... cet exutoire du minuit pile, année après année.
Embrasser un garçon pour oublier qu'un plus malin que les autres vient de brandir sa montre, l'air triomphant, et que les vœux automatiques se sont propagés de pingouin à pingouin. Car l'on s'était fait beau. Moulées noires, les robes des filles. Gominés, les cheveux des garçons. Toutes ces bouches brillantes et cet après-rasage frappés sur peau nickel.
Tous les ans. Le même rituel. Le même soir. Au même moment. Partout. Chez tous. Avec la même foi. Rédhibitoire.