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3.85/5 (sur 480 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Cellefrouin en Charente , le 28/06/1963
Biographie :

Paola Pigani est poétesse, nouvelliste et romancière.

Elle est née dans une famille d’immigrés italiens installés en Charente. Son enfance au milieu d'une famille nombreuse et l'apprentissage du silence, de la contemplation et de la lecture avec une aïeule d'origine slovène, la préparent à la découverte de l'écriture poétique. Pendant ses huit années de pensionnat, elle lit, à la lueur d'une lampe de poche, Cocteau, Rimbaud, Kafka, Rilke, Le Clezio, Pavese...

Des lieux de son enfance, de ses voyages en Italie, dans les pays de l'Est, au Canada et des villes de France où elle a vécu, elle a gardé un vivier d'images qui viennent s'insinuer dans son écriture à des moments inattendus.

Tout d’abord poète et nouvelliste, Paola Pigani remporte le prix Prométhée de la Nouvelle en 2006 avec son recueil "Concertina" publié aux Éditions du Rocher (préface de Marie Rouanet).

En poésie, elle publie "Le ciel à rebours" (1999) aux Presses Littéraires. En 2009, elle participe au recueil collectif "Des stèles aux étoiles" autour de l’œuvre du peintre Winfried Veit.

En 2013, son premier roman "N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures" est publié aux Éditions Liana Lévi. Finaliste du Goncourt du premier , Il reçoit de nombreux prix dont le prix Lettres frontière 2014.

En 2014, paraît un nouveau recueil de poésie "Indovina". En 2015, elle signe "Venus d’ailleurs", roman pour lequel elle participe aux journées scolaires 2018 du Festival Étonnants Voyageurs.

En 2015, avec Bettina Stepczynski, en collaboration avec le Salon du Livre de Genève, elle a écrit l’ouvrage "(Se) correspondre - Tandem Rhône-Alpes / Suisse romande".

En 2019, elle écrit un roman, "Des orties et des hommes", dans lequel elle raconte avec poésie et délicatesse son enfance dans le petit village où elle a grandi.

Éducatrice, elle vit depuis de nombreuses années à Lyon.

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Avec Marc Alexandre Oho Bambe, Nassuf Djailani, Olivier Adam, Bruno Doucey, Laura Lutard, Katerina Apostolopoulou, Sofía Karámpali Farhat & Murielle Szac Accompagnés de Caroline Benz au piano Prononcez le mot Frontières et vous aurez aussitôt deux types de représentations à l'esprit. La première renvoie à l'image des postes de douane, des bornes, des murs, des barbelés, des lignes de séparation entre États que l'on traverse parfois au risque de sa vie. L'autre nous entraîne dans la géographie symbolique de l'existence humaine : frontières entre les vivants et les morts, entre réel et imaginaire, entre soi et l'autre, sans oublier ces seuils que l'on franchit jusqu'à son dernier souffle. La poésie n'est pas étrangère à tout cela. Qu'elle naisse des conflits frontaliers, en Ukraine ou ailleurs, ou explore les confins de l'âme humaine, elle sait tenir ensemble ce qui divise. Géopolitique et géopoétique se mêlent dans cette anthologie où cent douze poètes, hommes et femmes en équilibre sur la ligne de partage des nombres, franchissent les frontières leurs papiers à la main. 112 poètes parmi lesquels : Chawki Abdelamir, Olivier Adam, Maram al-Masri, Katerina Apostolopoulou, Margaret Atwood, Nawel Ben Kraïem, Tanella Boni, Katia Bouchoueva, Giorgio Caproni, Marianne Catzaras, Roja Chamankar, Mah Chong-gi, Laetitia Cuvelier, Louis-Philippe Dalembert, Najwan Darwish, Flora Aurima Devatine, Estelle Dumortier, Mireille Fargier-Caruso, Sabine Huynh, Imasango, Charles Juliet, Sofía Karámpali Farhat, Aurélia Lassaque, Bernard Lavilliers, Perrine le Querrec, Laura Lutard, Yvon le Men, Jidi Majia, Anna Malihon, Hala Mohammad, James Noël, Marc Alexandre Oho Bambe, Marie Pavlenko, Paola Pigani, Florentine Rey, Yannis Ritsos, Sapho, Jean-Pierre Siméon, Pierre Soletti, Fabienne Swiatly, Murielle Szac, Laura Tirandaz, André Velter, Anne Waldman, Eom Won-tae, Lubov Yakymtchouk, Ella Yevtouchenko… « Suis-je vraiment immortelle, le soleil s'en soucie-t-il, lorsque tu partiras me rendras-tu les mots ? Ne te dérobe pas, ne me fais pas croire que tu ne partiras pas : dans l'histoire tu pars, et l'histoire est sans pitié. » Circé – Poèmes d'argile , par Margaret Atwood

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Citations et extraits (295) Voir plus Ajouter une citation
Sa colère coule jusqu’au sourire qui remonte à ses yeux. La tendresse chez lui, c’est tout au fond comme dans l’obscurité de l’étable où il se tient solitaire avec sa fourche à fumier. Faut savoir le trouver.
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Dans les tiroirs de Nonna, il y a du bruit à l’ouverture et à la fermeture. Les souvenirs crient de voir le jour.
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Pour la vente du lait, on préfère y aller à deux pour compter la monnaie. Les mémés de Cellefrouin sont gentilles même avec leurs bises piquantes. Ce soir, c’est le type qu’on n’aime pas, celui qui passe tous les dimanches sur sa mobylette pour aller voir son film cochon à Chasseneuil, la ville des magasins. Sous le béret de traviole, ses yeux sont bombés et brillants comme son bidon en aluminium. On ne le regarde jamais en face. Je verse le lait sans dire un mot. Il aime bien m’impressionner pour que je rougisse. Un jour, je mettrai de la mort aux rats dans son lait. À condition d’en trouver de l’incolore.
(La narratrice une gamine de 10 ans)
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On court jusqu'au grenier. Elle veut me montrer un truc de là-haut par la lucarne. "Regarde-bien, toutes les génisses dans le pré, eh bien avec le taureau, c'est parti. Parti où ? Ben il va toutes les remplir !" L'inséminateur ne vient donc pas jusque-là ? C'est parce qu'ils sont loin du village ? Elle rit, elle se moque. "Chez nous, c'est gratuit. Le gros, là, il va droit au but. Je pense aux bisons des westerns. C'est encore sauvage ici. Je lui demande s'ils reçoivent Tout l'Univers. "Non." C'est bien ce que je pensais.
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D'autres ont compris qu'on les attend dans un camp. Des réfugiés espagnols et des manouches essaimés dans le maquis leur en ont parlé. Le 20 août dernier, ils ont été plus de neuf cents à quitter le camp des Alliers d'Angoulême. La moitié a été expédiée dans un autre à Mauthausen.
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À notre retour, la journée clapote doucement avec la polenta dans la marmite. On vit en rond mais on a déjà le cœur séparé. Demain, la maison se videra. Les parents travailleront sans nous. Nos devoirs, nos pensées seront tendus vers le lointain. Inévitable. Nous irons au-delà des frontières tendres de Cellefrouin. La rivière, le château, la charmille ne nous appartiendront plus. Nous nous en écarterons à mesure que tomberont nos dépouilles de gamins. Déjà on ne court plus sur la route qui descend au bourg, plus personne ne saute à chaque entrée d’une voiture dans la cour. On n’a plus la joie des chiens. On ne crie plus pour s’interpeller. On ne siffle plus entre nos doigts. On a laissé l’enfance sauvage pendue dans un séchoir à maïs vide, là où on se planquait pour manger des Carambar.
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Jour après jour,
les murmures du feu foisonnent au cœur de ton corps.
Les bêtes, les arbres s'approchent de toi.
Tu n'es sûr de rien.
L'harmonie du monde s'exile dans les flammes.
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Je vais chez le cordonnier avec Mila. Lui, c’est presque notre ami. On peut rester des heures dans son atelier, à suivre ses gestes, sans parler. Il a toujours accrochés aux lèvres un mégot de Gitane ou des clous minuscules qu’il tire au fur et à mesure. Il n’y a pas de place pour les mots. C’est un magicien des vieilles godasses, il leur redonne des années de vie même si ce n’est pas ce qu’on espère. On préférerait en avoir des neuves. Les odeurs de colle et de cuir lui font un mélange de mystère tout autour. Je le trouve drôle avec son vilain crâne couvert de graviers.
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Jusque là, ils marchaient sur des chemins, sur le fil de leur vie, oscillation douce entre la roulotte et l'horizon toujours changeant des campagnes du Poitou. Sur ce fil jamais tendu, le besoin de partir, de gagner sa croute. Sur ce fil jamais tendu, une vie rebelle, chahutée, chantée.
Aujourd'hui, ils marchent sur un fil qui n'est pas le leur. Un fil de pas perdus dans cette immensité ingrate où rien ne leur appartient. Ni le départ ni l'arrivée. Et pour aller où ? Au bout d'un ordre, d'une sentence, d'un rassemblement administratif qui ne leur ressemble pas. p 25
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Paola Pigani
Une main minuscule se hisse à la hauteur de son ventre, tire sa veste. Les doigts de l'enfant palpitent autour de quelques centimes d'euros donnés par quelqu'un d'autre. Elle voit son visage, sa morve, le buis de ses cheveux. Sa bouche appelle. Entre la supplique et l'injure, elle ne comprend pas, les mots sont étranges, entre miel et mendicité. Elle veut caresser sa joue, attend un instant que ses doigts se dégèlent. Le petit saisit la monnaie puis s'échappe aussi léger qu'un mensonge.
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