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4/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1952
Biographie :

Olivier Rony est professeur de lettres.

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Olivier Rony pour sa biographie sur LOUIS JOUVET


Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Sorte de huis-clos avant la lettre, le sujet avait pourtant de quoi faire fuir les spectateurs : sept passagers rassemblés dans le salon d'un paquebot en mer réalisent qu'ils n'ont aucune idée de la raison pour laquelle ils sont là.
Comment sont-ils arrivés et quels sont les liens qui les unissent ? ...
("Au grand large" - Sutton Vane-)
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* « La classe Louis Jouvet, écrira Wanda Kérien, ressemblait à une cage aux fauves dans laquelle le Patron, tel un dompteur, maniait le fouet moral. Les encouragements et les compliments y étaient rarissimes. La joie d’y être reçu comme élève était de courte durée., » C’est ainsi qu’il n’hésitera pas à mettre en garde ces apprentis comédiens, surtout ceux qui sont doués, contre les facilités qui les guettent : « Il nous obligeait, raconte cette comédienne, à travailler des scènes que nous n’aimions pas, qui ne nous flattaient pas, qui, souvent, n’étaient pas ce que nous imaginions être “notre emploi. À celui qui n’avait pas de mouvement, il faisait travailler une scène de virtuosité ; à celui qui ne savait pas marcher, il proposait une mise en scène dans laquelle l’élève était obligé de se déplacer afin d’acquérir l’aisance ; à celui qui manquait de « tripes », il distribuait une scène de passion… Il était fréquent de voir un élève, homme ou femme, désespéré, piquer une crise de colère ou fondre en larmes, quitter la scène au bout de quelques répliques, devant le patron impassible. L’ambiance était alors si tendue que personne n’osait s’aventurer à passer sa scène, le patron se tournait vers l’un d’entre nous et d’un ton qui ne supportait aucune échappatoire lançait : “À toi, vas-y.” Le désigné n’était pas fier de prendre la relève. » Jean Meyer dira autrement la même chose : Nous le craignions comme la foudre, et pourtant il nous donnait des ailes. »
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Le 19 septembre 1909, l’Ecole des femmes attend donc Louis pour une unique représentation, faubourg Saint-Antoine. Le rôle d’Arnolphe, on le sait, occupera, hantera même Jouvet toute sa vie, et c’est dans ce personnage fétiche qu’il fera son ultime apparition sur une scène, le 3 avril 1951, à New York, quatre mois avant sa mort… Nous ne savons pas, évidemment, quelle fut l’interprétation d’un « barbon » de quarante-deux ans par ce comédien de vingt ans plus jeune ! Mais il est significatif qu’il ait choisi cette pièce (il y a admiré Leloir, on l’a vu) pour aborder son auteur dramatique de prédilection. Et un rôle monumental, l’un des plus longs et sans doute l’un des plus épuisants à jouer, le personnage étant confronté, au cours des cinq actes où il ne quitte pas la scène, à une impitoyable descente aux enfers, au supplice raffiné de sa déchéance, que lui impose peu à peu une situation dont il est en partie responsable ! Bref, le très jeune Louis louvet a sans doute décelé, dans la première grande comédie de Molière, la conjonction rare d’une intrigue savamment construite, d’un rôle exceptionnel et d’une dramaturgie singulière que figurent les deux lieux scéniques appelés par la succession de scènes d’extérieur et d’intérieur. Sa fascination pour L’École des femmes ne le quittera plus, jusqu’à la présentation de la pièce, par un homme devenu totalement maître de son métier, en mai 1936, sur le plateau de l’Athénée.
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Ce « manuscrit » anonyme est bien sur celui de Knock ou le triomphe de la médecine que le comédien, ravi par sa lecture, demande aussitôt à monter, avant d’être déçu d’apprendre que Jules Romains destine la pièce à la Comédie-Française. Mais, combatif, plein de fougue et de conviction, Jouvet finira par lui faire abandonner ce projet : « D’innombrables suggestions et propositions me venaient à l’esprit. Petit à petit, à force d’insistance il se mit à me répondre, par des « pourquoi pas ? », des peut-être… » évasifs et condescendants. Je le sentais à la fois gêné, ravi, reconnaissant et un peu stupéfait. » Et, avouera en effet l’écrivain, « il m’en parla si bien, que ma conclusion était presque inévitable. Pouvais-je refuser ma pièce à un homme qui la sentait et la comprenait à ce point ? ».
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Au fond, il est là, son véritable élément, sa raison de vivre, héritage de Copeau d'ailleurs: le service des auteurs et de leurs textes. Il s'y sent plus à l'aise, il le reconnait volontiers, que dans le sympathique film d'époque qu'Henri Jeanson va commencer à Boulogne, Lady Paname.
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