Dakar : le plaisir d'être polygame
Reportage à Dakar sur la polygamie : Jean CAZENAVE et
Ousmane SEMBENE rencontrent tour à tour un mari et ses trois femmes, une assistante
sociale, un imam, une femme, un instituteur et des jeunes qui apportent leur
témoignage sur la polygamie.
Quand on sait que la vie et le courage des autres dépendent de votre vie et de votre courage,on n'a plus le droit d'avoir peur.
Je te demande de ne pas considérer l'argent comme l'essence de la vie. L'argent comme l'essence de la vie ne te conduit que sur la fausse route où, tôt ou tard, tu seras seul. L'argent ne solidifie rien. Au contraire, il détruit tout ce qui nous reste d'humanité.
La polygamie,c'était une de nos coutumes que je ne pouvais comprendre,que je détestais même . Et puis il arrive que l'on se mette à aimer ce que l'on croyait détester
Ce ne sont pas ceux qui sont pris par force,enchaînés et vendus comme esclaves qui sont les vrais esclaves, ce sont ceux qui acceptent moralement et physiquement de l'être.
nous sommes bien misérables,mais le malheur ce n'est pas de mourir de faim et de soif,le malheur c'est de savoir que d'autre veux qu'on meurt de faim et de soif
On refuse ce que nous demandons ( les allocations familliales ) sous prétexte que nos mères et nos femmes sont des concubines,nous-mêmes et nos fils des bâtards!
Alors,ça ne suffit pas de marcher sur les colonies,il faut encore qu'on piétine les colonisés !
Nous qui sommes entre les deux Afriques, Il nous appartient d'apprendre des vieux leur savoir du passé et des jeunes ce qu'ils attendent de nous, bien que pour le moment, nos connaissances soient inférieures à nos désirs.
« Une fois par semaine seulement la « Fumée de la savane » courait à travers la brousse, conduite par des Européens. Alors les grévistes tendaient leurs oreilles, tels des lièvres surpris par un bruit insolite. Pendant un instant, le passage de la locomotive apaisait le drame qui se jouait dans leur cœur, car leur communion avec la machine était profonde et forte, plus forte que les barrières qui les séparaient de leurs employeurs, plus forte que cet obstacle jusqu'alors infranchissable : la couleur de leur peau. Puis, la fumée disparue, le silence ou le vent s'installait de nouveau. »
Nous sommes bien misérables, car le malheur ce n'est pas seulement d'avoir faim et soif, le malheur c'est de savoir qu'il y a des gens qui veulent que tu meures de faim