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Critiques de Paul Féval (173)
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Ann Radcliffe contre les vampires (Ville-va..

Curieux roman que celui-là ! On retrouve, ou plutôt on découvre vu l'année de parution initiale (1874), les prémisces des codes du genre, avec pêle-mêle de l'humour, de l'horreur, du fantastique et du simplement bizarre. La façon d'écrire est certes un brin désuète, mais cela ajoute au charme et au style du récit, qui se déroule de la même façon qu'il est vécu par ses personnages : comme dans un rêve opiacé.
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Ann Radcliffe contre les vampires (Ville-va..

Dans ce roman paru dans le Moniteur universel du 12 septembre au 25 octobre 1874 et intitulé La ville vampire – Aventure incroyable de madame Anne Radcliffe, Paul Féval retrouve la veine incroyable du délire maîtrisé qui se dégageait déjà dans La fabrique de crimes.



Une parodie du roman noir ou gothique dont une des pionnières fut Ann Radcliffe avec son plus célèbre ouvrage : Les mystères d’Udolphe (ou Udolpho), et auquel Féval se réfère dans ce court ouvrage. Mais afin de donner du crédit à son récit, il se met en scène dans l’entrée en matière de la façon suivante.







Mylady, une amie anglaise de l’auteur, propose à celui-ci de l’emmener, en compagnie de sa femme (ouf, l’honneur est sauf !) dans son château sis dans le Shropshire. Elle désire lui faire rencontrer une vieille dame, qui change de nom tous les ans à Noël. Actuellement elle se nomme Mlle 97. Trois ans auparavant, elle était Mlle 94. Pour la petite histoire, signalons toutefois que cette brave dame s’appelle Jebb et vit dans un cottage non loin du château de Mylady. Et vivaient dans cette région M. et mistress Ward, les parents d’Anne Ward, plus connue sous le nom de son mari, William Radcliffe.



Jebb narre alors une aventure extraordinaire survenue bien des années, des décennies même auparavant, à la jeune Anna ou Anne (je respecte l’orthographe des patronymes employé par Paul Féval), qui était amie avec Cornelia de Witt, accompagnée de sa gouvernante, la signora Letizia, et d’Edward S. Barton, lequel était suivi de son répétiteur Otto Goëtzi.



Pour tous, il était évident qu’Anne et Ned Barton allaient unir leur destinée, mais il n’en fut rien. Cornelia et Ned Barton se fiancent tandis que William Radcliffe demande la main d’Anne. Mais en attendant les deux mariages, la signora Letizia a rejoint à Rotterdam où elle tient la maison du comte Tiberio, le tuteur de Cornelia. Rotterdam où devait avoir lieu le mariage entre Ned Barton et Cornelia. Seulement, une mauvaise nouvelle leur parvient. La comtesse douairière de Montefalcone, née de Witt, vient de décéder en Dalmatie et Cornelia en est l’unique héritière d’une fortune immense. Tiberio se trouvant être l’héritier de Cornelia si, éventuellement, il arrivait quelques chose de fâcheux à la jeune fille.



Pendant ce temps Anne prépare activement son mariage, pas seule je vous préviens car il faut du monde pour coudre une robe de mariée, et elle reçoit quelques lettres dont une de son ami Ned. Elle s’endort et elle est la proie d’un rêve, ou plutôt d’un cauchemar. Elle se trouve dans un paysage qui n’est pas anglais, une église et des sépultures, des tombes jumelles sur lesquelles sont inscrites deux noms : Cornelia et Edouard !



Selon les autres missives, les liens qui unissaient Letizia, Goëtzi et leurs supposés protégés sont très distendus. Il se trame une sorte de complot et le mariage de Cornelia et Ned est retardé. D’après Ned, Cornelia a été enlevée par son tuteur et emmenée en Dalmatie, puis il a été atteint d’une fièvre qui lui procurait des hallucinations, à moins que ce ne fût la réalité. Il aperçoit dans le noir des prunelles vertes et des personnages incongrus. Anne décide alors de rejoindre Ned en compagnie de son factotum, Grey-Jack, un véritable hercule, qui déclare que Goëtzi n’est autre qu’un vampire.



Débute alors une course poursuite qui les entraîne jusqu’en Dalmatie où ils vont connaître des aventures effrayantes en compagnie de Cornelia et Ned, des épisodes réglés par Letizia et Goëtzi qui sont en très bon terme, se trouver face à une araignée géante aux yeux verts, jusque dans une ville surnommée la Ville-vampire, une vaste nécropole réservée au repos de légions de vampires.







Ce roman, qui débute comme une paisible relation amoureuse ou amicale entre quatre jeunes gens, devient peu à peu une succession d’aventures où l’angoisse se le dispute à une accumulation de péripéties toutes plus ou moins grotesques les unes que les autres, tout en étant périlleuses. La vie de nos principaux protagonistes est très souvent mise en danger à cause des manigances des deux lascars nommés Letizia et Goëtzi.



Dans la dernière partie de l’ouvrage, celle où les protagonistes évoluent en Dalmatie, dans la Ville-Vampire, le lecteur a l’impression de se trouver face à un dessin animé adapté d’après des comics de Marvel, avec une araignée géante, des personnages aux yeux verts qui se dédoublent, et des combats féroces.



L’épilogue pourrait n’être qu’une immense farce, mais Paul Féval s’en sort avec une pirouette, promettant ne pas utiliser un aspect déjà usé jusqu’à la corde, et fournissant une excuse aléatoire.



Dans cette véritable parodie de roman gothique ou roman noir comme étaient définis à l’époque ce genre de romans, La Ville-vampire ou Aventure incroyable de Madame Anne Radcliffe, titre originel de ce texte, Paul Féval accumule des situations que l’on pourrait qualifier de nos jours d’ubuesques, rocambolesques, surréalistes qui rejoignent dans la démesure La fabrique de crime, lui-même roman parodique qui joue dans le cauchemar halluciné et dont l’épilogue propose lui aussi un retournement de situation insensé.



Il innove en quelque sorte le roman loufoque dont Cami, auteur notamment de Loufock Holmès, le détective idiot, ou Pierre Dac et Francis Blanche, avec les Aventures de Furax, en furent les principaux chantres.


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Ann Radcliffe contre les vampires (Ville-va..

De paul Feval j'avais autrefois lu Le Bossu (et vu l'adaptation cinéma avec Jean Marais bien sur)

Malheureusement cette incursion dans le fantastique vampirique ne m'a pas convaincu.

Trop décousue, style trop ancien peut être...

Une déception dans cette collection et du mal à finir ma lecture (courte heureusement)
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Ann Radcliffe contre les vampires (Ville-va..

Court roman qui parodie avec légèreté mais doigté le genre gothique.

L'ambiance est sombre, le vampire est diabolique et notre héroïne traverse maintes contrées et maintes aventures pour sauver des amis.

Pas de coup de cœur mais une lecture sympathique qui offre un clin d’œil à Ann Radcliffe et ses Mystères d'Udolphe.
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Ann Radcliffe contre les vampires (Ville-va..

Un puissant somnifère, on y croit pas une seule seconde, et on est abrutie par des descriptions inutiles. On a du mal à en venir à bout tellement c'est indigeste.
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Ann Radcliffe contre les vampires (Ville-va..

Ann Radcliffe est la célèbre auteure des Mystères d'Udolphe, roman gothique du XIXe siècle. Une vieille dame et petite-cousine de la romancière narre à Paul Féval l'aventure incroyable qu'Ann a vécu et qui l'a inspiré pour sa prose. Et Paul Féval nous rapporte alors cette fantastique histoire dans laquelle Ann a combattu, entourée de compagnons assez hétéroclites, le vampire Mr Gotzi jusque dans la Ville Vampire (titre originel de ce roman). La course-poursuite pour sauver ses amis de l'emprise de la goule tient le lecteur en haleine et même si, finalement, le personnage d'Ann Radcliffe n'est pas plus développée que cela, on tient quand même à connaître la fin.

On sent l'aventure facile à la Buffy, on sent la pique de Féval contre le plagiat des auteurs anglais, on sent le dédouannement de l'auteur lorsque les retournements de l'histoire s'avèrent trop faciles puisqu'il s'agit là d'une histoire qu'on lui a rapportée… Et alors ? C'est aussi facile et agréable à lire qu'un épisode de série actuelle est facile et agréable à visionner. C'est aussi le but de cette saison de l'étrange qui atteint son objectif puisqu'on sourit, on frémit et on se cultive d'un roman qui en aura initié d'autres bien plus célèbres (Tanith Lee et Poppy Z. Brite). Un bon divertissement !
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Ann Radcliffe contre les vampires (Ville-va..

J’ai découvert une histoire à la fois fantastique et très drôle. Les difficultés trouvent des solutions et/ou des explications comme par magie, mais l’auteur le justifie car c’est la manière de faire de Ann Radcliffe, et c’est son histoire qui est rapportée ici… Rapportée par la bouche de Miss 97 (son âge), une petite-cousine de l’héroïne, qui elle aussi enjolive peut-être les choses, ou en oublie des détails… Bref, tout est permis à Paul Féval, puisqu’il se « cache » derrière ces histoires imbriquées les unes dans les autres. C’est d’ailleurs une narration très intéressante je trouve, cette histoire vécue par Ann Radcliffe, racontée par Elle à Miss 97 (qui n’était pas 97 à l’époque^^), cette dernière la racontant à l’auteur. Intéressant aussi le fait qu’il profite de son roman pour se plaindre que les auteurs français sont souvent plagiés par les anglais, et que pour une fois, du coup, ça sera l’inverse !...
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Ann Radcliffe contre les vampires (Ville-va..

Faire d'un auteur célèbre le héros d'une fiction d'aventure nous semblait un concept tout récent (Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles, la série des Voltaire mène l'enquête, Agatha, es-tu là?, etc), de même que les parodies horrifiques de classiques de la littérature (Orgueil et préjugés et zombies). Détrompez-vous. Bien avant les meilleurs exemples connus du genre, un écrivain s'était déjà risqué à cet exercice on ne peut plus audacieux : Paul Féval, feuilletoniste français du XIXème siècle, connu pour ses nombreux romans dont Les mystères de Londres, mais surtout Le bossu, classique de cape et d'épée maintes fois adapté à l'écran.



En 1867, le romancier français, persuadé de s'être fait plagié l'un de ses feuilletons par un auteur anglais, décide à son tour de s'emparer d'une thématique (ou en tout cas d'une figure) toute britannique. Il se lance dans l'écriture de La ville-vampire (rebaptisé pour la présente édition Ann Radcliffe contre les vampires – merci la pop culture et le domaine public), mettant en scène la véritable romancière anglaise Ann Radcliffe (1764 - 1823), aux prises avec des créatures de la nuit. Qui est Ann Radcliffe et pourquoi l'avoir choisie comme héroïne d'une telle aventure? Issue d'un milieu modeste et épouse d'un juriste qui se réorienta dans l'édition de presse, Ann Radcliffe est aujourd'hui reconnue comme la pionnière du roman gothique, dont elle aurait la première défini les codes. Héroïnes courageuses, lords mystérieux ou maudits, forêts sinistres, manoirs en ruines et secrets d’alcôves : tous ces éléments clefs parsèment son œuvre (Les mystères d'Udolphe, Les mystères de la forêt...) et on influencé de nombreux auteurs à sa suite, des sœurs Brontë à Mary Shelley. Jane Austen elle-même s'était amusée à pasticher la célèbre créatrice du gothique dans son roman Northanger Abbey.



Texte presque oublié quoi que précurseur, La ville-vampire s'inscrit, bien avant le Dracula de Bram Stocker, dans la veine initiée par Le vampire de Polidori (1919) : la littérature s'est déjà emparée du thème du non-mort et le définit progressivement, le dessine petit à petit. Dans l'héritage des précédents écrits sur ce sujet et comme annonciateur de ceux qui suivront, Paul Féval (qui a par ailleurs déjà écrit deux précédents romans mettant en scène des vampires) en fait des créatures originaires de l'Europe de l'Est : la ville-vampire où l'héroïne doit se rendre pour vaincre son ennemi est une sorte de cité-nécropole près de Belgrade, où tous les non-morts se réfugient pour se ressourcer. Ceci étant, d'autres caractéristiques prêtées aux vampires de Féval ne sont pas restées dans la mythologie actuelle : leur éclat luminescent vert, par exemple, la capacité de se dédoubler, ou encore celle de donner leur apparence à leur victime une fois vampirisée.



Féval, qui connait manifestement bien l’œuvre de Radcliffe, s'y réfère dans le fond comme dans la forme : au nombreuses références à sa bibliographie ou à son écriture, il ajoute une construction évocatrice (l'enchâssement des récits évoqué plus haut) ainsi qu'un style flegmatique à souhait. Flegmatique ou feuilletonisant? Si la plume et l'humour quasi british du texte pourraient évoquer un clin d’œil à l'écriture britannique, n'oublions pas que le style propre aux romans feuilletons d'antan utilisait souvent les mêmes ressorts : lecteur pris à parti par l'auteur, distance assumée entre narration et situations, etc... Et puis surtout, il y a ce phrasé caractéristique plein de superlatifs, d'adjectifs à n'en plus finir et d'expressions grandiloquentes et interminables, qui nous rappelle que l'auteur de romans feuilletons est rémunéré au mot près, et qu'il n'hésitera donc pas en conséquence à rallonger la sauce (la description sans fin de la ville-vampire, toute en colonnades et en marbre, ou encore le réveil de la ville lorsque toutes les sculptures semblent prendre vie sont parmi les meilleurs exemples du livre). Si cet aspect très suranné dans l'écriture apporte une touche rétro appréciée, La ville-vampire, tout texte avant-gardiste qu'il soit, n'en reste pas moins une œuvre d'un autre temps dont tous les aspects n'ont pas forcément bien vieillis. Certains éléments, très passés de mode, pourront heurter le lecteur ou venir handicaper la fluidité initiale de la lecture : le rythme très inégal et la construction enchevêtrée par exemple, notamment dans le dernier tiers du livre où les rebondissement s'enchaînent et s'entremêlent à une telle vitesse qu'on perd vite le fil des événements de même que leur sens.



Il en reste en tout cas un roman à redécouvrir pour ses aspects les plus modernes et l'audace du projet de Féval. Le titre de cette réédition, clin d’œil évident à Buffy contre les vampires, vient d'un parallèle dressé dans la très érudite postface par Adrien Party (webmaster de vampirisme.com), qui compare la troupe menée par Ann Radcliffe dans ce roman au scoobygang de la célèbre série de Joss Whedon. En guise d'introduction à cet ouvrage, on découvre avec amusement des vraies-fausses citations de Buffy, A.Van Helsing, ou encore de Lord Ruthven qui louent les talents de tueuse de vampires d'Ann Radcliffe!



En bref : Très ancré dans la culture du roman-feuilleton d'antan, cette histoire méconnue de Paul Féval n'en reste pas moins un texte d'avant-garde tant dans son inspiration que dans l'image du vampire qu'il véhicule avant que Bram Stoker ne s'en empare. En faisant d'Ann Radcliffe, véritable auteure anglaise et pionnière du roman gothique, l'héroïne d'une histoire de vampires menée tambour battant entre road-trip horrifique et pastiche d'un roman de mœurs à l'anglaise, il renverse les codes du roman fantastique bien avant une mode qu'on imaginait très actuelle.
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Ann Radcliffe contre les vampires (Ville-va..

Avant d’être une célèbre autrice de romans gothiques, Ann Radcliffe a vécu elle-même une aventure digne de figurer dans un de ses propres livres. Alors qu’elle est sur le point de se marier, elle plaque tout pour partir à la rescousse de ses amis, victimes d’un vampire.



Ce livre est une parodie hilarante des romans d’Ann Radcliffe. Paul Féval reprend tous les codes et les clichés des romans gothiques pour en faire un bon gros n’importe nawak qui part dans tous les sens: amours contrariées, tuteur avide, enseignants sournois, passages secrets, poursuites, créatures surnaturelles et j’en passe, on n’a pas le temps de s’ennuyer une minute.



Je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec ce roman, mais certainement pas à ce joyeux foutoir qui part dans tous les sens. Il y a des idées très chouettes malgré tout, des rebondissements à tout va, de l’action, etc.



Mon seul regret est de ne pas avoir lu Ann Radcliffe avant celui-ci, je n’avais pour référence que les sarcasmes de Jane Austen sur les romans gothiques en général dans Northanger Abbey. ça ne m’a pas empêchée de suivre ou d’apprécier ma lecture, mais sans doute que certaines références précises m’ont échappé.



Bref, très bonne lecture, j’ai beaucoup ri. Je recommande très vivement si vous aimez le genre ou juste si vous avez envie de passer un bon moment avec un petit classique sans prétention.
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Ann Radcliffe contre les vampires (Ville-va..

Raaaaaaaa la vache que je me suis emmerdée… Je suis vraiment déçu.



J’avais lu le chevalier Ténèbres de Paul Féval et j’avais été emballé. Mais là franchement, c’est pénible à lire. Pourtant l’idée de départ est bonne, faire comme si l’auteur rencontrait une vieille femme qui lui raconte une histoire. Malheureusement, l’histoire vire au grand n’importe quoi et j’ai eu toute la peine du monde à adhérer à la narration. Toute la première partie est lente, lente, lente… Il ne se passe pas grand-chose… 50 pages pour mettre en place l’intrigue sur un roman de 110… c’est long. Le début de la deuxième partie est très bien, palpitant et j’ai aimé. Mais vite, on retombe dans de la lenteur et du pénible.



Vraiment dommage, car Paul Féval à vraiment une vision fantastique du vampire ! Autant dire que si ces œuvres ressortaient de l’ombre, vu la mode du vampire, certains auraient des bonnes surprises ! Le thème du vampire est bien traité et c’est peut-être juste pour ça que le livre mérite un intérêt.



Les personnages féminins ne sont pas crédibles, entre Cornélia la cruche et Anna la naïve… Dommage pour Anna, car elle fait preuve de beaucoup d’initiative en partant à la rescousse de ses amis, mais ça fait flope…. Beaucoup des personnages masculins sont inconsistants, on réprouve un peu de sympathique pour Merry Bone (bien qu’il soit parfois soulant) et Grey-Jack.



Une lecture longue et pénible, mais avec de très bonnes idées sur le thème du vampire…. Dommage.



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Ann Radcliffe contre les vampires (Ville-va..

Un roman sombre dans le pur style Paul Féval



Vous me connaissez un petit peu maintenant, j’avais envie de découvrir des auteurs fantastiques et classiques. Histoire de voir un petit schéma sur les romans noirs. La vie étant bien faite, les classiques sont aussi gratuits. Donc forcément, je me mets un peu dans la peau d’une enquêtrice numérique à la recherche de la perle qui se détache du lot. Et puis et surtout, j’avais eu un mauvais souvenir avec un précédent roman de Paul Féval, où je vous avez réservé mon jugement quant au style de l’auteur. Et bien maintenant, je vais tout vous raconter.



Je pense savoir où se trouve le soucis entre moi et Paul Féval. C’est que j’ai besoin d’être en forme quand je le lis (lecture classique oblige, les anciens aiment vous faire buter sur tous les mots importants, comme s’ils n’avaient jamais vu un film d’action, bande de petits canaillous) et j’ai eu le malheur de lire la Vampire en plein boom du boulot et la ville-vampire en période de : « Je suis crevée car je tente de récupérer du boom du boulot). Forcément, je mettais des obstacles naturels entre l’auteur et moi. Et donc, au début, j’avoue que je ne voyais pas du tout l’intérêt de ce roman de Paul Féval, le trouvant aussi fade que La Vampire. Et puis… Le deuxième effet Kiss Kool arriva.



Alors parlons d’abord du premier effet, sinon vous n’allez rien comprendre. Alors Paul Féval est à un embranchement entre deux styles de lectures : le roman gothique et le roman noir. Le roman gothique sévit plutôt à Londres alors que le roman noir préfère Paris. Pour ce qui est du roman gothique, nous avons ici tous les éléments caractéristiques, à savoir :

- Un décor : de préférence lugubre. Croyez moi, vous aurez ici beaucoup de descriptions de cryptes, de cimetières et d’auberges miteuses. C’est bon

- Les personnages : On a bien une femme persécutée, un démon (ici un vampire)

- La situation : vampirisme, pacte, incarcération et torture : tout y est !

Quant au roman noir, c’est un sous genre mais on en voit déjà des caractéristiques alors que le genre en lui-même n’en est qu’à ses débuts. En effet, le roman noir s’approche du style normal. Il faut un univers violent, un regard pessimiste sur la société, de grosses références et un engagement politique ou social. Ici, nous avons bien tout ceci dans ce petit condensé. Et j’avoue que ce fut, après coup, un régal



Le deuxième effet kiss cool : un roman burlesque



Au début de ma lecture, m’attendant à un roman « sérieux » je n’ai pas du tout compris ce qui se déroulait sous mes yeux. On raconte l’histoire d’Ann Racliffe qui part à la recherche de sa copine et de son fiancé enlevés par des vampires. Comme ça pouf la veille de son mariage (ou un truc du genre). Ni une ni deux, sans portemonnaie sans rien, la voilà qui part en Serbie (ou tout autre pays de l’Est pour y trouver : un cirque burlesque mais mortel, une ville maudite et une auberge sinistre. Sans compter un cimetière. Imaginez ma tête deux secondes. Sans compter que le vampire (Goetzi) a la particularité d’avoir un dard au bout de la langue, de vouloir épouser de jeunes héritières pour prendre leur fortune et que pour chaque dédoublement physique, il peut prendre la forme de chaque victime qu’il a pris.



Sur ce, je m’arrêtais en me disant : « Je ne sais pas ce qu’il prenait, à l’époque, mais c’était de la bonne » tout en prenant comme résolution de me renseigner sur les addictions des auteurs avant de les lire. Et puis, je ne sais pas, ca a fait tilt un soir : le cirque, le burlesque, les images d’épinal des vampires et des romans noirs. Et surtout la première phrase du début que je vous cite : « Il y a beaucoup d’Anglais et surtout d’Anglaises qui ont pudeur quand on leur raconte les actes d’effrontée piraterie dont les écrivains français sont victimes en Angleterre. Sa Très Gracieuse Majesté Victoria reine a signé jadis un traité avec la France dans le but louable de mettre fin à ces vols tant de fois répétées. Le traité est fort bien fait : seulement, il contient une petite clause qui en rend la teneur illusoire. Sa Très Gracieuse Majesté, en effet, défend à ses loyaux sujets de nous prendre nos drames, nos livres, etc., mais elle leur permet d’en faire ce qu’elle a la bonté d’appeler « une blonde imitation ». »



Voilà le deuxième effet Kiss Cool, que j’aurai mieux fait de bien lire au début ! L’auteur nous avertit gentiment de ne surtout pas le prendre au sérieux ici. Et comme dans un charme, je me suis refaite tout le récit dans la tête : les courses poursuite, les dialogues n’ayant ni queue ni tête, les réflexions de l’auteur sur les romans vampiriques. Et souris, puis j’ai ri, tout en y repensant.



En bref : oui j’ai aimé ce roman et je regrette de ne pas avoir eu la finesse de l’avoir compris de suite. Mais peut être que j’aurai dû le lire d’une humeur plus badine. Ce livre est comme si vous alliez voir les anciens théâtres Guignol, sauce vampire bien entendu. Si vous voulez savoir comment ils se moquaient à l’époque : lisez-le !


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Ann Radcliffe contre les vampires (Ville-va..

Un roman incroyablement drôle, dont l'humour extravagant et surréaliste n'amoindrit en rien la poésie, la portée fabuleuse et la créativité illimitée. En très peu de pages, Paul Féval met en place une conception du vampire tout à fait unique, tout en brocardant le portrait d'Anne Radcliffe et la mode du roman de terreur. "La Ville-Vampire", sans doute, relève tout autant de la parodie que de l'hommage - sinon, aurait-on voulu pousser aussi loin, jusqu'à l'incompréhensible, dans une ludique outrance, la tradition du roman gothique anglais ? -, et aujourd'hui encore, peut être lu comme un roman merveilleusement tordu, à la gloire du grotesque et de la fantaisie.
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Beau Démon

Prélude au roman "les compagnons du silence". Paul Féval nous emmène loin de sa Bretagne natale. Nous voilà en Calabre en Italie pour de nouvelles intrigues. Pour les romans d'aventure, Paul Féval reste avec Alexandre Dumas un grand auteur à redécouvrir.
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Contes de Bretagne

La Bretagne, terre sauvage au passé riche de batailles, de hauts faits, de mystères, terre de saints et de démons, de chevaliers et de fantômes, terre de conteurs et de légendes, pouvait-elle ne pas inspirer ce grand conteur romanesque qu'est Féval ? A moins de considérer que Féval fut grand conteur car breton !

Dans ce petit recueil de trois contes, habilement placés dans la bouche d'un vagabond enchanteur, nous croiserons un seigneur trop désinvolte et son intendant trop cupide, une jeune fille intrépide, mi sainte mi sorcière, bravant les tempêtes de l'Iroise pour défaire un peuple de cruels naufrageurs, et un jeune pêcheur des marais prêt à toutes les audaces pour sauver une belle dame en détresse. La matière est classique mais la mise en scène pleine de charme et de vivacité, avec des personnages vite attachants, du suspense, une petite pointe d'humour parfois, des dénouements souvent inattendus. Le christianisme un peu trop militant d'Anne des Îles m'a inévitablement agacée, mais la demoiselle n'en est pas moins le personnage le plus puissant du recueil, comme souvent les femmes chez Féval lorsqu'elles se décident à être autre chose que victimes.

Une lecture captivante et délicieusement romantique - avec toutes les ombres mystérieuses que le terme implique au sens propre !
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Contes de Bretagne

Quel conteur, ce Job Misère !

Si vous craignez de vous ennuyer ou de vous assoupir à la lecture des « Contes de Bretagne » de Paul Féval, je peux vous assurer du contraire. La preuve : je n’ai pas lâché ma liseuse jusqu’à la dernière ligne de ces trois magnifiques légendes bretonnes.



Vu mon attachement à cette région de France, riche de culture et d’Histoire, il n’était pas étonnant que je plonge dans ces mythiques récits qui mêlent superstitions, traditions, descriptions fidèles des mœurs du Moyen-âge, ainsi que des paysages, des histoires de bravoure et de fanfaronnerie…



L’écriture de l’auteur est fluide, sans temps mort, et très éloquente.

Elle nous mène à suivre les péripéties de personnages hauts en couleur dans ces trois contes :



1) Le vil intendant Morfil qui convoite le joli château de Coquerel appartenant au débonnaire Plougaz.



2) La courageuse Anne des Îles, jeune prêtresse convertie, qui sauve les marins naufragés.



3) Le valeureux adolescent Noël Torrec qui secoure sa maîtresse Marguerite de Malestroit en se servant du charme d’Ermangarde, la femme blanche des Marais.
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Contes de Bretagne

Paul Féval, auteur né à Rennes, a beaucoup écrit sur la Bretagne. Il était aussi catholique, a priori ces contes ont d'ailleurs été publiés dans un premier temps dans une revue catholique, et on peut dire que ça se voit. L'agnostique anticlérical que je suis s'en est même trouvé un peu courroucé par moments, surtout dans la deuxième et la troisième. Le paganisme, c'est pas bien, et les soldats huguenots des guerres de religion sont tous des soudards mécréants sans foi ni loi (c'est bien connu, ceux de la ligue catholique étaient nettement plus recommandables, à l'instar du fameux La Fontenelle, pillard, violeur, pédophile et assassin de sinistre renom qui a fait l'exploit de finir roué vif, le châtiment des brigands roturiers, alors qu'il était noble !)

Qui connaît un peu la Bretagne sera heureux de retrouver des endroits familiers, comme Audierne, la Rance, l'île de Sein ou la baie des trépassés, et verra même se profiler le site magnifique de l'Ile aux Pies, dans la vallée de l'Oust, qui ne portait alors pas encore ce nom. Féval a pris soin de représenter les 4 coins de la Bretagne, à l'exception de la Loire-Atlantique (on aurait dit Loire-Inférieure à son époque).

L'atmosphère inquiétante qui émane de ces nouvelles est incontestablement leur point fort, particulièrement dans les deux dernières, la première étant plutôt une bête histoire d'héritage, d'ailleurs un peu longuette.

En revanche, il faut un peu s'accrocher par moments. Il y a parfois beaucoup de personnages, pas forcément très caractérisés, et une manière d'écrire qui, non seulement n'est pas exempte du lyrisme (et des lourdeurs) souvent inhérents aux écrivains du XIXe siècle, mais peut aussi prêter aux contresens, notamment sur qui est qui.
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Contes de Bretagne

Cet ouvrage regroupe trois longues nouvelles publiées en 1878 et que Paul Féval aurait entendues conter au coin de quelque feu de veillée par Job-misère, qui payait ainsi son gîte et son couvert comme beaucoup de vagabonds de cette époque.

Comme une grande part de l’œuvre de Paul Féval (pas la plus connue il est vrai), ces nouvelles sont frappées au coin du folklorisme breton. Si la première m’a paru un peu plate (probablement pas assez bretonne…), les deux autres, sans être de la grande littérature sont très agréables à lire. La deuxième, Anne des Iles, certainement celle que j’ai préférée, se passe au milieu des rochers acérés de l’île de Sen (ancienne graphie de l’île de Sein) et aborde un sujet curieusement (je suis ironique ici…) tu dans le folklore breton d’aujourd’hui, celui des naufrageurs. Rien que pour cela, et pour sa fin loin du traditionnel « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants », elle vaut quelques instants de lecture.



Publiées quelques années après le virage religieux de Paul Féval, ces nouvelles n’en ont pas trop souffert, même s’il faut bien noter que dans l’une il est question de la victoire du christianisme sur le paganisme et dans une autre de guerre de religion (une nouveauté pour moi, en Bretagne), et les bons sont bien sûr toujours du bon côté de la religion aussi.

Plus une réminiscence des légendes que je connaissais déjà qu’un livre qui m’a fait découvrir de nouveaux pans de la culture bretonne. C’est comme une petite madeleine pour ceux qui ont eux-mêmes entendu des légendes similaires, les autres risquent de s’ennuyer un peu et je conseillerais de commencer par La Fée des Grèves, dont le style caustique est bien plus amusant.
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Contes de Bretagne

Les contes et la culture bretonne sont de tradition orale, mais Paul Féval a couché sur le papier trois contes (relativement longs) inspirés de la folklore breton.

Aucun de ces trois contes ne m'a subjugué mais l'on sort de cette lecture avec des images et des légendes plein la tête, prêt à vivre la Bretagne !



Si je ne devais en retenir qu'un ce serait le premier : Joli Château.

Bien qu'un peu classique ce conte met en scène un noble attristé par la disparition de son fils et un intendant fidèle en apparence mais en réalité plein de fourberie et de duplicité. Cette histoire est empreinte de tout le mysticisme breton, de la puissance de la mer et de la lande.
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Contes de Bretagne

Un très beau livre que je recommande aux amoureux de la Bretagne et de contes populaires.
Lien : https://mojenn-ou.blogspot.com
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Jean Diable, tome 1

À Londres, Grégory Temple, enquêteur de Scotland Yard est désespéré. En dépit de l’aide de James Davy, son adjoint, et de celle de Richard Thompson, son élève, il ne parvient toujours pas à confondre Jean Diable qu’il pourchasse pourtant depuis des années. Une comédienne célèbre, Constance Bartalozzi vient d’être assassinée d’une assez étrange manière, par simple compression d’un point précis au niveau de la gorge. Un crime qu’il attribue à Jean Diable. Après avoir interrogé la femme de chambre de la victime, Temple, n’étant pas plus avancé, décide d’envoyer sa démission. Quelque temps plus tard, apparait du côté de L’Isle-Adam, Henry de Belcamp, fils d’un hobereau installé depuis peu dans un château de la région. Ce fringant jeune homme marque son arrivée de manière particulièrement chevaleresque. Il sauve une jeune fille dont l’attelage s’est emballé. De l’autre côté du Channel, deux brasseurs anglais, qui ont eu un franc succès dans leurs affaires respectives, l’un à Lyon, l’autre à Bruxelles, fêtent leurs retrouvailles dans une taverne à huitres. Le plus amusant et le plus surprenant pour eux c’est que la belle Constance leur avait promis à tous deux le mariage…

« Jean Diable » est le premier tome d’un roman fleuve qui en comporte deux. Il est assez difficile de classer ce pavé de 549 pages paru sous forme de feuilleton au départ. C’est à la fois un roman d’aventures, un roman historique, un roman policier et, selon les experts littéraires, l’un des tout premiers thrillers modernes. En effet, les cadavres s’accumulent dans cette sombre affaire et on connait l’identité du serial-killer. En plus de la comédienne, on a droit aux deux brasseurs, puis aux assassins des brasseurs. On retrouve aussi tous les codes du roman-feuilleton classique avec ses chapitres relativement cours et bien fournis en rebondissements. L’ambiance générale est assez proche de celle des « Mystères de Paris » ou des « Mystères de Londres ». Paul Féval semble prendre un malin plaisir à embrouiller son lecteur avec des personnages hauts en couleurs mais qui disposent de plusieurs identités, changent d’aspect ou de milieu social comme de chemise et à le perdre dans un dédale de pistes qui finissent bien autrement qu’il pourrait s’y attendre. En dépit de quelques descriptions qui peuvent sembler un peu longuettes aux lecteurs pressés que nous sommes, c’est un vrai régal que de lire une œuvre d’aussi grande qualité, à plus d’un siècle et demi de distance. Quelle chance avaient les lecteurs de journaux de l’époque (1862) de pouvoir profiter chaque jour de plumes aussi déliées que celles de Féval, Zévaco, Sue ou Dumas !
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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