Pendant la crise, en plus du sentiment de solidarité, les ménages français ont épargné comme jamais... Selon la Banque de France, un supplément d'épargne de 100 milliards d'euros a été accumulé en 2020 ! Comme souvent avec leur épargne, les Français ont privilégié les placements sans risque de court terme et à faible rendement: comptes à vue, livret A, assurance-vie en euros - des centaines de milliards qui ne rapportent rien. IIs ont ainsi peu investi dans les entreprises françaises, car ils se méfient de la Bourse et des entreprises du pays. Les firmes françaises manquent donc de fonds propres, surtout les PME, ce qui freine leur développement. Les grandes entreprises attirent des capitaux étrangers et ceux des grandes fortunes. Pas étonnant, dans ces conditions, que le versement de dividendes soit aussi impopulaire en France, car il ne bénéficie pas à ceux qui se limitent aux placements sans risques. Du coup, nos belles entreprises sont détenues par des actionnaires étrangers - le fameux retraité américain via des fonds de pension -, qui profitent des dividendes versés et qui cherchent à maximiser le profit.
Friedman considère que l'actionnaire est propriétaire de la firme, ce qui lui donne le droit de demander le profit le plus élevé possible. Pourtant, les actionnaires ne sont pas propriétaires de l'entreprise. Ils possèdent des actions, des parts sociales qui ne sont pas des titres de propriété : il s'agit d'investissements, qui donnent droit à une « créance résiduelle » (une partie du profit) et qui permettent de nommer ou de révoquer les mandataires sociaux (administrateurs et dirigeants). Les actionnaires sont I'une des parties constituantes de l'entreprise, comme le sont les salariés, mais cela ne leur donne pas le droit d'imposer la prééminence de la maximisation du profit. Ils sont parties prenantes dans un projet de création collective, et leur responsabilité est de s'assurer du succès et de la pérennité de ce projet.
En plus des handicaps traditionnels des pays en développement (endettement, faible capacité productive, insuffisance du capital), les pays africains ont aussi des difficultés spécifiques : conflits armés et tensions politiques (Angola, Mozambique, Libéria, Zaïre, etc.) ; rapidité de la croissance démographique ; faible niveau d'éducation et de capital humain ; dépendance des exportations à l'égard de quelques produits de base ; niveau particulièrement élevé des dépenses publiques et faiblesse du niveau de l'épargne intérieure.
Max était donc très content de faire partie des Avec-zizi.
Et tant pis pour les filles...
Ce n'était quand même pas sa faute, à lui, s'il leur manquait quelque chose, à elles !