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Critiques de Orson Scott Card (766)
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Le Cycle d'Ender, tome 1 : La Stratégie Ender

Un chef d'oeuvre de sf militaire.





Comme le titre l'indique, nous sommes en présence d'un chef d’œuvre de la science-fiction en général et de la sf militaire en particulier.

Prix Hugo 1985, prix Nébula et Science Fiction Chronicle en 1986.

A ranger à côté de Etoiles, garde à vous ! (Starship Troopers) de Heinlein et La Guerre éternelle de Haldeman, des livres qu'il faut avoir lu en sf militaire.

Pour la petite histoire, le roman est issu d'une nouvelle écrite par l'auteur en 1978, elle aussi primée.





L'histoire : Ender Wiggin, enfant précoce, dont la naissance a été autorisée grâce à ses capacités supérieures "potentielles" est recruté par l'armée pour devenir, ni plus ni moins que le sauveur de l'humanité, face à des extra-terrestres, battu une première fois, mais susceptible de revenir menacer la terre. Ender part en orbite pour s'entraîner à travers des jeux de rôle, à devenir un maître de la stratégie, pour pouvoir à terme, devenir le commandant en chef d'unités combattantes de vaisseaux spatiaux.

Notre héros, nouera des amitiés et suscitera jalousie et haine.

Ender a 6 ans.

Sur terre, son frère et sa soeur, génies précoces eux-aussi, s'emploieront, par le biais des réseaux sociaux à manipuler l'opinion publique et les gouvernements, en vue de prendre le pouvoir.





L'auteur, manipule nos sentiments, en mettant en scène des enfants, dans des rôles d'adulte, leur faisant subir des situations qui ne peuvent que nous émouvoir.

De l'action, de la stratégie, des manipulations politiques, de la violence, rien ne leur sera épargné et on trépigne, jubile, au gré des situations dans lesquelles ils se mettent ou auxquelles ils sont volontairement exposés.





La stratégie Ender est le premier opus d'un cycle qui se poursuit par La Voix des morts, mais ce roman, même s'il reste un grand livre de sf n'a absolument rien de commun avec le roman ici présenté.

Si vous voulez faire durer le plaisir, précipitez vous plutôt sur La saga des ombres, Tome 1 : La stratégie de l'ombre,
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La première guerre formique, tome 3 : Terre :..

Troisième tome de la première guerre formique, surfant allègrement, abusivement, sans vergogne et tutti quanti sur le succès de la stratégie Ender.



Nous suivrons alternativement Victor, Mazher Rackham et la réminiscence chinoise du bébé petit génie like Ender et Bean, dans leur combat contre les premiers formiques visiblement bien décidés à terraformer la Terre à leur propre profit. En retard d'un train (ou plusieurs) sur la technologie alien, ils devront faire preuve d'ingéniosité pour surpasser ces vilains petits insectoïdes extraterrestres.



Habituellement, je note toujours quelques idées pour la critique en lisant le livre. Là, je regarde ma feuille : Vierge. OK, manque d'inspiration ou n'y a-t-il plus rien à dire sur cette série ? Un peu des deux sans doute. Va falloir être créatif.

Ce n'est définitivement pas une série qui restera dans les annales de la sf (en même temps, elle ne nous a jamais été vendue comme cela). Je me moque, je me moque, mais si on a aimé les deux premiers, on peut sans soucis attaquer le troisième.

Action sans temps mort, quelques bons mots, héroïsme et dézinguages de vilaines bébêtes à gogo, détente et vidage de cerveau.

Toujours très agréable à lire, on ne s'ennuie pas une seconde. Bref on trouve ce qu'on y est venu chercher et pas autre chose.



Cerise sur le gâteau, à la fin de l'ouvrage on constate que Trahison et Enchantement semblent être les deux tomes suivants de la trilogie en cinq volumes (Tiens je l'ai déjà faite celle-là) (rien d'autre sur le net, en même temps, j'ai pas cherché très longtemps).

Merci mon Wiitoo...:-)
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La première guerre formique, tome 2 : La Terr..

Ce livre est le second de la trilogie « la première guerre formique » après Avertir la terre. Nous avons donc la certitude qu'une nouvelle trilogie verra le jour avec la seconde guerre formique (vu ce que l'on sait de l'histoire de La stratégie ender).



Victor est arrivé sur la lune et peine à convaincre, aidée d'Imala de l'imminence du désastre. Mais il finit par se faire entendre et la résistance autour des industries Jukes s'organise. Pendant ce temps, on suit Mazer Rackham sur terre dans son combat contre les ET, aidé en cela d'un jeune chinois de huit ans, sorte de préquelle mixte d'Ender et de Bean.



De la sf pop-corn. A l'instar des blockbusters américain, ce livre, cette série au final, n'est que cela. Un pur divertissement qui se dévore en une journée. Les ficelles (les cordes) sont énormes et c'est pour cela que ça marche. Action, suspense, émotion, changement de fil d'histoire au moment le plus crucial pour nous tenir en haleine et nous forcer à tourner les pages.

Si le premier tome avait un semblant de réalisme et de profondeur, on oublie ici.

Mais attention, cela reste diablement efficace et ce deuxième tome remplit parfaitement son rôle : préparer l'arrivée du troisième et nous tenir en haleine tout en nous jetant en pâture quelques belles actions héroïques, scientifiquement, militairement, politiquement improbables mais épiques et distrayantes....



Mon péché mignon en quelque sorte, mon harlequin à moi, mon soap à moi, du space opera populaire, de la sf pop-corn.
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Le Cycle d'Ender, tome 1 : La Stratégie Ender

Excellent et un Nebula et un Hugo tout à fait mérités .

Le bruit court que les Doryphores ont étés vaincus il y a 50 ans , alors que ce texte débute , une nouvelle invasion commencerai !

Ce roman est tout de même assez bluffant car le rythme et les péripéties viennent s'inscrire dans un univers palpable et absolument crédible .

Les personnages sont d'une solidité à toute épreuve et l'éthique est placé au centre du texte .

Enfin , la fin est certainement une des plus surprenante de toute le genre science-fiction .

Former dès l'enfance des enfants soldats à devenir des guerriers , les faire murir précocement ( en batterie ) est une thématique fabuleuse pour loger une réflexion éthique , surtout quand la société est une démocratie de façade .

La guerre , le statut moral de l'ennemi , la compassion , l'endurance , la maturité précoce , la liberté , la solidarité , la ruse , la double contrainte , le conditionnement , sont autant de thèmes correctement et subtilement approchés dans cet excellent roman . Un roman qui propulse le lecteur en apesanteur de façons palpables et qui le plonge également dans des simulations de combats saisissantes ainsi que dans les coursives de vaisseaux de guerre à la tangible réalité .

Certains , un peu partout sur le ouèb parlent de propagande mormon concernant ce roman ?

En toute franchise , je pense qu'ils ont fumé un peu trop de moquette .

En fait il est manifeste que c'est un procès d'intention injustifié qui est fait à l'auteur à qui on reproche tout simplement d'exister .

Ce genre d'affirmations sans arguments est aussi spirituel et injustifié que les buchers de l'inquisition le furent naguère .

Franchement sur : l'éternelle réflexion autour du bien et du mal avec en corollaire la question de la responsabilité et de la compassion , je trouve que l'auteur s'en sort magistralement et qu'il pose de bonnes questions .

Alors si c'est cela le mormonisme , j'en veux bien une louche et même du rab ! merci !

( je blague , parce que je suis sur une autre chaine , en fait )

De l'excellente science-fiction militaire .

Et n'ayez pas peur , car ce roman n'a encore jamais mangé personne et le grand méchant loup n'y est pas !

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Pisteur - Livre 1

Orson Scott Card est un auteur que j'apprécie, on lui doit notamment le cycle "Ender" et "Les chroniques d'Alvin le faiseur".

Si j'évoque ce fait en introduction c'est que l'auteur semble avoir une sympathie particulière pour les personnages jeunes et au potentiel hors norme, et il se trouve que Rigg est un adolescent très particulier.

Rigg vit avec son père dans la forêt à l'écart du monde, il reçoit au quotidien une instruction très au-dessus de sa condition de trappeur tout en affinant un don exceptionnel, car Rigg voit les traces, toutes les traces y compris celles qui datent de plusieurs années.

Son talent lui permet même de différencier les traces selon les espèces, il est ainsi capable de reconnaître un être à sa "signature", sachant qu'untel est passé ici l'année dernière, toutes les traces sauf celles de Père qui lui n'en laisse aucune...

Ceci est le point de départ d'un récit qui mêle science fiction et fantastique dans un style agréable, un scénario aux dialogues vifs et souvent teintés d'humour qui va s'avérer assez complexe.

En fait je n'ai qu'un bémol à exprimer, j'ai trouvé que les explications liées aux talents des uns et des autres étaient souvent assez ardues à suivre voire confuses parfois, mais rien d'insurmontable.

L'intrigue est assez prenante et le mystère à la fin du premier tome reste entier, un récit que je classerais en littérature jeunesse sans hésiter.
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Le Cycle d'Ender, tome 2 : La Voix des morts

La voix des morts ...



Le second tome de la Stratégie Ender , est un bon roman grandement , un texte d’inspiration philosophique et théologique .



L’humanité découvre une nouvelle espèce dans l’espace , c’est un peu agaçant car à leur propos , on parle au long du texte de » cochons « ( les Piggies ) .

Je trouve cela suprêmement gonflant et improbable . Ils sont une métaphore en partie mais bon c’est gonflant quand même ...



Leur cycle de vie et de reproduction créé par l’auteur est par contre fabuleusement inventif , de même pour ce qui est de coucher sur le papier , leur extrême altérité .

Donc un univers globalement solide et attractif malgré des mots malheureux ( un vocabulaire en partie hispanique qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe ) ......



Avec les Doryphores un Xénocide a été commis par Ender ( vraiment ? ) , un second sera-t-il mis en œuvre de manière préventive avec les Piggies ?

L’exploration de cette culture et de cette espèce se fait sur un mode : Las Casas donc avec un petit côté : « , Brevísima relación de la destrucción de las Indias « , avec la mobilisation du scandale autour du massacre potentiel de ce qui n’est pas « humain « ou humanisable , et qui est opposable par nature , avec ce qui est humain . Les questionnements éthiques que cette situation , cette tension pose et réclame , dans la pensée comme dans l’acte sont le corpus thématique principal de ce texte .



Cependant les thèmes « humanistes « souvent universels, évoqués dans le roman sont bien enracinés dans la culture mormone de l’auteur : le bien / le mal opposables sur un mode dramatisé , l’ombre du caractère vivant de la mort et des morts , la défiance toute particulière envers l’église catholique , le caractère spontanée des révélations divines individuelles , le caractère fondamental du mariage ( sur terre comme au ciel et dans l’au-delà ) , un certain gout pour le martyr , et les thématiques « Jobiennes « et une valorisation quasi ontologique de la culpabilité .

En fait beaucoup de la théologie des Saints Des Derniers Jours , inspire ou bien colore , éclaire assez vivement ce roman et ses propositions , depuis le titre , jusque les propositions philosophiques , autour du bien et du mal et de la nature humaine , avec ses nombreux travers et manquements ...



C’est au final , une vision un rien eschatologique , une vision laborieuse , compliquée et périlleuse , de la cohabitation de deux altérités , extrêmes voire opposables ...

Finalement , des thèmes bien présents dans la culture ainsi que dans l’imaginaire Mormon .



Une ballade sur un monde bien diffèrent du notre , assez mystérieux avec des enjeux dramatiques . J’aime bien mais cela peut casser les pieds , mais c’est un texte riche et vivant néanmoins .

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Pisteur - Livre 2

Etranges sensations en refermant ce tome 2, je balance entre agacement et contentement.

Contentement pour la richesse de l'intrigue et l'univers proposé, c'est cohérent et bien imaginé, là-dessus mon ressenti est positif sans hésiter.

Par contre, j'ai été assez agacé par les dialogues et les raisonnements tout au long de ma lecture.

L'auteur nous propose certes une approche psychologique de ce groupe de cinq compagnons qui aurait dû être un plus pour dénouer les fils complexes de cette intrigue, mais même dotés de facultés hors normes, les trois "gamins" du groupe font preuve d'un manque de maturité qui ne cadre pas vraiment avec le contexte proposé.

J'ajouterai qu'Orson Scott Card m'a souvent perdu en cours de route avec tous ces allers et retours dans le temps, un coup dans le passé ou l'avenir, parfois même fatigué pour tout dire...

Dommage car le potentiel du scénario est bon, très bon même, mais je le trouve tout de même bien confus...

Je ne suis donc pas vraiment emballé par ma lecture, ce qui ne m'empêchera pas de finir la trilogie histoire de connaître la fin.
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La première guerre formique, tome 1 : Avertir..

Très visuel.



Premier tome d'une nouvelle série surfant sur l'indémodable succès de La stratégie ender. Il est à noter que les deux auteurs ont concomitamment (plus ou moins) écrit le scénario d'un comics sur la même histoire, à ce jour (sauf erreur de ma part), non publié en France et disponible en Anglais sous le titre : Ender's Game: Formic Wars: Burning Earth.



Victor fait partie des mineurs indépendants qui gagnent leur vie en extrayant des minerais des astéroïdes et autres gros cailloux de la ceinture de Kuiper, pour les envoyer vers la lune. Quand sa famille repère une anomalie qui s'avère être un vaisseau extra-terrestre, une course poursuite s'engage. Hostile ? (on connaît déjà la réponse). Qui avertir ? Comment ?

Indépendamment de l'histoire spatiale, sur Terre une petite équipe ultra-compétente de supers soldats internationaux s'entraînent, le GOM où l'on va brièvement faire connaissance avec Mazher Rackham (pour les initiés).



Les mineurs m'ont immédiatement fait penser aux vagabonds de La Saga des Sept Soleils d'Anderson, mâtinés de Citoyen de la galaxie d'Heinlein.

Les auteurs ont peaufiné le background scientifique et social : Technologie de minage, transport des minerais, diversification du patrimoine génétique des familles dans un environnement spatial désert (avec le tabou de l'endogamie). Attention ce n'est pas de la hard science ou alors version "la science pour les nuls" plausible scientifiquement. Pas de générateur artificiel de gravité et autres gadgets bien utiles à l'industrie du cinéma.

Les apartés de Wit et ses GOM rajoutent une touche de sf militaire pleine de testostérone.

Victor est plus lisse, plus fade et moins abouti qu'Ender ou Bean et n'est qu'un personnage parmi les autres, du moins dans ce premier tome, mais cela reste une aventure spatiale soignée et très imagée sans temps morts dans un style très accessible.



Le livre se lit très facilement et on tourne les pages rapidement avec une bonne immersion dans cette commerciale mais très sympathique nouvelle série.
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Trahison

Si Orson Scott Card est surtout connu pour ses cycles, notamment celui d'Ender, il est aussi l'auteur de romans indépendants tout à fait remarquables. C'est le cas de Trahison, version remaniée du deuxième roman publié de l'auteur, Une planète nommée Trahison.

Un groupe de familles, chacune aux capacités bien particulières, a été exilé sur cette planète après avoir comploté contre la République. Ces familles se sont éloignées les unes des autres, se sont installées dans des régions précises et ont considérablement développé leur talent initial. Ainsi les Mueller, grâce à leur maîtrise de la génétique, sont parvenus à acquérir des corps capables de réparer de lui-même des blessures très graves et même de faire repousser des membres coupés. Mais il arrive qu'une prolifération anarchique de cellules aboutisse à la croissance de membres supplémentaires, croissance qui trans forme celui qui en est la victime en une créature difforme...

C'est ce qui arrive au prince Lanik Mueller. Devenu un paria, il est exilé par son père qui lui assigne cependant une mission : s'informer sur les redoutables Nkumaï qui se font de plus en plus menaçants.

Lanik va parcourir de nombreuses régions, faire d'incroyables découvertes sur les peuples les plus secrets de la planète et acquérir de singuliers pouvoirs...

Un univers tout à fait original, un suite d'aventures bien rythmée qui s'achève par d'incroyables coups de théâtre, un personnage fascinant aux multiples métamorphoses : Orson Scott Card fait déjà preuve dans ce deuxième roman d'une belle maîtrise !

Ajoutons pour terminer que cet étonnant roman initiatique nous invite aussi à respecter les différences, qu'elles concernent le mode de vie ou l'apparence physique.
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Abyss

Je ne voudrais pas jouer les cassandres ,

Mais voici une novélisation du film Abysse qui est bonne et qui ne sera vraisemblablement jamais rééditée .



La lecture de ce texte replonge le lecteur dans le film , mais par le biais d’un media alternatif : le livre ...

Un scenario et un Pitch bien ficelé .

Pour le film , James Cameron au mieux de sa forme aux commandes , pour le livre O.S. Card ...



Cependant , bien que pensé en lien étroit avec Cameron , ce travail de novélisation étoffe le scenario du film en étoffant certains personnages , par des descriptions ou des enrichissements de leurs arrière-plans .

Mais le livre alimente aussi de légères divergences d’avec le film .

Les habitants des abysses sont peut-être des extraterrestres finalement ? En tout cas les « lire « est loin d’être moins agréable que de les voir . Pour ma part je préfère les lire , sourires .



Rien de très divergent du film , du moins rien qui soit en désaccord , mais en tous cas : un bon récit en eaux profondes , abyssales mêmes ....

Du point de vue romanesque c’est un petit roman assez irréprochable .



Du point de vue historique on est juste après la guerre froide , enfin , en plein dans la transition : ouverture Glasnost .... , c’est assez délicieux je trouve ...



C’est déplorable toutes ces bonnes novélisations de classiques du cinéma de SF qui sombrent , bien que écrites souvent par de grand auteurs ..



Littérature jetable ... ?

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La saga des ombres, tome 1 : La stratégie de ..

En vérité je vous le dit :

On peut gloser sur l’opportunisme éditorial que constitue l’immense longueur et les longueurs de : l’univers Ender et les nombreux ouvrages souvent opportunistes que contient ce cycle .



Personnellement , je me suis arrêté , quand il a fallu compter avec un personnage , les traits dans les lames du parquet , en respectant le sens de la longueur et ce , : à longueur de chapitres ( à quatre pattes en plus … ) ! …

Donc quatre tomes dans cet univers , j’ai lu , « la force était avec moi « .



Un univers intéressant certes , mais je n’ai pas que cela à faire ….



Mais bon La stratégie Ender est un roman parfaitement réussi et cette « rallonge » qui parle de la même chose , selon une perspective aussi différente que fouillée , est parfaitement réussie , aussi .

Oyez et venez revisiter la Stratégie Ender au travers du vécu du haricot , Bean un personnage pas secondaire pour deux ronds , puisque second de sieur Ender.



Bean pause beaucoup de questions , de par sa simple existence déjà et pas seulement SVP !



Ce tome brille véritablement entre autres choses , en tant que exploitant ( pour une partie du récit ) , la thématique des enfants des rues à Rotterdam .

Ces pages sont excellentes , elles sont presque sublimes .

Elles sont bonnes … tout simplement .



Indépendamment , du caractère : « retours sur des évènements déjà vus …. « , ce texte est d’une grande finesse psychologique .

Les personnages sont palpables et ils sont denses .



C’est un grand plaisir d’explorer entre autre les ficelles de la manipulation subtile et tous azimuts , dans laquelle baigne le file narratif de ce roman .

Ce point de vue : déploiement d’une intense densité psychologique , m’a fait penser au roman Cyteen de C.J. Cherryh , qui est le chef d’œuvre ( à mon misérable avis ) sur la thématique de la manipulation psychologique , dans la SF américaine .



Vraiment à lire , en premier ou en second d’ailleurs , choisissez votre « Stratégie » comme bon vous semble .

je trouve personnellement qu’il est sympathique de lire La stratégie de l’ombre avant de lire La stratégie Ender , mais c’est encore une fois : mon misérable avis …



Ps Un coté sympa du roman c’est que l’on n’est pas dans une théorie du complot gratuite et à la gomme ( merci à l’auteur ).



On est souvent venu s’en prendre à l’auteur parce qu’il est mormon .

J’ai déjà eu l’occasion de faire un sort à ces thèses de M.. r ..de. ( pardon ) .



Mais je rajouterais ici l’estocade finale en disant la vérité , si l’auteur n’était pas mormon et bien ces textes n’existeraient pas , du moins pas avec cette coloration très spécifique …..

Et avouons que ce serait bien dommage .



Mais c’est mon misérable avis .



Bref : Très bien les haricots dans la soupe , et avec des cheveux , et bien : c’est vraiment très bon .

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Le Cycle d'Ender, tome 1 : La Stratégie Ender

La stratégie Ender est un roman de science-fiction.

22 décembre 3h30. L'œil ne veut plus se fermer. Reprendre le livre ? Hier soir ça a commencé à coincer. Bon allez un chapitre. Le bol est plein, je commence à sauter des lignes Toujours la même chose : l'entrainement à la guerre encore et encore. Des mecs sévèrement burnés qui se gueulent dessus, qui s'humilient, qui jouent à celui qui pisse le plus loin. C'est plus que je ne puis supporter. Pourtant ça démarrait plutôt bien, quatre étoiles sur l'échelle je l'avais gratifié. Mais on en revient toujours à la même chose : technique de combat et stratégie.

Pour le côté science-fiction, j'ai beau chercher, je trouve pas trop. Les ennemis sont une race extra-terrestre et s'appellent les doryphores, le héros qui prend tout le monde de vitesse à six ans, l'entrainement a lieu dans une station orbitale, bien loin de tout. OK admettons.

Mais à la page 218 mon bocal déborde. Je referme le livre et descends au p'tit coin. En passant je jette un coup d'œil : 4,3 sur plus de mille notes. J'en trouve quelques-uns (zunes) dans mon cas. Ouf. Je réessayerai ce soir, s’ils en disent du bien y a forcément quelque chose à aller chercher.

Je referme la lumière, et j'essaye de faire taire mes pensées concernant ce livre. Pas facile, c'est le genre de bouquin qui m'énerve. Allez dom, pense à des choses cool. Ouais ... au taf, c'est la derne de l’année ... sur le chemin je vais pouvoir écouter, musique à fond ; Anasthetize de Porcupine Tree. Oh ouais ! Je sens déjà les frissons, les larmes ruisseler ... l'orgasme est assuré … il arrivera par palier.



Je termine ce livre le matin du 23. Effectivement le récit reprend de la vigueur et apparait comme un livre de SF mais toujours beaucoup trop de longueur. Un bouquin terrifiant qui pourrait bien comporter quelques brides de réalité.

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Le Cycle d'Ender, tome 1 : La Stratégie Ender

Je suis un piètre tacticien de SF Militaire j’en ai bien peur, une petite pleureuse à la masculinité dérangée, je vais bien réussir à te décrocher une larme d’imagination à travers mes pensées affutées en limites "imaginantes, dans un roman d’amour à L’H2O trop rosée, mais permettez-moi un petit verre de rouge avant la tisane, je suis d’un ordinaire au complexe souriant, je me vautre « labile » en plein dedans…



Misère de moi car je n’ai pas su apprécier ce roman à sa juste référence, élu parmi les classiques du genre, je me suis fait geler les neurones avant que la pomme tombe au sol, mièvreries d’un droitier hors « paire » qui se baloche au fond d’un bout de tissu de couleur, parce que je ne fréquente pas le racisme de près et « queue » je m’en éloigne de loin, ce qui me maintient la virilité dans la gravitation Newtonienne, mais pas loin d’un trou noir quand lumière fut éteinte. Einstein si tu penses encore un peu dans la mort, n’hésites pas à me foutre des photons dans le quantique que j’y particule un peu de bon sens.



Pauvres gosses, on a pas idée de jouer de la manipulation, on leur colle une bonne grosse dose d’impossible dans la guimauve et les voilà qui nous font de la barbe à papa, un peu de chewing-gum non de dieu… je n’ai pas été emporté dans l’univers mais plutôt ennuyé par les pages qui se succèdent et se ressemblent, l’écriture ne touche pas au génie certes mais l’histoire est bien chiadée, je lui accorde en mi mineur, bien philosophée : aux nombreux concepts qui nous collent au cul comme une vieille histoire mal branlée depuis la pensée, on s’y retrouve dans notre profonde connerie, on s’y sourit dans notre humilité prétentieuse, audacieuse de par notre esprit « sein », ma langue fourche pardonnez-moi, mais pernicieuse dans les faits…



Donc oui je suis déçu de mes gouts sur ce coup-là, j’aurais souhaité plus d’audace, plus de maturité, l’auteur me vend de l’enfant surdoué, mais puéril, un paradoxe qui se vend mal dans ma tête de gosse d’antan, piètre sous-doué, je maitrisais quand même l’art de la multiplication, mais je ne brillais pas parmi l’élite ennuyeuse qui levait le doigt pour glisser un peu trop de jugeote dans un monde tout rond, oui la terre est ronde, l’espace est plat, quoi que attendez que je me « pense » plus en avant, et me voilà qui glisse dans l’absurde….



Oui c’est un bon roman, oui c’est une histoire brillante, oui c’est une référence, malheureusement je n’y étais pas sensible pour 400 pages, il m’a manqué quelque chose de doux, comme la caresse romantique d’une féminité nuée de pudeurs érotiques, peut-être qu’un rien du tout aurait suffi, mais je n’ai pas été transporté avec ENDER, et la fin n’aura pas suffi à mon bonheur de lecteur.



A plus les copains

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La Saga des Ombres, tome 2 : L'ombre de l'H..

Ancien quatrième de couv :



Ender Wiggin et ses camarades de l'École de guerre ont détruit les « doryphores » dans la douloureuse bataille qui conclut La stratégie Ender comme La saga des ombres, Tome 1 : La stratégie de l'ombre. Et, tandis que son destin attend Ender sur le chemin des étoiles, ses camarades regagnent leurs familles sur Terre. Parmi eux, le brillantissime Bean, son second, son ombre, son alter ego.

Mais voici qu'un à un disparaissent les dix enfants du djish d'Ender et qu'un nouveau danger menace la Terre, cette fois-ci de l'intérieur ; l'enjeu : la domination de la planète.

Pour y faire face, Bean ira se rapprocher de Peter, l'imprévisible frère aîné d'Ender, et peser sur les mécanismes de la géopolitique mondiale où s'affrontent les esprits les plus vifs, voire les plus mégalomanes...

De nouvelles révélations l'attendent aussi sur ses origines et son avenir...



La Lecture de ce nouvel opus est toujours aussi aisée, l'histoire est passionnante et les personnages attachants.

Bean, enfant surhomme (surtout par l'esprit) continue sur sa lancée, fin stratège, fin politique, fin analyste de la nature humaine, ses qualités, ses défauts.



23ième siècle : Card met en scène des conflits dans l'Asie du sud-est, impliquant l'Inde et le Pakistan, la Thaïlande et la Birmanie. Derrière tout cela, Achille (découvert dans La saga des ombres, Tome 1 : La stratégie de l'ombre)en génie militaire fou, pétra capturée et obligée de coopérer et Bean pour les contrer.

Alors oui, question crédibilité et réalité géopolitique, c'est pas tout à fait cela (doux euphémisme diront certains), Card a tendance à pratiquer un certain manichéisme avec les peuples impliqués, mais ses solutions proposées pour résoudre les conflits, les mouvements de troupes orchestrés par Bean, les opérations de sauvetage militaires sont tellement bien amenés et décrits que les fans de sf militaire seront comblés.



Conclusion : Les amateurs d'histoire-géo, d'oeuvres politiques réalistes trouveront probablement à redire, mais les amateurs de sf militaires seront enchantés. Quant à ceux qui cumulent les deux casquettes, ben je vous laisse choisir :-)
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La Saga des Ombres, tome 3 : Les Marionnett..

Encore une fois, un livre qu'on ne peut lire indépendamment des deux autres opus de la saga des ombres que sont : La stratégie de l'ombre et L'ombre de l'Hégémon.

Il y a trop de références et d'allusions à ce qui s'y est passé, pour faire l'impasse sur ces deux livres (ce qui serait d'ailleurs, à mon sens, une erreur, tant je les ai trouvé agréable à lire).



L'histoire : Achille est libéré par Peter Wiggin et prend insidieusement le pouvoir. Bean et Petra se marient et vont essayer d'avoir des enfants non atteints de "la clé d'anton" qui fait de Bean un être suprêmement intelligent mais à la vie désespérément courte. Les mondes musulmans vont libérer l'inde et envahir la chine.



Peter Wiggin, que l'on a connu sous la plume de Démosthène et Locke, diaboliquement intelligent et pugnace paraît bien faible et peu crédible dans ce roman.

Le livre est un peu mou, beaucoup de bla-bla, et ne commence à s'emballer que sur les 100 dernières pages en renouant avec la sf militaire qui avait fait tout l'attrait, à mon sens, de L'ombre de l'Hégémon.



La critique du contexte socio-politique que j'avais faite pour le tome précédent reste d'actualité.



Restent un style toujours très fluide et agréable à lire, une petite réflexion sur l'essence de l'homme et sa motivation profonde ainsi qu'une présentation d'un avenir apaisé et unifié des civilisations arabes et de la religion musulmane, qui ont fait la paix avec Israël et qui seront les artisans de la victoire contre l'envahisseur chinois.



Il existe une fin au cycle : L'ombre du géant.

Mais on peut aussi en rester là.
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Enchantement

Toujours un peu d’hésitation lorsque je commence un pavé de ce genre, encore plus quand on me l’a offert et que je ne sais pas trop à quoi m’attendre. Mais les critiques étaient tellement élogieuses pour la plupart, que j’étais plutôt confiante. J’aime en général beaucoup l’idée de réécriture de conte, et quand l’auteur arrive à tirer son épingle du jeu, c’est encore mieux.



Orson Scott Card a donc décidé de s’attaquer à la Belle au bois dormant. Pas l’un de mes contes préférés, certes, mais il y avait un gros potentiel, surtout en le mêlant à la mythologie slave. J’ai tout de suite adhéré. Il y a un côté sauvage et inconnu qui nous prend dès le départ et aussi ce style piquant et vif, avec sa dose d’ironie. Suivre Ivan est tout de suite une aventure, que ce soit enfant, adolescent ou adulte. De plus, l’auteur n’hésite pas à mêler les religions et les croyances sans tabou mais toujours avec respect. Avec le mélange des cultures, on arrive à avoir un récit qui est passionnant par rapport à son histoire mais aussi à la richesse culturelle qui en découle.



Bien entendu, Enchantement est une romance. Mais j’ai surtout trouvé que le roman était un parcours initiatique pour nos deux héros. Ivan et Katerina apprennent énormément l’un de l’autre. Sur leurs mondes respectifs, mais aussi sur eux. Ivan avait probablement plus de « bagages » et il est, à mes yeux, celui qui évolue le moins mais c’est parce qu’il est déjà presque « parfait ». Le chevalier en armure de notre époque. Katerina, elle, m’a un peu agacée par son manque de considération et son étroitesse d’esprit. Il y a l’époque qui veut cela et son éducation, mais elle parvient tout de même à comprendre, au fur et à mesure, qu’elle n’était pas capable de se mettre à la place de quelqu’un et de tout simplement apprendre d’un autre sans le juger. Ce qui est paradoxal, avec ce personnage, c’est que pourtant, elle était, elle aussi, presque parfaite pour son époque.



Et c’est là aussi que j’ai trouvé l’idée de l’auteur intelligente. Le choc des cultures mais aussi des époques, fait que l’on suit le récit de façon « moderne » et que l’on voit combien les choses ont évolué, en bien comme en mal, et en même temps, combien elles sont semblables. Le tout avec une bienveillance toujours ancrée. Si bien qu’on a l’impression, surtout à la fin, d’être dans un vrai conte avec ses codes littéraires et plus dans un roman. Ce n’est pas ce que j’ai préféré, mais le glissement est progressif, immersif et bien amené. Le côté bon enfant et « moralisateur » fait sourire mais ne gâche rien.



Un univers riche, des personnages intéressants et attachants, une histoire bien menée de A à Z, je comprends parfaitement pourquoi Enchantement a eu un tel succès. C’est une très jolie découverte pleine de magie et de douce romance.

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La saga des ombres, tome 1 : La stratégie de ..

Orson Scott Card a publié la Stratégie Ender en 1985 et c’est en 1999 qu’il publie la stratégie de l’ombre, premier tome du cycle « La Saga des Ombres ».



Ce cycle démarre à la même période que le cycle d’Ender mais il relate les aventures du jeune Bean que nous avons connu aux côtés d’Ender dans la bataille contre les formiques.



Comme Orson Scott Card le dit dans sa préface, il a voulu réécrire la Stratégie Ender sous un point de vue différent et il a choisi de le faire à partir d’un personnage haut en couleur ; Bean. A-t-il réussi son pari de raconter la même histoire tout en permettant au lecteur de lire une aventure totalement différente sans jamais avoir une impression de redondance ; oui je le pense.

Au passage, je trouve que le personnage de Bean a bien plus de « relief » qu’Ender, il sort des bas-fonds d’Amsterdam ou sa (sur)vie a été bien plus torturée que celle d’Ender, ce qui rend le personnage plus complexe et l’histoire plus psychologique que la Stratégie Ender. En revanche si bien des gens disent que ce livre peu être lu sans avoir lu la stratégie Ender et je pense que c’est effectivement le cas, je recommande néanmoins d’avoir lu la stratégie Ender avant, car le fond de l’histoire et les éléments qui déterminent certains passages de ce livre découlent directement du vécu d’Ender. Il est également agréable de retrouver les personnages de la stratégie Ender qui dans ce roman ne sont pas décrits comme ils l’ont étés dans la Stratégie Ender. Ainsi c’est un vrai plus d’avoir lu le premier livre avant celui-ci.



Dans ce roman, l’histoire s’emballe à nouveau. Nous sommes pris dans la spirale infernale qui mènera nos héros à la plus grande bataille spatiale que la Terre n’ait jamais connue pour s’assurer de sa survie. Et plus que jamais Bean, y a joué un rôle de première importance au côté d’Ender. On pourrait même dire que sa contribution a été tout aussi déterminante que celle d’Ender.



Pour ceux qui ont beaucoup aimé la Stratégie Ender, je vous conseille fortement la lecture de cette formidable « aventure parallèle »

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La première guerre formique, tome 2 : La Terr..

Deuxième tome des aventures de Victor. Après avoir passé plusieurs mois dans une navette automatisée de transport de matières premières envoyée en direction du dépôt de Luna, Victor tente d'avertir la terre de l’imminence d'une attaque extraterrestre. Malheureusement personne ne croit un traite mot de ses révélations. Ses preuves sont considérées comme un canular et seule une jeune fille nommée Imala va croire en lui. Elle va l'aider à s'échapper du terminal ou il est retenu en détention et nos deux compères vont faire tout ce qui est en leur pouvoir pour convaincre de l'urgence de la situation.



Nous retrouverons également Mazer Rakam, l'homme qui extermina les formiques dans la Stratégie Ender, qui d'ailleurs va rapidement voler la vedette à Victor. C'est lui le personnage principal de ce tome. Mazer va affronter les ennemis au coeur de leur dispositif alors que les formiques ont choisi la Chine, comme théâtre des opérations pour envahir la Terre.



Véritable tome de transition entre le premier et le troisième tome. L'histoire reprends comme si l'on avait juste changé de chapitre et s'arrête comme si il n'y avait plus de papier pour imprimer la suite. Vivement la sortie du tome 3 car je n'aime pas laisser une histoire reposer en plein milieu d'une lecture. En général les cycles en plusieurs tome contiennent tout de même des aventures qui se terminent plus ou moins à la fin de chaque livre. Ici ce n'est vraiment pas le cas et l'on se retrouve stoppé en plein cliffhanger.



Ce tome, comme le précédent, souffre de quelques défauts au niveau de la crédibilité de certaines scènes. L'auteur prend quelques raccourcis bien pratiques et un peu gros pour se raccorder à son fil rouge mais il n'en reste pas moins que le plaisir est toujours là dans ce roman d'action et d'aventure facile à lire et distrayant.



Certified "merdouille, ou sont passées les pages suivantes" by Wiitoo Takatoulire

www.wiitoo.over-blog.com

Note 4,5/6
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Le Cycle d'Ender, tome 2 : La Voix des morts

D'une certaine façon c'est avec ce tome que le cycle d'Ender commence vraiment. L'auteur lui-même a qualifié le premier roman de " livre orphelin " et on comprend pourquoi en lisant ce deuxième opus. Exit l’école de guerre, les stratégies, les batailles spatiales. Il est rare de voir un écrivain prendre de tels risques en rédigeant une suite, surtout quand on sait le succès du premier tome. Rien que pour ça La voix des morts mérite qu'on s'y attarde, et son auteur le respect.



Depuis l'extermination des Doryphores, 3000 ans ce sont écoulés. Ender, en voyageant fréquemment à la vitesse de la lumière, est toujours de ce monde et est devenu adulte. Grâce au livre qu'il a écrit, la Reine et l'Hegemon, il est connu dans l'ensemble de la galaxie comme étant le xénocide, le responsable du génocide des Doryphores. Devenu Porte Parole des Morts, il voyage de planète en planète pour rendre hommage aux défunts, à l'appel de leurs proches, et mettre en lumière, aux yeux de la communauté, quels hommes ou femmes ils ont été. L'histoire se déroule sur Lusitania, qui a la particularité d'abriter la seule race extraterrestre découverte depuis les Doryphores : les Piggies, de petits êtres bipèdes aux allures de cochon. Ender y est appelé pour porter la parole d'un xénologue (un ethnologue qui étudie les races extraterrestres) , récemment tué par les piggies.



Orson Scott Card réussie à rendre crédible une race qui, décrite sur le quatrième de couverture, parait plus ridicule qu'autre chose. Leurs mœurs, leurs coutumes et surtout leur mode de reproduction et leur physiologie en font un peuple qui, au delà de la simple apparence physique, est réellement très éloigné de nous. Ce n'est pas toujours le cas d'autres races extraterrestres dont les motivations semblent calquées sur les nôtres. La petite communauté humaine de Lusitania, dont le ciment est la religion catholique, regarde avec méfiance ces petits êtres si différents. Les xénologues tentent de comprendre leur fonctionnement tout en essayant de ne pas dénaturer leur mode de vie.



La Voix des Morts n'est absolument pas un roman où l'action est primordiale. Ender, personnage tragique qui accepte de porter seul la responsabilité de l'humanité dans le xénocide, essaye de trouver la rédemption à travers son rôle de Porte Parole des Morts. Lorsqu'il arrive sur Lusitania, il se rend vite compte que la famille du défunt qu'il doit parler cache de lourds secrets qui la gangrène. A travers le travail de libération par la parole il essaye de la ramener du côté de la vie, tout en soutenant les efforts de tous ceux qui tentent de comprendre les motivations de l'horrible traitement infligé par les piggies au xénologue.



Roman aux accents psychologiques et théologiques, La Voix des Morts est assez atypique dans l'univers de la science-fiction et ambitionne de faire réfléchir le lecteur sur de nombreux thèmes : le rapport à l'étranger, la famille (il est difficile de passer à côté des convictions chrétiennes de l'auteur, ce qui peut parfois agacer, mais a le mérite de susciter la réflexion), le travail de mémoire, le deuil, la vérité...



Si vous lisez de la SF pour la grosse machinerie classique (vaisseaux interstellaires, planète exotiques, batailles épiques, robots etc...) alors ce livre n'est pas pour vous. Si vous lisez de la SF pour la qualité des histoires, des personnages et la réflexion qu'elle peut provoquer alors vous avez sans doute déjà lu La Voix des Morts. Si par hasard ce n'était pas le cas, n'hésitez pas à le faire.
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Le Cycle d'Ender, tome 1 : La Stratégie Ender

Ouvrage à haute portée balistique, permettant de voler en apesanteur mais sans le balai magique d'Harry Potter. Je pense que JK Rowling a lu Orson S. Card.

L'armée a décelé un fort potentiel chez une famille modeste. Elle les autorise à faire un troisième enfant. Les deux premiers, Peter et Valentine, n'ont pas donné entière satisfaction aux différents tests pour rentrer à l'école militaire.

Alors le troisième enfant, un garçon surnommé Ender, est à son tour "acquis" par l'armée depuis sa naissance grâce à un moniteur fixé sur sa nuque.

La réussite de ce roman est de susciter l'empathie pour un écolier pas comme les autres, un petit génie à qui l'on en fait voir de toutes les couleurs. Un enfant maltraité, comme une chose qui se résume à un dossier sur le haut de la pile. Un enfant qui même s'il est très prometteur perd peu à peu ses repères.

En effet, l'armée cherche le futur commandant qui va les mener à la victoire la prochaine guerre contre les...doryphores, des extra-terrestres estampillés méchants.



Cette histoire est classée science fiction militaire mais les thèmes sont bien d'actualité avec la pression scolaire et le harcèlement scolaire.

Suivre les évolutions du petit Ender a quelque chose de terriblement palpitant car son parcours initiatique est constellé d'obstacles dont l'isolement de sa famille.



J'ai un peu retrouvé le gamin que j'étais à 11 ans (lui en a 6 dans le roman) en pension au collège dans un dortoir de 50 lits. Comme pour Ender, faisant partie de la bleusaille, nous avons du subir la violence gratuite exercée par les plus grands quand le surveillant n'était pas là...



Mieux qu'une partie de Spaceship avec une fin bluffante.
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