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Critiques de Paul Féval (173)
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Vous vous souvenez du Bossu de Disney ? Oubliez-le, il n’a aucun rapport avec ce livre. Pas de Quasimodo, Esmeralda, même pas la cathédrale de Notre-Dame, même le bossu n’en est pas un vrai !

Le roman commence par un meurtre pour récupérer une veuve est des biens, à partir de là tout s’enchaîne avec combat à l’épée sur fond de vengeance. Un classique roman de cape et d’épée, je ne peux évidemment pas passer à côté de la comparaison avec Les trois mousquetaires de Dumas, les codes et la narration sont les mêmes.



Notre personnage principal Lagardère, plein de courage et d’un esprit chevaleresque est digne des héros de roman du XIXème siècle, je me suis facilement attaché à lui, il donne un bon rythme au livre et son esprit rusé font avancer l’intrigue avec quelques rebondissements. Cette phrase est floue mais comme vous ne connaissez probablement pas l’histoire, j’essai de ne rien vous gâcher et quand vous l’aurez lu, sachez que je fais référence à la bosse et à la botte secrète, j’ai trouvé ça ingénieux.



Je ne le classerais pas dans le roman jeunesse, même si les péripéties romanesques les intéresseront sûrement, le livre et en langage soutenu, il y a quand même de la violence (meurtres), les magouilles de Gonzagues et Peyrolles peuvent être un peu dur à comprendre pour un jeune public.

Sinon il fût une bonne surprise, je m’étonne à apprécier ce genre de lecture alors que ce n’est pas mon fort en film. Les livres sont souvent moins hébétant, ils font preuve de plus d’esprit.
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Les habits noirs - Bouquins, tome 1

Julie et André Maynotte forment sans doute le couple le plus charmant de la bonne ville de Caen. Elle, belle comme un ange, la prestance d'une reine, fait tourner bien des têtes mais n'aime que son époux. Lui, artisan talentueux, rêve de fortune pour rendre à son épouse le rang qui lui revient. C'est qu'ils ont un passé plein d'aventures et de mystères, ces deux-là, et si vous trouvez ce préambule un peu gnan-gnan, ne vous inquiétez pas, ce charmant tableau de bonheur conjugal n'est pas fait pour durer.

Dans l'ombre, une sinistre machination se prépare, impliquant un jeune Alsacien miséreux, un coffre fort piégé, un gantelet d'acier et un alibi cuisiné avec soin. Dans l'ombre, derrière la figure un peu louche du pétulant M. Lecoq, se profile la silhouette inquiétante des Habits Noirs, cette association de malfaiteurs qui fait tant murmurer, tant frissonner, qui sait si bien fasciner, des maquis de Corse aux clubs londoniens, des bas-fonds de Paris aux sommets du grand monde. On en parle beaucoup... mais qu'en sait-on, au juste ? Pas grand chose. Car leur grande spécialité est de fournir aimablement à la justice, pour chaque méfait commis, un coupable idéal - et la justice, satisfaite, n'en demande jamais plus.

Ils pourraient continuer longtemps ainsi. Seulement, ce brave André Maynotte... est corse, justement. Et un Corse à qui on a volé d'un coup son honneur et son épouse adorée, ça se venge. Ils feraient mieux de se méfier, les Habits Noirs !



Bon. Disons-le d'emblée, elle sent sacrément la resucée du Comte de Monte Cristo et du Bossu, cette histoire de vengeance. En beaucoup moins enthousiasmant. André Maynotte n'arrive pas plus à la cheville de Lagardère côté panache qu'à celle d'Edmond Dantès côté ambiguïté.Les gentils sont tout ce qu'il y a de plus mièvre et convenu, le grand méchant fait le mal avec un enthousiasme contagieux, mais il lui manque un petit quelque chose pour acquérir une réelle envergure. A vrai dire, les deux seuls personnages qui m'aient intéressée, Fanchette et le colonel, ont un rôle beaucoup trop accessoire pour ne pas être frustrant.

Tout n'est pas mauvais, pourtant, loin de là. L'idée même des Habits Noirs est excellente, plus originale que le reste et d'un fort potentiel romanesque. Féval décrit les bas-fonds avec une truculence délicieuse et toute sa galerie de personnages secondaires, truands, mendiants, filles de mauvaise vie, mais aussi petits bourgeois, employés, littérateurs, semble droit sorti d'un recueil de Gavarni. Dès qu'il cesse de vouloir être digne et pathétique, il devient mordant, coloré, drôle - et le plus savoureux est peut-être la manière qu'il a de jouer avec son propre récit, pointant désinvoltement du doigt la narration, s'amusant à mettre en perspective les rapports entre vérité et fiction à travers une pièce de théâtre inventée par les témoins du drame, qui révèle les dessous de l'affaire sans en avoir seulement conscience.

Quelque part, on a un peu l'impression qu'il s'emmerde à écrire des fadaises pour payer le loyer et s'amuse comme il peut au détriment de son propre roman. A défaut d'être toujours très convaincant, le résultat est au moins très distrayant !
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Contrairement à certains lecteurs Babélio, j'ai lu quelques œuvres de Paul Féval avant de lire Alexandre Dumas : il est breton né à Rennes (comme moi..). je me souviens surtout de certaines couvertures de ses livres, assez angoissantes pour moi petite fille.

Avais-je déjà lu le Bossu, en version intégrale sûrement pas, des extraits sûrement.

C'est donc avec un grand plaisir que j'ai attaqué les 695 pages (édition livre de poche).

Je ne résumerai pas ce roman, tout le monde connaît l'histoire de "si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi", sans doute non pas par la lecture du roman mais par les nombreux films et séries télévisées réalisées sur le sujet.

Mon préférée le film (1959) de A. Hunebelle avec Jean Marais (comme de nombreuse petites filles de ces années là, j'étais presque amoureuse du beau, courageux et chevaleresque Jean Marais), la plus détestée mais jamais regardée, la série (ou téléfilm ) qui a modifié la fin (le bossu se marie avec Aurore, la mère et non avec Aurore, la fille !!!). Je n'ai pas détesté celui de 1997 avec Daniel Auteuil en Bossu (P. de Broca),mais désolée Auteuil n'est pas jean Marais!!.



Je reconnais que dans les 695 pages il y en a de nombreuses qui ne s'écriraient plus de nos jours. Mais il faut se souvenir qu'à l'époque où le roman fut écrit (1857) la très grande majorité des lecteurs avaient rarement eu l’occasion de voir les paysages comme ceux des fossés de Caylus, des Pyrénées, de l'Espagne, les portraits des grands seigneurs du XVIIIeme (le Régent, Philippe de Gonzague...) et des petites gens (Cocardasse et Passepoil....), il était donc indispensable pour l'auteur de faire de longues descriptions.

Il est vrai que de nos jours si un livre fait 695 pages on veut 695 pages d'action... les paysages, les portraits sont accessibles en un clic! En ce qui concerne les états d'âme point trop n'en faut...car les grands écrivains qui savent faire sans ennuyer sont rares.



Conclusion: Dans l'ambiance mondiale actuelle, j'avoue que c'est "super" bon de se replonger dans la littérature du XIX eme siècle et d'oublier l'actualité quotidienne.





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Le Bossu : Le roman de Lagardère

un bon roman de cape et d, epes ,mélange d,espièglerie, de duels,

et de cavalcades qui maintient l,intérêt jusqu'au final.
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La Vampire

J'ai arrondis à quatre, mais la note tendais plutôt à un 3,5.



Contrairement au Bossu que j'ai adoré de tout mon être, ou aux Habits Noirs que j'ai grandement apprécié à l'exception du dernier tome, j'ai été ici un peu plus mitigée.



Car si on a cette histoire de La vampire qui est assez originale et prenante, si on a une belle histoire d'amour tragique, si on a de l'aventure, on a aussi pas mal de "digression politique" et longueur à ce niveau.



Par exemple, les premières pages été très entrainante et puis il y a une trentaine de page ? environ ensuite ou ça traine et on se demande quand le rideau se lèvera enfin sur la scène. Et de même le suivis des personnages est un peu désordonné, ce qui fait qu'on a du mal à s’intéresser pleinement à eux du moins quand Féval ne fait pas résonner le pathos avec adresse.



Les derniers chapitres sont un peu confus, même si la toute dernière page est intéressante et remarquable car elle change la vision que l'on a d'un des personnages.



Après le style est fort beau, il n'y a pas à dire, élégant sans être lourd.



Mais il manque au live un petit quelques chose qui m'avait plus dans d'autres titres de l'auteur.
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

A trop s'attacher aux apparences, rapidement notre jugement s'endort et s'égare aux croisées de routes parfois trop avenantes.



Quelle meilleure leçon que de se brûler à cette lumière trop facilement dédaignée?



Tant de modernité et d'actualité pour un tel roman, d'un autre temps.
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Belle plongée au Coeur du XVIIIE siècle avec ce classique de la littérature qui nous fait découvrir le chevalier de Lagardère, un homme courageux et plein de valeur qui va élever en secret l enfant de Philippe de Nevers, lâchement assassiné. Sa vengeance sera implacable. J'ai beaucoup aimé ce livre et les restitutions de l époque pour ce roman de cape et d épée avec une belle intrigue. L écriture est plutôt facile à lire. Par contre je regrette quelques longueurs qui font perdre un peu d intensité a ce roman. Néanmoins une belle découverte et un beau héros!
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Je referme à l'instant cet ouvrage...

Trois jours de lecture, trois jours passés suspendue à ces quelques 700 pages, trois jours de frissons, d'angoisse, d'exultation au son des épées s'entrechoquant.



Complots, duels, batailles, botte secrète, trahisons, secrets, illusions, espoirs sitôt nés que déjà renversés... sont autant d'ingrédients, agrémentés d'une belle histoire d'amour mêlée d'une vengeance.

Ajoutez à cela un individu totalement dénué de scrupules, une belle jeune fille dépossédé de tout, et le beau et brave Lagardère, épéiste hors pair, autour desquels gravitent une gitane, des princes de sang, des coquins au grand cœur et l'ombre du régent, posez le cadre et vous obtiendrez Le bossu.



Nul ne pourra se prétendre amoureux des romans de capes et d'épée s'il n'a lu ce livre, et s'il ne bondit pas à cette phrase: "Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi"
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La Fée des grèves

J’ai découvert ce vieux livre dans le rayon fantastique. C’est d’ailleurs ce qui m’a intrigué et ce pourquoi j’ai voulu le lire. Mais au final, qu’y a-t-il de fantastique dans ce roman ? Rien, ou si peu. La Fée n’en est pas une, même si la légende la porte au-delà de la raison. Seuls le dépérissement et la mort du Duc François, accusé de fratricide, ont un goût étrange. Car la prédiction du jour de son trépas, ou plutôt la malédiction, lancée par son accusateur, s’avérera exacte.

Toujours est-il, je ne regrette pas de l’avoir lu. Ce roman écrit il y a plus de 150 ans n’a pas pris une ride, à l’instar des contes qui fleurent bon le Moyen Âge, les légendes bretonnes, les combats d’épée.

L’intrigue, bien qu’elle n’ait rien de fondamentalement originale, n’est pas avare de péripéties et est écrite avec humour. Ambiance rustique, imaginez un conteur au coin du feu… Imaginez le Mont-Saint-Michel, ses sables mouvants… Vous y êtes ! Et pour ne rien gâcher, les personnages sont attachants, même les « méchants » ont leur qualité qui empêche de vraiment les détester.

Vous voulez connaître la fin de l’histoire ? D’accord, je vais vous la dévoiler et je ne prendrai pas un grand risque, car elle finit comme tous les contes : les méchants sont morts, le beau chevalier épouse sa Reine. Et les Bretons sont contents !

Et malgré tout, Ô miracle, le lecteur aussi.
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Jamais auberge aux abords du château de Caylus n'aura accueilli tant de fines lames : dix-huit d'entre elles sont louées par un prince et son serviteur pour tendre une embuscade au duc de Nevers, la vingt-et-unième appartient au chevalier de Lagardère. Lui veut apprendre la botte dudit Nevers, un infaillible et mortel enchaînement à l’épée, secret du duc, qui se termine invariablement l'adversaire terrassé d'un dernier coup fatal entre les deux yeux. Apprenant les plans de la funeste troupe, Lagardère va au-devant du malheureux duc, apprend la fameuse botte et défend son ami d’une heure contre les spadassins. Quand Nevers est tué d’un traître coup dans le dos, Lagardère marque la main de l’assassin avec son épée, jure de venger son ami et emmène la fille de celui-ci, fruit d’un mariage clandestin avec Aurore de Caylus.



"Lagardère, en haut des degrés, montrant son beau visage en pleine lumière, leva l'enfant qui, à sa vue, s'était prise à sourire.

- Oui, s'écria-t-il, voici la fille de Nevers ! Viens donc la chercher derrière mon épée, assassin ! toi qui as commandé le meurtre, toi qui l'as achevé lâchement par-derrière ! Qui que tu sois, ta main gardera ma marque. Je te reconnaîtrai. Et quand il sera temps, si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi !"



Du Bossu, j'adore tout !

Tout d’abord la forme. Le roman a été publié dans la revue le Siècle sous forme de feuilleton. Chaque chapitre existe en lui-même et presque indépendamment des autres. Féval maîtrise ses chutes avec brio, tenant le lecteur en haleine. Les rebondissements et les coups de théâtre sont nombreux et maîtrisés. Chaque rebondissement est calculé, chaque détail est bien amené et sera réutilisé par la suite. La trame est cohérente, aucun personnage ne ressuscite, presque aucun événement n’est invraisemblable…

Et puis c’est un beau roman historique : écrit au milieu du XIXe siècle, l’action se passe en 1699 et 1717. Des personnages historiques permettent de raccrocher la fiction à la réalité, par exemple le régent Philippe d’Orléans ou John Law (« véritable précurseur de la banque contemporaine » grâce, selon Féval, à l’invention des agios !). Avec ce dernier, c’est aussi tout le monde de la finance et de la spéculation qui est décrit puis fustigé. Le mécanisme des actions, les fortunes qui se font et se défont à grands coups de rumeurs, fondées ou pas, le mirage du Mississippi sont autant de sujets brûlants qui déchaînent les passions. "Veuillez réfléchir : un louis vaut francs aujourd'hui; demain, il vaudra encore francs, tandis qu'une petite-fille de mille livres, qui ce matin ne vaut que cent pistoles, peut valoir deux mille écus demain soir. A bas la monnaie, lourde, vieille, immobile ! Vive le papier, léger comme l'air, le papier précieux, le papier magique, qui accomplit au fond même des portefeuilles je ne sais quel travail d'alchimiste ! Une statue à ce bon M. Law, une statue haute comme le colosse de Rhodes !"

En bref, j’ai adoré me mettre à la place d’un contemporain de l’auteur qui trépignerait en attendant chaque semaine de recevoir ses 15 pages d’aventure du Grand Siècle !



Seul regret : les personnages ont un unique trait de caractère et s’y tiennent. Ainsi, malgré l’abondance de rebondissements et de perturbations, leurs réactions sont prévisibles du début de l’histoire dans les fossés de Caylus à la fin 18 ans plus tard. Il faut aussi reconnaître à Féval le talent de faire accepter à son lecteur un héros qui, certes pour la bonne cause mais tout de même, a à la fin du livre une vingtaine de morts à son actif…
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

L'un des romans de cape et d'épée les plus connus et le plus célèbre de Paul Féval. On y retrouve les ingrédients habituels avec un héros trop beau pour être vrai, une héroïne belle comme un coeur mais à peu près inutile à l'histoire (si ce n'est pour jouer la demoiselle en détresse) et un méchant prêt à tout qui est, finalement, puni comme il le mérite (et le héros épouse la princesse et tout est bien qui finit bien). Ceci posé, le Bossu est un roman très agréable à lire. Féval sait ne pas abuser des descriptions. Son style est vif, presque oral, par moments, avec des passages pleins d'une ironie fine. Il sait redonner de la dynamique à son récit en variant les situations et les personnages. Certains de ces personnages ont surtout pour rôle d'apporter une touche comique à l'histoire, notamment Cocardasse et Passepoil, les deux maîtres d'armes, ivrognes et ridicules à souhait, qui sont de véritables personnages de farce.
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Ann Radcliffe contre les vampires (Ville-va..

Un roman incroyablement drôle, dont l'humour extravagant et surréaliste n'amoindrit en rien la poésie, la portée fabuleuse et la créativité illimitée. En très peu de pages, Paul Féval met en place une conception du vampire tout à fait unique, tout en brocardant le portrait d'Anne Radcliffe et la mode du roman de terreur. "La Ville-Vampire", sans doute, relève tout autant de la parodie que de l'hommage - sinon, aurait-on voulu pousser aussi loin, jusqu'à l'incompréhensible, dans une ludique outrance, la tradition du roman gothique anglais ? -, et aujourd'hui encore, peut être lu comme un roman merveilleusement tordu, à la gloire du grotesque et de la fantaisie.
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

"Si tu ne vas pas à Lagardère, Lagardère ira-t à toi :" Cette réplique, combien d'escrimeurs en herbe l'ont déclamée dans les cours de récréation, brandissant un bâton en guise de flamberge ! Lagardère, dans la mémoire collective, est l'image même du héros de cape et d'épée, aux côtés de d'Artagnan, de Pardaillan et de Scaramouche.

Paul Féval (1816-1887) est d'ailleurs, dans ce domaine, le principal rival d'Alexandre Dumas. Et si l'on se réfère aux sondages de l'époque, (à savoir les tirages des journaux où paraissaient les feuilletons, et les témoignages des contemporains), on constate que son succès égalait souvent, et dépassait parfois celui d'Alexandre le Grand. C'est justice si on se rappelle que Féval est l'auteur de plusieurs romans (pas tous de cape et d'épée) fort célèbres en leur temps, et qui de nos jours continuent à être édités avec succès : "Les Mystères de Londres" (1843), "Le Loup blanc" (1843), "La Fée des grèves" (1850), "Le Bossu" (1857) ou encore "Les Habits noirs" (1863-1875), ces romans, d'ailleurs, furent pour la plupart adaptés avec succès au cinéma et à la télévision.

"Le Bossu" raconte l'histoire de Henri de Lagardère, orphelin élevé par deus spadassins Cocardasse et Passepoil. Malgré lui, il assiste à l'assassinat du duc de Nevers par son rival le duc de Gonzague, dans les fossés de Caylus. En mourant, le duc confie à Lagardère un bébé de quelques jours, sa fille Aurore. Lagardère se charge à la fois de l'enfant et de la vengeance. Bien des années plus tard, Lagardère, sous les traits d'un bossu, entre dans l'intimité du duc de Gonzague, qui a épousé la veuve du duc de Nevers (la mère d'Aurore, qu'elle croit disparue). La vengeance sera longue, pleine de péripéties, mais à la fin les méchants sont punis et les gentils sont récompensés (si vous trouvez que c'est du divulgachage, je vous autorise à venir me planter la botte de Nevers entre les deux bottes de radis que j'ai achetées au marché pas plus tard que ce matin).

La comparaison avec Dumas tient aussi pour le style : nerveux et alerte, il ne laisse pas un instant de répit au lecteur.

L'histoire de Lagardère ne s'arrête pas là, elle continue avec "Le Fils de Lagardère", un superbe roman qui s'inscrit dans la continuité du "Bossu", écrit par Paul Féval fils, qui est, vous l'avez deviné avec votre sagacité habituelle, le fils de Paul Féval. On y apprend que Lagardère est mort assassiné par Peyrolles, l'âme damnée de Gonzague, et que son fils, grandi dans l'anonymat, va peu à peu retrouver son identité, et du même coup venger son père. Si vous avez aimé "Le Bossu", lisez "Le Fils de Lagardère", vous ne le regretterez pas. Vous pouvez également lire les autres "suites" écrites par ce fils à papa, mais, toutes intéressantes qu'elles soient, elles ne valent pas "Le Fils de Lagardère". .

Au cinéma, Lagardère a été incarné par Jean Marais (1959) et Daniel Auteuil (1997), à la télévision, c'est Jean Piat (1967) et Bruno Wolkowich (2005) qui ont revêtu l'habit du Bossu. Les quatre adaptations, quoique sensiblement différentes, sont en tous points remarquables.

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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Parce qu'il fallait bien dans cette liste mettre quelques amours d'enfance! Le Bossu que j'ai du lire genre 4 ou 5 fois pendant le collège. Vraie fan ;) À côté des bouquins de Dumas, père et fils. Lagardère devrait faire partie des lectures obligatoires, même si le texte a vieilli.
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Les Errants de nuit

Dans les Ardennes, du côté de Sedan, c’est le soir où l’on « saude », c’est-à-dire celui où tous les jeunes gens arpentent les rues en criant à tue-tête le nom des fiancés à venir. Dans une humble chaumière, un vieux moine est sur le point de rendre son âme à Dieu. Comme il est détenteur d’un terrible secret remontant aux heures de la révolution, son hôte, Jean Guern, sellier-bourrelier royaliste d’origine bretonne essaie de l’interroger. Mais le moine décède avant d’avoir rien révélé d’important. Jean fouille alors la malle du religieux. Il y trouve toutes sortes de documents provenants de deux familles nobles de la région, les Bazeille et les Soleuvre, massacrés et dépouillés à l’époque. Seul, leur dernier descendant, Hector, a pu être sauvé. L’ennui c’est qu’il est en prison dans l’attente de son exécution. On lui a fait parvenir tout le nécessaire pour qu’il puisse s’évader, mais il a refusé, car il est sûr que celle qu’il aime, la belle Honorine de Blamont, lui préfère le prétendant choisi par son père, un bourgeois enrichi grâce à la Révolution…

Paru en 1857, sous forme de feuilleton, « Les errants de la nuit » est roman populaire bien dans le style de l’époque. C’est-à-dire fort bien écrit, très agréable à lire et plein de rebondissements. L’intrigue est très bien menée même si certaines situations sont plus que classiques dans la littérature : les amants contrariés, le légitime héritier dépouillé par d’avides escrocs ou le trésor caché dans un souterrain. Le pauvre Hector sera d’ailleurs aidé par un tas de braves gens tous issus du petit peuple, mais restés fidèles à l’aristocratie dans la mesure où celle-ci savait rendre service au peuple au lieu de se servir sur son dos. On est très loin des tendances actuelles. Avec Féval, les bons finissent toujours par l’emporter et les méchants sont châtiés. Les valeurs éternelles sont respectées. Même si cet ouvrage n’est pas le plus flamboyant de la production du prolifique auteur qui fit jeu égal avec Balzac et Dumas en son temps ; il reste un vrai plaisir de lecture ne serait-ce que pour profiter d’une bonne bouffée d’air frais et revigorant.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Contes de Bretagne

La Bretagne, terre sauvage au passé riche de batailles, de hauts faits, de mystères, terre de saints et de démons, de chevaliers et de fantômes, terre de conteurs et de légendes, pouvait-elle ne pas inspirer ce grand conteur romanesque qu'est Féval ? A moins de considérer que Féval fut grand conteur car breton !

Dans ce petit recueil de trois contes, habilement placés dans la bouche d'un vagabond enchanteur, nous croiserons un seigneur trop désinvolte et son intendant trop cupide, une jeune fille intrépide, mi sainte mi sorcière, bravant les tempêtes de l'Iroise pour défaire un peuple de cruels naufrageurs, et un jeune pêcheur des marais prêt à toutes les audaces pour sauver une belle dame en détresse. La matière est classique mais la mise en scène pleine de charme et de vivacité, avec des personnages vite attachants, du suspense, une petite pointe d'humour parfois, des dénouements souvent inattendus. Le christianisme un peu trop militant d'Anne des Îles m'a inévitablement agacée, mais la demoiselle n'en est pas moins le personnage le plus puissant du recueil, comme souvent les femmes chez Féval lorsqu'elles se décident à être autre chose que victimes.

Une lecture captivante et délicieusement romantique - avec toutes les ombres mystérieuses que le terme implique au sens propre !
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Le Bossu ou Le petit parisien Lagardère, tome 1

Après avoir vu plusieurs adaptations télévisuelles des aventures du Chevalier de Lagardère, j'avais envie de découvrir les romans originaux. Lagardère vient au secours d'Aurore de Nevers et Philippe de Nevers en déjouant le complot monté contre par eux, par leur cousin Philippe de Gonzague. Mais dans la bataille Largardère est contraint de s'enfuir avec la fille d'Aurore et de Philippe afin de la protéger.

Il ne manque rien à ce roman de cape et d'épée : de l'aventure, des batailles, de la romance, un style dynamique et ironique, des personnages attachants notamment maîtres Cocardasse et Passepoil... Le tout raconté avec un Paris aux ruelles sordides et une Cour étincelante et dépravée en toile de fond.
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Les romans historiques constituent mes lectures principales et c'est donc pleine d'entrain que j'ai tourné la première page du Bossu. Malheureusement, parvenue au tiers de l'ouvrage j'ai abandonné. Si l'écriture de Paul Féval est intéressante, je me suis terriblement ennuyée... Peut-être parce que j'ai vu l'adaptation à la télé ? Quoiqu'il en soit, je pensais avoir trouvé un rival pour Alexandre Dumas mais il n'en est rien... la déception et l'ennui l'ont emporté malgré ce brave Lagardère.
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Je suis conquise par Le Bossu, vraiment, malgré des passages qui ont été difficiles pour moi (notamment la description du Palais-Royal).

La plume est très belle toutefois !

Elle nous rend amoureux de Lagardère !



Ce livre est empli de rebondissements qui nous font frémir du début jusqu'à la fin et je dirais même surtout à la fin où on ne cesse de trembler !

On pense la situation finie mais non ! Un rebondissement inverse tout !

Le duc de Nevers va-t-il être enfin vengé ? Capédédiou !!!



Les personnages sont tous attachants, les gentils comme les méchants.

J'ai adoré principalement Lagardère, le pauvre chevalier, qui se bat contre les nobles méchants !

Mais aussi le marquis de Chevery, la princesse de Gonzague, Gonzague lui-même, Peyrolles, les deux compères Passepoil et Concordasse, Mlle de Nevers...

Je les ai tous aimés pour ma part même si j'ai une grande préférence pour le héros !
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La Fée des grèves

En l'an de grâce 1450, le duc de Bretagne assiste à une messe en l'honneur de son frère mort quand Hue de Maurever, écuyer du défunt, l'assigne devant Dieu dans un délai de 40 jours. Pourchassé, le vieux chevalier ne doit son salut qu'au dévouement de sa fille Reine, du prétendant de celle-ci et d'une poignée de ses fidèles vassaux.



J'ai beaucoup aimé les personnages de ce roman. Si certains sont très monolithiques et sans surprise comme Hue de Maurever et Aubry de Kergariou, d'autres sont plus nuancés comme le petit Jeannin bien plus brave que sa réputation de "peureux comme les poules". De même, Reine, tout en étant la demoiselle en détresse de service, est aussi une héroïne courageuse, beaucoup plus présente et nuancée que ne l'étaient beaucoup de personnages féminins des romans de l'époque. Il y a plusieurs "méchants" dans cette histoire mais Paul Féval réussit à faire du plus dangereux d'entre eux, le chevalier Méloir, un "méchant sympathique". Il montre comment cet homme ni bon ni mauvais glisse du côté du mal par opportunisme et convoitise.

Cependant, le véritable personnage principal de ce roman, c'est le Mont-Saint-Michel et même, plus précisément, sa baie avec ses lises, ses tangues, ses mares, véritables adversaires que les héros et "méchants" doivent à plusieurs reprises affronter.



La Fée des grèves est un roman d'aventure comme on en écrivait au 19e siècle, très prévisible mais amusant. Paul Féval a le défaut de se laisser parfois un peu aller sur les descriptions et les anecdotes (le frère Bruno ne serait-il pas un peu son double ?) mais son récit est plein d'entrain, d'humour et d'une réjouissante mauvaise foi chauvine à l'égard des Normands. J'ai pris beaucoup de plaisir à relire ce roman, ou plutôt à l'écouter. L'enregistrement proposé sur Littératureaudio.com est très sobre mais agréable.



Challenge XIXe siècle 2023
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