J'ai un fils de trente-cinq ans. On était les meilleurs amis du monde, durant son enfance et son adolescence. Aujourd'hui, ça fait huit ans qu'on ne s'est pas adressé la parole. Ni lui ni moi ne savons réellement pourquoi. On s'en veut pour trop de choses, je suppose. Il y a eu trop de non-dits entre nous, et on n'est pas foutus de dire précisément ce qu'on se reproche. Mais une chose est sûre : on s'aime et on n'est plus capables de se le dire, ni l'un ni l'autre.
(p. 111-112)
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Ils chantent " Jésus " , ils chantent " Notre-Seigneur " , une main sur le coeur et l'autre dans le slip .
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Quelle chose étrange qu'une famille !
Une réunion fortuite de gens étrangers, une association absurde.
(Alerto Savinio)

(p. 36)
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Alors voilà, c'est ça notre vie, aujourd'hui. Pourchassés par un fou furieux à qui on doit des comptes, braquant des commerces au gré de nos besoins, on mange les kilomètres et on se marre. Libres et hors-la-loi. J'en éprouve une certaine satisfaction ainsi qu'un sentiment totalement dérisoire: notre existence est devenue aberrante.
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Olivier Ka
"Ma mère est folle.
Je le dis simplement, comme j'aurais pu faire remarquer qu'elle est petite, qu'elle a les yeux bleus ou les ongles courts. Ma mère est folle, elle a toujours fait des choses bizarres, hors de propos. Elle n'est pas malade, non. Elle n'est pas atteinte d'une folie qui se guérit. Elle est seulement décalée par rapport au monde dans lequel elle évolue."
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Vous savez, l’argent s’en va, l’argent s’en vient, tandis que l’on gardera toujours en mémoire ce qui un jour nous a émerveillé.
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Quand je serai très très vieux, que j'aurais au moins...61 ans, je resterai en pyjama toute la journée, j'interdirai qu'on utilise l'eau pour se laver (il faut l'économiser !!), j'étalerai mes crottes de nez sous les rampes des escalier et... Je péterai dans les ascenseurs !
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C’est la vie comme je veux la vivre, avec des surprises qui te pètent à la figure.
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On fait l'amour. Et on refait l'amour. C'est fantastique. Elle est si lumineuse! Dans son ventre, il y a un soleil.
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Tu avais du pouvoir sur moi. Tu en as joué, abusé. Un môme, c'est de la pâte à modeler. Tu poses tes doigts, l'empreinte reste. Tu m'as manipulé. Tu as brisé quelque chose en moi... définitivement.
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