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Citations de Patrick Autréaux (159)


Et il faut beaucoup d'humilité et la certitude d'exister pour admettre sans terreur que tout change.
(p. 33)
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Qui a écrit cela ? Solal donnait raison à son auteur : rien ne forge davantage un caractère que d'avoir eu à dissimuler un secret toute sa jeunesse.
(p. 50)
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Il est bon de donner aux morts des idées pour se sauver.
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Les nuits sont parfois comme les poèmes obscurs. On y devine, malgré leur hermétisme, une cohérence indistincte.
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Patrick Autréaux
Certains pays ou évènements donnent l’impression de se découvrir. D’autres vous préparent à vous-même.
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Avec la rentrée universitaire de janvier allaient débuter les ateliers de dissection. Enfin on en venait aux choses sérieuses. C'est ce qui frissonnait dans les esprits. C'en serait fini des immersions abstraites dans les croquis scandés de précisions physiologiques, et que composait de cours en cours un triumvirat d'anatomistes (un cow-boy connu pour avoir mis au point les premières interventions in utero ; une vieille barbe qui avait fait taire les sifflements lors de son topo sur le sein, quand il avait expliqué comment il était passé à côté de la tumeur mammaire de sa défunte épouse ; et crâne d’œuf, spécialiste du système nerveux central et prosecteur en chef).
(p. 19)
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Il chuchote du regard, elle écoute des yeux.
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Au début, je me disais : Et si ce qui arrivait était une chance ? Et si tout ce qui arrivait était une chance ? Et si le vrai malheur, c’était de n’avoir pas cette capacité de voir sa chance en tout, de faire une chance de tout ?
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Quelque chose que le langage va chercher dans la nuit et que, sans qu'on sache très bien comment, les mots condensent comme la rosée. (p. 54)
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Un baiser long doux profond, où tout se concentrait, s'épanouissait, baiser qui ouvrait et enveloppait en même temps, sans début ni fin, comme les vrais baisers.
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Pendant la guerre d’Algérie, il était en fonction dans une municipalité remuante. Entre des affaires de convois d’appelés bloqués par les militants communistes, de querelles avec les autorités ferroviaires, de faiseuses d’anges, de gangs de faux-monnayeurs, il racontait une descente dans un foyer, supposé cacher des gars du FLN.
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Patrick Autréaux
Écrire, c’est être mené à ce lieu qu’on voudrait éviter.
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Soigner, c'est-à-dire soigner jusqu'au bout, c'est traverser un champ dont on ne connaît ni l'état du sol, ni la nature des herbes. C'est accepter les fleurs d'orties, la gadoue putride, les entorses et aussi les odeurs fraîches, l'ombre piquetée de soleil d'un arbre solitaire. C'est fatigant et dur. On se fait mal au dos, on en a marre, on voudrait que ça se termine vite, on se le reproche, on essaie de sourire et de ne pas se presser, et on pleure en cachette après l'avoir entendu appeler ce nom d'enfant que lui seul utilisait.
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Est-ce qu'il n'y a pas toujours en soi quelqu'un qui se noie et quelqu'un qui regarde ailleurs ?
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Être écrivain, c’était bien plus qu’écrire mais sauver ce qui vous appartient de plus intime et dont on découvre qu’il n’est pas à soi.
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C'est terrifiant de mourir en dehors de son pays. Et le pays, c'est la langue où l'on a grandi.
(p. 49)
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Après tout, qu'est-ce qu'un cyclone, sinon une immense tristesse qui n'arrive pas à se dire ?
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Qui sait vraiment rester seul avec un incurable, avec un mourant ? Qui sait ne sait rien faire à côté d'un désespéré, d'un endeuillé ? Qui sait soigner jusqu'en cette reclusion- là ?
La personne qui parle est très bruyante : le livre est la possibilité de parler en étant silencieux.C'est en tout cas ce type de livres que j'avais compris pouvoir, devoir écrire. Et en ce sens, cela avait été une découverte : c'était la compréhension de ma route singulière, qui ne reniait ni le soin ni la littérature, qui les unissait, qui m'unifiait en eux et faisait tendre la main aux autres, à tous ceux qui voulaient bien la saisir.
Écrire, mais écrire pour les temps de malheur.
( p.108)
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[...] le style, cette vieille lanterne.
(p. 11)
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On écrit de partout au carmel normand. On vient sur ta tombe, on y apporte des offrandes et des demandes, on murmure des prières, c'est une chapelle de mots et de désirs, de petits objets, de souffrances qu'on dépose dans l'air ou sous forme d'une médaille, d'un papier, d'un stylo, d’un bouquet de violettes ou de roses, c'est aussi là qu'on sent se serrer contre soi des inconnus, morts ou vivants, exaucés ou déçus, qu'on attend son tour, car parfois la queue est impressionnante. Tu es engendrée de nouveau par tous ces gens qui t'ont lue ou souvent pas, qui savent que tu fais des miracles et se ruent vers Lisieux (c'est quand même moins loin que Lourdes pour bien des pèlerins, nouveau aussi), qui espèrent de toi des merveilles, toi qui te sentais impuissante et si éloignée des féeries. Ces gens viennent arracher une fleur au bord du cimetière, un brin d’herbe nourri par ta sainteté, ramasser un peu de terre, Ils attendent que tu renaisses. p. 65
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