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4.17/5 (sur 83 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Pé-de-Bigorre , 1970
Biographie :

Romancier et nouvelliste, Patrick Fort vit et travaille dans les Landes.

Dans la bibliothèque de ce passionné de littérature, notamment américaine, Jim Harrison, Cormac McCarthy, Russel Banks et Thomas Mann voisinent avec les grands classiques français.

"Exercice solitaire dans lequel l’autre est pourtant partie prenante, l’écriture est souffrance, bonheur, rire, angoisse, plaisir, doute." De son propre aveu, Patrick Fort écrit "pour le plaisir de raconter des histoires, aux autres certes, mais finalement aussi à soi-même".

En 2009, il publie aux Éditions Le Solitaire son premier recueil de nouvelles "Le sang des chaînes" et entre en 2011 dans la collection Quatre Lignes avec quatre textes : "La lettre", "Le chêne", "Deadwood", "Réminiscence".

Après "Le voyage à Wannsee" (collection blanche, 2018), "Le foulard rouge" (2020) est son deuxième roman.

son blog : http://patrickfortecrivain.over-blog.com/
page Facebook : https://www.facebook.com/patrickfortecrivain/
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Source : http://www.ed-lesolitaire.com/a1-fort.htm
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Retour en images sur ces 3 jours aux @escalesdulivre de Bordeaux riches en émotions ! Merci à tous nos auteurs présents : Marc Large, Johanna Turpeau, Mathilde de Télossie, Jean-Michel Cormary, Jean-Michel Lafon, Tang Loaëc, Pascale Dewambrechies et Patrick Fort #escalesdulivre #edl #edl24 #escalesdulivre2024 #bordeaux #gironde #festivallitteraire #litterature #lecture #salondulivre #dedicace #rencontreauteur

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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
(La scène se passe au camp de Gurs en 1939 pendant le passage du Tour de France)

Afin d'assister au Tour de France, nous avons été autorisés à sortir de notre îlot pour nous approcher de la première ligne de barbelés et du fossé que longe la route nationale. Cette faveur a concerné l'ensemble des internés qui s'est précipité pour s'agglutiner contre l'inextricable barrière de fils de fer. Les plus chanceux se sont retrouvés aux premières loges mais ils n'arrêtaient pas de pester contre ceux qui, derrière, les poussaient pour tenter d'y voir le mieux possible.
La neuvième étape, à ce que j'en ai appris, est partie de Pau et arrivera à Toulouse. Avant de rejoindre Oloron-Sainte-Marie, les cyclistes passeront, pendant deux kilomètres, devant la nouvelle "ville" du département, le fameux camp de Gurs.
Quand le peloton a abordé la ligne droite, nous avons tous remarqué qu'un homme avait lancé une attaque et s'était extirpé du groupe pour passer seul devant nous. Derrière lui, aucun coureur n'avait cherché à le rattraper. Quand il s'est retrouvé à notre niveau, il a ralenti son allure, s'est redressé, tenant d'une main ferme son guidon. Il a levé son poing dans notre direction en signe d'amitié. Il l'a gardé ainsi durant plusieurs minutes, roulant au ralenti afin que chacun des internés puisse en être témoin. Une clameur immense est venue saluer son geste fraternel, relayé par des encouragements criés dans toutes les langues. Je ne m'intéresse pas au cyclisme mais un camarade m'a certifié qu'il s'agissait d'un certain René Vietto.
Comment les Républicains espagnols se sont organisés pour être aussi réactifs aussi vite est un mystère, toujours est-il qu'ils ont trouvé le temps de préparer des pancartes sur lesquelles ils avaient chacun tracé une lettre. Ils se sont avancés comme un seul homme et placés les uns à côté des autres.
Mis bout à bout, les écriteaux formaient le message suivant:
LOS COMBATIENTES DE LA LIBERTAD
SALUDAN A LOS FORZADOS DE LA CARRETERRA*

*Les combattants de la liberté saluent les forçats de la route.
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Les livres qu'il dévorait s'entassaient dans toutes les pièces de sa maison en des amas multiformes recouverts de poussière. Il les considérait comme les gardiens de sa demeure. Il leur prêtait des pouvoirs secrets. Oui, les livres le protégeaient du monde tout en l'aidant à mieux le comprendre.
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Quand ils déferlaient en vagues douloureuse, les souvenirs dévastaient tout. Ils renversait ce qui se trouvait sur leur passage. Ils l détruisaient les barrages que vous aviez mis des années à construire pour vous protéger.
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Malgré tout, rester vigilante.
Le bonheur est dangereux si l'on s'y accoutume.
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Des délégués missionnés en grande pompe par le sous-secrétariat du cabinet annexe d’un ministère quelconque viennent constater le délabrement du camp, posent des questions banales, vérifient les registres bien tenus, examinent les comptes trafiqués, puis ils repartent en ne promettant surtout rien. Ils s’obstinent dans l’aveuglement. Eux aussi sont dépassés. Leur esprit de fonctionnaires zélés se résigne pour les contraindre à fermer les yeux devant l’indécence.
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Elle avait immédiatement reconnu son écriture, sur une lettre parmi tant d’autres. Il n’avait même pas pris la peine de la modifier. La petite taille des lettres, la hauteur des hampes et des jambages, l’inclinaison si caractéristique vers la droite, l’ensemble de ces détails lui avait paru tout de suite familier. Pour Maylis, l’identité de son auteur était évidente. Son mari. Victor.
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« Gurs », quel nom étrange. Un son, guttural, dont vous ne saisissez pas bien le sens. Coincé dans votre gorge qu’il meurtrit, il finit par en sortir sous la forme d’une syllabe unique. Vous prononcez alors à plusieurs reprises ces trois consonnes et cette voyelle. Et, à force d’être répétées, elles expriment le regret d’hier, la souffrance du jour présent, la peur du lendemain.
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A nos côtés se trouve Elsbeth Kasser, une infirmière suisse avec laquelle j’ai échangé quelques mots. Elle n’a pas trente ans mais a déjà une grande expérience des situations d’urgence derrière elle. Elle était en Espagne pendant la guerre et en Finlande voici quelques mois, au sein du Service Civil International. Elle arrive de Toulouse où elle aidait jusqu’à présent les réfugiés français. Quand elle a entendu évoquer le camp de Gurs, elle a su que sa présence y était nécessaire. Elle a obtenu l’autorisation de s’installer à demeure à l’intérieur de l’îlot M, désaffecté depuis plusieurs mois. Elle s’efforce de restaurer une baraque avec l’aide de quelques hommes mis à sa disposition. Elle souhaite surnommer cet endroit L’As de Cœur. Elle a déjà trouvé une devise qu’elle affichera à la vue de tous : « il vaut mieux allumer une lumière que de se plaindre de l’obscurité »
Elle représente le Secours suisse aux enfants. Une femme d’une grande beauté et d’une douceur incroyable. Toujours calme et souriante. D’emblée, j’ai deviné chez elle des qualités exceptionnelles. Une force et une détermination inébranlables .
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À l’intérieur, soigneusement plié, son foulard rouge. Il le portait en Espagne, au sein de la brigade Garibaldi ; il l’avait au camp de Gurs puis quand il avait rejoint le maquis ; il était noué autour de son cou quand il était revenu en Italie.
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La majorité des départs et des arrivées obéissent à des règles obscures. Les têtes pensantes qui les édictent ont une vision comptable des êtres humains pour minimiser le désordre. Des calculs, des statistiques, des tableaux remplis de chiffres pour justifier les déplacements hasardeux et les variables de réajustement du remplissage des camps. Les ordres ne sont pas clairs et varient du jour au lendemain. Ce qui est valable le mardi est démenti le mercredi. Journal de Maylis Ducos, jeudi 8 mai 1941
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