En représailles à l?action néfaste des hommes sur la Terre, le soleil a détruit les villes où règne désormais un peuple agonisant. Pour tenter de survivre, deux tribus ennemies se sont réfugiées dans la forêt.
Les Compagnons, guidés par leur chef, le Prêtre du Soleil, ont élu domicile dans les arbres pour échapper aux créatures qui grouillent au sol.
Les Marcheurs de la Terre se sont installés dans des tanières qui les protègent des prédateurs et parfois d?eux-mêmes? Atteints de la Fièvre de la Nuit, les hommes comptent sur leur Femme Lune pour les purifier de ce mal.
Nik, le fils du Prêtre du Soleil, veut prouver à son clan qu?il est digne de confiance.
Mari, la fille de la Femme Lune, n?a qu?une seule idée en tête : fuir.
Tout les oppose mais leur destin est lié.
L?avenir de cet autre monde est désormais entre leurs mains.
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Crédits vidéo :
Illustrations vidéo : Maxime Bouchez max.bouchez@gmail.com
Musique : City Plaza ? Dan Bodan
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Parfois , je pense que notre monde a besoin de changer.
Les arbres étaient très imposants, et magnifiques, avec leurs draperies de mousse et de fougères. A mesure de leur ascension, tout commença à scintiller autour d'eux ; alors, Mari se rendit compte que la Cité entière était décorée de cristaux, de miroirs , de perles et de rubans. Ensuite, des tintements musicaux retentirent , en rythme avec la brise qui se levait.
C'est à ce moment- là, que Mari commença à se demander non pas QUI elle était, mais CE qu'elle était.
Je dirai juste ceci : tu n'as pas envie de changer , moi non plus. Alors, au lieu de vouloir changer l'autre, essayons de nous accepter comme on est et tirons le meilleur parti de notre arrangement.
- Voici ce que tu vas faire, indiqua-t-il à son fils. Tu vas dormir quelques heures ; ensuite...
- Dormir ? Couilles de crache sang ! Père, tu ne m'as pas entendu ? Je n'ai pas le temps de dormir.
Connais- toi toi- même, et je crois que la lune te reconnaîtra.
- Mari , le savoir , c'est le pouvoir. Garde ton pouvoir.
- Voilà quelque chose qui me fout les jetons.
- Quoi donc?
- Les sacs des filles, et tous ces trucs bizarres que vous trimballez
dedans.
- Oh la la! On n'y met que des "trucs" normaux, des trucs de fille, répondis-je, amusée.
- Le terme "normal" ne s'applique pas à vos sacs à mains.
Il frissonna. J'éclatais de rire.
Sa petite fille n'avait pas le pied fourchu ; elle était trop fine, trop bien formée pour ressembler à Pan [...] Un frisson émerveillé parcourut Etain, un rire enchanté roula dans sa gorge. Midhir lui serra l'épaule.
- Moi aussi, je suis fasciné.
- Oui, mais je ne ris pas pour ça, répondit-elle.
Il arqua un sourcil étonné, et Etain caressa doucement les minuscules sabots luisants.
- Je comprends maintenant pourquoi ses coups de pied dans mon ventre me faisaient aussi mal.
[...]
Il avait longuement hésité avant de lui révéler sa vision. Il savait que sa soeur était persuadée qu'elle n'aurait jamais de mari et qu'elle en était attristée. Il s'était finalement résolu à lui en parler mais, même maintenant, il éprouvait une certaine réticence. La prémonition lui avait paru néfaste, menaçante. Cela n'avait rien à voir avec les visions amoureuses qu'il avait eues par le passé – une fille dans les bras d'un ami -, suivies par la certitude que ces deux personnes étaient faites l'une pour l'autre.
Cuchulainn avait bien vu sa soeur dans les bras d'un homme et, cependant, il aurait été incapable de le décrire. Il n'avait aperçu que le visage d'Elphame, d'habitude si grave, irradiant un tendre bonheur, puis le rêve éveillée s'était effiloché.
Il s'était efforcé de revisiter la scène, de mieux étudier l'homme, mais, cette fois-ci, l'apparition baignait dans une clarté écarlate, comme une image trempée dans le sang. Ensuite, les ténèbres avaient englouti les amants. L'homme avait disparu, laissant Elphame toute seule.