"Le testament noir", bande-annonce
La culpabilité à Estrain était un plat qui se mangeait à plusieurs, froid ou chaud qu’importe, mais toujours en quantité pantagruélique.
Loubeyrac avait été impressionné par Kobolsian, parfaite caricature du policier : spectre fatigué au visage rongé par les rides et les cernes. La jeune femme qui l'accompagnait semblait venir d'un autre monde si on la comparait à son collègue. Grande, au physique élancé, elle respirait la santé, malgré des traits fermés. (p.133)
On préfère accélérer le pas quand on s’approche de la ferme. Personne n’ose la regarder, de peur de voir surgir le diable, caché derrière les volets bleus. Il est loin le temps ou l’on rêvait de franchir cette petite porte et de s’y réfugier quand le tonnerre roulait dans le massif.
La volonté de certains de devenir de férus botanistes s’étiole avec le temps. Qu’importe s’ils confondent le pissenlit avec l’anémone soufrée, de toute façon ils sont allergiques au pollen.Les saisons passent et ne se ressemblent pas.
Les enfants d’Estrain seront veillés comme on veille le plus précieux des trésors. Les verrous seront tirés plutôt deux fois qu’une. Les volets ne s’ouvriront qu’une fois le soleil haut dans le ciel.
La nature a ses mystères que la science même ignore !
La mort efface tout. Et si d’un paradis quelconque, cette jeune femme pouvait les voir, elle devait sourire de voir que ce matin-là, tous les habitants d’Estrain étaient devenus ses amis. Eux qui le jour d’avant ne lui adressaient pas la parole. Ironie du sort.
Et le général de se souvenir d'une mutation, au fin fond d'une base militaire désaffectée dans l'Est, d'un colonel de ses amis à la suite d'une mauvaise gestion de crise lors d'un passage du président de la République. (p.99)
Pour croire au diable, il est important de lui donner figure humaine.
Les bonnes choses sautent toujours une génération .