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Citations de Paul Arène (29)


Les légendes, comme les amours, gagnent à garder leur mystère !
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On accueillit en amis, chez nous, ces chevaleresques aventuriers qui, au milieu du dur moyen-âge, nous apportaient, vêtus de soie, la grâce et les arts d'Orient. Quand les Arabes vaincus se réembarquèrent, la Provence entière pleura comme pleurait Blanche de Simiane au départ de son bel émir.
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Paul Arène
SONNET D'AVRIL

Aux petites villas parisiennes, vers
Les cimes de Meudon et les plages d'Asnières
Sous le souffle attendu des brises printanières
Quelques volets se sont discrètement rouverts.

Par les sentiers poudrés de bourgeons verts,
Et dont la feuille morte a comblé les ornières,
Nous irons oubliant les tristesses dernières,
Nous aimer comme on fait après tous les hivers.

Cette heure de bonheur nous sera pardonnée ;
Aimons-nous en un jour pour toute une année,
Puis, quand viendra le soir et si nous sommes las,

- À côté du péril, la paix semblant plus douce -
Nous pourrons tous les deux nous asseoir dans la mousse
Pour regarder Paris à travers les lilas.
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Paul Arène
LA CIGALE

L’air est si chaud que la cigale,
La pauvre cigale frugale
Qui se régale de chansons,
Ne fait plus entendre les sons
De sa chansonnette inégale ;
Et, rêvant qu’elle agite encor
Ses petits tambourins de fée,
Sur l’écorce des pins, chauffée,
Où pleure une résine d’or,
Ivre de soleil elle dort.
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Ris, ne te gène point, ami très cher, ô philosophe !
Je te vois d’ici lisant ces lignes au fond du fastueux cabinet encombré de la dépouille des âges où, parmi les tableaux anciens, les émaux, les tapisseries, pareil à un Faust qui serait bibelotier, tu passes au creuset de la science moderne ce que l’humanité gardait encore de mystères, et uses tes jours, poussé par je ne sais quel contradictoire et douloureux besoin de vérité, à réduire en vaine fumée les illusions de ce passé dont le reflet pourtant reste ta seule joie ; je le vois d’ici, et je devine la compatissante ironie qui, durant une minute, va éclairer ton numismatique profil.
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De plus, je ne puis m’empêcher, de rire lorsque je songe à la déconvenue de bonhomme Anseaume arrivant le matin au bastidon et ne trouvant plus ni le jambon ni les bouteilles
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page 53
[...] Depuis deux jours, le vent des fleurs soufflait, la tiède brise qui fait éclore les fleurs et les marie, et dans la plaine, sur les coteaux, à part la verdure joyeuse des jeunes blés, toute la campagne était blanche. L'air sentait bon, les arbres pliaient sous des flocons de neige embaumée, les pétales effeuillés tourbillonnaient partout dans les parfums et la lumière, ainsi que des vols de papillons blancs ; et pour cadre à cette joie, à ces blancheurs, les grandes Alpes, déjà revêtues des chaudes vapeurs de la belle saison, mais encore couronnées de neige, se dressaient dans le lointain, blanches et bleues comme les vagues de la Méditerranée quand elles secouent leur écume au soleil un lendemain de tempête. [...]
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"Les Atlantes étaient naïvement et immémoriablement heureux. Ils n'avaient aucun besoin de connaître le secret de Poilichinelle. Mais tous les peuples se ressemblent : la curiosité l'emporta."

(Extrait du conte "Le Secret de Polichinelle")
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VERANET : Alors, soit ! Pleuvent les caresses,
Pleuve le vin ! J'ai soif. J'aime. Buvons toujours,
Aimons toujours ; mêlons vin vieux, jeunes amours,
Quoique en disent les gens, quoique Fanette en dise,
Toute ivresse a du bon qui vous emparadise !"
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BRISEÏS : Ah ! grands Dieux ! Que dirait la Grèce ?
Vite, vite, relevez-vous
Et puis essuyez de peur qu'il n'y paraisse,
Cette poussière à vos genoux.
Un sage !

ARISTOTE : Hélas ! l'amour rend les plus sages fous.
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– En avant ! cria le brigadier.
– En avant ! répéta le garde.
Prêts à prendre leur élan, ils se dressèrent.
Mais au même moment, derrière eux, la lune
apparaissant par-dessus les collines, étendit sur
tout le plateau sa blanche nappe de lumière ; et
deux gigantesques ombres portées, l’une coiffée
d’un simple képi, l’autre d’un tricorne en bataille,
s’allongèrent démesurément dans la direction de
la plaine restée obscure, comme si les deux
représentants de l’autorité, grandis soudain de
plusieurs coudées, se fussent étalés à plat, face
contre terre.
Les fantômes avaient-ils entendu les voix du
gendarme et du garde ? Avaient-ils aperçu leur
double silhouette ?...
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Vrai nid à pirate, ce Puget, haut perché sur son roc d'où l'on voit la mer au lointain à travers les lances aiguës des végétations barbaresques.
Pas de rempart : les maisons en tenaient lieu, s'alignant au ras de l'abîme et percées de rares et étroites fenêtres qui pouvaient au besoin servir de meurtrières.
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LE SEIGNEUR : L'heure n'est pas au rire, hélas ! En d'autres temps
J'eusse aimé voir ici Crispins et capitans ;
Mais le rire paraît sacrilège à cette heure
Où le pays vaincu souffre, agonise et pleure. [...]

BELLE-ETOILE : Eh bien ! non, monseigneur, vous n'avez pas raison.
Le bon vieux rire en France est de toute saison ;
Il serait plus facile et moins fou de proscrire
L'astre brillant du jour que d'exiler le rire.

(Extrait de la pièce "Les Comédiens errants")
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AU DOCTEUR
JEAN-MARTIN CHARCOT


En souvenir de nos voyages au joyeux pays de Provence, permettez-moi, cher Maître et cher Ami, de vous dédier La Chèvre d’Or. Ce petit roman romanesque ne parle pas de névrose. Peut-être vous plaira-t-il à cause de cela.
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Je vins au monde au pied d’un figuier, il y a
vingt-cinq ans, un jour que les cigales chantaient
et que les figues-fleurs, distillant leur goutte de
miel, s’ouvraient au soleil et faisaient la perle.
Voilà, certes, une jolie façon de naître, mais je
n’y eus aucun mérite.
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FANETTE : Cinquante ans acharné sans relâche.
Il peina. Maintenant il a fini sa tâche.
Le repos doit lui paraître doux.

VERANET : Non pas ! Lorsque je suis parti, le croirez-vous !
Il s'est dressé tout droit, maudissant la vieillesse.
Il me disait, les yeux tout en pleurs : "Vivre, qu'est-ce ?
Un songe ! Où sont-ils les jours de mes vingt ans ?
Quand, hardi, comme toi, l'âme et le cœur content,
Je partais avec mes chevaux, dans un tonnerre.
Je passais, et les gens disaient : C'est maître Pierre
Et je me sentais fier. Etre jeune, c'est beau !"

(Extrait de la pièce "Le Pain du péché")
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Vous me direz peut-être que jamais, depuis que nichent les oiseaux, rossibnol ne rossignola dans les vignes .Mais ,peu importe! c'est ainsi qu'on nous enseignait,jadis,l'histoire naturelle.
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Le soleil fait chanter les cigales, mais, avant de mourir, elles chantent une dernière fois au clair de lune, parce que la lune c'est le soleil des morts.
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Lulli, ce démon de treize ans, méchant et vif, et noir quoique fils de meunier, n’était pas autre chose que page de musique, lorsque le chevalier de Guise le rencontra s’escrimant du violon à travers les rues de Florence — « Apportez-moi un petit Italien, si vous en trouvez un de joli, » avait dit mademoiselle de Montpensier au chevalier de Guise. Et le chevalier rapporta Lulli, comme il eût rapporté un perroquet d’Amérique. Lulli fit fortune à la cour.
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Les oliviers sont beaux en toute saison. Seuls ne le savent pas ceux qui ne les ont pas assez regardés. Leurs feuilles portent à l’envers leur plus précieuse couleur. Leurs fleurs sont d’une finesse extrême, avec la collerette blanche autour du bouquet d’étamines, d’une ordonnance féérique, comme des cristaux regardés au microscope. En mai, la couronne de la vierge tombe et l’olive apparaît au centre, grosse comme une tête d’épingle et déjà solide à vivre. Tout l’été, elle se nourrit, elle s’engraisse, et l’arbre autour d’elle est une famille de feuilles drues et serrées qui la protège. A l’automne, son vert uni se tache, elle noircit, un jus violet la gonfle que l’hiver fige. Elle se ride comme une vieille femme et si on oublie de la cueillir, elle tombe. Elle est longue à pourrir, à se laisser pénétrer par l’humidité des pluies, et il faut longtemps attendre que sorte d’elle la tige têtue qui sera un nouvel olivier. [Thyde Monnier]
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