[...] un enfant sur cinq n'est pas inscrit à l'état civil dans le monde et, bien souvent, il faut payer pour s'inscrire dès la naissance. En Guinée et ailleurs, les bâtiments officiels sont parfois si éloignés des habitations que les parents n'essaient même pas de se déplacer. Ces enfants sans nom, sans identité, sont ensuite rejetés, oubliés, et on les chasse parce qu'ils font peur. Au Togo, ils sont appelés "asimekpe" (le caillou du marché), à Madagascar, les "katmis" en référence aux "quatre misères" : drogue, prostitution, alcoolisme, vols ; au Viêtnam "bui doi" (poussière de vie) ; en Colombie les "desechables" (les jetables), en République du Congo, "bana imbua" (les chiens), etc. Ces affreux noms montrent combien ils sont exclus.
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Piégés par leur propre succès, ils arrangent leurs compositions de façon à ne pas dévoiler totalement la large palette d’influences rock plus récentes qui les éloigneraient trop de leur fonds de commerce. Or ces pointes électriques que l’on perçoit derrière les changements d’accords classiques font la petite différence qui leur permet d’atteindre toutes les générations. Ils ont ravalé le genre d’une façon très intelligente, pour leur plaisir, tout en respectant le désir précis de ceux à qui ils s’adressent.
Aucun grand patron de presse n'a investi dans cette nouvelle technologie suffisamment pour en tirer parti. On s'est contenté d'utiliser le réseau d'abord comme vitrine élargie afin d'attirer de la publicité et de réduire la distance entre éditeur et lecteur. Durant la période où cette extension du journal papier était gratuite, les directeurs de rédaction ont été naïfs, se contentant de reproduire des articles en ligne, ou pire, de les enrichir, mais entre-temps des plates-formes commerciales se sont créées et ont drainé toute la valeur de la publicité, exploitant des échelles d'exposition bien supérieures aux possibilités d'un seul journal. De fait, la presse n'a plus eu de publicité pour elle. Elle n'a pas su sécuriser son biotope en créant ses propres réseaux sociaux, ses plateformes, ce que pourtant d'autres entreprises ou institutions ont réalisé.
Certains journalistes peuvent ainsi animer des débats ou participer à des événements hors de leur profession dans un cadre privé, voire tenir la plume pour d'autres employeurs et être rémunérés sans craindre d'être sanctionnés. Ces "extras" souvent admis ne sont pas ou peu dénoncés au nom d'une belle mansuétude.
Pourtant la charte de déontologie prévoit qu'un "journaliste professionnel ne peut accepter pour la rédaction de ses articles d'autres salaires ou avantages que ceux que lui assure l'entreprise de presse à laquelle il collabore" et qu'il ne doit "en aucun cas présenter sous la forme rédactionnelle l'éloge d'un produit, d'une entreprise, à la vente ou à la réussite desquels il est matériellement intéressé".
La presse n'a tiré aucun avantage de ses économies sur les coûts d'impression et diffusion.
Art. 1. La presse n'est pas un instrument de profit commercial, mais un instrument de culture ; sa mission est de donner des informations exactes, de défendre des idées, de servir la cause du progrès humain.
Alan Jones : Il y a quatre choses qui ne reviennent jamais, aimait-il répéter. La flèche lancée, le temps passé, les mots prononcés et les occasions perdues.
Tous les mercredis, Kenneth ouvrait donc sa petite scène aux cheveux longs et célébrait ce mariage détonnant entre musique de bouilleur de cru et la nouvelle vague de mâcheurs de champignons, entre musique noire et musique blanche.
Géo André, magnifique joueur français du début du siècle, fut aussi aviateur et ingénieur électricien. Il est par ailleurs l'inventeur de la machine à laver la vaisselle.
Pour son dernier concert à domicile, joué dans une ambiance de plomb, la sélection autrichienne, son capitaine en tête, déjoue les plans de l'Allemagne nazie, en conscience.